Procédé de modification de la densité spectrale de puissance d'une ligne de télécommunication et procédé de réglage mettant en œuvre ce procédé
La présente invention concerne un procédé de modification de la densité spectrale de puissance d'une ligne de télécommunication émettrice de données depuis un terminal émetteur vers un terminal récepteur, la densité spectrale de puissance étant attribuée à des sous-bandes fréquentielles d'émission des données de la ligne.
L'invention concerne également un procédé de réglage de densités spectrales de puissance de plusieurs lignes de télécommunication, mettant en œuvre ce procédé de modification. II est " connu de transmettre des données, grâce à une ligne de télécommunication, depuis un terminal émetteur vers un terminal récepteur, le terminal émetteur attribuant une densité spectrale de puissance à des sous-bandes fréquentielles d'émission des données de la ligne.
On connaît déjà un procédé de modification de densité spectrale de puissance, dans lequel le terminal récepteur des données initie lui-même des modifications de la densité spectrale de puissance attribuée, de manière automatique en fonction de la puissance reçue et/ou du bruit estimé sur la ligne par le terminal récepteur.
Au cours de ce procédé, le terminal récepteur émet, à destination du terminal émetteur, un message de demande de modification de la densité spectrale de puissance attribuée à au moins une sous-bande sélectionnée.
Puisque le terminal récepteur initie la modification, il peut à tout instant décoder les données émises dans chaque sous-bande fréquentielle. Ainsi, la modification de densité spectrale ne génère pas d'erreur de transmission.
Néanmoins, le procédé précédemment décrit ne permet pas au terminal émetteur de modifier arbitrairement la densité spectrale de puissance, indépendamment de la puissance reçue et du bruit estimé sur la ligne par le terminal récepteur.
L'invention vise à remédier à cet inconvénient en fournissant un procédé dans lequel le terminal émetteur initie la modification de la densité spectrale de puissance, sans que cette modification n'entraîne d'erreurs de transmission. A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de modification de la densité spectrale de puissance d'une ligne de télécommunication émettrice de données depuis un terminal émetteur vers un terminal récepteur, la densité spectrale de puissance étant attribuée à des sous-bandes fréquentielles d'émission des données de la ligne, comportant une étape d'émission d'un message de demande de modification de la
densité spectrale de puissance émise dans une sous-bande sélectionnée, depuis le terminal récepteur vers le terminal émetteur, caractérisé en ce que :
- on émet un message d'activation depuis le terminal émetteur vers le terminal récepteur ; et - la réception de ce message d'activation par le terminal récepteur provoque rémission du message de demande de modification de la densité spectrale de puissance émise dans la sous-bande sélectionnée.
Grâce à l'invention, on peut modifier arbitrairement, selon les besoins, la densité spectrale de puissance attribuée. De plus, de même que pour le procédé de l'état de la technique, le terminal récepteur peut à tout instant décoder sans erreur les données émises dans chaque sous-bande fréquentielle.
Un procédé de modification de la densité spectrale de puissance d'une ligne selon l'invention peut en outre comporter l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : - le message d'activation est émis sous la forme d'un message de type
"spécifique au vendeur" circulant via un canal de commande de surdébit conforme à au moins l'une des normes xDSL ;
- le message de demande de modification de la densité spectrale de puissance émise dans la sous-bande sélectionnée est émis sous la forme d'une demande de permutation rapide circulant via un canal de commande de surdébit conformément à au moins l'une des normes xDSL ;
- la demande de permutation rapide comporte un champ de données contenant un indicateur d'un niveau minimal prédéfini de modification de la densité spectrale de puissance ; - le champ de données comporte un bit de données, une valeur de ce bit indiquant le niveau minimal prédéfini, l'autre valeur de ce bit indiquant un niveau de référence ; et
- le message d'activation est émis sous Ia forme d'une demande de permutation rapide circulant via un canal de commande de surdébit conformément à au moins l'une des normes xDSL, comporte un champ de données contenant un indicateur d'un niveau minimal prédéfini de modification de la densité spectrale de puissance, et comporte en outre un en-tête de message de type « spécifique au vendeur ». L'invention concerne également une utilisation d'un procédé de modification de la densité spectrale de puissance d'une ligne selon l'invention, pour rétablir un niveau initial de densité spectrale de puissance.
