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"PROCEDE ET APPAREILS POUR VERNIR OU EMAILLER
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DES FILS Ml!;TALLIQUES" ¯ee
La présente invention concerne les procédés et appareils pour émailler ou vernir les fils employés en élec- tricité. Elle concerne plus particulièrement le traitement de fils fins, de moins de 0,30 mm de diamètre.
Le fil est capable de retenir sur lui une certaine quantité de vernis d'une façon stable, mais s'il reçoit une quantité plus grande, le surplus tend à couler le long du fil et donnerait une couche irrégulière s'il n'était pas enlevé avant le séchage. Cette quantité est d'autant plus grande, et par conséquent, la couche produite est 'd'autant plus épaisse, que le vernis est plus visqueux ou épais. Or, la fabrication est d'autant plus facile qu'elle
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se fait en moins de passes, et le nombre de fasses ou de couches successives est d'autant plus petit que chaque couche est plus épaisse. On a donc avantage à opérer avec des solutions aussi épaisses que possible. D'autre part, au point de vue de l'intensité de la production, il est avantageux de faire passer le fil à la plus grande vitesse possible.
La plupart des procéder connus consistent à fournir au fil du vernis onexcès et à enlever ensuite cet excès. Toutefois, le fonctionnement de tous les dispositifs proposés à cette fin est tellement défectueux ou capricieux que l'on trouve encore préférable de laisser l'excès de vernis s'écouler par gravité le long du fil, en revenant au bain.
Il est évident que l'on ne peut alors augmenter la vitesse du fil qu'en prenant des solutions plus fluides, qui donnent des couches plus minces et nécessitent donc plus de passes.
Dans un procédé consistant à enduire le fil à l'aide d'un rouleau tournant trempant dans du vernis, on a réussi à fournir le vernis au fil sans excès et sans plus avoir besoin d'enlever un excès, mais ce procédé exige également des solutions fluides.
Le but de l'invention est de permettre d'opérer avec de grandes vitesses et des solution;= visqueuses, capables de former le revêtement complet, par exemple en trois ou quatre couches au lieu de huit à la même vitesse.
Dans l'un des procédés connus à essuyage, la matière absorbante garnissait la sortie du bain traversé par le fil.
Elle était donc directement alimentée en vernis et traversée par le fil qui y laissait de son côté l'excès de vernis qu'il
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emportait du bain. Comme dans tous les procédés à essuyage, il se produisait donc une stagnation et une accumulation du vernis dans la matière absorbante, qui durcissait et devait être remplacée et réglée de nouveau. Dans un autre de ces procédés, le vernis était fourni au fil à travers une matière absorbante garnissant les ouvertures d'un récipient à vernis. Le vernis était fourni avec excès, et le fil était essuyé. Comme dans l'un des procédés mentionnés plus haut, le fil ne touchait la matière absorbante que par un côté, de sorte que, pour l'enduire de tous les côtés, le vernis devait être fluide et fourni en excès.
L'invention réunit certaines caractéristiques de ces procédés connus en une combinaison qui permet d'atteindre le but susmentionné. Conformément à l'invention, le fil traverse une matière absorbante fixe et reçoit du vernis uniquement à travers cette matière, les mouvements du fil et du vernis à travers cette matière étant sensiblement perpendiculaires entre eux et le vernis étant fourni avec un débit égal au produit de la quantité de vernis par unité de longueur que le fil emporte sur lui en la retenant de façon stable, par la vitesse du fil. De cette façon, au lieu d'une stagnation ou accumulation de vernis dans la matière absorbante, il s'y produit un flux continu de vernis, de sorte qu'aucun durcissement n'est plus à craindre ; d'autrepart,. le fil est enduit de tous les côtés.
On peut donc employer des solutions visqueuses ou épaisses, et des vitesses élevées.
Comme dans les procédés à essuyage, on peut régler la quantité de vernis emportée par le fil, en serrant plus
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ou moins la matière absorbante autour du fil, notamment par un mouvement de serrage perpendiculaire à la direction du mouvement du fil. D'autre part, on peut régler la fourniture du vernis à la matière absorbante par divers moyens connus.
