Dispositif pour le stockage et la restitution de fluides et méthode pour stocker et restituer un gaz comprimé dans un tel dispositif
La présente invention concerne un dispositif de stockage et de restitution d'un gaz comprimé, et en particulier le stockage et la restitution d'énergie électrique par l'intermédiaire d'un gaz comprimé puis détendu.
L'invention inclut également un dispositif permettant d'extraire et de stocker la chaleur résultant de la compression du gaz et de restituer cette chaleur au gaz avant ou pendant sa détente.
L'utilisation de g az com pri mé et pl us particu l ièrement d 'a ir com pri mé représente un poste majeur dans la plupart des secteurs industriels de nos jours. On peut citer sans que cela soit exhaustif les secteurs de l'aéronautique, du spatial, de l'agro- alimentaire, de l'automobile, de la chimie, de la métallurgie, de la verrerie, du pétrole ou encore du verre. La production d'air comprimé utilise à elle seule 10% de l'électricité consommée par l'industrie.
Le stockage avec une grande capacité de ces gaz aux pressions d'utilisation couramment employées dans l'industrie, qui vont de six jusqu'à quelques dizaines de bars, est peu employé compte tenu des faibles densités de stockage et des pressions de restitution variables.
Cela oblige à utiliser des moyens de compression des gaz simultanément aux procédés utilisateurs générant des surcoûts importants, dus par exemple à la consommation d'électricité aux heures pendant lesquelles celle-ci est la plus chère ou encore au dimensionnement important des unités de compression.
Le stockage de l'énergie électrique, qui est une des applications de l'utilisation de gaz comprimé, devient un enjeu majeur afin de pouvoir participer à la stabilité des réseaux électriques, répondre aux pics de demande en période de pointe, participer à l'intégration des énergies intermittentes comme le solaire et l'éolien, permettre le stockage de l'énergie peu chère ou peu polluante en période de faible demande, c'est-à-dire lorsque l'électricité est la moins chère, pour la restituer en période de forte demande, c'est-à-dire lorsqu'elle est la plus chère, complémenter en période de pointe des moyens de production de base peu réactifs, pour ne citer que ces quelques applications.
De nombreuses techniques ont été développées, les plus utilisées, s'agissant de stockage à grande échelle, étant le pompage et le turbinage avec stockage hydraulique et le stockage de l'énergie électrique par l'intermédiaire d'air comprimé où l'énergie électrique est utilisée pour comprimer de l'air, cet air étant stocké sous forme comprimée dans des réservoirs artificiels ou naturels. La détente de cet air à travers des machines de détente permet de restituer une partie de l'énergie électrique utilisée pour la compression.
Différents cycles thermodynamiques sont utilisés dans le cadre de cette technique. Le plus simple consiste à comprimer de l'air au moyen de compresseurs, entraînés par des moteurs électriques, permettant une compression multi étagée, avec refroidissements intermédiaires pour approcher d'une compression isotherme et dépenser le moins d'énergie possible durant la compression de l'air. L'air comprimé est alors stocké dans un réservoir, les réservoirs de capacité importante étant à ce jour des cavités souterraines naturelles ou artificielles. Lorsque l'on veut restituer de l'énergie électrique, l'air comprimé est extrait du réservoir, réchauffé par appoint d'énergie thermique extérieure, par exemple grâce à du fuel, du gaz naturel, de l'énergie électrique ou toute autre source de chaleur, et détendu à travers une turbine qui entraîne un générateur électrique. Ce cycle présente des rendements de restitution de l'énergie assez faible compte tenu notamment de la nécessité de fournir de l'énergie thermique extérieure pour réchauffer l'air avant passage dans la turbine, la chaleur générée lors de la compression de l'air étant perdue pour le cycle.
De nombreux autres cycles thermodynamiques ont été proposés avec récupération de chaleur à la sortie de la turbine permettant d'améliorer le rendement global du cycle.
Un des cycles, dit « adiabatique », consiste à utiliser des compresseurs polytropiques, à extraire la chaleur de l'air comprimé à chaque étage de compression et à stocker cette chaleur, l'air comprimé étant stocké dans un réservoir. Lorsque l'on veut restituer de l'énergie électrique, l'air comprimé est extrait du réservoir, réchauffé grâce à la chaleur stockée lors de sa compression et détendu à travers une turbine qui entraîne un générateur électrique. Ce cycle « adiabatique » permet de ne pas utiliser de complément de chaleur extérieur et
présente des rendements supérieurs à 70% compte tenu de la récupération de la chaleur produite lors de la compression. Il n'émet aucun CO2.
A ce jour, les installations de stockage de gaz de capacité importantes utilisent des cavités souterraines naturelles ou artificielles ou des réservoirs rigides manufacturés pour stocker l'air sous pression.
Les cavités souterraines nécessitent un contexte géologique particulier en termes d'étanchéité, de pression admissible par la roche environnante et de risque sismique. Les possibilités de lieux d'implantation sont donc limitées et ne correspondent pas nécessairement aux localisations où le stockage de l'énergie électrique est souhaité, par exemple à cause de leur éloignement des lieux de consommation ou de production, ou de l'insuffisance du réseau électrique dans ces lieux.
Un des inconvénients majeurs de ces installations est qu'elles ne permettent pas le maintien d'une pression constante lors des opérations de stockage et de déstockage de l'air.
Cela nécessite alors soit une installation de compression pouvant fonctionner à pression de sortie variable, une installation de détente pouvant fonctionner à pression d'entrée variable et une utilisation du stockage d'air limitée à un intervalle de pression correspondant à l'intervalle de pression dans lequel peuvent fonctionner les installations de compression et de détente, soit de réguler la pression d e sortie d u stockage à l a va leu r m i n i m u m d e l ' i nterval l e d e fonctionnement du stockage. Ces variations de pression influent grandement sur le rendement de l'installation ainsi que sur la capacité utile du stockage d'air comprimé. A titre d'exemple, l'installation de Huntorf en Allemagne utilise un stockage souterrain de 310 000 m3 dans l'intervalle de pression de 43 à 70 bars. L'installation de Mac Intosh aux USA utilise un stockage souterrain de 370 000 m3 dans l'intervalle de pression de 45 à 80 bars. On peut remarquer que les pressions maximum, compte tenu des contraintes de stabilité des cavités souterraines, se limitent à 80 bars et que l'intervalle de pression d'utilisation est d'environ 40 bars. Ces deux facteurs limitent considérablement l'énergie pouvant être stockée par unité de volume du réservoir.
Un concept a été proposé dans le document US 4355923 permettant, dans le cadre d'une cavité souterraine, d'obtenir une pression constante grâce à la mise en relation de la cavité avec un réservoir hydraulique situé plus haut. Ce concept nécessite à la fois des conditions géologiques très particulières et limite la pression dans le réservoir à la pression hydrostatique générée par le réservoir hydraulique.
Plus récemment, deux concepts de stockage de gaz sous marins ont été proposés, l'un faisant appel à un réservoir sous marin souple, comme dans le document US 6863474 B2, et l'autre à un réservoir sous marin rigide, comme dans le document US 7735506 B2, permettant de maintenir la pression du gaz à la pression hydrostatique régnant à la profondeur où est implanté le stockage. Le fait de pouvoir maintenir une pression constante lors des opérations de stockage et de déstockage du gaz constitue un atout majeur de ces concepts. Cependant, il est certain, s'agissant d'installations sous marines à grande profondeur, qu'elles seront complexes et coûteuses à mettre en œuvre et à opérer.
Ces deux concepts ont également l'inconvénient de ne pouvoir fonctionner qu'à une pression correspondant à la pression hydrostatique régnant à la profondeur où est implanté le stockage.
Or, il apparaît que pour un type de réservoir donné, on a intérêt économiquement à stocker le gaz à la pression maximum compatible à la fois avec les contraintes mécaniques dans le matériau constituant le réservoir et avec les épaisseurs maximum pouvant être mises en œuvre techniquement. Il est donc d'un grand intérêt de pouvoir choisir la pression dans le stockage indépendamment de l'environnement extérieur.
Enfin, les cycles « adiabatiques » qui associent des rendements potentiels intéressants à des machines de compression et de détente classiques nécessitent de stocker des quantités importantes de chaleur. Les stockages à chaleur sensible, c'est à dire sans changement d'état, font appel soit à des solides comme de la roche, du béton, du sable, du graphite ou des céramiques avec la difficulté de dimensionner des échangeurs satisfaisants, soit à des liquides comme des huiles ou des sels dont la plupart présentent des risques certains pour l'environnement et des difficultés de stockage. Les stockages à chaleur latente
malgré un potentiel intéressant, c'est-à-dire avec changement d'état, sont encore peu utilisés. L'eau, avec sa chaleur sensible très élevée, sa bonne conductivité thermique, la possibilité de l'utiliser comme fluide caloporteur et comme fluide de stockage de la chaleur, son coût peu élevé et enfin son absence de danger pour l'environnement représente un excellent candidat si ce n'est l'importante pression de stockage nécessaire pour des températures élevées.