L'invention concerne également un procédé de réglage de densités spectrales de puissance de plusieurs lignes de télécommunication émettrices de données, une densité spectrale de puissance étant attribuée à des sous-bandes fréquentielles de chaque ligne émettrice de données, caractérisé en ce que : - on sélectionne au moins une ligne, dite "ligne donatrice", dont une capacité à émettre des données est supérieure à une capacité prédéterminée de référence, dite "capacité donatrice" ;
- on sélectionne au moins une sous-bande de cette ligne donatrice ; et
- on réduit la densité spectrale de puissance attribuée à la sous-bande sélectionnée jusqu'à un niveau de puissance minimale prédéfini dans cette sous-bande, par l'application d'un procédé de modification tel que décrit ci- dessus.
Un procédé de réglage selon l'invention tire profit de la propriété selon laquelle en réduisant la densité spectrale de puissance attribuée à une sous-bande d'une ligne, on réduit un bruit stationnaire de diaphonie induit par cette sous-bande sur les autres lignes de l'ensemble. Cette réduction de bruit a pour effet d'augmenter automatiquement la capacité de ces autres lignes à émettre des données.
Ainsi, en sélectionnant au moins une ligne dont la capacité à émettre des données est supérieure à une capacité prédéterminée de référence, et en réduisant la densité spectrale de puissance de la ligne sélectionnée par l'extinction d'au moins l'une de ses sous-bandes (ie. réduction de la densité spectrale de puissance attribuée à cette sous-bande jusqu'à un niveau de puissance minimale prédéfini dans cette sous-bande), on augmente les capacités des autres lignes de l'ensemble, sans augmenter la densité spectrale de puissance totale attribuée sur l'ensemble des lignes. L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement la structure générale d'un dispositif de réglage pour la mise en œuvre d'un procédé de modification selon l'invention ; - la figure 2 représente les étapes successives d'un procédé de réglage de densités spectrales de puissance selon un mode de réalisation possible de l'invention ; et
- la figure 3 représente les étapes successives d'un procédé de modification de densité spectrale de puissance selon un mode de réalisation possible de l'invention.
Le dispositif de réglage 10 représenté sur la figure 1 permet le réglage des densités spectrales de puissance de plusieurs lignes de télécommunication 12a, 12b, ..., 12c adaptées pour l'émission de données. Ce sont par exemple des lignes de type xDSL, pour la transmission de signaux à haut débit. Chaque ligne 12a, 12b, ..., 12c est associée à un modem d'émission 16a, 16b,
..., 16c. Les modems d'émission 16a, 16b, ..., 16c sont hébergés par un même central téléphonique 14 et sont tous reliés au dispositif de réglage 10.
Chaque ligne 12a, 12b 12c est en outre raccordée à un terminal récepteur
18a, 18b, ..., 18c. Le dispositif de réglage 10 comporte des moyens 20a, 20b, ..., 20c de connexion aux lignes 12a, 12b, ..., 12c. Ces moyens de connexion 20a, 20b 20c sont eux- mêmes raccordés à un bus 22 de transmission de données du dispositif de réglage 10.
Le dispositif de réglage 10 comporte en outre des moyens 24 d'extraction de paramètres propres aux lignes 12a, 12b, ..., 12c auxquelles il est connecté. Ces paramètres propres aux lignes 12a, 12b, ..., 12c sont par exemple le débit souhaité, la marge de bruit minimal requise, le débit effectivement transmis, la densité spectrale de puissance ou des paramètres relatifs à des techniques de correction d'erreur.
