L'invention concerne un casier pour déchets très faiblement radioactifs. Les déchets radioactifs sont classés en fonction de la durée de leur activité radioactive et de leur niveau de radioactivité qui détermine leur dangerosité. C'est ainsi que parmi 5 niveaux allant des déchets à très haute activité aux déchets de faible activité à vie longue on relève, en avant dernière position, les déchets de très faible activité. Ces derniers, qui sont principalement issus de démantèlement et sont conditionnés en sacs ou en casiers qui sont stockés dans des conditions controlées. Les casiers actuels sont en forme générale de caisse ouverte vers le haut et 10 sont réalisés à partir de tôles métalliques découpées, asssemblées par soudure et peintes. Après fabrication, les casiers sont d'abord transportés à l'état vide jusqu'à un lieu où ils sont remplis, puis sont transportés à un lieu de stockage. Dans celui-ci, ils sont empilés sur une couche antérieure de casiers, tout en étant juxtaposés au 15 plus près pour réduire l'espace utilisé, avant d'être ensevelis sous une couche stérile, telle que du sable. Actuellement, ces casiers sont construits par divers fabricants qui doivent respecter un cahier des charges indiquant en particulier les dimensions hors tout du casier pour chacune des contenances possibles, à savoir 1 m3, 2 m3. 20 Chaque casier, qui ne sert qu'une fois puisque, par son stockage à l'état rempli,'il n'est pas récupérable, est muni de poignées de levage qui, soudées sur ses bords longitudinaux, débordent de ceux-ci, vers le haut et parfois latéralement. Pour éviter que ces poignées augmentent l'encombrement hors tout du casier, tant verticalement que transversalement, il est habituel de les sectionner au chalumeau 25 ou à la scie. Il s'agit là d'une opération qui nécessite de la main d'ceuvre et du temps et qui surenchérit la préparation du stockage. Il ressort de ce qui précède que, pour leur transport à vide après leur fabrication, les casiers actuels sont consommateurs d'espace, et que, dès qu'ils sont amenés en position de stockage, ils exigent des opérations de mise en 30 conditions consommant du temps et de la main d'oeuvre, donc ajoutant des coûts de mise en place au coût de stockage. L'objet de l'invention est de fournir un casier qui remédie d'abord à ce dernier inconvénient. Elle concerne donc un casier en forme de boite ouverte vers le haut et 35 possédant des poignées de levage disposées sur au moins deux de ses bords opposés. Selon l'invention, chacune des poignées est montée à articulation contre le bord interne supérieur d'une paroi, longitudinale ou transversale, de manière à pouvoir occuper, une position de levage, dans laquelle elle fait saillie vers le haut et 40 dépasse du bord supérieur du casier, et une position de stockage, dans laquelle elle est sensiblement horizontale, à l'intérieur du casier et au dessous de son plan horizontal supérieur. Grâce à cet aménagement, le casier peut, dés sa fabrication, présenter des dimensions hors tout égales à celles maximales définies par le cahier des charges organisant sa fabrication, ce qui permet de porter son volume interne à sa valeur maximale. Par ailleurs, lorsque le casier rempli est amené dans un espace de stockage, d'une part, il peut être posé directement contre les casiers déjà posés, puisqu'il ne comporte pas de poignées débordantes générant des intervalles entre casiers, et, d'autre part, il ne nécessite le recours à aucun outil pour procéder à l'ecamotage des poignées dans l'encombrement hors tout qui est assigné par le cahier des charges dans cette position de stockage. Dans une forme d'exécution, chacune des poignées est en forme de U, de V ou de C, dont la concavité est tournée vers la paroi et dont les branches latérales sont prolongées par des tenons, coudés vers l'extérieur et constituant articulation, tandis que les paliers coopérant avec ces tenons, sont disposés à l'intérieur d'une nervure de bordure renforçant le bord supérieur de la paroi, la dite nervure étant traversée localement par des découpes laissant le libre mouvement aux branches de la poignée.