Le dispositif selon l'invention permet d'apporter une réponse à ces difficultés. Notamment:
- il permet de stocker et déstocker un gaz dans une enceinte rigide, à très haute pression quasi constante grâce à un liquide, cette pression pouvant être choisie indépendamment des conditions de pression dans l'environnement du stockage, notamment la pression hydrostatique dans le cas d'un stockage sous l'eau ;
- il permet de récupérer en très grande partie l'énergie dépensée pour maintenir ce gaz à pression quasi constante pendant l'opération de déstockage du gaz ;
- il permet de récupérer en grande partie l'énergie de compression dépensée pour comprimer le gaz à une pression de stockage largement supérieure à celle de la pression d'utilisation dans un procédé industriel ainsi que les frigories produites lors de la détente du gaz ;
- la partie stockage du dispositif peut être installée à terre, sans nécessiter un contexte géologique ou topographique particulier, ou sous l'eau, ce qui permet alors de bénéficier de la pression hydrostatique régnant au niveau du stockage à la fois en termes de résistance de l'enceinte et de pressions de pompage et de turbinage hydrauliques réduites ;
- il permet de profiter avantageusement de la présence de réservoirs hydrauliques existants ;
- il offre une quantité d'énergie électrique stockée par m3 de stockage très supérieure aux installations existantes,
- il permet de répondre de manière rapide à une forte demande en énergie ;
Par ailleurs :
- le dispositif permet d'assurer l'étanchéité du gaz vis-à-vis du liquide pour maintenir le gaz à pression quasi constante ;
- il permet avantageusement d'installer la partie de stockage aussi bien dans une position verticale qu'horizontale et même dans une position inclinée ;
- il permet de limiter l'effet des fuites de la partie de stockage qui résulterait des défauts d'étanchéité du système de séparation gaz / liquide.
De plus :
- le dispositif permet de stocker de la chaleur dans le cadre d'un fonctionnement adiabatique ;
- il permet l'utilisation de l'eau comme fluide caloporteur pour stocker la chaleur dans le cadre d'un cycle « adiabatique » ;
- il peut n'utiliser aucun fluide présentant des risques pour l'environnement.
En outre :
- le dispositif peut être utilisé pour garantir un stockage du gaz peu coûteux pour une util isation industrielle du gaz à une pression inférieure à la pression de stockage,
- le dispositif peut permettre une utilisation mixte de stockage et restitution d'énergie,
- le dispositif peut avantageusement être implanté directement sur un site industriel pour profiter des installations du site et également pour fournir les installations du site.
A cet effet, selon un premier aspect, l'invention concerne un dispositif pour le stockage et la restitution de fluides, lesdits fluides comprenant un gaz et un liquide le dispositif comprenant :
au moins un réservoir de stockage des fluides, comprenant une partie contenant le gaz et une partie contenant le liquide,
un orifice d'entrée relié à une source de gaz et un orifice) de sortie du gaz, débouchant dans la partie contenant le gaz du réservoir de stockage des fluides, un orifice d'entrée et un orifice de sortie du liquide, débouchant dans la partie contenant le liquide du réservoir,
au moins une installation de compression reliée d'une part à une source en gaz, et d'autre part à l'orifice d'entrée du gaz, pour injecter du gaz comprimé à une pression d'entrée dans le réservoir de stockage des fluides ;
au moins une installation de sortie reliée à l'orifice de sortie du gaz pour évacuer le gaz comprimé,
des moyens de décharge du liquide,
au moins un ensemble moteur, relié d'une part à une source du liquide, et d'autre part à l'orifice d'entrée du liquide, l'ensemble moteur comprenant au moins une pompe et au moins un moteur pour injecter le liquide sous pression dans le réservoir de stockage des fluides par l'orifice d'entrée du liquide.
Le dispositif offre ainsi de nombreuses possibilités d'utilisation, pour stocker et restituer un gaz à une pression déterminée, et trouve de nombreuses application, dans les domaines de l'énergie et de tout procédé industriel utilisant un gaz comprimé.
Le stockage et la restitution du gaz se fait à moindre coût et de manière fiable.
De préférence, le dispositif comprend des moyens de séparation entre le gaz et le liquide dans le réservoir de stockage des fluides, de manière à éviter le mélange entre le gaz et le liquide.
Selon un mode de réalisation les moyens de séparation comprennent une membrane souple déformable sous la pression dans le réservoir de stockage des fluides, pour accompagner les variations de volume de la partie contenant le liquide et de la partie contenant le gaz.
Selon un deuxième aspect, l'invention propose que les moyens de séparation entre le gaz et le liquide comprennent un diaphragme rigide et mobile définissant une surface de séparation entre le liquide et le gaz dans le réservoir de stockage des fluides, et comprenant des surfaces d'appui sur le réservoir de stockage des fluides, les surfaces d'appui étant décalées de part et d'autres de la surface de séparation.
Une telle disposition pourra être mise en œuvre dans tout réservoir de stockage de fluides comprenant plusieurs fluides.
Les surfaces d'appui décalées de la surface de séparation permettent d'éviter le basculement du diaphragme rigide sous l'effet de la distribution non uniforme des pressions sur le diaphragme, qui causerait des fuites entre la partie contenant le liquide et la partie contenant le gaz.
De préférence, le diaphragme est muni de joints d'étanchéité à sa périphérie, pour assurer l'étanchéité entre la partie contenant le gaz et la partie contenant le liquide.
De plus, les surfaces appuis du diaphragme peuvent être munies de mécanismes de roulement pour faciliter le mouvement du diaphragme dans le réservoir de stockage des fluides et accompagner les variations de volume de la partie contenant le liquide et de la partie contenant le gaz.
Les surfaces d'appui peuvent être continues sur la périphérie du diaphragme, être réparties de manière discontinue sur la périphérie du diaphragme ou encore présenter pour chaque surface d'appui une surface unitaire avec le réservoir différente selon la surface d'appui.
De manière particulièrement avantageuse, la partie contenant du liquide est reliée à la partie contenant du gaz d'une part par une première canalisation munie d'une pompe, permettant de ramener du liquide dans la partie contenant le gaz vers la partie contenant le liquide et d'autre part par une deuxième canalisation munie d'un compresseur, permettant de ramener du gaz dans la partie contenant le liquide vers la partie contenant le gaz.
Cette disposition trouve un intérêt particulier dans le cas où le réservoir est posé au sol et présente une inclinaison par rapport à l'horizontal. Ainsi, en cas de défaillance du diaphragme, et ce pour tout type de réservoir de stockage de fluides, provoquant une fuite de liquide vers la partie contenant le gaz et inversement, une fuite du gaz vers la partie contenant le liquide, ces fuites sont récupérées.
Selon un troisième aspect, l'invention propose la mise en place d'un système d'échange de chaleur entre le gaz et un fluide caloporteur, lors de la compression du gaz dans l'installation de compression et lors de la détente du gaz dans l'installation de détente, afin d'obtenir un cycle adiabatique de compression et de détente du gaz.
Plus précisément, le système d'échange de chaleur comprend un réservoir de chaleur pour stocker le fluide caloporteur réchauffé par la compression du gaz, ledit réservoir de chaleur étant isolé thermiquement et comprend des moyens pour mettre le fluide caloporteur sous pression.
Selon un premier mode de réalisation, le réservoir de chaleur est placé dans la partie contenant le gaz du réservoir de stockage des fluides, et comprend un piston en interface entre le gaz dans le réservoir de stockage des fluides et le fluide caloporteur dans le réservoir de chaleur.
Ainsi, le fluide caloporteur est conservé sous pression notamment pour éviter sa vaporisation sans utiliser des moyens supplémentaires mais en utilisant la pression du gaz comprimé, ce qui limite l'encombrement et le coût du dispositif.
Selon un deuxième mode de réalisation, le réservoir de chaleur est placé en dehors du réservoir de stockage des fluides et comprend une partie alimentée en fluide caloporteur et une partie alimentée en gaz comprimé, les deux parties étant situées de part et d'autre d'un diaphragme placé dans le réservoir de chaleur assurant l'étanchéité entre les deux parties.
En plus des avantages cités pour le premier mode de réalisation, le deuxième mode de réalisation permet de ne pas diminuer le volume de stockage du gaz dans le réservoir de stockage des fluides.
De préférence, le fluide caloporteur est de l'eau, qui, en plus d'être bon marché et largement disponible, est sans risque de pollution pour l'environnement.
Ces modes de réalisation de système d'échange de chaleur pourront être mis en œuvre en combinaison avec tout réservoir de stockage de gaz. Ils permettent l'utilisation de l'eau comme fluide caloporteur en maintenant l'eau sous pression et en évitant sa vaporisation.
Le dispositif pourra comprendre par ailleurs les dispositions suivantes, seules ou en combinaison :
l'orifice d'entrée du liquide est confondu avec l'orifice de sortie du liquide, l'orifice d'entrée du gaz est confondu avec l'orifice de sortie du gaz, le dispositif comprend une pluralité de réservoirs de stockage des fluides, et comprend un ensemble de vannes sur les orifices d'entrée et de sortie du gaz et un ensemble de vannes sur les orifices d'entrée et de sortie du liquide permettant de choisir les réservoirs pour lesquels le gaz est injecté et les réservoirs pour lesquels le gaz est évacué.
Avantageusement, le dispositif utilise de l'air et de l'eau, largement disponibles et peu coûteux.
Selon un quatrième aspect, l'invention propose que le dispositif permette une utilisation mixte. A cet effet, l'installation de sortie comprend une installation de détente, comportant au moins un détendeur et un générateur électrique pour produire de l'énergie électrique par détente du gaz comprimé. L'installation de sortie peut comprendre de plus une installation industrielle, reliée à l'installation de détente pour utiliser le gaz détendu dans un procédé industriel, ou reliée à l'orifice de sortie du gaz pour utiliser le gaz comprimé dans un procédé industriel.