Ces moyens 24 d'extraction de paramètres sont raccordés au bus de transmission 22. Ils peuvent être activés à tout instant, même en cours de communication sur l'une ou plusieurs des lignes 12a, 12b, ..., 12c.
Le dispositif de réglage 10 comporte aussi des moyens 26 de sélection d'au moins une ligne, dite "ligne donatrice" dont une capacité à émettre des données est supérieure à une capacité prédéterminée de référence. Ces moyens de sélection 26 sont également adaptés pour la sélection d'au moins une sous-bande de cette ligne donatrice. Dans l'exemple décrit, la capacité à émettre des données est un débit maximum de données qu'une ligne 12a, 12b 12c peut émettre avec la densité spectrale de puissance qui lui est attribuée, et la capacité prédéterminée de référence est un débit égal au maximum de la somme d'un débit minimal requis pour réaliser au moins un service auquel une ligne 12a, 12b, ..., 12c est abonnée avec une marge de débit prédéterminée, et d'un débit minimal garanti par l'opérateur
Le dispositif de réglage 10 comporte enfin des moyens 28 de réduction de la densité spectrale de puissance attribuée à la sous-bande sélectionnée de Ia ligne donatrice sélectionnée jusqu'à un niveau de densité spectrale de puissance minimale prédéfini dans cette sous-bande. Cette réduction est appelée "extinction de la sous- bande".
On notera que le nombre de sous-bandes sélectionnées de la ligne donatrice, destinées à être éteintes, doit être tel que le débit effectif dans cette ligne reste supérieur au débit minimal requis, même après réduction de la densité spectrale de puissance par le dispositif de réglage 10. L'ajout de la marge de débit prédéterminée au débit minimal requis permet de garantir cette exigence.
Le dispositif de réglage 10 a pour fonction notamment d'optimiser les densités spectrales de puissance allouées à chacune des lignes 12a, 12b, ..., 12c en fonction des services auxquels chacune de ces lignes est abonnée et des ressources disponibles pour l'ensemble des lignes. Le dispositif de réglage 10 fonctionne selon un procédé qui va maintenant être décrit en référence à la figure 2.
Au cours d'une première étape 30 d'initialisation, on détermine pour chaque ligne 12a, 12b, ..., 12c un débit minimal requis pour réaliser le ou les services auxquels cette ligne 12a, 12b, ..., 12c est abonnée et qu'un client souhaite obtenir. Au cours de cette étape 30 d'initialisation, on détermine également pour chaque ligne 12a, 12b, ..., 12c deux capacités de référence, dites "capacité donatrice" et "capacité donataire", la capacité donataire étant égale au débit minimal requis, et la capacité donatrice étant égale au maximum de la somme du débit minimal requis avec la marge de débit prédéterminée, et d'un débit minimal garanti par l'opérateur. Au cours de l'étape d'initialisation 30, on accède enfin pour chaque ligne 12a,
12b, ..., 12c à un débit maximum de données qu'elle peut émettre avec la densité spectrale de puissance qui lui est attribuée. Ce débit maximum constitue une capacité à émettre des données de la ligne 12a, 12b, ..., 12c.
On passe ensuite à une étape 32 de sélection de lignes donatrices et de lignes donataires. Au cours de cette étape de sélection 32, on sélectionne un premier groupe de lignes, dites "lignes donataires", dont la capacité à émettre des données est inférieure à la capacité donataire. On sélectionne également un second groupe de lignes, dites "lignes donatrices", dont la capacité à émettre des données est supérieure à la capacité donatrice. Ensuite, lors d'une étape 33, pour chaque ligne donataire du premier groupe, on vérifie les deux conditions suivantes :
- si elle a fait partie du second groupe de lignes donatrices lors d'une exécution précédente du procédé ; et
- si c'est le cas, si au moins l'une de ses sous-bandes a été éteinte à cette occasion par les moyens de réduction 28.
