DISPOSITIF DE CONTROLE DE L'ALIMENTATION EN PUISSANCE D'UN MOTEUR ELECTRIQUE A INDUCTION
L'invention concerne un dispositif de contrôle de l'alimentation en puissance d'un moteur électrique à induction.
Elle s'applique en particulier au cas des moteurs à induction pour usage domestique.
Le couple d'un moteur est proportionnel au carré de la tension appliquée au moteur. Un moteur qui fournit moins que sa pleine charge n'a donc besoin que d'une partie de sa tension nominale.
Le courant est élevé dans un moteur à induction sans charge, car le moteur doit fournir toute l'énergie du champ magnétique pour faire tourner le moteur, même au ralenti, utilisant ainsi une grande partie de sa pleine charge. L'énergie est dépensée à chauffer le moteur, provoquant une vibration du moteur.
En raison de la résistance inductive dans les enroulements du moteur, le courant prend du retard sur la tension. Le facteur de puissance est le cosinus de l'angle de retard en degrés. Les charges résistives telles que les radiateurs électriques ont un facteur de puissance de 1,0. Un moteur travaillant à pleine charge peut être très près de 1,0, mais le même moteur au ralenti peut être aussi bas que 0, 1. La puissance réelle que le moteur utilise est le produit
(tension) x (courant) x (facteur de puissance)
Un moteur au ralenti ou travaillant à faible charge a un facteur de puissance faible. Lorsque la charge augmente, le facteur de puissance augmente aussi. Pour un moteur monophasé à pleine charge, il est
typique d'avoir un facteur de puissance de 0,65, ce qui n'est pas très efficace.
Un but de l'invention est de prévoir un dispositif de contrôle de l'alimentation en puissance d'un moteur à induction qui assure de façon automatique l'adaptation de l'alimentation en puissance à la charge du moteur.
Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif de contrôle de l'alimentation en puissance d'un moteur à induction, qui s'insère entre la ligne d'alimentation et le moteur et qui n'ait pas besoin d'une source extérieure d'énergie ni d'un transformateur d'alimentation.
L'invention à pour objet un dispositif de contrôle de l'alimentation en puissance d'un moteur électrique à induction, monté entre les bornes d'entrée de l'alimentation et les bornes de sortie du moteur, un fil neutre étant disposé entre une borne d'entrée et une borne de sortie et un fil de phase étant disposé entre l'autre borne d'entrée et l'autre borne de sortie, caractérisé en ce qu'il comporte :
- un circuit de redressement et de filtrage fournissant la tension continue d'alimentation dudit dispositif ;
- un circuit à amplificateur différentiel délivrant un signal représentatif de la tension d'alimentation à la borne d'entrée,
- un circuit à transistor détectant les passages par zéro de la tension d'alimentation à la borne d'entrée,
- un conducteur relié d'une part au fil de phase et d'autre part au circuit de redressement, au circuit à amplificateur différentiel et au circuit à transistor
- un triac sur le fil de phase entre la borne d'entrée et la borne de sortie,
- un circuit délivrant un signal représentatif du courant dans le moteur,
- et un microcontrôleur alimenté par le circuit de redressement et de filtrage, contrôlant les signaux représentatifs de la tension et du courant, mesurant le déphasage entre les passages par zéro de la tension et du courant pour en déduire le facteur de puissance et au moyen d'un logiciel enregistré, commandant l'allumage du triac à chaque cycle d'alimentation pour adapter automatiquement la puissance fournie au moteur à la charge effective du moteur.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- le triac est commandé par le microcontrôleur par l'intermédiaire d'une diode électroluminescente et d'un opto-triac ;
- une horloge est prévue pour fournir une base de temps au microcontrôleur et mesurer le déphasage entre les passages par zéro de la tension et du courant ;
- un circuit à transistor est prévu, alimenté par le circuit de redressement et de filtrage, pour fournir la puissance de démarrage au microcontrôleur;
D'autres caractéristiques ressortent de la description qui suit faite avec référence au dessin annexé qui représente un schéma symbolique simplifié d'un exemple de réalisation du dispositif de contrôle de l'alimentation en puissance d'un moteur à induction monophasé.
Sur le dessin, les bornes 1 et 2 sont les bornes de la ligne d'alimentation en courant monophasé, la borne 1 correspondant au fil neutre et la borne 2 au fil de phase. Les bornes 3 et 4 correspondent aux bornes du moteur monophasé dont l'alimentation est contrôlée. Entre les bornes 1 et 2 d'entrée et les bornes 3 et 4 de sortie est monté le dispositif de contrôle de l'alimentation en puissance selon l'invention.
Entre la borne 1 et la borne 3 est disposé le fil neutre 5. Entre la borne 2 et la borne 4, le fil de phase est constitué de deux tronçons 6 et 7 séparés par un triac 8.
Un conducteur 10 est relié d'une part au fil neutre 5 par une self de choc 9 destinée à protéger les composants électroniques du dispositif de contrôle, d'autre part au tronçon 6 du fil de phase par une capacitance 11.
Le conducteur 10 alimente un circuit 12 délivrant en sortie sur le conducteur 13 la tension continue Vcc nécessaire au fonctionnement du dispositif de contrôle. Le circuit 12 comprend en série sur le conducteur 13 : une capacitance 14, une diode 15 et une résistance 16 ; et en parallèle entre la borne commune du dispositif et le conducteur 13 : une diode 17, une capacitance 18, une diode zener 19 et deux capacitances 20, 21. Les diodes 15, \7 assurent le redressement de la tension en provenance du fil de phase.
La capacitance 18 et la résistance 16 assurent un lissage par intégration de la tension redressée. La diode zener 19 assure une limitation de la tension redressée. Les capacitances 20, 21 assurent un filtrage de la tension redressée.