Ainsi, quel que soit le dispositif de stockage et de restitution d'un gaz, au lieu de relâcher le gaz détendu après production d'énergie, le gaz, à une pression déterminée après détente ou non, peut être utilisé dans un procédé industriel, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de mettre en œuvre des structures supplémentaires. En implémentant un dispositif de stockage et de restitution d'un gaz comprimé directement sur un site industriel, non seulement il est possible de produire l'énergie nécessaire aux installations sur le site, mais aussi de les fournir en gaz.
Eventuellement, l'installation de sortie peut comprendre des moyens pour mettre le gaz à la pression requise par l'installation industrielle de manière à délivrer à l'installation le gaz à une pression déterminée à moindre coût.
Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, les moyens de décharge du liquide comprennent un ensemble générateur relié à l'orifice de sortie du liquide, l'ensemble générateur comprenant une turbine et un générateur, le liquide évacué passant par la turbine pour générer de l'énergie électrique par le générateur.
Un système de régulation et de commande de l'ensemble moteur et un système de régulation et de commande de l'ensemble générateur permettent de contrôler respectivement leur puissance ainsi que la pression dans le réservoir de stockage des fluides, pour permettre différents régimes de fonctionnement.
Ainsi, dans ce cas, selon un cinquième aspect, l'invention propose une méthode pour stocker et restituer un gaz comprimé dans un dispositif tel que décrit ci-dessus comprenant les étapes suivantes :
une étape de stockage du gaz, comprenant les opérations suivantes :
• compression du gaz dans l'installation de compression,
• injection du gaz dans le réservoir de stockage des fluides par l'orifice d'entrée du gaz,
• simultanément à l'injection du gaz, évacuation du liquide vers l'ensemble générateur par l'orifice de sortie du liquide, le système de régulation et de contrôle de l'ensemble générateur pour évacuer le liquide maintenant la pression constante dans le réservoir de stockage des fluides,
une étape de restitution du gaz, comprenant les opérations suivantes :
• injection du liquide depuis la source de liquide par l'orifice d'entrée du liquide dans le réservoir de stockage des fluides,
• simultanément à l'injection du liquide, évacuation du gaz vers l'installation de sortie, le système de régulation et de contrôle de l'ensemble moteur pour injecter le liquide maintenant la pression constante dans le réservoir de stockage des fluides.
Ce régime de fonctionnement, dit principal, permet de stocker et de restituer le gaz à une pression quasiment constante tout au long des étapes, ce qui est particulièrement avantageux pour produire de l'énergie mais également pour fournir en gaz une installation industrielle.
L'étape de stockage et l'étape de restitution peuvent avoir lieu simultanément.
Différents régimes transitoires, qui ne durent que quelques minutes ou dizaines de minutes, peuvent être mis en œuvre par le dispositif.
Un régime transitoire peut être mis en œuvre dans une méthode pour démarrer le dispositif à partir d'un état dans lequel l'ensemble moteur, l'ensemble générateur, l'installation de compression et l'installation de détente sont à l'arrêt et dans lequel le réservoir de stockage des fluides contient du gaz comprimé et du liquide, la méthode comprenant les étapes suivantes :
prise en compte d'une demande d'un niveau d'énergie,
démarrage et augmentation de la puissance de l'installation de détente pour atteindre le niveau d'énergie demandé, par évacuation du gaz hors du réservoir de stockage des fluides,
simultanément à l'étape précédente, démarrage et augmentation de la puissance de l'ensemble générateur, de manière à produire de l'énergie selon la
demande par évacuation du liquide hors du réservoir de stockage des fluides, le système de contrôle et de commande de l'ensemble générateur contrôlant la baisse de pression dans le réservoir de stockage des fluides,
diminution de la puissance de l'ensemble générateur au fur et à mesure de l'augmentation en puissance de l'installation, l'ensemble générateur étant à l'arrêt lorsque l'installation de détente produit l'énergie demandée,
suite à l'étape précédente, mise en route et augmentation de la puissance de l'ensemble moteur simultanément à l'augmentation de la puissance de l'installation de détente, le système de contrôle et de commande de l'ensemble moteur contrôlant l'augmentation de la pression dans le réservoir de stockage des fluides jusqu'à atteindre la pression désirée,
mise en œuvre de la méthode de stockage et de restitution.
L'énergie est ainsi produite de manière rapide grâce à l'utilisation de la partie hydraulique, augmentant la puissance du dispositif très rapidement à partir de la commande. Un régime transitoire peut être réalisé également lorsque le dispositif est dans l'étape de restitution du gaz et qu'un niveau d'énergie supérieur à ce que le dispositif fournit est demandé. A cet effet il est mis en œuvre une étape transitoire comprenant les opérations suivantes :
prise en compte d'une demande d'un niveau d'énergie supérieure à celle fournie par l'installation de détente,
augmentation de la puissance de l'installation de détente,
simultanément à l'étape précédente, diminution de la puissance de l'ensemble moteur pour permettre au dispositif de fournir plus d'énergie,
si la puissance de l'ensemble moteur est diminuée jusqu'à l'arrêt et que le niveau d'énergie demandé n'est pas atteint par le dispositif :
• mise en route et augmentation de la puissance de l'ensemble générateur pour fournir le niveau d'énergie demandé par évacuation du liquide par l'orifice de sortie du liquide du réservoir de stockage des fluides,
• lorsque le dispositif atteint le niveau d'énergie demandé, diminution de la puissance de l'ensemble générateur au fur et à mesure que la puissance de l'installation de détente augmente,
• à l'arrêt de l'ensemble générateur, mise en route et augmentation de la puissance de l'ensemble moteur simultanément à l'augmentation de puissance de l'installation de détente pour retrouver une pression déterminée dans le réservoir de stockage des fluides
sinon, lorsque le dispositif atteint le niveau d'énergie demandé, mise en route et augmentation de la puissance de l'ensemble moteur simultanément à l'augmentation de puissance de l'installation de détente pour retrouver une pression déterminée dans le réservoir de stockage des fluides,
reprise des opérations de l'étape de restitution.
Là encore, la variation de puissance du dispositif peut être rapidement augmentée en utilisant la partie hydraulique de manière temporaire.
De même, un régime transitoire peut être mis en œuvre lorsque le dispositif est dans l'étape de stockage du gaz. A cet effet il est mis en œuvre une étape transitoire comprenant les opérations suivantes :
prise en compte d'une variation du niveau d'énergie fournie à l'installation de compression,
lorsque la variation est une baisse, augmentation de la puissance de l'ensemble générateur pour produire de manière compensatoire l'énergie nécessaire à l'installation de compression par évacuation du liquide hors du réservoir de stockage des fluides,
lorsque la variation est une augmentation, augmentation de la puissance de l'ensemble moteur pour consommer l'énergie non consommée par l'installation de compression par injection de liquide dans le réservoir de stockage des fluides.
Ainsi, le dispositif peut suivre des variations de puissance importantes et rapides de la source électrique.
Les dessins annexés illustrent l'invention :
- la figure 1 représente un schéma général du dispositif de stockage et de restitution d'un gaz comprimé selon l'invention ;
- la figure 2 représente une vue plus détaillée d'un réservoir de stockage de fluides ;
- la figure 3 représente un mode de réalisation où la séparation gaz / liquide dans le réservoir de stockage n'est pas dans un plan horizontal ;
- la figure 4 représente un mode de réalisation avec un réservoir de liquide situé en altitude ;
- la figure 5 représente un mode de réalisation avec un réservoir de liquide situé en altitude et la possibilité de turbiner des apports extérieurs ;
- la figure 6 représente un mode de réalisation avec un réservoir en liquide situé en altitude et une turbine étagée ;
- la figure 7 représente un mode de réalisation où le réservoir de stockage des fluides est placé sous l'eau, posé au fond ;
- la figure 8 représente un mode de réalisation où le réservoir de stockage des fluides est placé sous l'eau, entre deux eaux ;
- la figure 9 représente un mode de réalisation avec plusieurs réservoirs de stockage des fluides ;
- la figure 10 représente un mode de réalisation permettant le lissage de l'énergie électrique ;
- la figure 1 1 représente un schéma général de l'invention auquel a été incorporé un stockage de chaleur dans un réservoir de stockage des fluides. ;
- la figure 12 représente un schéma général de l'invention avec un stockage de chaleur extérieur au réservoir de stockage des fluides.
- la figure 13 représente le dispositif suivant l'invention dans lequel l'installation de sortie est constituée d'une installation de détente permettant de produire de l'énergie électrique suivie d'une application industrielle du gaz.
La figure 1 représente un schéma général d'un dispositif de stockage et de restitution d'un gaz selon une des dispositions possible de l'invention. Le dispositif comporte au moins un réservoir 1 rigide de stockage de fluides dans lequel la pression d'un gaz est maintenue constante grâce à un liquide. Avantageusement, dans ce qui suit, les fluides utilisés sont de l'air comme gaz, et de l'eau comme liquide, étant entendu toutefois qu'un autre gaz et un autre liquide pourront être utilisés.
Le réservoir 1 de stockage de fluides, représenté plus en détail dans la figure 2, peut être constitué d'acier, de béton ou de matériaux composites. Son épaisseur et sa conception permettent de résister à la pression interne des fluides qu'il contient. Le corps du réservoir 1 de stockage des fluides peut être de forme
cylindrique et muni à ses extrémités de fonds 4 et 5 classiquement de forme hémisphérique ou semi-elliptique afin d'offrir la meilleure résistance aux contraintes dues à la pression des fluides stockés.
