Dispositif d'alimentation en gaz de pétrole liquéfié à ventilateur notamment embarqué sur un véhicule automobile
Dans certains cas et en particulier pour des applications agricoles, il peut être nécessaire d'augmenter le débit des bouteilles de gaz de pétrole liquéfié embarquées sur des véhicules automobiles alimentant en phase gazeuse des appareils d'utilisation, par exemple pour brûler les mauvaises herbes dans les vignes.
On peut bien entendu avoir recours au réchauffement des bouteilles par une source de chaleur extérieure, éventuellement associée à un ventilateur comme décrit aux US-A-4 781 491 , 5 833 995 et 6 029 741 mais un tel procédé est relativement délicat à mettre en œuvre, en particulier des précautions doivent être prises pour éviter un apport calorifique trop important ; de plus, la génération de l'énergie thermique sans flammes est difficile sur un véhicule.
La présente invention propose un moyen simple permettant d'améliorer considérablement le débit des bouteilles de GPL, il consiste à augmenter les échanges convectifs très faibles en conditions normales par un ou plusieurs ventilateurs, par exemple du type hélicoïde, placés de telle sorte à créer un flux d'air le long de la base des bouteilles et de la partie inférieure de ces dernières. L'invention est définie à la revendication 1 . Une telle disposition a les avantages suivants :
1. elle augmente les échanges le long de la paroi, évitant la formation de givre qui est un isolant efficace et limite le débit
2. elle permet un échange important avec le fond de la bouteille, ce qui est particulièrement bénéfique lorsque la quantité de GPL liquide est réduite (faible surface mouillée).
3. Mais pour autant elle n'implique pas un chauffage de l'air. On a trouvé que ce chauffage, présenté jusqu'ici comme indispensable et allant de soi est en fait, sinon inutile, du moins superflu. On peut obtenir des résultats suffisants, sans y recourir. A titre indicatif, avec des températures comprises entre 0 et 5°C, la pression dans les bouteilles avec un débit de l'ordre de 2 kg par bouteille
reste, après détente, supérieure à 0,3 bar, alors que sans ventilation elle était incapable d'alimenter le brûleur à cette pression.
Suivant un mode de réalisation, la ou les bouteilles sont à l'intérieur d'un carénage ouvert à la partie inférieure et pourvu d'une série d'ouies à sa partie supérieure pour permettre l'établissement du flux d'air. Dans une variante, on peut prévoir une cloison entre chaque bouteille.
Les bouteilles reposent sur des supports ménageant des libres passages pour l'air (tiges ou fers profilés par exemple).
On peut envisager soit un ventilateur soufflant sur le fond de chaque bouteille, soit plusieurs ventilateurs soufflant à la fois sur le fond et la partie basse extérieure de chaque bouteille de manière à intéresser la partie mouillée par le gaz liquide.
Une distance suffisante : 10 à 20 cm est prévue, de préférence, entre la partie supérieure des ventilateurs et le plan sur lequel reposent les bouteilles, de manière à ce que le flux d'air s'établisse dans les meilleures conditions. Il peut être avantageux d'incliner légèrement (de 5 à 30°) les axes des ventilateurs par rapport au grand axe de la bouteille pour que le flux d'air échange de la chaleur au maximum avec les parois de cette dernière.
On a obtenu de bons résultats pour des bouteilles de GPL normalisées avec des ventilateurs à courant continu sans balais, alimentés sous 12 V, d'une dimension de 119 x 119 mm, d'une puissance unitaire de 3,4 W et d'un débit moyen de 44 litres/seconde. Leur faible puissance permet d'en mettre plusieurs sans surcharger la batterie du véhicule.
On peut envisager trois configurations différentes de branchement. Le ventilateur peut être monté sur un circuit dérivé, mis sous tension par l'enclenchement de la clef de contact du circuit du moteur. Le ventilateur se met en marche dès que l'on fait tourner le moteur du véhicule automobile. Suivant une autre possibilité, le ventilateur est monté sur un circuit dérivé mis sous tension en manoeuvrant un interrupteur propre à ce circuit dérivé. L'alimentation du ventilateur se fait au gré de l'usager. On prévoit de préférence, dans ce cas, un voyant lumineux et/ou sonore avertissant l'usager que le ventilateur fonctionne. Suivant une troisième possibilité particulièrement préférée, le ventilateur est monté sur un circuit dérivé mais mis sous tension par un pressostat apte à déterminer la pression qui règne dans la bouteille et fermant l'interrupteur dès que la pression s'abaisse en dessous d'un seuil donné. Le ventilateur est ainsi utilisé à
meilleur escient. Dans ce cas aussi, on prévoit, de préférence, un voyant lumineux et/ou sonore qui prévient que le ventilateur fonctionne.
Aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemples : la Figure 1 est une vue en perspective avec arrachement d'un dispositif d'alimentation en gaz de pétrole liquéfié suivant l'invention, la Figure 2 est une vue schématique en coupe d'une première variante, la Figure 3 est une vue schématique en coupe d'une troisième variante, les Figures 4 à 7 sont des vues en plan illustrant quatre autres variantes, la Figure 8 est un schéma d'un circuit électrique d'un véhicule automobile suivant l'invention et les Figures 9 et 10 sont des schémas électriques de deux variantes de deux circuits électriques d'un véhicule automobile suivant l'invention.
Le dispositif d'alimentation en gaz de pétrole liquéfié représenté à la Figure 1 comporte deux bouteilles 1 de gaz de pétrole liquéfié. Les fonds
2 des bouteilles reposent sur des barreaux 3 ménageant de très grands ajours entre eux et portés par un carénage 4 entourant les bouteilles 1 et munis en partie supérieure d'ouïes 5, tandis que le bas du carénage 4 est ouvert.
Trois ventilateurs 6 centrifuges sont montés en quinconce en dessous des barreaux 3, à une distance verticale de 15 cm de ceux-ci. Les ventilateurs provoquent une convection forcée de l'air entourant le fond 2 des bouteilles 1 et de l'air entourant la partie inférieure des bouteilles 1 , un flux d'air se créant entre l'air aspiré par le bas du carénage 4 et l'air refoulé par les ouïes 5.
A la Figure 2, il est prévu un seul ventilateur 6 dont l'axe coïncide avec l'axe X-X' de la bouteille 1. On a représenté par des flèches la direction de l'air refoulé par le ventilateur 6, ainsi que le cas échéant le rebondissement de l'air refoulé sur le fond 2 de la bouteille 1. A la Figure 3, il est prévu deux ventilateurs 6 pour une seule bouteille 1 , ces ventilateurs sont disposés de part et d'autre de la bouteille, et leur axe Y-Y' est incliné par rapport à l'axe X-X' de la bouteille d'un angle de 15°. A la Figure 4, il est prévu deux bouteilles et en dessous de celles-ci trois ventilateurs, deux ventilateurs 6 d'extrémité situés à moitié en
dessous de la bouteille et en dehors de celle-ci et un ventilateur 6 central disposé exactement entre les deux bouteilles 1 , celles-ci le chevauchant partiellement. A la Figure 5, il est prévu deux bouteilles 1 et deux ventilateurs
6 qui sont disposés respectivement comme à la Figure 2. A la Figure 6, il est prévu deux ventilateurs 6 par bouteille 1 , les ventilateurs 6 étant disposés de manière diamétralement opposée par rapport à l'axe de chaque bouteille 1. Là aussi, chaque bouteille chevauche en partie les ventilateurs 6 qui lui sont associés.
Enfin, à la Figure 7, il est prévu deux bouteilles 1 et, dans l'espace entre les deux bouteilles 1 et en dessous de celles-ci, il est prévu deux ventilateurs 6 sans chevauchement des ventilateurs 6 par les bouteilles
1 , les flèches indiquant la direction du flux d'air refoulé par les ventilateurs 6. La Figure 8 illustre un circuit électrique d'un véhicule automobile comprenant une batterie 7 reliée par une ligne 8 au moteur 9 par l'intermédiaire d'un interrupteur 10 à clef 11 de contact. Le moteur 12 d'un ventilateur 6 électrique est monté en parallèle avec le moteur 9. Lorsque l'utilisateur tourne la clef de contact 11 pour faire démarrer le moteur 9, il met sous tension le ventilateur 12.
A la Figure 9, il est prévu un interrupteur 13 particulier pour le moteur 14 du ventilateur. Il est monté en parallèle également un voyant 15 et un émetteur 16 d'un signal sonore qui prévient l'utilisateur que l'interrupteur 13 est fermé.
Enfin, à la Figure 10, il est monté dans la ligne 8 un pressostat
17 qui détermine la pression régnant dans les bouteilles 1 et qui ferme un interrupteur lorsque la pression devient inférieure à un seuil donné. Lorsque l'interrupteur du pressostat 17 est fermé, le moteur 18 des ventilateurs est mis sous tension. Il est prévu également un voyant 19 lumineux et un émetteur 20 de signal sonore.