Face de monture de lunettes à cercles fermés, notamment en matériau non dilatable. La présente invention a pour objet une face de monture de lunettes comprenant deux cercles récepteurs de verre, reliés par un pont, ainsi qu'une monture de lunettes incorporant une telle face. En lunetterie, les verres sont réalisés à partir d'ébauches, en forme de portion de sphère, qui sont détourées pour pouvoir être insérées dans les cercles du modèle de monture choisi par l'utilisateur. Les verres sont, en outre, usinés pour créer un relief dans l'épaisseur de leur pourtour. Ce relief peut être une saillie adaptée à être reçue dans une gorge ménagée sur la périphérie intérieure du cercle pour permettre le maintien en place du verre. Selon la nature du matériau constitutif de la face de monture, les cercles sont "ouverts" ou "fermés". Dans le cas des faces en métal, les cercles sont de type ouvert et maintenus fermés au moyen d'un système vissé. Pour équiper de verres la face de monture, les systèmes sont dévissés, ce qui permet d'écarter les cercles pour y placer les verres, après quoi les systèmes sont revissés. Dans le cas des faces en matière plastique, la matière est dilatée par chauffage, ce qui permet de placer les verres, lesquels sont immobilisés en place lorsque la matière se rétracte en refroidissant. Il serait cependant souhaitable de pouvoir monter des verres dans des faces métalliques, par exemple en aluminium, ou en toute autre matière ni dilatable, ni extensible, et comportant des cercles fermés. On connaît, d'après FR-A-2 088 866, une face de monture de lunettes comprenant deux cercles récepteurs de verre reliés par un pont, chacun des cercles définissant une zone de section c et une zone de section d plus petite que la section c, le verre venant en contact , le long de l'une des arêtes de sa tranche, avec la partie de cercle définissant la section d et étant maintenu en appui contre
cette partie par insertion d'un dispositif d'immobilisation entre l'autre arête de la tranche du verre et la partie du cercle qui définit la section c. Dans cet agencement connu, le dispositif d'immobilisation est un joint souple 4 et le contact entre le verre et le cercle ne se fait qu'au niveau de l'arête de la tranche du verre, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un contact purement linéaire. Un tel agencement a l'inconvénient d'être sensible aux chocs : la moindre poussée sur le joint souple, par exemple, à l'occasion du nettoyage des verres, est susceptible d'entraîner la désolidarisation intempestive du verre d'avec la monture. Il est même possible que de simples vibrations suffisent à une telle désolidarisation. La présente invention a pour objectif de remédier à l'ensemble des inconvénients de l'art antérieur et, à cette fin, elle propose une face de monture de lunettes comprenant deux cercles récepteurs de verre reliés par un pont, ladite face de monture ayant une face avant et une face arrière, et chacun des cercles définissant une zone réceptrice de verre ayant un côté temporal, un côté nasal et une épaisseur, ladite zone réceptrice comportant, sur sa périphérie intérieure, côté face avant ou arrière de la face de monture, une surface qui réduit la section de ladite zone réceptrice, chacun des cercles comportant, le long de sa périphérie intérieure, au moins un dispositif d'immobilisation du verre, une fois en contact avec ladite surface réductrice de section, caractérisée en ce que ladite surface réductrice de section est une surface d'appui adaptée à recevoir, en appui plan, une partie de la face avant ou de la face arrière du verre et en ce que l'un au moins desdits dispositifs d'immobilisation comprend une cale rétractable constituée par une pièce montée coulissante dans un logement ménagé dans l'épaisseur de la périphérie intérieure du cercle et qui est manoeuvrable à l'aide d'une vis-poussoir accessible de l'extérieur de ladite zone réceptrice.