Le corps du réservoir 1 de stockage des fluides peut, suivant les applications, être constitué de canalisations en acier, telles que celles utilisées pour le transport du gaz sous pression. A titre d'exemples, une telle canalisation, constituée d'acier X80, d'un diamètre de 1 .4m et dimensionnée pour stocker de l'air à 120 bars, présente une épaisseur de paroi d'environ 40mm ; une canalisation en acier X52, d'un diamètre de 1 .2m et dimensionnée pour stocker de l'air à 80 bars présente une épaisseur de paroi d'environ 24mm.
La capacité du réservoir 1 de stockage des fluides peut être de quelques dizaines de m3 à quelques dizaines de milliers de m3 suivant les applications.
Le réservoir 1 est équipé des supports nécessaires à son maintien.
Le réservoir 1 est muni prés d'une première extrémité d'au moins un orifice 36 du gaz relié d'une part à une source de gaz et d'autre part débouchant dans une partie contenant le gaz 2 dans le réservoir 1 de stockage des fluides, permettant l'écoulement du gaz sortant ou rentrant dans le réservoir 1 de stockage des fluides. On a représenté sur les figures 1 à 8, 1 1 et 12 l'exemple dans lequel l'orifice 36 du gaz est à la fois un orifice d'entrée et un orifice de sortie du gaz du réservoir 1 de stockage des fluides, étant entendu que l'orifice de sortie peut être distinct de l'orifice d'entrée du gaz, comme il sera vu plus loin.
L'orifice 36 du gaz, en tant qu'orifice d'entrée, est relié par une canalisation 6 résistant à la pression du gaz 2 à au moins une installation 8 de compression qui délivre du gaz 2 sous pression à stocker lorsque l'on désire stocker le gaz et, en tant qu'orifice de sortie, à au moins une installation 9 de sortie qui utilise le gaz 2 sous pression lorsque l'on désire déstocker l'air 2.
L'installation 8 de compression est constituée, dans la figure 1 , d'au moins un compresseur 13 d'air accouplé à au moins un moteur électrique 14 et permet de produire et de délivrer de l'air comprimé à pression constante dans le réservoir 1 de stockage des fluides en utilisant de l'énergie électrique. La flèche 25 sur la figure 1 représente le sens de l'écoulement du gaz à la sortie de l'installation 8.
L'installation 8 de compression pourra également comprendre une pluralité de compresseurs et de moteurs, disposés en parallèle, chaque compresseur étant relié au réservoir 1 de stockage des fluides par un orifice d'entrée du gaz qui lui est propre. En variante, l'installation 8 de compression comprend une pluralité de compresseurs et de moteur disposés en série, la pression des compresseurs étant croissante depuis un premier compresseur alimenté en gaz à basse pression jusqu'à un dernier compresseur relié à l'orifice 36 d'entrée du gaz dans le réservoir 1 de stockage des fluides pour fournir au réservoir 1 de stockage des fluides le gaz comprimé à la pression désirée.
L'installation 9 de sortie est par exemple, comme illustré sur la figure 1 , une installation de détente et est alors constituée d'au moins un détendeur 10 accouplé à au moins un générateur électrique 1 1 . Une chambre 12 de combustion permet avantageusement de réchauffer l'air à l'entrée du détendeur 10. L'installation 9 de détente utilise l'air comprimé à pression constante délivré par le réservoir 1 de stockage des fluides pour produire de l'énergie électrique. La flèche 26 sur la figure 1 représente le sens de l'écoulement de l'air à l'entrée de l'installation 9 de détente.
De manière similaire à l'installation 8 de compression, l'installation 9 de détente peut comprendre une pluralité de détendeurs et de générateurs, par exemple disposés en parallèle, les détendeurs étant alimentés en gaz comprimé par un même orifice de sortie du gaz ou chacun par un orifice de sortie du gaz qui lui est propre. Les détendeurs peuvent également être disposés en série, depuis un premier détendeur alimenté en gaz comprimé du réservoir 1 de stockage des fluides jusqu'à un dernier détendeur fournissant du gaz détendu à la pression désirée.
Le dispositif permet ainsi de stocker l'énergie électrique dans le réservoir 1 de stockage des fluides sous forme de gaz comprimé, tel que de l'air comprimé, fourni par l'installation 8 de compression et de récupérer cette énergie électrique par la détente du gaz dans l'installation 9 de détente.
En variante, l'installation 9 de sortie utilise directement le gaz comprimé, par exemple dans un procédé industriel. Il a été cité dans l'introduction des exemples
de domaines industriels mettant en œuvres de procédés utilisant du gaz comprimé.
Le réservoir 1 de stockage des fluides est muni prés d'une deuxième extrémité, d'au moins un orifice 35 du liquide débouchant dans une partie contenant du liquide 3 du réservoir 1 de stockage des fluides, afin de permettre l'écoulement du liquide entrant et sortant du réservoir 1 de stockage des fluides.
Sur les figures 1 à 8, 1 1 et 12, l'orifice 35 du liquide est à la fois un orifice d'entrée et de sortie pour le liquide. Cependant, comme il sera vu plus loin, le réservoir 1 de stockage des fluides peut comprendre un orifice d'entrée du liquide et un orifice de sortie du liquide distincts.
Afin de maintenir le gaz 2 comprimé à une pression constante dans le réservoir 1 de stockage des fluides, l'orifice 35 du liquide, en tant qu'orifice d'entrée, est relié par une canalisation 7 résistant à la pression du liquide à un ensemble 15 moteur comprenant au moins une pompe 17 et au moins un moteur 18. Des moyens de décharge reliés par la canalisation 7 à l'orifice 35 de sortie de liquide permettent d'évacuer le liquide hors du réservoir 1 de stockage des fluides. Selon un mode de réalisation préféré, les moyens de décharge comprennent au moins un ensemble 16 générateur comprenant une turbine 19 accouplée à au moins une génératrice 20 électrique.
Sur les figures, il est représenté le dispositif de stockage et de restitution du gaz comprenant un seul ensemble 15 moteur et un seul ensemble 16 générateur. Cependant, le dispositif peut comprendre plusieurs ensemble 15 moteur reliés à l'orifice 35 du liquide, par exemple disposés en série, ou reliés chacun à un orifice d'entrée du liquide qui lui est propre, et donc disposés en parallèle. De même, le dispositif de stockage peut comprendre plusieurs ensemble 16 générateur montés en parallèle et relié à un même orifice de sortie du liquide, ou disposés en série et reliés chacun à un orifice de sortie du liquide qui lui est propre.
La flèche 27 sur la figure 1 représente le sens de l'écoulement du liquide à travers la pompe 17. La pompe 17 est reliée en amont par une canalisation 21 à au moins un réservoir 22 de liquide. Ainsi, dans le cas où le dispositif comprend plusieurs ensembles 15 moteur, une même source de liquide pourra alimenter
chaque pompe de chaque ensemble 15 moteur, ou il peut être prévu plusieurs sources de liquide alimentant de manière indépendante une ou plusieurs pompes.
La flèche 28 sur la figure 1 représente le sens de l'écoulement du liquide à travers la turbine 19. La turbine 19 est avantageusement reliée en aval par une canalisation 21 au réservoir 22 de liquide.
Il est maintenant décrit le fonctionnement du dispositif de stockage dans lequel le gaz est de l'air et le liquide est de l'eau.
Lors d'une étape dite de stockage de l'air, l'air fourni sous une pression d'entrée par l'installation 8 de compression entre dans la partie contenant de l'air 2 du réservoir 1 de stockage des fluides, à travers l'orifice 36 de l'air et demeure à une pression de stockage très proche de la pression d'entrée. L'air exerce alors une pression de stockage très proche de la pression d'entrée sur l'eau 3, soit directement soit, comme il sera vu plus loin, par l'intermédiaire de moyens de séparation de l'air et de l'eau 3, par exemple un diaphragme 23.
Sous l'effet de cette pression de l'air, l'eau 3 est évacuée de la partie inférieure du réservoir 1 de stockage des fluides à travers l'orifice 35 de l'eau.
Selon le mode de réalisation préféré, l'eau ainsi évacuée entraîne la turbine 17 hydraulique de l'ensemble 16 générateur, ce qui permet de produire de l'énergie électrique. Un système de régulation et de commande de l'ensemble 16 générateur permet de maintenir l'air à une pression de stockage constante tout au long des opérations de stockage de l'air.
Lors d'une étape dite de déstockage de l'air 2, l'eau 3 est pompée par la pompe 17 hydraulique de l'ensemble 15 moteur à une pression quasi égale à la pression de stockage dans le réservoir 1 de stockage des fluides, et entre dans la partie inférieure du réservoir 1 de stockage des fluides par l'orifice 35 à une pression très proche de la pression de stockage. L'eau exerce alors une pression très proche de la pression de stockage sur l'air 2 dans le réservoir 1 de stockage des fluides.
Sous l'effet de cette pression exercée par l'eau, l'air est évacué du réservoir 1 des fluides à travers l'orifice 36 de l'air et alimente à une pression constante très proche de la pression de stockage l'installation 9 de sortie. Un système de
régulation et de commande du l'ensemble 15 moteur permet de maintenir une pression du gaz constante tout au long des opérations de déstockage du gaz.
