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" RECIPIENT METALLIQUE POUR BOISSONS "'
La présente invention concerne des perfectionnements apportés aux récipients métalliques et plus particulièrement à un récipient destiné à contenir des boisons.
Elle a pour objet un récipient en métal mince dont la partie de corps, qui est formée d'une feuille de métal dont les bords sont joints par un agrafage soudé, est recouverte sur sa surface interne d'un enduit ou couche de matière non métallique plastique qui est appliquée au corps après que celui-ci est terminé et que la couture, ou agrafage, latérale a été soudée et qui est d'une nature telle qu'el-
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'le reste ductile à des températures réfrigérantes et ne se crise ni ne s'écaille lors d'une courbure ou flexion du métal formant la paroi dudit corps .
La matière couvrant la surface interne du corps de récipient est d'ailleurs d'une nature telle qu'elle reste solide lorsqu'elle est soumise à une température comme celle dont il est fait usage dans la pasteurisation de certaines boissons.
Sur les dessins ci-joints :
Fig. 1 est une coupe verticale d'un récipient réalisant l'invention;
Fig. 2 est une coupe suivant 2-2, fig. 1 ;
Fig. 3 est une vue similaire à Fig. 1 mais representant le couvercle, ou fond de fermeture, agrafé à la partie de corps et le récipient hermétiquement clos ;
Fig. 4 est une coupe, à grande échelle, d'un fond de récipient qui peut être attaché à la partie de corps pour la fermer;
Fig. 5 représente une forme d'exécution légèrement modifiée de l'invention en ce sens que le corps est enduit ou revêtu après qu'il a été soudé et avant que l'un ou l'autre fond y ait été assujetti;
Fig. 6 est un détail, à très grande échelle et en coupe, du double agrafage joignant le fond de dessous au corps de récipient lorsque celui-ci est construit comme c'est représenté sur la fig. 5 et
Fig. 7 est une vue similaire à Fig. 5, mais représentant une forme d'exécution modifiée du fond de dessus,
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ou de fermeture, pour le récipient.
L'invention vise un récipient en métal mince spécialement destiné à contenir des boxons . Pour loger certaines boissons dans des récipients métalliques, il est désirable, et parfois nécessaire, de recouvrir d'un enduit ou revêtement la.surface interne du métal constituant le récipient, de manière à empêcher la boisson de venir en contact avec le métal. On sait parfaitement, par exemple, que la bière, si elle vient en contact avec le métal, se troublera. Pour éviter que la bière vienne en contact avec le métal, on a essayé d'enduire la feuille, à plat, d'un émail qui est chimiquement indifférent à l'action de la bière puis de découper les feuilles et d'en former des récipients.
Dans la formation du corps du récipient, on fait usage d'une couture agrafée et à recouvrement, soudée, et la soudure, à mesure qu'elle s'infiltre dans l'agrafage, coule bien complètement dedans vers les limites internes de la couture latérale. La chaleur à laquelle le soudage soumet la matière est susceptible de gercer l'émail. En outre, dans la manipulation des feuilles émaillées au cours de la fabrication du récipient, la surface de l'émail est parfois égratignée et orisée. Un récipient fait de cette manière n'est pas satisfaisant pour loger des boissons, car la ooisson atteindra les parties métalliques et viendra en contact avec elles.
On a essayé de revêtir un tel récipient, une fois terminé, d'un émail dissous dans un dissolvant volatil en vaporisant cet émail sur la surface interne puis en soumettant le récipient à une cuite pour fixer l'émail. 0-,',est une façon inefficace de recouvrir
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toutes parties brisées de l'émail et de remplir l'espace existant entre les épaisseurs, repliées les unes dans les autres, de la matière formant la couture latérale et la soudure à découvert qui coule à travers la couture.
De plus, lorsqu'on applique l'émail de cette manière et qu'on le soumet à un traitement thermique, on doit faire passer chaque récipient dans une étuve et cela entraîne de la dépense,
Suivant l'invention, le corps du récipient est fait de métal mince, comme le fer-blanc, sans application d'aucun émail, quel qu'il soit, à la feuille alors qu'elle est à plat. On fait le corps du récipient d'une ébauche en feuille métallique, de la manière usuelle . On courbe cette ébauche à la forme voulue et on en joint les bords par soudage. On forme ensuite des rebords sur le corps et soit après y avoir attaché le fond de dessous, ou avant de l'y attacher, on l'enduit ou on le revêt d'une matière thermoplastique qui en recouvre complètement la surface interne.
