Procédés de fabrication d'une carte du type sans contacts externes, et carte ainsi obtenue
Domaine de l'invention L'invention concerne une carte à microcircuit du type sans contacts externes et comportant une antenne sur un inlay. Ainsi qu'on le sait, il existe actuellement plusieurs catégories de cartes à microcircuit, que l'on peut distinguer notamment par la nature de leurs échanges avec l'extérieur. C'est ainsi que l'on connaît des cartes à microcircuit ne communiquant avec l'extérieur qu'au moyen de contacts ménagés en surface de la carte. On les désigne en pratique sous la dénomination de cartes à contact (ou « contact card » en Anglais) ou à contacts externes. Le microcircuit est alors classiquement monté dans une cavité du corps de cette carte, au sein d'un module rapporté portant non seulement le microcircuit mais aussi les contacts externes (dans une autre configuration, les contacts externes sont disposés sur le corps de carte, autour de la cavité, en étant reliés au microcircuit par des pistes conductrices). On connaît en outre des cartes à microcircuit communiquant avec l'extérieur au moyen d'une antenne, c'est-à-dire sans nécessiter de contacts externes. On les désigne en pratique sous la dénomination de « cartes sans contact » (ou « contactiess » en anglais), même si ces cartes peuvent en outre disposer de contacts externes (voir ci-dessous). Ces cartes sans contact utilisent des antennes qui peuvent être déposées selon différentes technologies (filaire, cuivre, gravé, sérigraphie, notamment) sur des supports, souvent en polymères, appelés inlays.
Les cartes « sans contact » actuelles regroupent principalement trois familles de produits : - cartes sans contact (« contactiess » pur) ; - cartes hybrides ; - cartes à double interface (ou « dual interface »). Ces trois familles de produit peuvent être définies comme suit. 1. Cartes « contactiess » pur Ce sont des cartes possédant une antenne et un composant relié à cette antenne et n'ayant aucun contact externe. Les applications dans ce domaine ont, dans un premier temps, requis l'assemblage de circuits intégrés à mémoire 1K ou 2K (circuits intégrés de faibles dimensions de 1 à 6mm2) sur l'inlay supportant l'antenne. Un autre moyen d'assemblage de ces circuits intégrés a consisté à connecter le circuit (ou puce) sur les terminaux de l'antenne à l'aide d'une technique « flip chip » (montage à l'envers) et d'un enrobage du composant. Les champs d'application de ces produits évoluant, les cartes du type « contactiess » pur sont maintenant assemblées avec des microprocesseurs (Mifare Pro X par exemple), selon des techniques d'assemblage sur antenne qui sont les mêmes que celles précitées pour les mémoires (modules ou flip chip). Pour obtenir la carte finale, les procédés de réalisation sont fondés sur la lamination de feuilles de plastique (PVC, PET, Polycarbonate, PETF etc...) de part et d'autre des inlays. 2. Cartes hybrides Ce sont des cartes qui, comme les cartes « contactiess » pur, comportent une antenne et un circuit mémoire relié à cette antenne (ce qui forme une partie RadioFréquence (RF), mais qui comportent en outre un microprocesseur non relié à la partie RF et contenu dans un module; il y donc des applications indépendantes sur une telle carte, d'où la désignation de carte hybride. Ces cartes sont, en termes de technologie d'assemblage, identiques aux cartes de type « contactiess » pur.
3. Cartes à double interface (Dual Interface) Ce sont des cartes comportant une antenne et un microprocesseur qui a deux fonctionnalités : coopérer avec l'antenne pour des échanges en RF et participer à des échanges par contacts externes. Les inlays utilisés pour ces applications à double interface sont différents de ceux employés dans les cartes du type « contactiess » pur, car le microprocesseur est classiquement monté sur un module rapporté, comme pour les cartes à contacts, de sorte que les terminaux de l'antenne doivent être configurés pour venir sous ce module rapporté, et l'assemblage de ce module est différent de celui dans une carte de l'un des deux types précités. En pratique, on part d'un inlay comportant l'antenne et des pistes convenablement distribuées, on lamine cet inlay entre des couches, on usine, dans l'une des couches, une cavité destinée à recevoir le module rapporté, sans dégrader l'inlay, et on termine par une opération dite d'encartage, qui consiste à fixer le module dans la cavité tout en assurant une connexion électrique entre le module et l'antenne.