Si ces deux conditions sont vérifiées, on rétablit le niveau initial de densité spectrale de puissance des sous-bandes éteintes de cette ligne donataire avant leur extinction. Pour réaliser ce rétablissement, deux méthodes sont possibles : utiliser un procédé de modification qui sera décrit en référence à la figure 3 ; ou
- rétablir le niveau de densité spectrale de puissance à l'initiative de l'émetteur associé à cette ligne donataire, sans nécessairement avertir le terminal récepteur correspondant.
Si au moins une de ces deux conditions n'est pas vérifiée ou si, après rétablissement du niveau de densité spectrale de puissance initial des sous-bandes éteintes, cette ligne a toujours une capacité à émettre des données inférieure à la capacité donataire, on maintient cette ligne dans le premier groupe. Sinon, on retire cette ligne du premier groupe des lignes donataires.
Si l'un des groupes est vide, alors on répète l'étape de sélection 32 jusqu'à ce que chacun des groupes comporte au moins une ligne. En effet, le procédé de réglage mis en œuvre par le dispositif 10 nécessite qu'au moins une ligne donatrice soit en mesure de réduire sa capacité à émettre des données pour permettre à au moins une ligne donataire d'augmenter sa capacité à émettre des données.
On passe ensuite à une étape 34 de classement des lignes donataires. Au cours de cette étape de classement 34, on classe les lignes donataires du premier groupe selon deux critères dont le premier est prioritaire par rapport au second :
- un niveau de privilège prédéterminé associé à chaque ligne ; une valeur Δ associée à chaque ligne, égale à la différence entre la capacité à émettre des données et la capacité donataire. Ainsi, les lignes donataires du premier groupe sont tout d'abord classées par ordre décroissant de leur niveau de privilège. Ensuite, lorsque plusieurs lignes ont Ie même niveau de privilège, elles sont classées par ordre croissant de leur valeur Δ. Ces lignes sont ordonnées dans le premier groupe.
Ce classement permet de définir l'ordre dans lequel les lignes donataires du premier groupe seront traitées dans la suite du procédé. Lors d'une étape 35, on sélectionne ainsi la première ligne donataire du premier groupe.
Lors d'un étape 36, on vérifie que Ie second groupe de lignes, dites "lignes donatrices", n'est pas vide. S'il est vide, on retourne à l'étape 32 de sélection précédemment décrite. On passe ensuite à une étape 37 de sélection d'au moins une sous-bande de la ligne donataire sélectionnée précédemment.
Par exemple, la sous-bande est sélectionnée selon un critère de niveau de couplage de diaphonie entre les lignes, dans chaque sous-bande de la ligne donataire sélectionnée. On privilégie en effet les sous-bandes de la ligne donataire qui ont un niveau de couplage élevé avec les autres lignes. On peut aussi choisir un critère de rapport signal à bruit normalisé.
Dans l'exemple décrit, on sélectionne plusieurs sous-bandes, par exemple les vingt-cinq sous-bandes de la ligne donataire sélectionnée dont le niveau de couplage est le plus élevé ou selon leur rapport signal à bruit normalisé. Selon le critère choisi, les sous-bandes sélectionnées peuvent elles-même être classées. Dans la suite du procédé, pour traiter la ligne donataire sélectionnée de façon plus efficace :
- on regroupe les sous-bandes sélectionnées par lots, ce qui accélère le traitement, tout en permettant de toujours répondre précisément aux besoins des lignes donataires (on définit un nombre Nsb de sous-bandes par lot) ; - on affecte à chaque lot de sous-bandes un certain nombre de lignes donatrices, nombre qui ne doit pas dépasser un nombre maximal NId ;
- on réalise cette affectation lot de sous-bandes par lot de sous-bandes et en plusieurs itérations au cours de chacune desquelles on ne peut affecter une même ligne donatrice qu'à un seul lot ; - l'affectation des lignes donatrices à chaque lot de sous-bandes sélectionnées de la ligne donataire peut être répétée un nombre maximal N de fois.