Conformément à l'invention, on peut effectuer ce réglage en serrant plus ou moins la matière absorbante sur le trajet du vernis, notamment par un mouvement de serrage sensiblement perpendiculaire à la direction du mouvement du vernis. La possibilité d'effectuer ces deux réglages indépendamment est très importante car, si la matière absorbante recevait moins de vernis que ce que le fil peut emporter avec un serrage donné autour du fil, la matière absorbante se trouverait asséchée dans une certaine mesure; tandis que dans le cas contraire, la matière absorbante deviendrait excessivement mouillée. En d'autres mots, il existe un réglage optimum du serrage de la matière autour du fil et ae sa saturation, étant entendu qu'on se trouve toujours dans les limites où le fil emporte tout le vernis qui lui est fourni.
Un appareil permettant de mettre en oeuvre le procédé susmentionné comprend, conformément à l'invention, une pièce absorbante fixe allongée, protégée contre l'évaporation, alimentée à une extrémité en vernis et traversée à l'autre extrémité par un ou plusieurs fils. Des moyens de serrage peuvent être prévus, d'une part au voisinage du fil, et, d'autre part, sur le trajet du vernis entre le récipient et le fil. La matière aosorbante peut être engagée dans un orifice du récipient à v<rnis par une extrémité fendue, et un coin réglable peut y être inséré de façon à presser les deux branches de cette extrémité contre les bords de l'orifice,
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de manière à régler la fourniture du vernis à la partie de la pièce absorbante qui se trouve à l'extérieur de l'orifice.
On peut aussi fournir le vernis à la pièce absorbante à travers une autre pièce absorbante constituant une paroi poreuse d'une chambre plus ou moins remplie de vernis,', le degré de remplissage étant de préférence réglable. Cette disposi- tion peut être appliquée, en particulier, au vernissage inégal de plusieurs fils traversant une pièce absorbante large, les différents points de cette pièce suivant sa largeur étant en contact, partie avec la partie de la paroi poreuse qui est baignée par le vernis, c'est-à-dire qui appartient à la partie remplie de la chambre, et partie avec la partie de la paroi poreuse qui n'est pas baignée par le vernis.
Il est évident que la première partie de la largeur de la pièce absorbante reçoit alors plus de vernis que la seconde ; la saturation de la pièce absorbante au voisinage des fils varie progressivement et non pas brusquement grâce à la pénétration du vernis qui se produit dans l'épaisseur de la paroi poreuse et au long de la pièce absorbante, entre son extrémité alimentée et celle suivant la largeur de laquelle sont disposés les fils.
Quelques exemples de réalisation de l'invention vont être décrits en regard des dessins annexés dans lesquels:
La Fig. 1 est une coupe verticale, transversale à la direction des fils et dans le sens de la largeur de la pièce absorbante, d'un appareil conforme à l'invention-destiné à enduire plusieurs fils horizontaux.
La Fig. 2 est une coupe selon la ligne 2-2 de la Fig. 1, dans le sens des fils et de l'épaisseur de la
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pièce absorbante;
La Fig. 3 est une élcvation d'un autre appareil conforme à l'invention, destiné à enduire plusieurs fils verticaux ;
La Fig. 4 en est une coupe verticale suivant la ligne 4-4 de la Fig. 3;
Les Fig. 5, 6 et 7 représentent respectivement, en élévation, en coupe axiale et en coupe transversale, un appareil à cylindre poreux ;
La Fig. 8 est un plan partiel correspondant à la Fil. 5;
Les Fig. 9 et 10 représentent respectivement, en plan et en coupe transversale à plus grande échelle, un appareil double analogue au précédent;
Les Fig. 11 et 12 représentent, respectivement en coupe longitudinale et transversale, un autre appareil à cylindre poreux.
L'appareil représenté sur les Fig. 1 et 2 est destiné à l'enduisage suivant le procédé horizontal, de plusieurs trains de fils dont chacun reçoit quatre couches, c'est- à-dire présente quatre brins traversant l'appareil. L'appareil comprend un long récipient à vernis 1 sur lequel sont montés plusieurs dispositifs, un pour chaque train de fils et dont on ne va décrire qu'un puisqu'ils sont semblables. Dans un orifice 2 du récipient 1 est montée par une extrémité une pièce absorbante ayant la forme d'une mèche large en feutre ou autre matière appropriée. L'autre extrémité de cette mèche est fendue suivant sa largeur pour laisser passer les quatre brins du fil 4.
La fente laisse subsister une petite
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partie 2 de la mèche, qui sert de charnière lorsqu'on ouvre le dispositif. L'extrémité de la mèche est pressée, dans un sens perpendiculaire aux fils, par des ressorts 6 que l'on peut régler au moyen des vis et qui appuient sur la mèche par l'intermédiaire d'une plaque 8. L'extrémité de la mèche qui trempe dans le récipient 1 est fendue suivant son épaisseur.