En résumé il y a : - les cartes de type « contactiess » pur, sans contacts externes, dans lesquelles le microcircuit est monté sur un inlay, - les cartes à double interface (partie RF et contacts externes), dans lesquelles le microcircuit est fixé, non pas sur l'inlay, mais sur les terminaux de l'antenne au sein d'un module rapporté, dans une cavité après lamination : il n'y a pas de microcircuit sur inlay. La vignette est assemblée sur les contacts de l'antenne.
4. Tendances actuelles Les marchés respectifs des cartes du type « contactiess » pur et du type « dual interface » étaient jusqu'alors relativement scindés, puisque les cartes « contactiess » utilisaient principalement des circuits mémoire, tandis que les cartes « dual interface » utilisaient principalement des microprocesseurs.
Des applications récentes dans le domaine bancaire utilisent des microprocesseurs dans des cartes de type « contactiess » pur. Or ces composants sont parfois identiques à ceux assemblés en « dual interface » pour les carte à contact. Des applications différentes (« dual interface », à contactât « contactiess » pur, voire le type hybride) peuvent donc employer des composants identiques. Mais on a vu que, selon les applications, les composants sont fixés selon des modalités différentes, et les inlays sont différents. Problème technique et exposé de l'invention L'invention a pour objet de permettre une plus grande modularité dans la réalisation des cartes à microcircuit, quelle que soit l'application. Elle a aussi pour objet d'augmenter le nombre d'étape communes aux procédés de fabrication des cartes « contactiess » et « dual interface », et/ou d'augmenter le nombre d'éléments communs entrant dans la composition des cartes « contactiess » et « dual interface » ( microcircuit, inlay ou circuit imprimé , ...). L'invention propose à cet effet un procédé de fabrication de cartes à microcircuit du type sans contacts et de cartes à microcircuit à double interface en un même format, comportant des étapes selon lesquelles :
- on prépare un inlay portant une antenne, un composant connecté à cette antenne et des lignes conductrices s'étendant depuis ce composant jusqu'à des bornes de connexion,
- on lamine cet inlay avec au moins une autre couche en sorte de former une carte du type sans contacts, cette autre couche couvrant au moins cette antenne, ce procédé comportant en outre, pour fabriquer une carte du type à double interface, une étape selon laquelle on réalise dans cette autre couche une partie portant sur une face ces contacts externes et sur la face opposée des contacts internes connectés à ces contacts externes et une étape selon laquelle on relie électriquement ces contacts internes à ces bornes de connexion.
Ainsi, l'invention propose d'utiliser un même inlay pour réaliser aussi bien une carte du type sans contacts externes qu'une carte du type à double interface, ce qui allège bien sûr très sensiblement les contraintes liées à la gestion des inlays (il n'est plus nécessaire de gérer deux stocks d'inlays) tout en uniformisant les étapes de fabrication (mise en commun d'un nombre significatif d'étapes). En fait, il avait déjà été proposé dans le document JP - 2001 005935 (TOPPAN PRINTING Co Ltd), une carte composite comportant un substrat, sur lequel vient un substrat d'antenne, un substrat supérieur couvrant ce substrat d'antenne, et un élément de connexion monté dans ce substrat supérieur. Sur le substrat d'antenne sont en outre montés ; un circuit imprimé relié à cette antenne à travers un condensateur, des bornes de connexion et un réseau de câblage reliant les bornes de connexion à ce circuit imprimé. Toutefois, ce document ne se préoccupe pas d'une quelconque uniformisation des étapes de fabrication de diverses cartes, ou de « standardiser » les éléments destinés à de telles diverses cartes. Le composant est en pratique situé dans le corps sensiblement à l'écart des contacts internes, de préférence parallèlement à une face du corps. De manière préférée, le composant est le microprocesseur auquel fait allusion la notion de « carte à microcircuit ». De manière également préférée, l'inlay est laminé entre au moins deux couches, ce qui permet de compenser d'éventuelles surépaisseurs, ou de permettre des estampages, des deux côtés de l'inlay. Mais il rentre dans le cadre de l'invention de ne laminer qu'une couche (d'épaisseur significative) avec l'inlay. De manière également avantageuse, le composant est avantageusement inséré au moins en partie (de préférence en totalité) dans l'épaisseur de cet inlay. Pour des raisons de simplicité de fabrication, les lignes conductrices et l'antenne sont avantageusement formées en une même étape, selon une même technologie, par exemple par dépôt de pistes de cuivre (ou de cuivre gravé).