Si l'on attache le fond après que le corps a été enduit, on l'enduit alors également d'une matière thermoplastique avant sa fixation au corps de récipient.
Dans la réalisation de l'invention qui est représentée sur les dessins, le corps du récipient est désigné par 1 et ses bords sont joints par une couture agrafée et à recouvrement indiquée 2 . Cette couture, de construction nouvelle, n'est point décrite ici. On forme des rebords aux extrémités du corps de récipient de manière à pouvoir y assujettir les fonds par un double agrafage. Comme c'est représenté sur les figs. 1 à 4, l'extrémité inférieure/du corps
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de récipient est fermée par un fond 1 qui y est assujetti par un double agrafage 4. Le récipient ainsi complété est enduit ou revêtu, intérieurement, d'une matière thermoplastique qui est indiquée en 5.
Pour qu'on puisse utiliser le récipient pour des boissons, ce revêtement de matière thermoplastique doit être d'un genre tel qu'il empêche la boisson de venir en contact, à un moment quelconque, avec le métal du récipient. Ce doit donc être une matière qui, lorsqu'elle est réduite à une température de réfrigération, soit encore ductile et qui ne se brise ni ne s'écaille lors de la courbure ou flexion des parois du récipient. En outre, il est souvent désirable de pasteuriser certaines boissons, comme la bière par exemple, et la matière doit par conséquent, être d'une nature telle qu'elle reste solide lorsqu'elle est chauffée à une température d'environ 70 C.
La demanderesse a trouvé que certaines paraffines dérivées de fractions non volatiles, à point d'ébullition très élevé, du pétrole présentent toutes les caractéristiques précitées. Ces paraffines sont ordinairement séparées dans le déparaffinage d'huiles de graissage résiduelles, comme les huiles à cylindres, et, suivant leur mode de réduction et de raffinage, elles sont soit amorphes ou microcristallines. L'une d'elles est connue dans le commerce sous le nom de "Oerese Wax". Cette paraffine, à cause de sa nature microcristalline, est ductile à des températures de réfrigération et ne fond pas à 71 C, ce qui ést bien au-dessus de la température dont on fait usage dans la pasteurisation de bière.
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On fait fondre la paraffine en y appliquant de la chaleur. On la chauffe, de préférence, à une température de 120 0, ou davantage, et on fait alors couler la paraffine liquide sur toutes les parties de la surface intérieure du corps de récipient 1 et du fond 3. On égoutte du récipient la paraffine en excès en laissant une mince couche de paraffine 5 adhérant d'une manière tenace aux parois du récip ient. Par l'application de la paraffine chaude à toutes les parties de l'intérieur du récipient, la surface de celui-ci est rendue complètement stérile.
Lorsque le récipient est refroidi, il y est formé un revêtement solide qui adhère d'une manière tenace à ses parois, en recouvrant complètement la couture latérale et le double agrafage réunissant le fond au récipient, de sorte que quand ce récipient est rempli d'une boisson, il n'y a pas de risque que celle-ci vienne en contact avec le métal constituant le corps et le fonddu récipient.
Comme c'est représenté sur les Figs. 1 à 4, le récipient, après qu'il a été rempli, est fermé par un fond 6. Ce dernier est fait de métal en feuille par découpage d'une ebauche ou flan dans celui-ci et matriçage de ce flan pré- paratoirement à l'agrafage du fond à l'extrémité supérieure, pourvue d'un rebord, du corps de récipient 1. La feuille de métal dont est fait le fond est enduit, à plat, d'un émail qui est de préférence thermoplastique et qui n'a aucun effet nuisible sur la boisson. On a trouvé qu'on peut préparer un émail propre à cet usage en faisant usage d'environ 275 parties de "Glyptal" contenant environ 65 % de solides, 130 parties d'acétate de butyle, 90 parties de xylène, 60 parties
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de bakélite et 40 parties de nitrocellulose dans de l'acétate de butyle.