La figure 4 représente une variante dans laquelle un réservoir 40 de liquide situé à une altitude supérieure à celle du réservoir 1 de stockage des fluides permet d'alimenter en liquide le dispositif. Le réservoir 40 de liquide peut alors être par exemple un réservoir hydraulique, comme une retenue naturelle ou artificielle d'eau, situé en hauteur par rapport au réservoir 1 de stockage des fluides. Dans cette configuration, la pompe hydraulique 17 est alimentée en eau, par l'intermédiaire d'une canalisation 41 , par le réservoir 40 hydraulique. La pompe 17 ne doit alors élever la pression de l'eau que de la différence entre la pression à l'intérieur du réservoir 1 de stockage des fluides et celle correspondant à la différence d'altitude entre le réservoir 40 hydraulique et la pompe 17 hydraulique. L'énergie à fournir à la pompe 17 est alors diminuée d'autant. La turbine 19 est également reliée au réservoir 40 hydraulique par la même canalisation 41 que celle reliant la pompe 17 et le réservoir 40 hydraulique, pour permettre de restituer dans le réservoir 40 hydraulique, lors du stockage de l'air dans le réservoir 1 de stockage des fluides, l'eau extraite par la pompe 17 lors du déstockage de l'air dans le réservoir 1 de stockage des fluides.
La figure 5 représente une variante du cas précédent où le réservoir 40 de liquide est alimenté par des apports 42 extérieurs en liquide. Il peut s'agir par exemple d'une rivière venant alimenter en eau le réservoir 40 hydraulique. Il est alors possible d'utiliser la turbine 19 pour turbiner les apports 42 d'eau extérieurs du réservoir 40 hydraulique. Dans ce cas, l'eau en sortie de turbine 19 est déchargée à l'altitude de la turbine 19 par une évacuation 44 à l'air libre et la turbine 19 peut être soit directement alimentée par la pompe 17 soit par l'eau 3 après passage dans le réservoir 1 de stockage des fluides.
On peut également, comme représenté sur la figure 6, avoir une installation de turbinage hydraulique séparée, comprenant deux étages 45 et 46 de turbinage permettant une alimentation pour la totalité des étages 45, 46 de turbinage par le réservoir 1 de stockage des fluides et pour un seul étage aval 46 de turbinage correspondant à la hauteur de chute entre le réservoir 40 hydraulique et la turbine de l'étage aval 46 de turbinage directement par le réservoir 40 hydraulique.
Les dispositions de la figure 5 et de la figure 6 permettent, tout en utilisant le dispositif de l'invention pour stocker de l'énergie électrique en utilisant l'eau stockée dans le réservoir 40 hydraulique, de produire de l'électricité par turbinage des apports d'eau extérieurs 42 sans installation complémentaire.
La figure 7 représente une variante où le réservoir 1 de stockage des fluides est installé sous l'eau, par exemple dans la mer 53, posé sur le fond 50. Des canalisations 51 reliant l'installation 8 de compression d'air et l'installation 9 de sortie, qui sont situées à terre sur le littoral, avec le réservoir 1 de stockage des fl u ides su ivent le tombant où el les sont posées. De la même façon, des canalisations 52 reliant l'ensemble 15 moteur et l'ensemble 16 générateur avec le réservoir 1 de stockage des fluides sont posées sur le tombant. Comme représenté en figure 7, la partie des canalisations 51 , 52 située prés de la surface peut être souterraine de manière à protéger les canalisations 51 , 52 de la houle et à ne pas endommager le littoral. L'eau peut être pompée et turbinée directement dans la mer 53, comme représenté, ou à partir d'un réservoir situé à terre alimenté en eau de mer ou en eau douce.
Cette disposition du réservoir 1 de stockage des fluides au fond de l'eau permet de diminuer, à pression de stockage égale avec une installation à terre, les contraintes exercées sur les parois du réservoir 1 de stockage des fluides, l'eau dans laquelle est immergée le réservoir 1 de stockage des fluides exerçant une contre pression extérieure proportionnelle à la profondeur H du réservoir 1 de stockage des fluides sous l'eau. Il sera alors possible de diminuer d'autant les épaisseurs des parois du réservoir 1 de stockage des fluides.
Sur la figure 8, le réservoir 1 de stockage des fluides est positionné entre deux eaux. Il est maintenu dans cette position grâce à sa flottabilité positive qui exerce une force vers le haut alors que des ancrages 61 au fond le maintiennent vers le bas. La flottabilité du réservoir est assurée par des éléments de flottabilité 60 intégrés dès sa conception. L'installations 8 de compression et l'installation 9 de sortie de l'air ainsi que l'ensemble 15 moteur et l'ensemble 16 générateur de l'eau sont installés sur une structure flottante 62. Les installations 8, 9 peuvent être reliées par un câble électrique sous marin 63 à un réseau électrique à terre.
La figure 9 représente une application du dispositif de l'invention dans laquelle plusieurs réservoirs, en l'occurrence cinq réservoirs 1 a à 1 e, de stockage des fluides sont utilisés. Cette variante permet bien sûr d'augmenter le volume d'air stocké et par là-même la quantité d'énergie électrique stockée. En effet, la dimension transversale, par exemple le rayon dans le cas d'un réservoir de section circulaire, de chacun des réservoirs 1 a à 1 e de stockage des fluides est limitée compte tenu des fortes pressions intérieures et il peut être, nécessaire pour augmenter la capacité de stockage, d'utiliser un ensemble de réservoirs.
Sur l'exemple représenté, les réservoirs 1 a à 1 e de stockage des fluides sont tous connectés à la même installation 8 de compression de l'air, à la même installation 9 de sortie, au même ensemble 15 moteur, et donc à la même pompe 17 hydraulique, et au même ensemble 16 générateur, et donc à la même turbine 19 hydraulique. On pourra toutefois prévoir que chaque réservoir 1 a à 1 e de stockage des fluides est connecté à une installation 8 de compression, une installation 9 de sortie, un ensemble 15 moteur et à un ensemble 16 générateur qui lui sont propres.
Un ensemble de vannes 70 d'air, placé sur les orifices 36 d'entrée et de sortie de l'air, et un ensemble de vannes 99 d'eau, placé sur les orifices d'entrée et de sortie de l'eau, permettent d'isoler certaines connections. Il est alors possible de choisir certains réservoirs 1 a à 1 e de stockage des fluides fonctionnant dans une étape de stockage de l'air, c'est-à-dire dans lesquels l'air est injecté et la pression est maintenue constante grâce au système de contrôle et de commande de l'ensemble 16 générateur, et d'autres réservoirs fonctionnant dans une étape de restitution de l'air, c'est-à-dire dans lesquels le gaz est évacué et la pression est maintenue constant grâce au système de contrôle et de commande de l'ensemble moteur 15.
Cette disposition peut permettre, notamment, tout en stockant de l'énergie électrique de mauvaise qualité, par exemple peu stable ou intermittente, en provenance d'une source directement connectée à l'installation 8 de compression, d'injecter sur un réseau une énergie électrique parfaitement stabilisée produite par l'installation 9 de sortie, fonctionnant alors comme une installation de détente.
La figure 10 représente une application du dispositif de l'invention utilisant un seul réservoir 1 de stockage des fluides et dans laquelle :
l'installation 8 de compression est reliée au réservoir 1 de stockage des fluides par une canalisation 71 qui lui est propre et un orifice d'entrée de l'air qui lui est propre,
l'installation 9 de sortie est reliée au réservoir 1 de stockage des fluides par une canalisation 72 qui lui est propre et un orifice de sortie de l'air qui lui est propre,
l'ensemble 15 moteur est reliée au réservoir 1 de stockage des fluides par une canalisation 73 qui lui est propre et un orifice qui lui est propre, et
l'ensemble 16 générateur est reliée au réservoir 1 de stockage des fluides par canalisation 74 qui lui est propre et un orifice qui lui est propre.
Cette disposition permet notamment tout en produisant et en stockant de l'air comprimé à partir d'une source d'énergie électrique de mauvaise qualité ou fluctuante, par exemple fournie par un parc éolien, de produire, dans l'installation 9 de détente, dans le même temps une énergie électrique stabilisée en déstockant et en détendant de l'air comprimé. Le réservoir 1 de stockage des fluides joue alors un rôle d'amortissement des fluctuations de la source d'énergie électrique.
On peut également utiliser, pour certains fonctionnements transitoires particuliers qui sont détaillés ci-dessous, la capacité à utiliser le dispositif avec l'ensemble 15 moteur et l'ensemble 16 générateur fonctionnant dans le même temps.
Dans le cas d'une utilisation du dispositif pour le stockage et la restitution de l'énergie électrique sous forme d'un gaz comprimé, on peut distinguer différents régimes de fonctionnement, à savoir un régime principal et un régime transitoire.
Dans le régime principal, le dispositif fonctionne en deux étapes, qui peuvent avoir lieu simultanément :
une étape de stockage du gaz, comprenant les opérations suivantes :
• compression du gaz dans l'installation 8 de compression,
• injection du gaz comprimé dans le réservoir 1 de stockage des fluides par l'orifice 36 d'entrée du gaz,
• simultanément à l'injection du gaz, évacuation du liquide vers l'ensemble 16 générateur par l'orifice 35 de sortie du liquide, le système de régulation et de contrôle de l'ensemble 16 générateur pour évacuer le liquide maintenant la pression constante dans le réservoir 1 de stockage des fluides,
une étape de restitution du gaz, comprenant les opérations suivantes :
• injection du liquide depuis la source 22, 40 de liquide par l'orifice 35 d'entrée du liquide dans le réservoir 1 de stockage des fluides par la mise en œuvre de l'ensemble 15 moteur,
• simultanément à l'injection du liquide, évacuation du gaz vers l'installation 9 de détente, le système de régulation et de contrôle de l'ensemble 15 moteur pour injecter le liquide maintenant la pression constante dans le réservoir 1 de stockage des fluides.