Selon un mode de réalisation possible de l'invention, les contacts externes et les contacts internes sont réalisés sur ladite autre couche, avant de laminer l'inlay avec cette couche (et de préférence d'autres couches, de part et d'autre de cet inlay). De la sorte la lamination aboutit à une carte à double interface déjà sensiblement opérationnelle. Toutefois, selon un autre mode de réalisation on peut aussi réaliser les contacts externes et internes sur un support que l'on monte ensuite dans une cavité ménagée dans ladite couche de manière à ce que les bornes de connexion soient situées au fond de cette cavité. La liaison mécanique et électrique entre les contacts internes et ces bornes de connexion s'en trouve simplifiée, par exemple au moyen d'une simple couche de colle conductrice ou d'adhésif, de préférence anisotrope. De manière avantageuse, les contacts externes et les contacts internes sont les seuls éléments électriques portés par le support, ce qui correspond à une structure particulièrement simple de ce qui est rapporté dans la cavité du corps. Ainsi ce support, avec les contacts internes et externes, peut être très mince, et n'être qu'une simple vignette. Ces contacts internes et externes sont avantageusement disposés respectivement en regard de part et d'autre du support, avec de préférence les mêmes géométries. Bien entendu, ces cartes sont de préférence conformes au format ID- 1 selon la norme IS07816 s'appliquant aux cartes à microcircuit, ce qui correspond au cas où ces cartes sont au format d'une carte de crédit. En variante, ces cartes sont au format ID-000 selon la norme IS07816, ce qui correspond au cas où ces cartes sont au format d'une carte SIM, par exemple pour les téléphones mobiles. D'autres formats de cartes, tels que le format appelé mini cartes, permettent toutefois la mise en œuvre de l'invention. Puisque la définition qui vient d'être donnée de l'invention porte, en substance sur l'utilisation d'un même type d'inlay pour fabriquer, au choix, une carte à double interface ou une carte sans contacts externes, une autre définition de ce concept consiste à dire que l'invention porte sur la fabrication d'une carte sans contacts externes à l'aide d'un inlay aussi utilisable pour fabriquer une carte à double interface.
Plus précisément, selon cet autre aspect du concept de l'invention, celle-ci propose un procédé de fabrication de cartes à microcircuit du type sans contacts ayant le même format qu'une carte à microcircuit du type à double interface, comportant des étapes selon lesquelles : - on prépare un inlay portant une antenne, un composant connecté à cette antenne et des lignes conductrices s'étendant depuis ce composant jusqu'à des bornes de connexion, ces bornes de connexion étant situées en des emplacements sensiblement en regard, transversalement à ce corps de carte, aux emplacements en surface des contacts externes de cette carte à microcircuit du type à double interface,
- on lamine cet inlay avec au moins une autre couche en sorte de former une carte du type sans contacts, cette autre couche couvrant au moins cette antenne. Par analogie avec ce qui vient d'être dit à propos de la première définition de l'invention, selon diverses caractéristiques avantageuses de ce procédé, selon cette seconde définition : - le composant est situé dans le corps à l'écart des bornes internes de connexion, parallèlement à cette surface du corps de carte, - le composant est un microprocesseur, - ce composant est inséré au moins en partie dans l'épaisseur de cet inlay, - l'antenne et les lignes conductrices sont réalisées en même temps, - les lignes conductrices et l'antenne sont formées de pistes conductrices en cuivre - l'inlay et le corps sont réalisés au format ID-1 , et les emplacements des bornes internes de connexion sont conformes à une norme s'appliquant aux cartes à microcircuit à double interface au format ID-1 ou, en variante, l'inlay et le corps sont réalisés au format ID-000 et les emplacements des bornes internes de connexion sont conformes à une norme s'appliquant aux cartes à microcircuit à double interface au format ID-000. L'invention couvre aussi une carte obtenue selon cette définition de l'invention (ou selon l'une des options prévues dans la première définition de
l'invention), c'est-à-dire une carte à microcircuit du type sans contacts, ayant le même format qu'une carte à microcircuit du type à double interface, comportant un corps de carte comportant un inlay portant une antenne et au moins un composant relié électriquement à cette antenne et recouvert d'une couche laminée avec cet inlay, cet inlay comportant en outre des bornes internes de connexion reliées électriquement à ce composant par des lignes électriquement conductrices, ces bornes de connexion étant situées en des emplacements sensiblement en regard, transversalement à ce corps de carte, aux emplacements en surface des contacts externes de cette carte à microcircuit du type à double interface. Et, pour les raisons déjà invoquées, une telle carte a avantageusement l'une au moins des caractéristiques suivantes : * le composant est situé dans le corps à l'écart des bornes internes de connexion, parallèlement à cette surface du corps de carte * ce composant est un microprocesseur, * ce composant est inséré au moins en partie dans l'épaisseur de cet inlay, * l'inlay est laminé entre au moins deux couches, * les lignes conductrices et l'antenne sont formées de pistes conductrices en cuivre, * ledit format et lesdits emplacements sont conformes à une norme s'appliquant aux cartes à microcircuit au format ID-1 ou, * ledit format et lesdits emplacements sont conformes à une norme s'appliquant aux cartes à microcircuit au format ID-000.