Il va, bien entendu, sans dire qu'on peut utiliser d'autres formules pour produire un émail thermoplastique; mais il est essentiel que cet émail, après qu'il a été appliqué à la feuille et qu'il a durci, soit d'une nature telle qu'il ne se brise pas au cours d'une manutention normale de cette feuille ni du matriçage du fond de récipient de façon que, une fois terminé, le fond de récipient soit complètement recouvert par l'émail. Le revêtement thermoplastique pour le fond de récipient est indiqué en 2 sur les Figs. 3 et 4. La surface interne est seule enduite ici car l'enduit a principalement pour but d'empêcher la boisson de venir en contact avec le métal formant le fond de récipient. Toutefois on pourrait enduire ou revêtir d'une manière similaire la surface externe, si on le désirait.
Le récipient ainsi construit 'est particulièrement propre à contenir ou loger de la bière et on va décrire brièvement la manière de l'utiliser. On enduit de préférence les récipients juste avant qu'ils passent à la tireuse ou machine à remplir et cela rend la surface interne du récipient stérile et prête à recevoir la bière.
Oe récipient est ce que l'on désigne généralement sous le nom de récipient à dessus ouvert et, le fond de dessus étant enlevé, le récipient passe dans une machine à remplir et est rempli de la boisson du degré désiré. Le fond 6 est ensuite appliqué au corps et y est agrafé par des galets agrafeurs qmi plient l'une dans l'autre la partie de bord du fond de récipient et le rebord du corps de récipient. Une matière plastique formant joint peut être utilisée pour assurer une fermeture hermétique du récipient. On notera que, lorsque le
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fond est agrafé au récipient, chaque parcelle de la surface interne de celui-ci,y compris les fonds , est recouverte d'un enduit thermoplastique qui n'affecte pas préjudiciablement la bière.
Une fois le récipient nermétique- 'ment fermé,on le fait passer à travers un bain d'eau, de manière à en chauffer le contenu dans le but de pasteuriser la bière. La chaleur appliquée varie quelque peu avec la nature de la bière qui se trouve dans les récipients. On la chauffe cependant, habituellement, à une température de 60 à 68 C. La température à laquelle un récipient est élevé au cours d'une pasteurisation est bien inférieure au point de fusion de la paraffine appliquée au récipient et,naturellement, bien inférieure au point de fusion de l'émail appliqué au fond de récipient. Les récipients, une fois hermétiquement fermés et pasteurisés, sont expédiés aux marchands et arrivent finalement au consommateur.
Il est toujours désirable de rafraîchir la boisson dans le récipient et un récipient du genre ci-dessus peut être facilement mis dans un réfrigérateur ordinaire.
Le récipient, au cours d'une manutention pour l'expédition et pour l'emmagasinage, est souvent heurté contre quelque objet au point de fléchir ou courber ses parois en métal mince et d'y former parfois un creux ou renfoncement permanent. Comme cela a été dit ci-dessus, le revêtement est ductile, même à des températures réfrigérantes et, chaque fois que le métal est courbé ou fléchi, ce revêtement adhère d'une manière tenace au métal et ne se brise ni ne s'écaille.
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Dans la réalisation représentée sur la fig. 5, le corps de récipient métallique 1, après qu'il est terminé et soudé, est enduit d'une matière thermoplastique préalablement à la fixation du fond de dessous, indiqué en 8. On ap- plique cet enduit en faisant fondre la paraffine et en la faisant couler sur toute la surface interne du corps de récipient et jusqu'aux bords extrêmes des rebords qui sont formés sur ce corps préalablement à l'application de l'enduit à celui-ci. On refroidit ensuite le corps et il se forme une mince pellicule de paraffine qui adhère avec ténacité audit corps et qui recouvre complètement la couture latérale et, en fait , toute la surface interne du corps de récipient, jusqu'au bord externe des rebords.
Le fond de dessous est similaire au fond 6 dont il est fait usage pour la fermeture du corps de récipient dans la réalisation représentée sur les figs. 1 à 4. Il est formé d'une feuille de métal qui est enduite ou revêtue d'un émail, de préférence un émail thermoplastique tel que celui décrit ci-dessus. Cet émail recouvre complètement la face interne du fond tout à fait jusqu'au rebord façonné de celui-ci. Le fond de dessous 8 est assujetti au corps du récipient,par des galets agrafeurs sans aucune application de chaleur.