Ce régime principal est utilisé lorsque les variations souhaitées de la puissance électrique en entrée du dispositif, dans le cas de l'étape de stockage de l'énergie électrique, ou en sortie de dispositif, dans le cas de l'étape de restitution de l'énergie électrique, sont respectivement compatibles avec les vitesses admissibles de variation de puissance de l'installation 8 de compression et avec les vitesses admissibles de variation de puissance de l'installation 9 de détente.
Dans le cas contraire, un régime transitoire peut être mis en œuvre, qui permet d'augmenter transitoirement les variations de puissance possibles du dispositif avant de parvenir au régime principal de fonctionnement, en ajustant la puissance de l'ensemble 15 moteur et de l'ensemble 16 générateur.
Un premier cas peut être le démarrage depuis l'arrêt du dispositif avec une forte vitesse de prise de charge suite à une demande d'un niveau d'énergie.
Dans le cas particulier d'un démarrage du dispositif depuis son arrêt, c'est-à- dire à partir d'un état dans lequel l'ensemble 15 moteur, l'ensemble 16 générateur, l'installation 8 de compression et l'installation 9 de détente sont à l'arrêt, et dans lequel le réservoir 1 de stockage des fluides contient du gaz et du liquide, des dispositifs de contrôle et de commande démarreront tout d'abord l'installation 9 de détente avec une vitesse de variation de puissance compatible avec cette installation. Dans le cas où cette prise de puissance n'est pas assez rapide, par exemple quand le niveau d'énergie est demandé dans un délai incompatible avec
les vitesses de variation de l'installation 9 de détente, l'ensemble 16 générateur sera simultanément mis en fonction, pour permettre de générer de la puissance électrique complémentaire et atteindre le niveau d'énergie demandé. Le système de commande et de contrôle de l'ensemble 16 générateur contrôle la baisse de pression dans le réservoir 1 de stockage des fluides due à l'évacuation simultanée du gaz et du liquide.
Ainsi, l'ensemble 16 générateur et l'installation 9 de détente sont mises en œuvre simultanément, de manière temporaire. En effet, en particulier dans le cas où le gaz utilisé est de l'air et le liquide est de l'eau, le temps de réponse de l'ensemble 16 générateur est bien inférieur à celui de l'installation 9 de détente, de sorte que l'ensemble 16 générateur fournit une réponse plus rapide, mais une réponse temporaire, à un besoin urgent en énergie.
La pression dans le réservoir de stockage des fluides 1 diminuera alors nécessairement. L'ensemble 16 générateur verra sa puissance progressivement diminuée jusqu'à son arrêt au fur et à mesure de la montée en puissance de l'installation 9 de détente.
Simultanément à l'arrêt de l'ensemble 16 générateur, l'ensemble 15 moteur est démarré et sera soumis à une montée progressive en puissance pour permettre de retrouver les niveaux de pression dans le réservoir 1 de stockage des fluides correspondant au régime principal de fonctionnement.
Dans le cas où le dispositif fonctionne déjà en régime principal de fonctionnement, deux scénarii sont possibles.
Selon le premier scénario, le dispositif est dans une étape de restitution d'énergie, mais une augmentation du niveau d'énergie délivrée par l'installation 9 de détente est demandée.
Il peut s'agir par exemple des cas où lors de l'étape de restitution d'énergie électrique sur un réseau, il est nécessaire d'augmenter très rapidement le niveau d'énergie délivrée par l'installation 9 de détente du dispositif pour assurer la régulation de fréquence ou de tension sur le réseau ou tout autre cas pour assurer la stabilité du réseau.
La puissance de l'installation 9 de détente doit être augmentée progressivement à partir de la demande, à une vitesse compatible avec
l'installation 9 de détente. Il se peut que cette vitesse ne soit pas suffisante pour satisfaire à l'appel dans un délai raisonnable. Alors, avantageusement, la puissance de l'ensemble 15 moteur, qui injectait de l'eau dans le réservoir 1 de stockage des fluides en régime principal, sera progressivement diminuée, de sorte que le dispositif consomme moins d'énergie, et donc en fournisse davantage.
Si, lorsque la puissance de l'ensemble 15 moteur est diminuée au point qu'il est arrêté, le dispositif ne fournit toujours pas le niveau d'énergie requis, la puissance de l'ensemble 16 générateur sera augmentée rapidement pour fournir le niveau d'énergie demandé.
Puis, la puissance de l'installation 9 de détente augmentant, elle se substitue progressivement à la puissance de l'ensemble 16 générateur, laquelle diminue simultanément, jusqu'à l'arrêt de l'ensemble 16 générateur. La pression dans le réservoir 1 de stockage des fluides a alors baissé de quelques bars, par exemple 4 bars.
Lorsque l'ensemble 16 générateur est à l'arrêt, l'ensemble 15 moteur est alors remis en route, et sa puissance est augmentée simultanément à la montée en puissance de l'installation 9 de détente, pour permettre de retrouver une valeur de pression déterminée dans le réservoir 1 de stockage des fluides correspondant au régime principal de fonctionnement.
Selon le deuxième scénario, si le dispositif est alors dans une étape de stockage d'énergie, de façon similaire, alors que l'installation 8 de gaz comprimé injecte du gaz dans le réservoir 1 de stockage des fluides, la puissance de la source en énergie de l'installation 8 de compression peut varier. Par exemple, l'installation 8 de compression est alimentée par de l'énergie solaire, dont la puissance varie nécessairement avec les conditions météorologiques.
Ainsi, en cas de baisse de puissance de la source d'énergie de l'installation 8 de compression, l'ensemble 16 générateur, qui peut produire de l'énergie grâce à la turbine 17 par laquelle le liquide 3 évacué du réservoir 1 de stockage des fluides, peut être rapidement monté en puissance afin de stabiliser la puissance de l'installation 8 de compression.
De même, en cas d'augmentation de la puissance de la source d'énergie de l'installation 8 de compression, l'ensemble 15 moteur, qui est à l'arrêt dans le
régime principal de fonctionnement lors de l'opération de stockage, est alors rapidement démarré et monté en puissance pour consommer une partie de l'énergie produite en surplus et non consommée par l'installation 8 de compression.
Ainsi, les puissances de l'ensemble 15 moteur et de l'ensemble 16 générateur pourront être modifiées du régime de fonctionnement principal de façon à permettre des vitesses de variation de puissance importantes, le dispositif retrouvant le régime principal de fonctionnement progressivement
Le gaz 2 dans le réservoir 1 de stockage des fluides est de préférence séparé du liquide 3 par des moyens de séparation étanches aux fluides, tel qu'un diaphragme rigide et mobile 23 séparant le réservoir 1 de stockage des fluides en une partie contenant le gaz 2 et une partie contenant le liquide 3. Le diaphragme 23 définit alors une surface de séparation entre le liquide et le gaz, et est mobile avec les variations de volume du gaz et du liquide lors des opérations de stockage et de déstockage du gaz.
En effet, les moyens de séparation doivent pouvoir se déplacer lors des opérations de stockage et de déstockage du gaz, de sorte que le volume de la partie contenant le gaz diminue lorsque le gaz est déstocké tandis que le volume de la partie comprenant le liquide augmente, et, inversement, de sorte que le volume de la partie contenant le gaz augmente lorsque le gaz est stocké tandis que le volume de la partie comprenant le liquide diminue.
Le diaphragme 23 est de préférence équipé d'un ou plusieurs joints 24 d'étanchéité à sa périphérie afin de maintenir une séparation entre le gaz sous pression et le liquide dans le réservoir 1 de stockage des fluides et d'éviter les phénomènes de dissolution du gaz dans le liquide ou de pollution d'un des deux fluides par l'autre. Ainsi, les deux fluides dans le réservoir 1 de stockage des fluides exercent mutuellement une pression l'un sur l'autre par l'intermédiaire du diaphragme 23.
La nature des joints 24, notamment de par leur matériau, forme et principe d'étanchéité, est adaptée aux fluides 2 et 3, et aux conditions de stockage comme la pression et la température. Elle doit également assurer une durée de vie suffisante des joints, notamment avec une bonne résistance à l'usure résultant du
frottement sur la surface interne du réservoir résultant du déplacement du diaphragme 23 lors des opérations de stockage et de déstockage du gaz. Les joints 24 peuvent être des joints gonflables. Pour accroître l'étanchéité entre le gaz et le liquide, au moins deux joints 24 peuvent être utilisés de sorte de constituer des barrages successifs.
Dans le cas représenté sur la figure 2, la surface de séparation entre l'air 2 et l'eau 3 est dans un plan horizontal. L'air 2 occupe alors nécessairement la partie supérieure du réservoir 1 de stockage des fluides et l'eau la partie inférieure du réservoir 1 de stockage des fluides. Le diaphragme 23 peut alors simplement flotter à la surface de l'eau, de manière à se déplacer avec les variations du volume d'eau. En variante, le diaphragme 23 de séparation rigide peut être remplacé par une membrane en matériau souple séparant l'air et l'eau, de sorte que le volume des parties contenant l'eau et le gaz sont de volume variable par déformation de la membrane.
Si la surface de séparation entre l'air et l'eau n'est pas dans un plan horizontal, il est nécessaire d'utiliser un diaphragme 23 de séparation rigide spécialement conçu pour tenir compte des différentiels de pression entre le coté comprenant le liquide et le coté comprenant le gaz.
