Procédé de contrôle d'autorisation de stationnement d'un véhicule
La présente invention concerne un procédé de contrôle d'autorisation de stationnement d'un véhicule. Plus particulièrement, la présente invention concerne un procédé de contrôle d'autorisation de stationnement d'un véhicule appartenant à un usager, dans lequel :
- a) un agent de surveillance, muni d'un téléphone mobile abonné à un réseau de téléphonie mobile, envoie un message à un serveur de paiement de stationnement, le message comprenant une information concernant l'identification du lieu de stationnement dans lequel se trouve le véhicule à contrôler,
- b) le serveur extrait, à partir de l'information reçue en provenance de l'agent, une liste de stationnement qui comprend au moins trois champs contenant chacun :
• l'information concernant l'identification du lieu de stationnement,
• l'information d'identification d'une pluralité r de véhicules en stationnement dans ledit lieu de stationnement, r étant un entier positif,
• l'information concernant le temps de stationnement de chacun desdits r véhicules,
- c) le serveur transmet ces informations à l'agent,
- d) l'agent saisit sur son téléphone mobile l'information d'identification du véhicule à contrôler et vérifie si cette information fait partie des informations reçues en provenance du serveur.
Un tel procédé est décrit par exemple dans les documents WO 96/11453 et WO 97/45814.
Plus précisément, ce procédé est basé autour d'un réseau de téléphonie mobile, notamment de type GSM (« Global System for Mobile
Communication ») ou PDA (« Personal Digital Assistant »), dans lequel un
usager, qui vient de garer son véhicule, appelle, au moyen de son téléphone mobile, un serveur de stationnement pour lui indiquer la zone de stationnement choisie, lui fournir un identifiant du véhicule tel que le numéro d'immatriculation, et éventuellement un code personnel d'identification. Le serveur enregistre les données de l'appel (généralement le numéro du téléphone mobile de l'usager), ainsi que le temps de stationnement et la date. Le temps de stationnement est constitué par l'heure de début de stationnement et l'heure de fin de stationnement respectivement transmises au serveur de stationnement à l'arrivée et au départ du véhicule du lieu de stationnement. Dans ce cas, le serveur comptabilise le temps de stationnement écoulé par l'usager et, en fonction de la tarification en vigueur liée à la zone de stationnement et au moment de la journée, calcule le prix à payer par l'usager et établit une facture soit directement, soit par l'intermédiaire de l'opérateur de téléphonie mobile.
Dans le document FR 2 791 161 qui concerne un procédé de gestion de stationnement similaire à celui décrit ci-dessus, le temps de stationnement est constitué par la durée de stationnement désirée par l'usager, ce qui permet à ce dernier de n'appeler qu'une seule fois le serveur et au serveur de ne plus avoir à calculer une durée de stationnement.
Dans ce procédé connu, le contrôle s'effectue par des agents de surveillance, munis chacun d'un téléphone mobile leur permettant de télécharger à partir du serveur (par une liaison radio) la liste de stationnement correspondant à la zone contrôlée, et ainsi vérifier que chaque véhicule en stationnement, identifié notamment par son numéro d'immatriculation, est effectivement en règle. Ceci est rendu possible par le fait qu'au moment de l'abonnement de l'usager au serveur, le serveur a pu enregistrer la correspondance entre le numéro du téléphone mobile de l'usager et l'identifiant du véhicule. Dès qu'un usager quitte la zone de stationnement, la liste de stationnement est mise à jour dans le serveur et répercutée sur les téléphones mobiles des agents de surveillance.
Dans le document WO 96/11453, le procédé se base sur des dialogues vocaux et sur l'envoi de données en DTMF (« Dual Tone Multi Frequency ») pendant la communication vocale, données correspondant au code
des touches que l'usager actionne.
Dans le document WO 97/45814, le procédé se base sur l'échange de messages courts (« short messages ») ou SM.
L'inconvénient de tels procédés réside dans le fait que lorsque la zone de stationnement comprend, par exemple, mille places, la liste de stationnement que l'agent de surveillance doit télécharger dans son téléphone mobile est longue.
De plus, compte tenu du nombre important de véhicules existants sur le territoire national, et même régional, l'identifiant de chaque véhicule est forcément représentable par au moins huit caractères. Il en résulte que la liste de stationnement à télécharger dans le téléphone mobile de l'agent de surveillance atteint, si on se limite à un système à couverture simplement régionale, et si on considère que 100 000 véhicules peuvent être concernés par un tel procédé, une taille supérieure à une dizaine de kbits. Il est évident qu'une liste d'une telle taille peut être difficilement stockée dans un appareil mobile de type GSM ou PDA. En outre, le téléchargement d'une telle liste risque d'être très lent.