On passe ainsi à une étape 38 au cours de laquelle on regroupe les sous- bandes sélectionnées par lots de Nsb sous-bandes. Dans le cas où Nsb vaut quatre, on regroupe les vingt-cinq sous-bandes en six lots contenant quatre sous-bandes chacun et un lot contenant une sous-bande.
On commence alors un premier cycle d'affectation des lignes donatrices à chaque lot de sous-bandes.
A cet effet, on commence une première itération au cours de laquelle on affecte chaque ligne donatrice à un lot de sous-bandes, en procédant lot par lot. Au cours d'une itération, on peut affecter au maximum NId lignes donatrices à un même lot et on ne peut affecter une même ligne donatrice qu'à un seul lot.
Ainsi, on sélectionne au cours d'une étape 39 un lot auquel on applique les étapes 40 et 42 suivantes. Lors de l'étape 40, on vérifie tout d'abord si le lot sélectionné est saturé, c'est-à- dire si un nombre maximal de bits par sous-bande du lot est atteint. Si c'est le cas, on
n'affectθ aucune ligne donatrice à ce lot et on sélectionne un autre lot de la ligne donataire pour lequel on reprend l'étape 40 à son début. Sinon, on conserve ce lot sélectionné. Ensuite, on parcourt les lignes donatrices pour déterminer au plus NId lignes donatrices que l'on peut affecter au lot sélectionné. On affecte une ligne donatrice à ce lot de sous-bandes si les sous-bandes correspondantes dans la ligne donatrice ne sont pas déjà toutes éteintes et si cette ligne donatrice n'a pas déjà été affectée à un autre lot dans l'itération en cours. On éteint alors toutes les sous-bandes correspondantes de la ligne donatrice.
On passe ensuite à l'étape 42 au cours de laquelle on mesure la nouvelle capacité à émettre des données de la ligne donataire sélectionnée. Si cette capacité est supérieure à la capacité donataire, on considère que cette ligne donataire est traitée, on la supprime du premier groupe des lignes donataires et on passe à une étape de test 43.
Au cours de cette étape 43, on vérifie s'il reste au moins une ligne donataire dans le premier groupe. Si c'est le cas, on sélectionne une nouvelle ligne donataire et on retourne à l'étape 36. Sinon, on passe à une étape 44 de fin du procédé.
Si lors de l'étape 42, la capacité mesurée à émettre des données est inférieure à la capacité donataire, on sélectionne un autre lot de la ligne donataire et on retourne à l'étape 40.
On répète les étapes 40 et 42 jusqu'à ce qu'on ne puisse plus affecter de lignes donatrices, par exemple parce qu'elles ont déjà toutes été affectées, ou jusqu'à ce qu'il ne reste plus de lot à sélectionner.
Si on ne peut plus affecter de lignes donatrices, par exemple parce qu'elles ont toutes déjà été affectées une fois dans l'itération en cours, on retourne à l'étape 39 pour réaliser une nouvelle itération d'affectation de lignes donatrices, de manière à compléter les affectations des itérations précédentes.
S'il ne reste plus de lot à sélectionner, on passe à une étape 45 au cours de laquelle on vérifie qu'au moins une ligne donatrice a été affectée à un lot de sous-bandes de la ligne donataire sélectionnée au cours de la dernière itération.
Si au moins une ligne donatrice a été affectée à un lot de sous-bandes de la ligne donataire sélectionnée, et si l'on n'a pas atteint le nombre maximal NId de lignes donatrices affectées par lot de sous-bandes, on reprend à partir de l'étape 39, pour réaliser un nouvelle itération d'affectation de lignes donatrices.
