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Alimenteur combiné avec dispositif de cardage pour machines à carder.
L'alimentation des machines à peigner ou à carder dans les filatures de coton ou de laine s'opère de différentes ma- nières suivant la préparation qu'aura reçue la fibre textile
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respective, Dans la filature du coton on présente aux cardes des rouleaux ou des paquets préparés sur des batteurs-ouvreurs.
@ Cette alimentation par rouleaux est couramment employée encore dans la filature des déchets de coton où l'on se sert non pas de cardes à chapeau comme dans la filature de fin, mais de cardes à cylindres. Dans la filature de laine cardée la matière textile, parfaitement mélangée auparavant à l'aide du batteur étaleur, est amenée sur la table d'alimentation de la première carde soit à la main, soit automatiquement à l'aide des ap- pareils distributeurs ou peseurs connus.
Or ce mode d'alimentation, soit au moyen de pelotes, soit à l'aide d'un distributeur peseur, ne permet nullement d'obtenir de suite sur une machine à carder unique du fil élémentaire, car même en admettant que la matière textile ainsi présentée soit d'un poids à peu près uniforme sur l'ensemble de la largeur, il s'y trouvera toujours des parties plus épais- ses à côté d'autres plus minces qui ressortent bien entendu dans la nappe cueillie par les peignes battants, bien qu'une certai- ne égalisation de ces irrégularités s'opère dans la machine à carder elle-même.
Si une telle machine à carder est alors munie d'un séparateur de nappe, qui partage cette nappe en un certain nombre de rubans d'égale largeur et les réunit en fils élémentaires, on constate que les différents fils élémentaires présentent des différences dépassant de beaucoup las limites tolérées en filature.
De cette constatation sont nés des dispositifs dans lesquels la ouate du rouleau est doublée directement sur le batteur-étaleur (brevet 612.947) ou sur la table d'alimentation
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de la carde elle-même (brevet d'addition 32272). Ce doublage dans le sens transversal compense les différences à peu de chose prs et permet d'obtenir un changement assez précis de la carde.
Or il a été reconnu dans la pratique que ces rouleaux fournis par les batteurs-étaleurs ne sont pas, dans certaines filatures, tout de même aussi irréprochable qu'il le faudrait pour obtenir un numéro de fil exactement calibré, surtout là où l'on se sert de bielles batteuses ayant de l'usure et dont le réglage laisse beaucoup à désirer. Il se produit d'autre part des cas où ce sont justement les endroits épais ou au contraire les endroits minces qui viennent par hasard se placer les uns sur les autres et s'accumulent, de telle sorte qu'il se produit, en ces endroits une plus grande inégalité de la nappe alimentée, Cette constatation a;oonduit à la construc- tion d'un appareil qui supprime ces défectuosités et c'est cet appareil qui fait l'objet de la présente invention.
La particularité caractéristique de cet appareil con- siste en ce que le textile alimenté, qui peut être ou la ouate d'un rouleau, ou simplement la couche de fibre textile déposée en crac par un appareil alimentateur et peseur, n'est pas déposé directement dans le sens transversal sur la table d'alimentation de la carde, mais est auparavant étiré à un multiple de sa longueur par la combinaison d'un cylindre arra- cheur avec un entraineur qui le transforme en une nape mince.
Cette nape est ensuite couchée transversalement sur la table d'alimentation de la carde en un grand nombre de couches superposées, de telle sorte que ces nombreuses oouches forment
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finalement une ouate absolument homogène. Toute différence de la charge, an lieu d'être réduite au quart ou au sixième comme antérieurement, l'est à présent 60 à 100 fois et est répartie uniformément sur toute la largeur, de telle sorte qu'elle n'est plus pereeptible. Une telle alimentation donne naturellement aussi un fil élémentaire absolument régulier puisque les cardes n'ont à présent plus rien à égaliser et n'ont plus qu'à compléter le cardage de la matière première ayant ainsi subi un cardage préparatoire.
Le fonctionnement de l'appareil est le suivant:
Comme l'explique la fig. ldu dessin, la fibre à filer qui peut être alimentée à l'état d'ouate dévidée d'un rouleau comme l'indique le dessin ou être déposée par couches séparées par un appareil alimenteur-peseur, est amenée, par un cylindre entraineur m et une gouttière, à laquelle peut aussi être substitué également un cylindre entraîneur, au cylindre muvreur c animé d'une grande vitesse rotatoire, qui transmet la fibre textile au cylindre récepteur f,en soumettant en même temps la fibre à un peignage. Des couteaux décrasseurs d'ou une grille servent à détacher les impuretés séparées par les dents de la carde.
Le cylindre arracheur et le cylindre récep- teur sont garnis d'une manière appropriée à la matière à filer et leurs vitesses respeetives peuvent être réglées de telle fa- çon qu'entre les deux cylindres s'effectue un cardage ou bien une simple transmission de la matière à filer. Un peigne oscil- lant g détache les fibres du cylindre récepteur sous forme d'une nape ou d'une toison. L'ensemble de l'appareil est monté sur un chariot qui chemine sur des rails au-dessus de la table
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d'amenée i de la carde et effectue un mouvement transversal de va-et-vient perpendiculairement à la direction de travail de la carde, à une vitesse qu'un système de changement de vites. se permet de régler exactement.
Suivant la vitesse de trans- lation respective de la table d'amenée I de la carde qui est également réglable avec précision à l'aide d'engrenages de changement de vitesse, les couches très fines de nappe en venant se superposer les unes aux autres forment ainsi une ouate qui constitue, puisque ces couches de nappe peuvent être doublées jusqu'à oent fois et plus, une alimentation par- faitement homogène et remplit par conséquent la condition primordiale nécessaire à l'obtention d'un fil élémentaire régulier.
Cet appareil alimenteur avec dispositif de cardage, que l'on peut brièvement désigner sous le nom d'alimen- teur-cardeur, se compose pour ainsi dire d'une carde en réduc- tion, mais qu@ présente, par rapport aux cardes connues, la simplification d'être constituée simpliement par un cylindre ouvreur et un cylindre récepteur, mais sans tambour. Il va de soi que l'on peut substituer à cette forme ultra simple d'appareil ouvreur, une forme perfectionnée comportant plu- sieurs cylindres et, au besoin, même, un tambour monté sur un chariot, effectuant un mouvement de va-et-vient transversal au- dessus de la table d'alimentation de la carde. Cette carde peut par conséquent être considérée comme une carde à deux appareils ouvreurs dont l'un est monté de lanière à travailler perpendiculairement au second.
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Puisque cet alimentaur-cardeur effectue, indépendam- ment d'un étirage et d'un épluchage de la matière textile, un cardage préparatoire, et que d'autre part, le doublage répété un grand nombre de fois assure une homogénéité absolue de l'alimentation de la carde, on a la possibilité de combiner -cet alimenteur ou distributeur-cardeur avec une carde fileuse et de constituer en supprimant les cardes briseuses au lieu @ d'un couplage de deux machines un agrégat de cardage simple, permettant de produire directement la mène.
L'alimenteur ou distributeur-cardeur peut s'adapter aussi bien à des cardes à chapeau qu'à des cardes à cylindres 'ou à des cardes mixtes, à chapeau et à cylindres combinés, et en général à des cardes de tous systèmes suivant les besoins de l'emploi.
La ouate produite par un tel alimenteur-cardeur au lieu d'être amené à une carde, peut aussi être embobinée au moyen d'un embobineur en rouleaux dans le but d'alimen- ter ainsi plusieurs cardes de ces rouleaux ou de faire subir à cette ouate un autre traitement quelconque.