Entre les deux branches de cette extrémité est inséré un coin qui peut être réglé au moyen d'une vis 10 traversant le fond du récipient 1 et qui presse les branches contre les bords adjacents de l'orifice 2, dans un sens perpendiculaire à la direction du passage du vernis de l'intérieur du récipient vers les fils 4. L'épaisseur ou la hauteur du coin peut être croissante suivant la largeur de la mèche pour enduire les fils inégalement. Tous les organes qui se trouvent audessus du récipient 1 sont protégés par un capot 11 articulé sur une charnière 12 pouvant s'ouvrir de la façon représentée à droite sur la Fig. 1 pour l'installation des fils et maintenu fermé par une boucle à ressorts 13.
La quantité de vernis allant aux fils dépend évidemment, non seulement de la perméabilité de la mèche, c'est-à-dire du serrage de la vis 10, mais aussi de la pression dans le récipient 1. Pour assurer la constance de cette pression, le récipient 1 est pourvu d'une tubulure d'admission 14 formant un puits et dans laquelle on maintient le vernis à un niveau constant par un réglage de l'admission du vernis dans le récipient. Le vernis peut se trouver dans un réservoir 15 débouchant dans la tubulure 14 par une tubulure 16 pourvue d'un robinet 17, et on règle ce robinet de manière à assurer un niveau constant dans la tubulure 14.
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L'appareil représenté sur Les Fig. 3 et 4 comporte un récipient 19 rempli d'une solution de vernis jusqu'à un niveau visible dans un tube'de niveau 20. A la partie inférieure, le récipient est pourvu d'une mèche plate 21, double pliée en deux, à travers l'extrémité libre 22 de laquelle passent les fils 4. Des pointeaux réglables 23 sont montés derrière la mèche pour s'engager comme des coins entre les deux branches de la mèche derrière chaque fil 4.
Un autre dispositif de serrage 24 est prévu sur la partie de la mèche entre le récipient et les fils. L'extrémité 22 peut être protégée par un capuchon percé de trous pour le passage des fils. Le niveau du vernis dans le récipient 19 peut être réglé au moyen d'un tube de trop-plein 25, pourvu d'un orifice de trop-plein 25a que l'on peut déplacer verticalement au moyen d'une vis 26.
L'appareil représenté sur les Fig. 5 à 8 comporte une chambre à vernis constituée par un cylindre poreux 29, par exemple en porcelaine, du genre de ceux qu'on emploie pour la filtration. Ce cylindre, fermé aux deux extrémités par des coiffes appropriées 30, 31, est entouré d'une couche de feutre 32 dont les bords présentent des pattes saillantes fendues 33, constituant des pièces absorbantes à travers lesquelles passent les fils. Le feutre est enfermé dans une enveloppe métallique 34 qui présente des orifices par lesquels les pattes 33 font saillie. Les pattessont enfermées dans un capuchon commun 35. Le vernis est introduit dans le cylindre 29 par la coiffe 30. Dans le cylindre est prévu un piston 36 dont la tige filetée 37 sort par la coiffe 31 et est pourvue d'un bouton 38.
Le vernis ne remplit donc que la
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partie du cylindre comprise entre la coiffe 30 et le piston 36. La ou les pattes 33 qui se trouvent en regard de cette partie, (la première patte de gauche sur la Fig. 5), reçoivent donc le vernis par filtration transversale à travers le cylindre 29. Par contre, les autres pattes ne reçoivent le vernis que par filtration longitudinale à travers le cylindre 29 et le feutre , de sorte que les quantités de vernis qu'elles reçoivent sont de plus en plus petites à mesure qu'on s'éloigne du piston 36.
Les Fig. 9 et 10 représentent un appareil analogue à celui qui vient d'être décrit mais dans lequel. deux cylindres 34 sont jumelés, et les pattes 33 de leurs feutres sont enchevêtrées comme on le voit sur ces figures.
Cette disposition est parfaitement symétrique par rapport aux fils.
L'appareil représenté sur les Fig. 11 et 12 est aussi muni d'un cylindre poreux, mais l'extrémité de la pièce absorbante est arrangée comme sur les Fig. 1 et 2, la seule différence appréciable résidant dans les ressorts 40 qui ont une autre forme que les ressorts 6 et qui peuvent avoir des forces différentes pour serrer inégalement les divers brins de fils.
Les particularités des diverses variantes représentées peuvent être combinées entre elles dans la mesure où elles sont compatibles.