Dans le cas contraire, cela signifie qu'aucune ligne donatrice ne comporte de sous-bande non éteinte correspondant aux sous-bandes sélectionnées de la ligne donataire, ou bien que le nombre NId a été atteint pour tous les lots de sous-bandes avant que la ligne donataire n'ait atteint sa capacité minimale requise.
Dans le cas où le nombre NId a été atteint pour tous les lots de sous-bandes, on peut retourner à l'étape 39, pour réaliser un nouveau cycle d'affectation des lignes donatrices à chaque lot de sous-bandes sélectionnées de la ligne donataire. De préférence, on réalise au maximum N cycles d'affectation, N étant un nombre prédéterminé au-delà duquel on estime que de nouvelles affectations de lignes donatrices ne permettent pas d'augmenter la capacité de la ligne donataire de manière significative.
Si le nombre N est atteint, ou si aucune ligne donatrice ne comporte de sous- bande non éteinte correspondant aux sous-bandes sélectionnées de la ligne donataire, on extrait la ligne donataire du premier groupe des lignes donataires et on l'intègre dans un groupe annexe de lignes donataires ne pouvant être satisfaites, puis on reprend le procédé à l'étape 43.
De manière optionnelle, le procédé de réglage décrit précédemment s'interrompt dès qu'une nouvelle ligne devient donatrice. Dans ce cas, cette nouvelle ligne est intégrée dans le second groupe des lignes donatrices, les lignes du groupe annexe sont réintégrées dans le premier groupe des lignes donataires et le procédé reprend à l'étape
34 de classement des lignes donataires.
On notera que, si à un moment donné il n'y a plus de lignes donatrices ou de lignes donataires, alors on interrompt le procédé et on retourne à l'étape 32 de sélection des lignes donatrices et donataires. On a représenté sur la figure 3 un procédé de modification de densité spectrale de puissance selon l'invention, pouvant notamment être utilisé pour réaliser le rétablissement de niveau de densité spectrale de puissance dans des sous-bandes prévu à l'étape 33 ou l'extinction de sous-bandes prévue à l'étape 40 du procédé de la figure 2. Mais l'application de ce procédé ne se limite pas à la mise en œuvre d'un procédé de réglage de densités spectrales de puissance tel que celui décrit précédemment. Il peut être mis en œuvre de façon indépendante, dès que l'extinction ou le rétablissement d'au moins une sous-bande d'une ligne de télécommunication est à envisager. Par ligne de communication, on entend tout système filaire qui utilise des modulations multiporteuses, par exemple les systèmes de télécommunication sur ligne électrique, dits systèmes PLT ("Power Une Télécommunication").
Le procédé de modification de densité spectrale de puissance représenté sur la figure 3 comporte les étapes suivantes :
- on émet un message d'activation depuis le terminal émetteur (ie. le modem d'émission) vers le terminal récepteur ; et - la réception de ce message d'activation par le terminal récepteur provoque rémission d'un message de demande de modification de la densité spectrale
de puissance émise dans la sous-bande sélectionnée, depuis le terminal récepteur vers le terminal émetteur.
Ce procédé de modification part du principe que, si l'on veut changer la densité spectrale de puissance d'émission sans générer d'erreur de transmission, il est préférable que ce changement soit initié par le terminal récepteur.
Plus précisément, au cours d'une première étape 50, on sélectionne une des lignes 12a, 12b, ..., 12c dont on désire éteindre au moins une sous-bande.
On passe ensuite à une étape 52 d'émission d'un message d'activation, afin que le terminal récepteur associé à cette ligne renvoie un message de demande de réduction de densité spectrale de puissance d'émission attribuée aux sous-bandes à éteindre. Le message d'activation est envoyé depuis le modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c associé à la ligne 12a, 12b 12c sélectionnée vers le terminal récepteur 18a, 18b, ..., 18c de cette ligne 12a, 12b, ..., 12c.