Cette construction est peu onéreuse et permet d'obtenir un pivotement très fiable, même après une longue conservation à vide du casier. Un autre avantage très important est la conséquence de l'articulation des poignées qui leur permet, lors du levage du casier chargé, de pivoter pour venir d'elles mêmes dans le prolongement des élingues de levage. Par cette inclinaison la valeur des forces résistantes est réduite et le levage des casiers n'exige plus des palonniers couteux, mais simplement des faisceaux standards de quatre élingues. De préférence, les parois périphériques et le fond du casier sont construits séparément avec leurs moyens de rigidification, leurs plis de bordure, leurs poignés, pour ceux qui en sont dotés, et leurs moyens d'assemblage, sont réunis par empilage en formant un kit prêt à être assemblé et sont assemblées et liées lors du montage du casier. Ainsi, dès leur fabrication, les composants de chaque casier sont empilés pour former un kit peu emcombrant, pouvant aisément être stocké, jusqu'à ce qu'il faille les assembler pour fournir un moyen de réception des déchets. De plus, la réduction de l'encombrement de chaque casier dans sa conformation en kit, prêt a être assemblé, permet d'augmenter la quantité de casiers pouvant être transportée par un véhicule, et réduit donc les coûts de transport par casier. Avantageusement, chacun des panneaux transversaux du casier est lié au panneau de fond par une articulation transversale permettant son pivotement entre un position de rangement à plat, dans laquelle il est contre le panneau de fond, et une position de formation du casier, dans laquelle il est perpendiculaire au panneau de fond, tandis que chacun des panneaux longitudinaux est lié au panneau de fond par une articulation longitudinale permettant son pivotement entre une position de rangement à plat, dans laquelle il est disposé parallèlement au fond, et une position de formation du casier, dans laquelle il est perpendiculaire au fond, les différents panneaux périphériques du casier, à savoir longitudinaux et transversaux, étant munis des moyens de liaison à actionnement manuel. Dans cette forme d'exécution, tous les composants du casier restent liés entre eux et le montage du casier s'effectue très rapidement sans aucun outil, ce qui permet de réaliser cette opération, au moment même où l'on à besoin du casier, en réduisant les volumes nécessaires au stockage des casiers vides. D'autre caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant plusieurs formes d'exécution du casier selon l'invention.
Figure 1 est une vue en perspective d'une première forme d'exécution du casier, Figure 2 est une vue en perspective éclatée montrant trois des composants du casier de figure 1, Figures 3 et 4 sont des vues en coupe suivant III-III de figure 1, montrant à 20 échelle agrandie, les moyens de maintien d'une poignée, respectivement, quand celle ci est en position levée et en position rabattue, Figure 5 est une vue en coupe suivant V-V de figure 4, montrant la forme générale d'une poignée, Figure 6 est une vue en perspective montrant une variante de réalisation des 25 parois du casier, Figures 7 et 8 sont des vues partielles en perspective montrant une autre forme d'exécution du casier, Figures 9, 10 et 11 sont des vues partielles en perspectives montrant une forme d'exécution des moyens d'articulation des panneaux longitudinaux sur le 30 fond du casier, respectivement, quand le panneau est rabattu, quand il est en fin de redressement et quand il est verrouillé. Dans la forme d'exécution montrée aux figures 1 à 5, le casier se compose d'un panneau de fond 2, de deux panneaux longitudinaux 3 et de deux panneaux transversaux 4, tous réalisés en tôle galvanisée d'acier et ceinturés par un bord 35 coudé, respectivement, 2a, 3a, 4a. Chacun des panneaux est renforcé par des nervures en oméga, respectivement 2b, 3b, 4b, qui sont fixées sur lui par des rivets 6. L'assemblage des panneaux s'effectue de la façon suivante : Après avoir posé le panneau de fond 2 sur le sol, les deux panneaux longitudinaux 3 sont avancés contre le bord inférieur coudé 2a du panneau de fond, puis leurs bords coudés inférieurs 3a sont engagés sous ce fond. A cette fin, et comme le montre la figure 2 : - les nervures 3b des panneaux 3 ne s'étendent pas jusqu'au bord coudé inférieur 3a, pour former un espace El pouvant accueillir le bord coudé 2a du panneau de fond 2, et la distance D1 entre les bords coudés verticaux 3a des panneaux longitudinaux 3 a une valeur supérieure à celle de la longueur D2 du panneau de fond 2. II est ensuite procédé à la mise en place des panneaux transversaux 4 dont les bords coudés 4a, respectivement, inférieur et verticaux, viennent coiffer, respectivement, les extrémités du fond 2 et les extrémités des panneaux 3, comme le montre la figure 1.
A cette fin : - la nervure 4b du panneau 4 ne s'étend pas jusqu'au bord coudé inférieur 4a pour former un espace E2 pouvant accueillir le bord coudé 2a du panneau de fond 2, et la distance L1 entre les bords coudés verticaux 4a de chaque panneau 4 est supérieure à la valeur de la largeur L2 entre les faces extérieures des panneaux longitudinaux 3, quand ils sont en position de formation du casier. L'assemblage est terminé par la mise en place de rivets 6 dans les perçages 5 réalisés, dès la fabrication de chaque panneau, dans la tôle et les bords coudés.