La figure 3 représente ainsi une variante particulièrement avantageuse de moyens de séparations entre un gaz et un liquide dans un réservoir 1 de stockage de fluides, dans laquelle la surface séparation entre le gaz et le liquide n'est pas dans un plan horizontal. Par exemple, la surface de séparation est dans un plan vertical, ou dans un plan incliné de quelques degrés, par exemple entre 1 ° et 10°, par rapport au plan vertical. Ce peut être le cas s'il est plus avantageux que le réservoir 1 de stockage des fluides soit en position horizontale, posé au sol, enterré, ou lorsque ses dimensions en longueur ne permettent pas une position verticale. Il est alors nécessaire que la conception du diaphragme 23, dans le plan de la surface de séparation entre le gaz 2 et le liquide 3, permette de reprendre les efforts dus aux différences entre la répartition des pressions coté liquide et celle coté gaz tout en permettant le coulissement dans le corps du réservoir 1 de stockage des fluides et en assurant l'étanchéité.
Le diaphragme 23 rigide est alors muni sur sa périphérie des surfaces 30 d'appui sur le corps du réservoir 1 de stockage des fluides, ces surfaces 30 d'appui présentant des dimensions importantes, de manière à être décalées de part et d'autre du plan du diaphragme 23, et donc de la surface de séparation entre le gaz et le liquide, afin de reprendre les moments des efforts appliqués. Ces surfaces 30 d'appui sont réalisées dans un matériau résistant à la compression sous l'effet de la pression dans le réservoir 1 de stockage des fluides et facilitant le glissement sur le corps du réservoir 1 de stockage des fluides pour déplacer le diaphragme 23.
Les surfaces 30 d'appuis peuvent être continues sur toute la circonférence du réservoir, discontinues en étant réparties de manière égale sur la circonférence du réservoir, ou encore discontinues en étant réparties inégalement, par exemple avec une plus grande surface d'appui totale sur les parties inférieure et supérieure du réservoir, là où la pression exercée par les fluides sur le diaphragme 23 est la plus élevée.
De même, la largeur des surfaces 30 d'appui peut être constante ou non sur la circonférence du réservoir. Dans le cas d'appuis discontinus, la surface unitaire de contact entre les surfaces d'appui et le réservoir peut être la même pour tous les appuis ou être différente selon les appuis.
Les appuis peuvent également comporter des mécanismes de roulement comme par exemple des roulettes permettant de faciliter le mouvement du diaphragme.
Le décalage des surfaces d'appui 30 par rapport au plan du diaphragme 23, c'est-à-dire la distance la plus grande entre un point d'une surface 30 d'appui et le plan du diaphragme 23, peut ne pas être le même pour toutes les surfaces 30 d'appui. Ainsi, il peut être plus important pour les surfaces 30 d'appui placées sur la partie inférieure du réservoir, notamment en raison d'une pression plus forte exercée par l'eau sur la partie inférieure du diaphragme 23.
Le diaphragme 23 est alors parfaitement centré dans le réservoir 1 de stockage des fluides, c'est-à-dire qu'il ne bascule pas sous l'effet des pressions exercées sur ses deux faces, et le ou les joints 24 d'étanchéité sont correctement
maintenus, même lorsqu'il se déplace lors des opérations de stockage et de déstockage.
Selon leur nature, les surfaces 30 appuis peuvent également contribuer à l'étanchéité entre le gaz et le liquide.
Le diaphragme 23 ainsi muni de surfaces 30 d'appui permet, dans tout réservoir 1 de stockage de fluides, d'assurer une étanchéité entre deux fluides contenus tout en permettant au volume de la partie contenant un premier fluide et au volume contenant le deuxième fluide de varier par déplacement du diaphragme 23.
Dans le cas où la surface de séparation entre le gaz et le liquide est inclinée de quelques degrés par rapport au plan vertical, il est avantageux de disposer le réservoir 1 de stockage des fluides de telle sorte que la partie 33 la plus basse est la partie contenant le gaz et donc que la partie 34 la plus haute est la partie contenant le liquide. Dès lors, en cas de défaillance du diaphragme 23 et/ou des joints 24 d'étanchéité entre le gaz et le liquide, une fuite éventuelle du liquide 3 vers le gaz 2 au travers du diaphragme 23 va nécessairement s'écouler vers la partie 33 la plus basse du réservoir 1 de stockage des fluides, ce liquide pouvant être récupéré et ramené de l'autre côté du diaphragme 23, dans la partie contenant le liquide, par une pompe hydraulique 31 de faible puissance. De la même façon, une fuite éventuelle du gaz vers le liquide au travers du diaphragme 23 va nécessairement s'écouler vers la partie 34 la plus haute du réservoir 1 de stockage des fluides, dans la partie contenant le liquide. Ce gaz peut être ramené de l'autre coté du diaphragme 23, dans la partie contenant le gaz, par un compresseur d'air 32 de faible puissance.
La partie 33 la plus basse et la partie 34 la plus haute du réservoir 1 de stockage des fluides sont placées à des extrémités opposées du réservoir 1 de façon à ne pas gêner le mouvement complet du diaphragme 23.
Sur les figures 1 1 et 12, il est représenté une disposition supplémentaire de la présente invention, permettant de stocker du gaz et de le restituer suivant un cycle adiabatique, en particulier dans le cas où le gaz est détendu pour produire de l'énergie électrique par l'installation 9 de détente.
A cet effet, un système d'échange de chaleur est associé à l'installation 8 de compression et à l'installation 9 de détente. Le système d'échange de chaleur comprend des moyens pour extraire la chaleur générée lors de la compression du gaz dans l'installation 8 de compression, des moyens pour stocker la chaleur, et des moyens pour restituer cette chaleur au gaz dans l'installation 9 de détente. Le cycle de compression et de détente devient alors un cycle « adiabatique » avec des avantages en termes de rendement amélioré et d'absence totale d'émission de CO2, sans risque pour l'environnement.
Suivant les exemples illustrés sur les figures 1 1 et 12, l'installation 8 de compression comprend au moins un étage, par exemple trois étages 81 a à 81 c, de compression, chaque étage 81 a à 81 c de compression étant associé à au moins un échangeur de chaleur 80a à 80c, par exemple placé en sortie de chaque étage 81 a à 81 c de compression, permettant de récupérer la chaleur contenue dans le gaz pendant ou après la compression dans chaque étape de compression 81 a à 81 c et de la transférer à un fluide 86 caloporteur. Les étages de compression 81 a à 81 c associés chacun à un échangeur de chaleur 80a à 80c peuvent être disposés en série ou en parallèle.
De même, l'installation 9 de détente comprend au moins un étage, par exemple trois étages 88a à 88c, de détente du gaz, chaque étage 88a à 88c de détente étant associé à au moins un échangeur 87a à 87c de chaleur, par exemple placé en entrée de chaque étage 88a à 88c de détente, permettant de récupérer la chaleur du fluide 86 caloporteur et de la transférer au gaz avant ou pendant la détente dans chaque étage 88a à 88c de détente. Les étages de détente 88a à 88c associés chacun à un échangeur 87a à 87c de chaleur peuvent être disposés en série ou en parallèle.
Le système d'échange de chaleur comprend alors au moins un réservoir 84, 91 de chaleur pour stocker le fluide caloporteur réchauffé par la compression du gaz dans l'installation 8 de compression . Le réservoir 84, 91 de chaleur est isolé thermiquement et comprend des moyens pour mettre un fluide 86 caloporteur sous pression.
Selon un premier exemple illustré sur la figure 1 1 , le fluide 86 caloporteur réchauffé, issu des échangeurs 80a à 80c de l'installation 8 de compression,
passe par une canalisation 83 isolée thermiquement et vient remplir le réservoir 84 chaleur, de préférence également isolé thermiquement, placé dans la partie contenant le gaz 2 dans le réservoir 1 de stockage des fluides, de façon à ne pas gêner le mouvement complet du diaphragme 23. Les moyens pour mettre le fluide caloporteur sous pression comprennent, comme sur la figure 1 1 , un piston 85, isolé thermiquement, en interface entre le gaz dans le réservoir 1 de stockage des fluides et le fluide 86 caloporteur dans le réservoir 84, 91 de chaleur. Le fluide 86 caloporteur est donc maintenu à la pression du gaz 2 comprimé dans le réservoir 1 de stockage des fluides. Avantageusement, comme il sera vu plus loin le fluide 86 caloporteur est de l'eau. Compte tenu de la capacité calorifique importante de l'eau, le volume du stockage d'eau, en tant que fluide 86 caloporteur, dans le réservoir 1 de stockage des fluides n'excédera pas quelques % du volume du stockage d'air. Les pertes de chaleur resteront donc très limitées.
Chaque échangeur 87a à 87c de l'installation 9 de détente est alimenté en fluide 86 caloporteur provenant du réservoir 84 de chaleur à l'intérieur du réservoir 1 de stockage des fluides et est relié au réservoir 1 de stockage des fluides par une canalisation 89 isolée thermiquement.
Une pompe 90 permet la mise en pression du fluide 86 caloporteur à l'entrée des échangeurs 80a à 80c des étages 81 a à 81 c de compression. Un détendeur 97 permet la détente du fluide 86 caloporteur à la sortie des échangeurs 87a à 87c de chaleur. Le stockage du fluide 86 caloporteur dans le réservoir 84 de chaleur situé dans le réservoir 1 de stockage des fluides se fait dans le même temps que le stockage du gaz 2 dans le réservoir 1 de stockage des fluides. L'ensemble 16 générateur comprenant la turbine 19 commandée par un système de régulation permet de maintenir la pression à l'intérieur du réservoir 1 de stockage des fluides constante pendant cette opération
Le déstockage du fluide 86 caloporteur du réservoir 84 de chaleur situé dans le réservoir 1 de stockage des fluides se fait dans le même temps que le déstockage du gaz 2. L'ensemble 15 moteur comprenant la pompe 17 commandée par un système de régulation permet de maintenir la pression constante à l'intérieur du réservoir 1 de stockage des fluides pendant cette opération.