Le verre est taillé de telle sorte que sa section soit intermédiaire entre celle de la zone réceptrice non réduite et celle de la zone réceptrice réduite. Il est dès lors aisé de le placer dans le cercle, côté zone réceptrice non réduite, en l'amenant en butée contre la surface d'appui, après quoi les dispositifs d'immobilisation présents sur la périphérie intérieure du cercle viennent bloquer le verre en position dans le cercle. Plus précisément, on comprend qu'il suffit de dévisser la vis-poussoir pour positionner le verre dans le cercle puis de la revisser pour immobiliser le verre en place. La position du verre dans le cercle est donc réglable de l'extérieur et le montage et/ou le démontage du verre sont facilités, sans risque de désolidarisation intempestive du verre d'avec la face de monture. Selon le mode de réalisation de l'invention choisi, la surface d'appui pourra être continue ou discontinue. Dans le cas où la surface d'appui est discontinue, celle-ci devra être constituée d'au moins trois éléments à 180° les uns des autres pour qu'ils offrent un appui stable au verre. Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, la surface d'appui est définie côté face avant de la face de monture. Cette position de la surface d'appui, soit, si elle est continue, dissimule la structure aux yeux des tiers lorsque la monture est portée, soit, si elle est discontinue, peut être mise à profit pour donner à la monture un aspect original. Dans une forme d'exécution pratique de l'invention, les deux dispositifs d'immobilisation sont constitués, d'une part, d'un relief prévu dans l'épaisseur de la périphérie intérieure du cercle et adapté à venir en prise avec un relief complémentaire créé sur la tranche du verre et, d'autre part, en un point sensiblement opposé audit relief, d'un logement ménagé dans l'épaisseur de la périphérie intérieure du cercle et hébergeant la cale rétractable adaptée à venir en prise avec la tranche du
verre. Ainsi, le verre, une fois placé contre la surface d'appui, sera immobilisé grâce à la cale rétractable qui viendra en prise avec, et en appui contre, le relief du verre en le repoussant, côté opposé, contre le relief complémentaire prévu dans l'épaisseur de la périphérie intérieure du cercle. Dans un mode de réalisation de l'invention, les deux dispositifs d'immobilisation sont constitués par une paire de logements ménagés dans l'épaisseur de la périphérie intérieure du cercle, en des points sensiblement opposés et hébergeant chacun une cale rétractable adaptée à venir en prise avec la tranche du verre. Le maintien du verre dans le cercle est alors assuré par deux cales venant en prise, l'une à l'opposé de l'autre, avec le pourtour du verre, ce qui permet d'affiner le positionnement du verre dans le cercle, ainsi que sa stabilité. Dans le cas d'un mode de réalisation où chaque cercle présente un logement et un relief, le logement peut être situé côté temporal ou côté nasal de la zone réceptrice. Cela permet une adaptation de l'invention à différents modèles de monture de lunettes. Dans le cas d'un mode de réalisation où chaque cercle présente une paire de logements hébergeant chacun une cale rétractable, un logement de la paire est situé du côté nasal de la zone réceptrice et l'autre logement de la paire est situé du côté temporal. Dans le cas où chaque cercle présente un logement, côté nasal, et une cale soumise à une vis-poussoir et que la face de monture comporte des plaquettes ou un porte- plaquettes vissés sur le pont, les vis-poussoir peuvent être les vis de montage des plaquettes ou du porte- plaquettes. Ainsi les vis de montage des plaquettes ou du porte-plaquettes jouent également le rôle de vis-poussoir. L'invention sera davantage détaillée ci-après, par référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue, en perspective, côté face arrière, d'une face de monture selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue, en perspective, d'un verre et de la cale rétractable qui lui est associée, selon l'invention ; - la figure 3 est une coupe transversale partielle, au niveau de la ligne A-A de la figure 1, d'une face de monture avec verre selon un premier mode de réalisation de l'invention ; et - la figure 4 est une vue, en perspective, côté face arrière, d'une face de monture selon un deuxième mode de réalisation de l'invention. Comme il ressort des figures 1 à 3, la face de monture de lunettes 1, selon un premier mode de réalisation de l'invention, comporte deux cercles récepteurs 2 et 3 reliés par un pont 4. La face de monture 1 présente une face avant 5 et une face arrière 6. Chacun des cercles 2 et 3 définit, le long de sa périphérie intérieure, une zone réceptrice de verre 7. La zone réceptrice 7 comporte un côté temporal 8, un côté nasal 9 et une épaisseur 10 et elle est de section X. La zone réceptrice 7 comporte, sur sa périphérie intérieure, côté face avant 5 de la face de monture 1, une surface d'appui 11 qui réduit à Y la section X de la zone réceptrice 7. Les cercles 2 et 3 comportent chacun, dans l'épaisseur de la zone réceptrice 7, un logement 12, côté temporal 8, pour une cale rétractable 13 et, à l'opposé, côté nasal 9, un relief 14. Le relief 14 est complémentaire d'un relief 16 prévu sur le pourtour du verre 15. La cale rétractable 13 est constituée d'une pièce montée coulissante dans le logement 12 et manoeuvrable à l'aide d'une vis-poussoir 17 (figures 1 et 3) dont la tête 18 est accessible depuis l'extérieur de la face. En pratique, alors que la cale 13 est reculée dans le logement 12 par dévissage de la vis 17, le verre 15 de la figure 2 est inséré dans le cercle, par exemple 2, de la figure 1, depuis la face arrière 6, la section X de la zone réceptrice 7 du cercle 2 étant, du côté de cette face arrière 6, légèrement supérieure à celle Z du verre 15. Le verre 15 vient alors en appui plan, c'est-à-dire à plat,
contre la surface d'appui 11 dont la présence ramène à Y la section de la zone réceptrice 7, du côté de la face avant 5, avec Y<Z<X. Plus précisément, l'appui se fait sur toute la largeur d'une bande 19 de la face avant 20 du verre. Une fois le verre placé, tel que représenté à la figure 3, la cale rétractable 13, manoeuvree à l'aide de la vis-poussoir 17, pousse le verre 15 transversalement vers le relief complémentaire 14, opposé à la cale rétractable 13, dans l'épaisseur 10 de la zone réceptrice 7. Le verre 15 est alors immobilisé en position. Dans un deuxième mode de réalisation de l'invention, illustré à la figure 4, où les éléments communs à la figure 1 sont désignés par les mêmes références suivies du signe seconde, les logements 12" des cales rétractables sont situés côté nasal 9" de la zone réceptrice 7" des cercles 2" et 3". Un porte-plaquettes 20 est inséré au niveau du pont 4" de la face de monture 1" et les vis de montage 17" de ce porte-plaquettes 20 jouent le rôle de vis-poussoir.