Cet assemblage peut être effectué directement dans l'atelier de fabrication des composants du casier, mais aussi dans l'atelier de remplissage des casiers, ce qui permet de réduire le volume devant être transporté entre les deux lieux et le volume de stockage des kits ainsi constitués. Selon l'invention, les deux panneaux longitudinaux 3 sont équipés chacun, 30 de deux poignées 10, articulées et rabattables vers l'intérieur. Comme le montrent les figures 3 à 5, chacune d'elles est en forme générale de U dont la concavité est tournée vers le panneau sur lequel elle est articulée. Chacune des branches latérales 10b du U est solidaire d'un tenon 10a, coudé vers l'extérieur et monté avec possibilité de pivotement dans des paliers 11. 35 Plus précisément, chaque palier est constitué par une pièce métallique conformée en crochet apte à entourer le tenon et présentant une patte 11 a par laquelle elle est fixée sur la paroi du panneau 3, par exemple par un rivet 6a. Elle est aussi fixée par un autre rivet 6b sur une bordure 3c formée sur le bord supérieur du panneau 3.
Les figures 3 et 4 montrent que chaque palier 11 est disposé à l'intérieur de la bordure 3c qui est fermée par une pièce de renfort 12, liée par des rivets 6 à la bordure 3c et à la paroi 3. Cette pièce 12 et la bordure 3c comportent localement des lumières 13 qui, visibles figures 1, 2 et 6, dégagent les branches 10b des 5 poignées 10 et permettant le pivotement de celles-ci. Quand les poignées 10 sont en attente de levage, leurs tenons 10a sont dans la position montrée en traits mixtes à la figure 3, ce qui limite leur encombrement vertical. Dès qu'elles sont accrochées aux élingues d'un crochet de levage ou prises 10 par les fourches d'un engin de manutention et déplacées vers le haut, leurs tenons 10a viennent en contact avec l'angle supérieur 11 c du crochet du palier 11, comme montré à la figure 3. Enfin, et comme montré à la figure 4, quand le casier rempli est entreposé dans un lieu de stockage, pour réduire son encombrement vertical et permettre de 15 poser sur lui un autre casier, sans aucune perte de volume, les poignées 10 sont rabattues vers l'intérieur du casier. Dans cette position, elles sont au dessous du plan supérieur Ps du casier. Leur position angulaire est définie par butée, contre une aile 11b du palier 11, d'une cale 14 soudée sur chaque tenon 10a. Dans une forme d'exécution montrée à la figure 5, les branches latérales 10b 20 de chaque poignée 10 sont reliées par une barrette de renfort 10c, fixée sur elles par des soudures 9 et également montée libre en rotation dans un palier 11. Ainsi, quand chaque poignée 10 est soumise à un effort de levage, ses branches 10b n'ont pas tendances à se rapprocher et l'effort de levage est totalement transmis par les trois paliers 11 à la bordure 3c et à la paroi 3, sans qu'il 25 puisse engendrer des déformatiosn localisées. Par ailleurs, l'inclinaison automatique des poignées dans le plan de leurs élingues suspendues à un crochet de levage empèche les décompositions d'efforts pouvant générer des efforts très importants ayant une action destructrice. Il en résulte qu'il est inutile d'avoir recours à des moyens de levage intermédiaires couteux, tels que des palonniers de 30 suspension, puisque les élingues standards suffisent. La forme d'exécution représentée à la figure 6 se différencie de la précédente par le fait que les nervures de renfort 2a, 3a et 4a, rapportées par rivetage sur les tôles constituant les panneaux 2, 3 et 4, sont remplacées par des nervures 18 embouties directement dans la tôle constituant le panneau 35 correspondant 102, 103 ou 104 et réparties pour obtenir le meilleur renforcement. L'amélioration de la rigidité et de la résistance à la déformation par la masse de la charge permet de supprimer les renforts en oméga, donc la masse générale du casier et son prix de revient.
La forme d'exécution montrées aux figures 7 à 8 rend imperdables les composants du kit de chaque casier et facilite leur montage, sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à un outil. Ainsi, les panneaux transversaux 204 sont liés au panneau de fond 202 par des charnières transversales 21 qui, représentées schématiquement par des traits mixtes, sont agencées pour permettre, dans leur position de rangement à plat, leur rabattement contre le fond 202, et, dans leur position de formation du casier, leur redressement vertical. Les panneaux longitudinaux 203 sont liés au fond par des articulations longitudinales représentées par les traits mixtes 22 et permettant le rabattement d'un premier panneau 203a sur les deux panneaux transversaux 204 déjà rabattus sur le fond 204, puis le rabattement du second panneau contre le premier. La hauteur des panneaux 203 est déterminée de façon que, quand ils sont en position verticale de formation du casier, leurs bords supérieurs soient dans le plan horizontal supérieur Ps avec les bords supérieurs des panneaux 104. Les moyens de liaison entre panneaux 203-204 sont constitués par des pênes 23, de section cylindrique, carrée ou polygonale, s'engageant dans des gâches tubulaires, respectivement 24 et 25. Ces dernières sont disposées à l'intérieur des panneaux, en tangence avec le plan formé par le bord coudé correspondant et de manière à venir dans l'alignement avec la gâche du bord juxtaposé, gâche elle-même située à un niveau différent, supérieur ou inférieur. Ces gâches sont constituées, soit par découpage, pliage ou roulage du bord vertical correspondant du panneau, soit par un tronçon de tube rapporté sur le panneau, ce tube ayant la même section transversale que celle du pêne 23.