Selon un deuxième exemple illustré sur la figure 12, le réservoir 91 de chaleur pour stocker le fluide 86 caloporteur n'est pas positionné dans le réservoir 1 de stockage des fluides, mais extérieurement à celui ci. Le réservoir 91 de chaleur comprend une partie alimentée en fluide 86 caloporteur et une partie alimentée en gaz comprimé, celui du réservoir 1 de stockage des fluides, les deux parties étant situées respectivement de part et d'autre d'un diaphragme 95 placé dans le réservoir 91 de chaleur assurant l'étanchéité entre les deux parties.
Plus précisément, le réservoir 91 de chaleur est constitué d'un réservoir rigide résistant à la pression de service à la température de stockage du fluide 86 caloporteur, et est muni vers une extrémité, par exemple une extrémité supérieure, d'au moins un orifice d'entrée et de sortie d'un gaz, tel que de l'air, et vers l'autre extrémité, par conséquent l'extrémité inférieure, d'au moins un orifice d'entrée et de sortie du fluide 86 caloporteur.
L'orifice d'entrée et de sortie du gaz du réservoir 91 de chaleur est relié par une ou des canalisations 92 résistant à la pression à la partie contenant le gaz 2 comprimé du réservoir 1 de stockage des fluides permettant de maintenir dans le réservoir 91 de chaleur une pression égale à celle du gaz 2 dans le réservoir 1 de stockage des fluides. En variante, le gaz provenant du réservoir 1 de stockage des fluides est, préalablement à son entrée dans le réservoir 91 de chaleur, détendu à une pression sensiblement supérieure à la pression de vaporisation du fluide caloporteur 86 à sa température de stockage. Cette détente préalable est particulièrement avantageuse dans le cas où le fluide caloporteur est de l'eau, afin de maintenir l'eau à l'état liquide et faciliter son stockage dans le réservoir 91 de chaleur.
L'orifice d'entrée et de sortie du fluide 86 caloporteur est relié par une ou des canalisations 93 résistant à la pression à une canalisation 83 provenant des échangeurs 80a à 80c de chaleur de l'installation 8 de compression, tels que décrits précédemment, et à une canalisation 89 provenant des échangeurs 87a à 87c de chaleur de l'installation 9 de détente, tels que décrits précédemment. Le réservoir 91 de chaleur comprend des moyens 94 d'isolation thermique.
Le diaphragme 95 du réservoir 91 de chaleur comprend également des moyens 96 d'isolation thermique, et peut par exemple flotter sur le fluide 86
caloporteur, sa fonction étant de séparer le gaz comprimé, comme l'air 2, du fluide 86 caloporteur, comme l'eau chaude. Le diaphragme 95 du réservoir 91 de chaleur peut être équipé de joints à sa périphérie. Le diaphragme 95 du réservoir 91 de chaleur peut être d'une conception proche de celle décrite pour le diaphragme 23 du réservoir 1 de stockage des fluides.
Dans les exemples présentés sur la figure 1 1 et la figure 12, le fluide 86 caloporteur est avantageusement de l'eau sous pression et le gaz 2 comprimé est de l'air.
Les étages 81 a à 81 c de compression sont alors arrangés de manière à ce que la température de l'air en sortie de chaque étage 81 a à 81 c de compression soit sensiblement inférieure à la température de vaporisation de l'eau à la pression régnant dans chaque échangeur 80a à 80c.
L'eau reste donc à l'état liquide dans l'échangeur 80a à 80c et de l'eau sous pression et chaude sort de chaque échangeur 80a à 80c par la canalisation 83 isolée thermiquement vers le réservoir 84, 91 de chaleur.
Le système d'échange de chaleur permet ainsi d'utiliser l'eau comme fluide 86 caloporteur, avec les avantages mentionnés dans l'introduction.
La figure 13 représente une application d'un dispositif de stockage de gaz comprimé, en particulier un dispositif selon la présente invention, dans lequel l'installation 9 de sortie est composée d'une installation 101 de détente du gaz en sortie du réservoir 1 de stockage des fluides permettant de ramener la pression du gaz depuis la haute pression de stockage établie dans le réservoir 1 de stockage des fluides à une pression plus faible en sortie de l'installation de détente 101 , et d'une installation 102 industrielle mettant en œuvre un procédé utilisant du gaz comprimé, la pression du gaz, plus faible, en sortie de l'installation 101 de détente correspondant à la pression d'utilisation du gaz dans l'installation 102 industrielle. Cette installation 101 de détente est couplée à une génératrice permettant de produire de l'énergie électrique.
Plus précisément, afin de ne pas perdre l'énergie qui a été nécessaire à la compression à une pression de stockage supérieure à la pression d'utilisation dans un ou des procédés industriels nécessitant un gaz à une pression modérée, il est avantageux que l'installation 9 de sortie soit composée comme suit :
une installation 101 de détente du gaz depuis sa pression de stockage jusqu'à sa pression d'utilisation dans le procédé industriel permettant de produire de l'énergie. Cette installation de détente pourra être également alimentée en chaleur provenant du stockage de la chaleur issue de la compression du gaz ou de toute autre source de chaleur disponible sur le site et notamment provenant des procédés industriels mis en œuvre, de sorte de délivrer en sortie le gaz à la température souhaitée pour le ou les procédés industriels. De la même façon, les frigories, c'est-à-dire les pertes de chaleur, dues à la détente du gaz pourront soit être utilisées avantageusement dans les procédés industriels, tel qu'un procédé de liquéfaction de gaz, ou après stockage être utilisées au refroidissement de l'air dans l'installation 8 de compression.
un ou des installations 102 industrielles, c'est-à-dire dans lesquelles des procédés industriels utilisant le gaz sous pression à sa sortie de l'installation de détente sont mis en œuvre.
Ainsi, l'opération de détente dans l'installation 101 de détente permet de produire de l'énergie électrique. Le gaz détendu n'est alors pas rejeté dans l'atmosphère mais est avantageusement utilisé par l'installation 102 industrielle.
Dans ce cas particulier, le gaz n'a pas été réchauffé préalablement ou pendant sa détente par une source de chaleur. Sa température à sa sortie de l'installation de détente 101 est donc inférieure à sa température de stockage dans le réservoir de stockage 1 ce qui permet d'utiliser le gaz détendu comme refroidisseur soit directement dans le procédé industriel dans l'installation 102 industrielle soit dans tout autre procédé.
En variante, l'installation 102 industrielle est directement reliée à l'orifice 36 de sortie du gaz du réservoir 1 de stockage des fluides, de manière à utiliser directement le gaz comprimé.
Eventuellement, des moyens pour mettre le gaz à la pression requise par l'installation 102 industrielle peuvent être mis en œuvre.
Le dispositif peut être positionné dans différentes variantes et le réservoir 1 de stockage des fluides peut être à terre ou sous l'eau.
Le dispositif peut ainsi être utilisé pour du stockage de gaz destiné à alimenter un procédé industriel.
Il permet, grâce au maintien de la pression constante de stockage du gaz et à sa restitution, d'offrir des conditions très favorables au fonctionnement de l'installation de compression 8 et à l'installation de sortie 9.
Les densités de stockage sont également très supérieures à un stockage à volume constant, car aux pressions élevées permises dans le réservoir 1 de stockage des fluides.
Il faut également noter que les pressions usuelles d'utilisation des gaz dans les procédés industriels varient généralement de quelques bars à quelques dizaines de bars. Un stockage du gaz à ces pressions relativement faibles aurait une densité faible impliquant des coûts de stockage élevés et un grand espace occupé.
Il est donc beaucoup plus avantageux de stocker à des pressions importantes.
L'absence de dispositif de stockage de gaz économiquement intéressant oblige les industries à produire le gaz comprimé dans le même temps que son utilisation dans le procédé industriel. Il faut donc dimensionner une installation de compression spécifique aux pressions du gaz requises par le procédé industriel répondant ponctuellement aux besoins selon les étapes du procédé, alors que cette pu issance pou rra it être fortement d i m in uée en fa isant fonction ner l'installation de compression de manière continue, tout du moins sur une longue durée. De plus, tout arrêt dans l'installation de compression entraîne l'arrêt de l'ensemble du dispositif industriel ce qui oblige à prévoir des installations de compression en sécurité.
Un avantage supplémentaire de stocker le gaz selon l'invention est donc présent lorsque le gaz est destiné à un procédé industriel.
Le dispositif de l'invention permet ainsi de stocker le gaz à une pression importante et avec des densités satisfaisantes.
Par ailleurs, il peut être avantageux d'utiliser toute source de gaz sous pression disponible dans le ou les procédés industriels pour alimenter même partiellement l'installation 8 de compression, et ainsi diminuer les besoins en énergie consommée par le dispositif.
Dans le cas où un autre procédé industriel mise en œuvre sur le site industriel en complément du premier, nécessiterait également un débit restreint du gaz stocké à une pression élevée plus proche de celle de stockage du gaz, il est avantageux de placer entre l'orifice 36 de sortie du gaz du réservoir 1 de stockage des fluides et l'installation 9 de détente un circuit de dérivation permettant d'alimenter en parallèle cet autre procédé avec une pression élevée. Ce circuit de dérivation pourra contenir un organe permettant de détendre le gaz à la pression requise pour le procédé.
L'équipement selon l'invention permet ainsi d'alimenter simultanément ou alternativement les deux procédés industriels avec un gaz à des pressions très différentes.