La présente invention a notamment pour but de remédier à ces inconvénients.
A cet effet, le procédé de contrôle d'autorisation de stationnement selon l'invention est caractérisé en ce que :
- à l'étape b),
• le serveur réduit ladite liste en une table de b bits, b étant un entier positif,
• le serveur code respectivement chacune des informations de la liste de manière à être chacune représentable, dans la table, sur une pluralité de bits compris entre 1 et b,
- à l'étape d), le téléphone mobile de l'agent code l'information d'identification du véhicule à contrôler sur k bits à des positions comprises entre 1 et b, et teste que ces k bits sont également à la valeur 1 dans la table. Grâce à ces dispositions, le téléchargement de la liste de stationnement dans le téléphone mobile de l'agent de surveillance est plus rapide
que dans les procédés utilisés dans l'art antérieur, puisque, d'une part, les informations de la liste sont raccourcies, et que, d'autre part, on accepte qu'une information ne soit pas unique. Le contrôle n'est alors plus déterministe comme c'est le cas des procédés de l'art antérieur, mais probabiliste. C'est à dire que si aucun usager ne paye le parking, alors une fraction de ces usagers sera considérée de toute façon comme ayant payé. Il faut toutefois que la probabilité qu'un véhicule en infraction, contrôlé, ne soit pas détecté, est faible. Ceci n'est pas gênant car pour qu'un système de paiement de stationnement soit valable, ce qui importe, c'est l'effet dissuasif du procédé de contrôle. De plus, la réalité montre que le nombre d'agents de surveillance est toujours insuffisant pour garantir que la probabilité qu'un véhicule en infraction soit verbalisé est égale à 1.
Dans des modes de réalisation préférés du procédé selon l'invention, on a recours à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :
- k est choisi de telle sorte que la probabilité pour que les k bits soient à 1 dans la table est inférieure ou égale à 15%, ce qui permet au contrôle de rester dissuasif dans une mesure raisonnable ;
- à la suite de l'étape d), l'information d'identification de tout véhicule reconnu en infraction est transmise par l'agent au serveur ;
- l'information concernant l'identification du lieu de stationnement est constituée par un numéro caractéristique de la zone tarifaire du lieu de stationnement ;
- l'information d'identification de chaque véhicule est constituée par son numéro d'immatriculation ou un numéro d'identification enregistré préalablement dans le serveur ; - l'information concernant le temps de stationnement de chaque véhicule est constituée par la durée de stationnement désirée par l'usager;
- la durée de stationnement est représentée par la présence du véhicule pendant un ou plusieurs intervalles de temps de quelques minutes chacun, la table étant rechargée à chaque intervalle de temps : de cette façon, l'information de durée de stationnement est implicite ;
- au cours du rechargement, seules les variations de la table sont
téléchargées sous une forme compressée.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante d'une de ses formes de réalisation, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins joints. Sur les dessins:
- la figure 1 illustre le dialogue entre, d'une part, l'usager et le serveur de stationnement, et, d'autre part, entre l'agent de surveillance et le serveur de stationnement,
- la figure 2 représente le contenu du champ relatif au temps de stationnement dans la liste de stationnement.
On va maintenant décrire en référence à la figure 1 , le procédé de contrôle d'autorisation de stationnement selon la présente invention.
Plus particulièrement, ce procédé est utilisé dans une ville qui est divisée en plusieurs zones de stationnement à chacune desquelles est attribuée une tarification déterminée. Chaque zone possède un numéro qui est, par exemple, indiqué sur un panneau planté dans la rue.
Ce procédé implique un usager U muni d'un téléphone mobile 1 abonné à un réseau de téléphonie mobile, un serveur de paiement de stationnement S relié audit réseau de téléphonie mobile, et un agent de surveillance A muni d'un téléphone mobile 2 relié également audit réseau de téléphonie mobile.
Le téléphone mobile 1 de l'usager U est d'un type classique mais peut être également du type bi-fente. Dans ce cas, le téléphone comprend une première interface destinée à recevoir la carte SIM (« Subscriber Identification Module ») de l'usager U et une seconde interface destinée à recevoir une carte porte-monnaie électronique (PME) dans laquelle l'usager U enregistre le montant correspondant à la durée de stationnement. L'avantage d'une telle variante réside principalement dans le fait que le serveur n'a plus ainsi à établir de facture.
