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Perfectionnements aux systèmes de transmission des mouvements d'exploration du modèle optique au crayon traceur dans les instruments photogrammétriques autographiques.
Dans les instruments photogrammétriques autographiques modernes, où l'on passe, par voie autographique,,de l'exploration du modèle optique par une marque mobile dans l'espace, au tracé direct de la carte topographique, la partie la plus onéreuse de la construction mécanique est formée par l'ensemble des transmissions j et des renvois mécaniques qui sont nécessaires pour pouvoir dépla- cer la marque dans les trois dimensions de l'espace au moyen de petits volants actionnés depuis un poste fixe, ainsi que dans la coordination de ces mouvements avec les mouvements correspondants du crayon sur la table de dessin.
En d'autres termes, la nécessité de créer les mouvements- de la marque par rapport au modèle optique ou de celui-ci par rap- port à la marque, par des organes de commande fixes à la portée de la main de l'opérateur, et de transmettre ces mouvements, @ une échelle déterminée, à un crayon se déplaçant au-dessus de @ la table de dessin, rend la construction mécanique de l'instru- ment très compliquée, d'autant plus que l'exploration du modèle par la marque et la transmission des mouvements au crayon doivent se faire avec une grande précision pour éviter des erreurs qui faus- seraient le résultat de la mesure parallactique exécutée sur le modèle optique.
A cela s'ajoute, enfin, que l'action des volants s',appli- que à des masses notables, à travers de nombreux renvois mécaniques, ce qui exige une construction mécanique très soignée afin que la manoeuvre des volants ne fatigue pas trop l'opérateur. Pour ces raisons, de tels instruments sont très délicats et coûteux et d'un emploi très-difficile, tandis que la technique opératoire en souffre car l'instrument tel qu'il devient nécessairement, conduit à un . rendement limité.
En effet, les nombreuses opérations qui se suc- cèdent, depuis la reconstitution du modèle optique jusqu'¯à l'orien- tation de la feuille de la carte sur la table de dessin,'immobili- sent l'instrument pour une longue durée pendant laquelle de nom- @
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breuses parties de l'instrument restent inactives.
En outre, les hommes de métier connaissent la difficulté que présente l'orientation du modèle optique se rattachant à la base de la photographie, avec la position, imposée par la construc- tion mécanique, des axes du système d'instruments, pour atteindra la même orientation que celle de la feuille sur la table de dessin, tributaire, elle aussi, de la position invariable des deux mouve- ments du crayon et des dimensions relativement restreintes de la table même. Ainsi qu'on le sait, on se sert à cet effet de dispo- sitifs mécaniques spéciaux qui compliquent encore la construction des instruments ou bien imposent la nécessité d'exécuter la photo- graphie en observant certaines conditions qui ne sont pas toujours faciles à satisfaire, spécialement dans le cas de la photographie aérienne.
Enfin, la nécessité de maintenir presque en une unit l'appareil servant à la reconstitution et la table de dessin,à cause de la liaison mécanique existant entre les mouvements de la marque et les mouvements correspondants du crayon, crée une gène mutuelle entre la personne préposée à la reconstitution et l'aide- cartographe, aggravée par les multiples et diverses conditions de travail des deux personnes, parceque, alors que le travail de reconstitution exige un maximum d'attention et de la lumière abattue, le cartographe doit, au contraire, avoir un espace mieux éclairé pour pouvoir exécuter plus facilement son propre travail.
Suivant la présente invention, on obvie aux difficultés mentionnées en supprimant la nécessité des dites liaisons méca- niques et en rendant ainsi possible la séparation entre la table de dessin et l'instrument servant à la reconstitution photogrammé- trique proprement dite, tout en maintenant la liaison entre les mouvements de la marque et ceux du crayon, sans imposer, d'autre part, la nécessité d'une liaison mécanique ni, surtout, une dis- position relative obligatoire.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme de réalisation de l'invention.
La fig. 1 représente la table 1 sur laquelle les appareils de projection 2 projettent les photogrammes. Sur la table, un ré- seau de paramètres est tracé à l'échelle correspondant à la re- constitution du modèle optique. Sur la table est placé un coordina- tographe 3, dont les axes sont orientés en rapport avec les para- mètres tracés. De même, sur la table de dessin 4 orientée suivant les paramètres correspondants au dessin, est posé un coordinato- graphe analogue 5. A l'extrémité d'un des guides qui, normalement, reste immobile, sont fixés deux index qui servent à l'orientation des axes du coordinatographe, selon celle des paramètres correspon- dants.
Chaque coordinatographe (fig.3) se compose des deux chariots usuels 6, dont chacun porte une tige filetée 7 qui com- mande le mouvement du chariot correspondant. Les deux tiges file- tées sont actionnées 'au moyen de moteurs électriques synchrones indépendants 8 (répétiteurs), du type normalement employé pour la transmission à distance.