Les normes xDSL définissent un canal de commande de surdébit, par lequel des messages peuvent circuler entre le modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c et le terminal récepteur 18a, 18b 18c. Ces normes définissent également la structure de ces messages, et notamment la structure d'un message dit "spécifique au vendeur", dont la taille et le contenu peuvent être choisis librement. Ainsi, de préférence, le message d'activation est un message de type "spécifique au vendeur" circulant par le canal de commande de surdébit depuis le modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c vers le terminal récepteur 18a, 18b, ..., 18c.
On passe ensuite à une étape 54 d'émission du message de demande de réduction de la densité spectrale de puissance d'émission attribuée aux sous-bandes à éteindre. Ce message de demande de réduction est envoyé depuis le terminal récepteur 18a, 18b, ..., 18c vers le modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c.
Les normes xDSL définissent plusieurs types de messages destinés à circuler sur le canal de commande de surdébit et pouvant contenir des instructions de réglage du modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c. L'un de ces messages, dit "demande de permutation rapide", permet de régler les densités spectrales de puissance attribuées à chaque sous- bande par le modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c et est émis par le terminal récepteur 18a, 18b, ..., 18c.
De préférence, le message de demande de réduction de la densité spectrale de puissance d'émission consiste en une demande de permutation rapide.
On passe enfin à une étape 56 au cours de laquelle le modem d'émission 16a, 16b, ..., 16c réduit effectivement la densité spectrale de puissance des sous-bandes à
éteindre, conformément aux instructions contenues dans le message émis par le terminal récepteur 18a, 18b, ..., 18c.
Dans l'état actuel des normes xDSL, un message de permutation rapide peut contenir des instructions pour réduire au maximum de 4 dB la densité spectrale de puissance attribuée à une sous-bande, ce qui peut être insuffisant pour atteindre le niveau minimal prédéfini dans cette sous-bande, généralement fixé à -14,5 dB (niveau d'extinction de la sous-bande) par rapport à un niveau de référence.
Ainsi, afin d'éteindre une sous-bande, on peut répéter plusieurs fois les étapes 54 et 56. De façon alternative, on peut définir un nouveau champ de données dans la demande de permutation rapide, ce champ contenant directement un indicateur du niveau minimal prédéfini, c'est-à-dire -14,5 dB par rapport au niveau de référence.
Le champ peut ainsi comporter un bit de données, une valeur de ce bit indiquant le niveau minimal prédéfini, l'autre valeur de ce bit indiquant le niveau de référence.
On notera que, dans l'exemple décrit, le message de permutation rapide est émis sous la forme d'un message de permutation rapide classique circulant via le canal de commande de surdébit conformément à au moins l'une des normes xDSL, auquel on ajoute le champ de données décrit précédemment.
De plus, le message d'activation est également émis sous la forme d'une demande de permutation rapide circulant via le canal de commande de surdébit conformément à au moins l'une des normes xDSL. Il comporte en outre un champ de données contenant un indicateur d'un niveau minimal prédéfini de modification de la densité spectrale de puissance, et un en-tête de message de type "spécifique au vendeur".
On remarquera que le procédé décrit précédemment peut être employé pour rétablir le niveau initial de densité spectrale de puissance de sous-bandes, par exemple pour le rétablissement prévu à l'étape 33 du procédé de la figure 2. Ainsi, il est possible d'utiliser le nouveau champ de données dans la demande de permutation rapide, ce champ contenant dans ce cas un indicateur du niveau initial.
Un procédé de modification de densité spectrale de puissance selon l'invention peut être exécuté à tout instant, y compris pendant l'utilisation des lignes 12a, 12b, ..., 12c pour réaliser des services auxquels elles sont abonnées. Il permet ainsi de régler les capacités des lignes en temps réel.
En outre, il apparaît clairement que le dispositif et le procédé de réglage décrits précédemment permettent une gestion globale optimale des capacités à émettre des données d'un ensemble de lignes.