Description de l'invention Des objets, caractéristiques et avantages de l'invention ressortent de la description qui suit, donnée à titre illustratif non limitatif, en regard des dessins annexés sur lesquels : • la figure 1 est une vue partielle en coupe d'une carte à microcircuit pouvant être obtenue par un procédé selon l'invention, en une phase intermédiaire de fabrication, au cours
de laquelle une vignette est sur le point d'être fixée dans un corps de carte, • la figure 2 en est une vue en fin de fabrication, • la figure 3 est une vue en coupe de cette carte dans son ensemble, • la figure 4 est une vue en perspective de la carte des figures 1 à 3 au cours de quatre étapes de fabrication numérotées 1 à 4, • la figure 5 est une vue en coupe d'une vignette selon une variante de réalisation de celle des figures 1 à 3, • la figure 6 est une vue en coupe d'une autre carte pouvant être obtenue par un procédé selon l'invention, et • la figure 7 en est une vue de dessus. La figure 1 représente une partie d'une carte à microcircuit 10, comportant un corps de carte 11 comportant une couche centrale 12, ou inlay, entre deux couches 13 et 14, une cavité 15 dans la couche supérieure 13 de ce corps et, sur le point d'être fixée dans cette cavité, une vignette 20 constituée d'un support 21 , par exemple formée d'un verre époxy de 100μm d'épaisseur, comportant, sur une face supérieure, un réseau de pistes conductrices en cuivre formant des contacts externes 22 dont la configuration est conforme à une norme ISO s'appliquant à des cartes à microcircuits à contacts externes, telle que la norme ISO 7816 et, sur une face inférieure, des contacts internes 23 connectés électriquement aux contacts externes, respectivement, par des traversées conductrices 24, aussi appelées « vias » ou trous métallisés. A l'interface entre la couche centrale 12 et la couche supérieure 13 sont schématisées, avec une épaisseur exagérée pour des raisons de lisibilité du dessin, des lignes conductrices 30 (voir la figure 3) connectées à un composant non représenté (à la droite de cette figure 1 ) et s'étendant jusqu'à des extrémités (à gauche) formant des bornes de connexion 31. Dans cette couche supérieure 13 est ménagée, jusqu'au niveau de la face supérieure de la couche supérieure, donc jusqu'au niveau de ces lignes conductrices 30, une cavité 15 dans laquelle la vignette 20 est sur le point d'être fixée.