L'usager U s'est préalablement abonné au serveur S. Lors de cet abonnement, l'usager U fournit au serveur son numéro de téléphone mobile, un identifiant I de son véhicule, par exemple un numéro d'immatriculation ou autre,
et éventuellement son numéro de compte bancaire. Dans l'exemple représenté, l'identifiant fournit par l'usager U est un numéro court lu, par exemple « 98765 », un tel numéro étant porté sur, par exemple, une étiquette apposée sur le véhicule V. Le serveur S enregistre le numéro de téléphone mobile de l'usager U et l'identifiant lu du véhicule de ce dernier dans une table de correspondance C. Le serveur S contient également une liste de stationnement L qui comprend au moins trois champs contenant respectivement :
• un numéro de zone de stationnement,
• une pluralité r d'identifiants de véhicules (11, 12, ..., Ir) en stationnement dans ladite zone de stationnement, r étant un entier positif,
• la durée de stationnement souhaitée pour chacun desdits r véhicules.
Comme on peut le voir sur la figure 2, dans l'exemple représenté, la durée de stationnement est mémorisée dans la liste L sous forme d'un ou plusieurs intervalles de dix minutes chacun, le nombre d'intervalles pouvant atteindre 144 si on considère qu'à tout moment de la journée, la zone de stationnement est payante. Si par exemple, la durée de stationnement souhaitée est de 40 minutes, et que le temps de début de stationnement « Tdébut » apparaît par exemple au milieu du quatrième intervalle de la journée, le temps de fin de stationnement « Tfin » apparaît au milieu du huitième intervalle. Le nombre d'intervalles considérés est donc 5. Cette dernière information est prise en compte dans le serveur au moment de la mise à jour par ce dernier de la liste L, cette mise à jour ne se faisant pas à l'instant « Tfin » mais en fin du huitième intervalle pour des raisons de simplification.
Selon le procédé montré à la figure 1 , l'usager U gare son véhicule V sur un emplacement d'une zone de stationnement payant, laquelle porte par exemple le numéro 3 et dont le tarif en vigueur est par exemple de 15 francs de l'heure. L'usager U compose alors le numéro de téléphone du serveur S avec son téléphone mobile 1. En fonction du type de téléphone mobile détenu par
l'usager U, un dialogue en mode vocal ou données permet de définir la durée de stationnement souhaitée et le numéro de zone dans laquelle l'usager a garé son véhicule. L'usager U compose alors un message M1 sur son téléphone, ce message comprenant le numéro « 3 » de la zone de stationnement, ainsi que la durée qui est de 40 minutes dans l'exemple représenté. Après réception du message M1 , le serveur S identifie l'usager U grâce à la correspondance entre le numéro de téléphone mobile de l'usager U et son identifiant lu de véhicule qu'il a mémorisée préalablement lors de la phase d'abonnement. Puis, conformément au contenu du message M1 , le serveur S procède à une mise à jour de sa liste L. Pour ce faire, le serveur S comporte un module de calcul (non représenté) qui permet de réduire la liste L en une table T de b bits, b étant un entier positif, afin de procéder plus facilement et plus rapidement à l'introduction des informations contenues dans le message M1.
C'est à dire que ledit module de calcul applique à chaque identifiant de véhicule déjà présent dans la liste L une fonction h dans T, de façon à obtenir T= h(H)+h(l2)+...+h(lr) où + désigne l'opération OU inclusif. La fonction h a k bits (k>0) à 1 et b-k bits à 0, à caractère aléatoire. Ainsi, la distribution des images de chaque identifiant de véhicule 11 , 12, ..., Ir dans T est uniforme. Une telle fonction, appelée fonction de hachage, est d'un emploi courant en informatique, notamment pour tous les problèmes d'organisation de fichiers ou de bases de données. Puis le module de calcul, pour chaque identifiant de la liste L, dont le numéro de zone de stationnement est « 3 » et dont la durée de stationnement est contenue dans les cinq intervalles considérés, calcule une nouvelle table T'= T'+h(lu) dont la taille est toujours de b bits et qu'il ajoute à T de façon à obtenir une table mise à jour T"= TΘT, où Φ désigne l'opération somme logique, les bits à 1 de la table T " indiquant les bits qui ont changé de valeur.