Le conducteur 13 alimente sous la tension continue Vcc un microcontrôleur 22 à 8 bits, comportant un logiciel enregistré, et un circuit 23 constitué essentiellement d'un transistor 24 chargé de fournir la puissance de démarrage du" microcontrôleur 22.
Une horloge 25 fournit une base de temps au microcontrôleur 22.
Le conducteur 10 alimente par ailleurs un circuit 26 constitué essentiellement d'un amplificateur différentiel 27 dont la capacitance 28 limite la sensibilité au bruit. L'amplificateur différentiel 27 fournit au
microcontrôleur 22 par le conducteur 29, un signal représentatif de la tension d'alimentation à la borne d'entrée.
Le conducteur 13 alimente une diode électroluminescente 30 jouant le rôle de témoin de bon fonctionnement. La diode 30 est reliée au microcontrôleur 22 par une résistance 31.
Enfin, par l'intermédiaire d'une résistance 32, le conducteur 13 alimente un circuit à transistor 33 dont la base est reliée, par l'intermédiaire d'une résistance 34, au conducteur 10 et à la capacitance 11. L'émetteur du transistor 33 est relié à la borne commune et, par l'intermédiaire d'une diode 35, à la base du transistor 33 et à la résistance 34. Le transistor 33 permet de détecter les passages par zéro de la tension d'alimentation disponible sur la borne 2 d'entrée. Le microcontrôleur 22 est relié au point commun à la résistance 32 et au transistor 33 pour contrôler les passages par zéro de la tension d'alimentation.
Entre le tronçon 7 du fil de phase relié à la borne de sortie 4 et le conducteur 13 est monté un pont de résistance 36, 37 dont le point milieu est relié au microcontrôleur 22 par le conducteur 44 pour lui fournir un signal représentatif du courant dans le moteur.
Le tronçon 7 du fil de phase relié au moteur est également relié par l'intermédiaire d'une résistance 38 à la deuxième entrée de l'amplificateur différentiel 27, et par l'intermédiaire de résistances 39, 40 à un opto-triac 41 qui commande le triac de puissance 8 du fil de phase. Le point commun aux résistances 39, 40 est relié à la borne commune par une capacitance 45.
L'opto-triac 41 est commandé par une diode électroluminescente 42 alimentée par le microcontrôleur 22 par l'intermédiaire d'une résistance 43.
Le microcontrôleur 22 contrôle la tension d'alimentation du moteur par l'amplificateur différentiel 27, le passage par zéro de la tension par le transistor 33, et le passage par zéro du courant par le signal sur le triac 8. Grâce à l'horloge 25, il mesure l'écart entre les passages par zéro de la tension et du courant. Le logiciel enregistré en déduit la charge du moteur par l'intermédiaire du facteur de puissance, et il commande, à chaque cycle de l'alimentation, l'allumage du triac pour adapter automatiquement la puissance fournie au moteur à la charge effective du moteur. Lorsque la charge du moteur est faible, la puissance fournie au moteur peut être diminuée en réduisant le courant dans le moteur. Cela peut être réalisé en réduisant la tension moyenne appliquée au moteur, c'est-à-dire en retardant l'allumage du triac pendant le cycle de tension. La valeur moyenne de la tension diminue alors.
Si la tension n'est pas augmentée lorsque la charge du moteur augmente, la réactance interne du moteur diminue et les enroulements tirent trop de courant, et pourraient chauffer et être endommagés. Le microcontrôleur contrôle la tension et la charge du moteur et fait les corrections sur l'instant d'allumage du triac en moins de 8 ms, c'est-à-dire bien avant tout dommage potentiel pour le moteur.
Avec des moteurs monophasés domestiques, le coût de fonctionnement des moteurs se trouve réduit par l'utilisation du dispositif de contrôle, l'économie pouvant aller jusqu'à 58% dans certains cas. Par ailleurs, le dispositif permet aux moteurs de tourner plus souplement et avec moins de vibrations.
Le dispositif de contrôle selon l'invention est applicable sans adaptation à tout moteur monophasé domestique dont la puissance nominale est de l'ordre de 1 à 1,5 k sous 110V et 3kW sous 220V.
Le microprocesseur du dispositif de contrôle calcule la charge du moteur en mesurant le temps entre les passages par zéro de la tension et du courant, ce qui correspond au facteur de puissance.
Lorsque la charge est faible, le microcontrôleur allume le triac au moment exactement convenable pour économiser l'énergie.
La tension et le passage par zéro sont contrôlés et ajustés à chaque cycle, en fonction du programme du microcontrôleur. La puissance peut être économisée jusqu'à 60% en fonction de la charge et du type de moteur. La température de fonctionnement peut être abaissée de 24°C.
Un moteur avec le dispositif de contrôle selon l'invention en service va consommer moins de courant et son facteur de puissance va s'améliorer parce que le dispositif de contrôle a de l'intelligence. Il anticipe les besoins du moteur pour s'assurer qu'il a suffisamment de puissance bien avant l'instant d'effectuer le travail.
Le dispositif de contrôle utilise un programme de calcul spécifique qui est installé dans le microcontrôleur. Le microcontrôleur améliore et contrôle le facteur de puissance pour qu'il soit aussi près que possible de 1.
Pour économiser la consommation de courant, le programme du dispositif de contrôle pilote les besoins de l'installation et admet et coupe le courant à l'instant exact où il en est ou non besoin.
La force contre-électromotrice produite par le moteur est utilisée comme indicateur pour aider le dispositif de contrôle à piloter ses besoins.
La force contre-électromotrice produit aussi un champ magnétique pour le moteur afin d'aider au maintien du fonctionnement du moteur lorsque le triac est ouvert.