Une couche d'adhésif anisotrope 25 (propre à assurer une bonne liaison mécanique ainsi qu'une connexion électrique, principalement selon une direction donnée, ici verticale (et couramment notée « Z-axis ») est ici collée sur la face inférieure de ce support, ou arrière, en recouvrant notamment ces contacts internes. La flèche verticale dirigée vers le bas symbolise le mouvement de mise en place de la vignette dans la cavité. La figure 2 montre cette vignette 20 après assemblage dans cette carte ; de manière préférée, la couche centrale comporte en outre (voir la figure 3) des pistes conductrices en cuivre formant une antenne destinée à permettre un échange avec l'extérieur par radio-fréquence ; ces pistes sont avantageusement réalisées de la même manière, et en même temps que ces lignes conductrices. La réactivation de l'adhésif anisotrope pendant l'encartage (c'est-à-dire pendant l'opération de fixation de la vignette dans la cavité) permet le collage de la vignette dans le fond de la cavité et la liaison électrique des contacts externes avec les pistes de l'inlay. La flèche verticale dirigée vers le haut, au sein de la traversée 24, symbolise le fait que la traversée 24 connecte électriquement la borne 31 et les contacts externes 22, tandis que la flèche horizontale dirigée vers la gauche symbolise le fait que la borne de connexion 31 est au bout d'une ligne conductrice principalement située à droite de la partie représentée. La figure 3 représente l'ensemble de la carte ainsi réalisée. La liaison électrique entre les contacts externes et le composant 50 situé à droite est donc assurée par les lignes conductrices de l'inlay, la couche d'adhésif 23, les contacts internes et les traversées métallisées. On peut noter que, dans l'exemple représenté, le composant assemblé en module ou « flip chip » est inséré dans l'épaisseur de cet inlay. Les borne de connexion 31 représentées à la face supérieure de la couche centrale, au fond de la cavité, sont décomposées en deux parties pour symboliser qu'il y a des bornes de connexion distinctes, en principe pour chaque contact interne. La figure 4 décrit en perspective l'assemblage d'une telle carte.
Lors de l'étape préliminaire 1 , on réalise un inlay 12, sur lequel on réalise au moins un composant 50, ici un microprocesseur, connecté aux lignes conductrices 30, qui aboutissent aux bornes de connexion 31. Sur cet inlay est en outre réalisée une antenne 60, dont les spires longent de préférence les bords de l'inlay pour optimiser en service les échanges radio-fréquence avec l'extérieur. Ce microprocesseur 50 est connecté à la fois aux lignes conductrices 30 et à l'antenne 60. L'inlay 12 est ensuite, lors d'une étape 2, laminé entre les deux couches 13 et 14, en pratique en matière plastique (de manière connue en soi dans le domaine des cartes à microcircuit), ce qui donne une carte à microcircuit qui peut être utilisée dans une application ne faisant intervenir d'échanges avec l'extérieur que par la voie radio-fréquence. Au terme de cette étape 2, on dispose donc déjà d'une carte à microcircuit opérationnelle, plus précisément une carte à microcircuit du type sans contacts externes. On comprendra qu'on peut prévoir, sans sortir du cadre de l'invention, de ne laminer l'inlay qu'avec la seule couche supérieure 13. Dans ce qui précède, l'inlay est complètement individualisé, ce qui n'empêche pas qu'il soit, en pratique, fabriqué par un procédé de fabrication collective d'un réseau de tels inlays au sein d'une plaque de grandes dimensions. Dans le cas où l'on veut fabriquer une carte à double interface, on continue, dans l'exemple schématise sur cette figure 4, par une étape 3 au cours de laquelle on creuse la couche supérieure 13 en sorte d'obtenir la cavité 15 qui s'étend jusqu'au niveau des lignes conductrices réalisées sur l'inlay 12. En parallèle (ou au préalable), on réalise la vignette 20, dont la géométrie est en principe déterminée conjointement avec celle de la cavité en sorte d'occuper la quasi-totalité du volume de cette cavité par cette vignette. Une étape 4 consiste à encarter la vignette 20 dans la cavité du corps de carte, ce qui donne une carte opérationnelle du type à double interface. Pour peu que l'on ait creusé la cavité en respectant les normes concernant les contacts externes pour une carte à microcircuit à contacts
externes, la carte obtenue est, extérieurement, tout à fait analogue à une carte à contacts externes classique, à ceci prés que sa fabrication comporte des étapes 1 et 2 qui sont communes à la fabrication de cartes sans contacts externes. La carte représentée est au format carte de crédit, à savoir au format
ID-1. Bien entendu, ce qui précède vaut aussi pour des cartes à un quelconque autre format, en particulier au format ID-000 des cartes couramment appelées « cartes SIM ». Ce qui précède peut faire l'objet de nombreuses variantes. C'est ainsi, notamment, que, ainsi que cela ressort de la vignette 20' représentée sur la figure 5, les contacts internes 23' et les contacts externes 22' peuvent être non pas connectés par des traversées métallisées, mais par des fils conducteurs 24', par exemple en or et soudés par une technique thermosonique. Par ailleurs, la connexion entre les contacts internes et les bornes de connexion peut également être réalisée, notamment, par : des colles conductrices à basse température de polymérisation par refusion de billes métalliques à base d'alliage de plomb, étain, indium permettant un contact électrique après une refusion à basse température. De même, la partie conductrice de l'inlay (spires de l'antenne et/ou les lignes conductrices avec les bornes de connexion) peut être fabriquée, notamment : à partir de pistes sérigraphiées (encres conductrices). - à partir de pistes faites en héliogravure (procédé additif, avec impression d'encres conductrices et croissance électrolytique de cuivre), au moyen de fils de cuivre. Il est à noter que toutes les combinaisons des différents procédés de réalisation de ces pistes ne sont pas toutes compatibles avec les différents moyens de liaisons décrits ci-dessus, mais il est à la portée de l'homme de métier de faire un choix réaliste.