Un type approprié de transmission électrique à distance de mouvements est celui décrit dans le brevet italien n . 585.961 du 21 novembre 1940.
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Un collecteur 19 (fig.5) composé d'un certain nombre de lames, par exemple douze, est connecté à un anneau de Pacinotti 9.
Le collecteur reçoit du courant électrique du porte-brosses 10 qui tourne avec la roue dentée 17 qui,,à son tour est entraînée par la roue dentée 18 reliée au volant de commande. Au fur et à mesure de la rotation du. porte-brosses 10, la polarité des éléments de l'an- neau de Pacinotti change, ce qui met en rotation sa partie tournan- te 12 qui constitue le rotor des moteurs montés sur les coordinato- graphes..
Quand il y a lieu de faire parcourir aux index des distan- ces assez-grandes, il.peut être utile, pour faire tourner la roue dentée 18 et, par là, le porte-brosses 10, d'employer un moteur relié à la roue 18 par l'intermédiaire d'un différentiel dont les satellites sont portas par les axes 16 des volants 15, de façon qu'on puisse faire tourner la roue 18 soit au moyen du volant 15, soit au moyen du moteur électrique auquel est adjoint un dispositif de changement du sens de marche 13.
Sur la table de projection 1 (fig.l) sont montés les vo- lants 15 dont les axes 16 peuvent être commandés indifféremment d'un côté ou de l'autre de la table. Ces axes 16 (fig.2) portent chacun une roue dentée 18 engrenant, de part et d'autre, avec deux roues dentées 17 interchangeables, de façon à pouvoir modifier le rapport de transmission. Chacune des roues dentées 17 entraîne un porte-brosses 19, comme le montre la fig.5.
Les deux porte-brosses de chaque volant sont associés aux mouvements correspondants des deux coordinatographes: l'un sur la table de projectipn et portant la marqué de collimation, et l'autre sur la table de dessin et portant le crayon, de sorte que la rota- tion du volant produit un avancement correspondant de la marque et du crayon, le long du paramètre et à l'échelle correspondante.
Pour les mouvements en hauteur (fig. 4), on a monté sur le coordinatographe de la table de projection un troisième chariot 20 coulissant perpendiculairement au plan de la table et qui, au moyen d'une vis habituelle 21 et d'un autre moteur répétiteur 22, déplace le réticule 23 tracé sur un verre dépoli 24 qui sert de marque et dont la coincidence avec l'image projetée s'observe dans le miroir 25.
Le coulissement vertical de la marque est commandé de 1 manière usuelle au moyen du disque 26 (fig.l) actionné par le pied de l'opérateur, ou bien au moyen d'un pédalier agissant sur la ré- sistance d'un petit moteur électrique, comme le montre la fig.5.
Un autre mode de commande peut être celui représenté sur la fig. 6. Le groupe d'appareils de projection-est monté sur un banc 27 susceptible de se déplacer dans trois directions orthogo- nales. Chacun des trois mouvements suivant les axes X, Y et Z maté- rialisés par les tiges 28,29 et 30, respectivement, est commandé par un petit moteur électrique "répétiteur", par les moyens dé- crits, appliqués à la table de projection 1 et agissant, de là, sur le coordinatographe placé sur la table de dessin 4.
Sur la table de projection est placé, au lieu d'un coordinatographe, un simple support 31 de verre dépoli, avec la marque 32 et le miroir 3servant à'l'observation.
Les deux modes de commande décrits comme exemples de réa- lisation du principe de l'invention se rapportent à des instruments
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utilisant le système de la double projection optique directe, mais on comprend que le même principe est applicable, de manière ana- logue, à l'appareillage photogrammétrique utilisant tout autre systè me de reconstitution.
Il est à noter que le collecteur représenté sur la fig.5 peut aussi commander plusieurs coordinatographes traceurs connectés en parallèle : tracés de ces dispositifs seront évidemment iden- tiques. Une telle application peut être particulièrement avantageu- se pour tracer simultanément sur deux cartes, à l'aide de deux coordinatographes semblables connectés en parallèle, la zone commune de raccordement, alors qu'actuellement, pour effectuer cette opéra- tion, il faut copier une partie d'une carte et la reporter sur l'autre carte, ce qui nécessite un temps et un travail non négli- geables.
L'installation électrique peut être actionnée par du courant alternatif à fréquence industrielle, de préférence sous une tension réduite par exemple à 24 volts, pour éviter toute possibilité d'accidents qui pourraient incommoder l'opérateur.
REVENDICATIONS ---------------------------
1.- Instrument photogrammétrique pour la reproduction de cartes topographiques d'après des photographies aériennes et terrestres, caractérisé en ce que les connexions mécaniques entre les mouvements de la marque ou du modèle optique et ceux du crayon traçant les lignes sur la table de dessin sont remplacées par des transmissions électriques au moyen de moteurs synchrones, de répé- titeurs électriques à distance ou d'autres dispositifs électriques équivalents.