Afin de réduire encore davantage la taille de la table T" en vue d'un téléchargement rapide de cette dernière dans le téléphone mobile 2 de l'agent de surveillance A affecté à la zone de stationnement n°3, le serveur S comporte en outre un module de compression de données (non représenté) qui compacte la table T" selon une méthode connue, telle que par exemple la méthode « run
length coding », de façon à ce que la taille de la table T" ne fasse plus que quelques centaines de bits maximum.
Le serveur S télécharge alors la table T" dans le téléphone mobile 2 de l'agent A sous forme d'un message M2 de type SM. La table T" est d'abord décompactée grâce à un programme dit « toolkit » résidant dans la carte SIM du téléphone mobile 2. Puis ce programme met à jour la table T courante contenue dans le téléphone mobile 2 de façon à obtenir T'=T"ΘT dont le contenu est bien le même que celui de la table T' calculée dans le serveur S.
Si, par la suite, l'usager se rend compte qu'il ne peut reprendre son véhicule dans la durée enregistrée dans le serveur S, il peut programmer un autre temps de fin de stationnement Tfin en téléphonant à nouveau au serveur S. Les étapes ci-dessus sont alors réitérées.
A titre indicatif, on peut prendre comme hypothèse de calcul une liste L de dimension r= 1000 (ce qui correspond à un nombre de 1000 véhicules susceptibles d'occuper une zone déterminée de stationnement), une table T soit de 4000 bits, soit de 8000 bits, et un nombre k de bits à 1 compris entre 1 et 8. Le résultat le plus intéressant est obtenu avec b=4000 bits et k=3, la probabilité qu'un véhicule en infraction, contrôlé, ne soit pas détecté étant alors de 15%. En d'autres termes, dans 85% des cas, un véhicule en infraction sera verbalisé par l'agent de surveillance, ce qui est considéré comme suffisamment dissuasif. Bien évidemment d'autres choix pour r, T et k sont possibles et dépendent des différentes applications du procédé de contrôle d'appartenance d'une information à une liste que l'on envisage.
Le contrôle d'autorisation de stationnement d'un véhicule garé dans la zone n°3, par exemple le véhicule dont l'identifiant est lu, est effectué de la manière suivante.
L' agent de surveillance A tape sur le clavier de son téléphone mobile 2 le numéro « 98765 » associé à l'identifiant lu.
Notons qu'à titre de variante connue en tant que telle, l'agent A pourrait détenir un lecteur optique couplé à son téléphone qui lui permettrait de lire un code-barres contenant le numéro ci-dessus, code-barres qui serait
appliqué sur le pare-brise du véhicule à contrôler.
Le programme « toolkit » du téléphone mobile 2 calcule la fonction h(lu) de façon à coder lu sur 3 bits de positions comprises entre 1 et 4000. Puis le programme « toolkit » teste si h(lu)+T'=T', c'est à dire qu'il teste si les 3 bits de h(lu) sont à 1 dans la table T'. Si c'est le cas, le véhicule V de l'usager U est considéré comme étant en règle. Sinon, il est en infraction et l'agent de surveillance procède à une verbalisation en apposant, de façon classique, une contravention sur le pare-brise du véhicule V.
Le test effectué par le programme « toolkit » se résume à une quantification de la probabilité que lu appartient à la liste L. Cette quantification se fait de la façon suivante.
Si on considère un bit de position j (j>0) dans la table T, la probabilité
que h(lu) ait le bit j à 0 est , le numérateur représentant le
nombre de choix possibles de 3 bits parmi 4000-1 pour que le bit j soit à 0, et le dénominateur le nombre de choix possible total. Une telle probabilité est donc k 3 égale à 1 — , soit 1 La probabilité pour que ce bit j soit à 0 dans la table T b 4000
est donc Et la probabilité pour que ce bit j soit à 1
dans la table T est 1- 1 - 1 soit 1 En conséquence, la
probabilité qu'un nombre déterminé k de bits de h(lu) soient à 1 dans la table T
A titre d'alternative particulièrement avantageuse, le programme « toolkit » du téléphone mobile 2 enregistre l'identifiant lu dans une liste ayant comme champ : « véhicules en infraction ». Une telle liste est renvoyée par l'agent de surveillance A au serveur S sous la forme d'un message M3 de type
SM, soit à la demande de l'agent A, lorsque, par exemple, il a terminé sa journée de travail, soit lorsque cette liste est pleine. Le serveur S facture alors cette contravention à l'usager U, le montant de cette contravention pouvant figurer par exemple sur la facture de stationnement.