Ainsi, l'invention propose d'utiliser pour les deux types de cartes précités (à double interface et « contactiess » pur) un inlay commun, comportant l'antenne et un composant (le plus souvent le microcircuit, en principe un microprocesseur), connecté à l'antenne tel que cela est défini dans l'état de l'art actuel des cartes du type « contactiess » pur. Une série de pistes conductrices, de préférence réalisées selon le même procédé de fabrication, et en même temps que l'antenne (exemple cuivre gravé), reliées aux sorties du microprocesseur assemblé sur l'inlay, permet de déporter ces sorties vers des bornes de connexion dont la géométrie et les emplacements par rapport au corps de carte sont conformes aux normes, de sorte que les contacts externes de la vignette puissent à la fois respecter strictement les normes concernant l'emplacement des contacts externes d'une carte à microcircuit normalisée tout en étant sensiblement en regard, dans le sens de l'épaisseur de la carte, de ces contacts internes. En général cinq pistes peuvent être utiles sur une carte du type
(classiquement repérées par Vcc, Vss, I/O, CLK, Rst). Au stade de l'étape 1 de la figure 4, on dispose tout simplement d'un inlay pour carte du type « contactiess » pur comportant en plus des pistes conductrices reliées aux sorties du microprocesseur qui seront, selon la destination de l'inlay, utilisées ou non. La lamination de feuilles de plastique au recto et au verso (voire au seul verso) de cet inlay (étape 2 de la figure 4) crée une carte contactiess pur (sans contacts externes). Si à ce stade on a besoin d'une carte dual interface, il suffit de partir de cette de type « contactiess » pur, de créer une cavité particulière (avec un seul niveau - aucun gradin n'est utile à la périphérie de cette cavité) dont la profondeur s'arrête au niveau des lignes conductrices en cuivre de l'antenne et dont les dimensions en X et en Y (c'est-à-dire dans les deux dimensions de la face supérieure de la carte) seront celles de la vignette à encarter. A ce stade les extrémités des pistes conductrices sont mises à nu. L'opération suivante est un encartage d'une vignette métallisée sur ses deux faces et percée de place en place (pistes de cuivre externes formant
les contacts ISO, pistes de cuivre internes servant à la liaison sur les parties conductrices de l'inlay, ces pistes étant reliées entre elles de façon adéquate par des traversées métallisées à la faveur de ces perçages). Cette vignette ne comporte aucun microprocesseur. La vignette est munie d'un adhésif anisotrope assurant la liaison mécanique et électrique entre contacts internes et les bornes de connexion ménagées sur l'inlay. Ces enseignements généraux apportent notamment les avantages suivants. L'existence d'un inlay commun pour réaliser des cartes selon les deux types « à double interface » ou « contactiess » pur donne tout d'abord lieu aux avantages suivants (éventuellement en combinaison avec la vignette proposée ci-dessus, sans composant) : 1. Dimin ution des coûts des produits : - diminution coûts d'achat des inlays (achat d'un même inlay pour les deux types de cartes), standardisation des procédés d'assemblage, réduction des délais de fabrication (une carte à double interface est une carte « contactiess » pur faisant l'objet en plus d'opérations de Iamage puis d'encartage), et, dans le cas où le montage d'une telle vignette est prévu : * pas de montage de composant sur la vignette (suppression de tout collage cristal, voire de toute soudure de fils, sauf dans la configuration de la figure 5), * réduction des coûts de montage de la pièce rapportée dans la cavité (une seule opération sur la vignette, à savoir la fixation de l'adhésif), * suppression des enrobages de composant ou de la résine de potting à l'encartage, * réduction des coûts de la vignette : une seule vignette pour toutes les cartes, quels que soient les surfaces de composant. 2. Amélioration de la Fiabilité des cartes dual interface:
Les composants sensibles aux contraintes mécaniques sont placés dans des régions peu sollicitées. La vignette ne comportant pas de composant, on peut la coller sur toute sa surface, d'où une meilleure résistance au décollement. 3. Autres : La réduction des contraintes de conception de l'éventuelle vignette liées au montage des composants conduit à une plus grande liberté de conception d'où une plus grande possibilité de tenir compte des besoins spécifiques des applications (plus grande adaptabilité, ou "customarisation" en anglais). Ce qui précède se généralise sans difficulté à des cartes d'un type qui n'est pas « contactiess » pur, tels que des cartes comportant comme composants, des éléments de visualisation, des capteurs biométriques ou tout autre composant fragile. Dans la mesure où l'éventuelle vignette ne présente qu'un rôle de connecteur (liaison vers le "monde extérieur"), à la différence des modules rapportés classiques, il est possible de s'en servir pour relier plusieurs composants montés sur l'inlay. Par analogie, on peut définir un procédé de fabrication identique pour les cartes à double interface et les cartes à contacts externes. En effet, il suffit alors d'utiliser un inlay sans antenne pour fabriquer une carte à contact, avec le même procédé que celui utilisé pour fabriquer une carte à double interface (figure 4, étapes 1 à 4). Le procédé de fabrication pour une carte à contact ou à double interface est le même. On utilise simplement des inlays différents pour les deux types de carte, contrairement à ce qui a été proposé ci-dessus à propos des figures). Dans ce cas, une carte à double interface diffère donc d'une carte à contact par le fait que la carte à contact ne comporte pas d'antenne dans son épaisseur. Les microprocesseurs sécurisés ou plus généralement les microcircuits peuvent également évidemment être différents dans les deux types de carte. Le microprocesseur sécurisé de la carte à double interface
comporte ainsi une partie RF non présente dans le microprocesseur d'une carte à contact. On retrouve tous les avantages cités plus haut (diminution du coût des produits, amélioration de la fiabilité des cartes), excepté bien sûr la diminution du coût des inlays. Les figures 6 et 7 représentent une autre carte pouvant être obtenue par un procédé selon l'invention pouvant utiliser le même inlay qu'aux figures précédentes. La principale différence vis-à-vis de la première carte décrite ci- dessous est que le support portant les contacts internes et les contacts externes constitue l'une des couches, 120, entre lesquelles l'inlay est laminé, la réalisation de ces contacts ayant donc lieu sur la couche supérieure elle-même en étant donc antérieure à l'étape de lamination. Sur ces figures, les références numériques sont les mêmes que pour les figures précédentes, à ceci près que les références de la couche supérieure, de ses contacts et des traversées ont été augmentées du nombre 100. Cette carte 11 O est une carte à double interface. Son inlay est, à la figure 7, visible par transparence. L'inlay 12 comporte l'antenne 60 et les lignes 30 de connexion vers le composant et la zone de bornes de connexion 31 à la norme ISO comme décrit ci-dessus. La couche supérieure 120 de la carte est constituée d'une feuille d'un matériau polymère (PVC ou PET) couramment utilisé dans la construction d'un corps de carte avec la particularité de supporter des pistes conductrices de cuivre 122 et 123 (réalisées par procédés soustractifs ou additifs) sur les faces et connectées par des trous métallisés 124. Cette feuille reçoit l'impression de la carte avec une épargne au niveau des contacts externes 122. Cette feuille est laminée sur l'inlay. Cette opération sert également à connecter les contacts internes 123 aux pistes de l'inlay par l'intermédiaire de l'adhésif anisotrope 125 qui sera réactivé par la pression/température de la lamination. Une couche de compensation 16 ou 17
peut être placée entre cette feuille et l'inlay. Elle comporte une épargne pour placer la pastille d'adhésif anisotrope. La connexion de cette feuille avec les pistes de la zone ISO de l'inlay peut être réalisée également par refusion de matériaux fusibles à basse température (160°C à 200°C) pendant la lamination. Le placement d'une feuille de compensation entre feuille métallisée 120 et inlay 12 n'est plus possible dans ce cas. Il faut alors choisir des couches plus épaisses (300 μm ou plus). L'intérêt d'une telle technologie est : • suppression de la notion de vignette, • pas de cavité à créer, • pas d'encartage, • pas de résine d'encartage.