Les figures 7 et 8 montrent que les panneaux 204 qui, quand ils sont en position verticale, sont coiffés par les bords coudés verticaux 203a des panneaux longitudinaux 203, comportent dans leurs bords coudés verticaux 204a des découpes 26 permettant aux gâches 24 de passer à l'intérieur du panneau 204 pour venir dans l'alignement de la gâche 25 correspondante.
Dans cette réalisation, quand les composants d'un casier sont dans leur position de rangement à plat, ils forment un kit peu encombrant, empilable sans difficulté et permettant donc d'en stocker beaucoup sous un volume réduit. Pour former un casier, le kit est posé au sol, puis les panneaux longitudinaux 203 sont redressés au delà de leur position verticale pour dégager l'espace nécessaire au redressement des panneaux transversaux 204. Après ce redressement, les panneaux transversaux 204 sont ramenés en position verticale, puis l'un des panneaux 203 est amené dans cette position verticale en vérifiant que ses gâches 24 s'intercalent bien avec celles 25 des panneaux 204 pour former un conduit tubulaire vertical d'accueil du pêne 23. Il suffit de procéder de la même façon avec le second panneau longitudinal 203 pour terminer le montage du casier, sans avoir eu besoin d'un quelconque outil. Il est évident que la liaison entre panneaux peut être réalisée par intercalage de plus de deux gâches coopérant avec un même pêne 23. Quand le casier est ainsi monté, la liaison de ses divers panneaux est aussi efficace que celle obtenue dans un casier ayant des composants liés par rivetage et disposant des mêmes poignées articulées, rabattables après remplissage. Aux figures 9 à 11, montrant une forme d'exécution de l'articulation 22 d'un panneau longitudinal 203 sur le panneau de fond 202, il est considéré que chacun des panneaux 204 est articulé par une charnière 29 dite à piano reliant son bord longitudinal inférieur 204a à celui transversal 202a du fond 202, en permettant le rabattement de ce panneau transversal 204 à l'intérieur du panneau de fond 202. A ces figures, la référence 30 désigne un bout d'axe horizontal saillant longitudinalement du panneau de fond 202, au dessous de l'articulation transversale 29 du panneau 204 sur le fond 202, et la référence 31 désigne une gâche ayant la forme générale d'un V. Plus précisément la première branche 31a est en forme d'arc de cercle, tandis que la seconde branche 31b est rectiligne. Quand les panneaux sont empilés à plat et en position de rangement, comme montré figure 9, le panneau supérieur 203 coiffe les panneaux disposés sous lui et c'est le fond de la branche 31a, en arc de cercle, qui est en appui contre l'axe 30. Lors du pivotement du panneau 203, dans le sens de la flèche 41, pour venir en position de dégagement des autres panneaux, la branche 31a en arc de cercle de la gâche 31 coulisse sur l'axe 30 et permet à cet axe de venir à l'autre extrémité de la branche, dans la pointe du V, comme montré à la figure 10. Dans cette position, la paroi du panneau 203 est décalée vers l'extérieur et permet le redressement du panneau 204, dans le sens de la flèche 42. Quand les deux panneaux 204 sont en position verticale, chacun des panneaux 203 est rapproché du fond 202, comme montré par la flèche 43 à la figure 11. A la fin de ce mouvement et grâce au coulissement de la branche 31b de la gâche sur l'axe 30, l'articulation 30-31 est verrouillée, puisque l'axe 30 est au fond de la branche 31b et s'oppose à tout pivotement du panneau 203. Pour terminer le montage du casier, il reste à mettre en place les pênes 23 dans les gâches tubulaires 24 et 25. Les formes d'exécution du casier qui viennent d'être décrites contribuent, avec les poignées articulées rabattables vers l'intérieur, à réduire l'encombrement extérieur du casier, pour en faciliter le stockage, aussi bien à vide que quand il est rempli, tout en améliorant sa contenance et sa résistance, en diminuant son poids à vide et son prix de revient.