Comme c'est représenté sur la vue à très grande échelle (fig. 6) le revêtement 2 de la paroi de corps du récipient s'étend bien complètement dans le double agrafage et il en est de même du revêtement 2 du fond de récipient. Une ma- tière formant joint, , est utilisée en connexité avec la formation de l'agrafage, de manière à assurer un joint hermétique. Lorsque le fond a été attaché à la partie de corps
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1 , le récipient est terminé et prêt pour le remplissage.
Il est à noter que toute la surface interne du corps du ré- 2ipient ainsi que toute la surface interne du fond sont complètement recouvertes par la matiere thermoplastique qui n'est préjudiciable ni au goût ni à la couleur de la boisson et que ce revêtement du corps et du fond est d'une nature telle que le récipient, après qu'il a été rempli et fermé hermétiquement, peut être chauffé pour la pasteurisation de la ooisson sans prejudice pour le revêtement de paraffine, qui est thermoplastique.
De plus, le récipient, une fois rempli et fermé hermétiquement, peut être librement manipulé pour l'expédition et pour l'emmagasinage et, si la mince paroi de corps est fléchie ou courbée, le revêtement, qui est ductile et adhère fortement au métal, ne se casse ni ne s'écaille.
Le récipient représenté sur la fig. 5 est fermé par un fond 6 du genre de celui représenté sur la fig. 4, fond qui est revêtu, sur sa face interne, d'un émail qui n'a aucun effet nuisiDle sur la boisson.
Sur la fig. 7 , on a représenté une autre modification encore du récipient. Le corps 1 est du genre de celui représenté sur la fig. 5 et est pourvu d'un'revê- tement de paraffine indiqué en . Le fond de dessous, 8, est similaire au fond émaillé représenté sur la fig. 4 et est assujetti au corps par un double agrafage. Le fond du haut 10 est, comme le fond inférieur 8, fait d'une feuille de métal qui est revêtue d'un émail convenable pour permettre l'emboutissage du métal pour former le fond de récipient sans casser ni briser la surface émaillée.
On a trouvé que
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si l'on revêt le métal en feuille d'un émail thermoplastique tel que celui obtenu par la formule donnée ci-dessus, on peut alors emboutir le métal de manière à former un col ou goulot s'étendant bien au-dessus du double agrafage 11. Ce goulot présente une ouverture 12 autour de laquelle le métal est façonné de manière à présenter une lèvre 13 et un épaulement d'agrafage 14. On applique ce fond façonné au récipient et celui-ci est alors prêt pour le remplissage.
La partie de corps est, bien entendu, enduite ou revêtue de paraffine au cours de la fabrication du récipient et préalablement à la fixation des fonds à cette partie. Après que le récipient a été rempli, on le ferme par une capsule 15 qui est clinchée ou sertie sur le goulot.
Bien qu'une paraffine présentant les caractéristiques ci-dessus soit préférable pour le revêtement du corps de récipient, il va sans dire que l'invention n'est pas limitée à ce type particulier de matière. Des cires obtenues directement de sources animales ou végétales peuvent être utilisées pour enduire ou revêtir le corps du récipient, pourvu que ces cires aient les caractéristiques indiquées ci-dessus pour la paraffine. De même, on pourrait mixtionner et utiliser une résine synthétique pourvu qu'elle présente lesdites caractéristiques. Il est essentiel que la matière employée soit thermoplastique, de façon qu'elle puisse être réduite à l'état liquide par la chaleur et amenée à couler sur la surface du métal et qu'elle durcisse en se refroidissant, afin de faciliter l'application de la matière de revêtement au récipient, ou corps de récipient.
Cependant, elle doit avoir
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un point de fusion supérieur à la température de pasteurisation pour la moisson et elle doit rester ductile et ne pas s'écailler ni se craqueler à une température de 4 C, ou voisine de 4 C. Bien qu'il soit préférable de faire usage d'un émail thermo lastique pour revêtir la surface interne du ou des fonds de récipient, il va sans dire qu'on pourrait utiliser d'autres variétés d'émaux pourvu qu'ils soient chimiquement indifférents à l'action de la boisson sur eux et soient suffisamment durs pour que la matière puisse être manutentionnée et façonnée sans briser le revêtement d'émail.