FR2582477A1 - Dispositif utilise en apiculture pour l'elevage des reines et la production de gelee royale - Google Patents

Abstract

CE DISPOSITIF COMPREND UN RAYON 2 EN MATIERE SYNTHETIQUE DONT LA FACE AVANT REPRODUIT LES ENTREES D'ALVEOLES DONT CERTAINES SONT OPERCULEES ET DONT D'AUTRES, REGULIEREMENT REPARTIES PAR RAPPORT AUX PARTIES OPERCULEES, SONT OUVERTES ET DELIMITEES PAR DES CHEMINEES 8 DE FORME SENSIBLEMENT HEXAGONALE, AU DIAMETRE DES ALVEOLES D'OUVRIERES, DONT LE FOND 9 EST OUVERT, QUI FONT SAILLIE DU COTE DE LA FACE ARRIERE DU RAYON, CHAQUE CHEMINEE SERVANT A L'ENGAGEMENT, DU COTE DE LA FACE ARRIERE DU RAYON, D'UNE CUPULE 10 DELIMITEE PAR UNE PAROI TUBULAIRE DONT LE DIAMETRE INTERIEUR CORRESPOND SENSIBLEMENT AU DIAMETRE EXTERIEUR D'UNE CHEMINEE AINSI QU'AU DIAMETRE D'UNE ALVEOLE DE REINE.

Description

DISPOSITIF UTILISE EN APICULTURE POUR L'ELEVAGE DES
REINES ET LA PRODUCTION DE GELEE ROYALE
La présente invention a pour objet un dispositif utilisé en apiculture pour l'élevage des reines et la production de gelée royale.

En apiculture, il convient de faire la distinction entre deux types d'abeilles, les reines et les ouvrières. Seule la reine est un insecte complet et est susceptible de pondre des oeufs, tandis que l'ouvrière a des organes de reproduction atrophiés.

En pratique, la reine pond des oeufs dans les alvéoles d'un cadre, un oeuf par alvéole, chaque oeuf passant ensuite par des stades de larve et de nymphe avant de devenir un insecte complet.

Il est à noter qu'il n'existe pas de différences entre une larve de trois jours qui deviendra une reine et une larve de trois jours qui deviendra une ouvrière. C'est seulement dans la suite de la formation de l'insecte que se fera la différence, I'ouvrière ayant des organes de reproduction atrophiés en raison d'une mauvaise alimentation, tandis que la reine est un insecte complet, du fait que la larve, à partir de laquelle elle est formée, bénéficie d'une nourriture plus riche, constituée par de la gelée royale, qui lui est apportée par les jeunes ouvrières.

Le type d'alimentation d'une larve dépend du diamètre de l'alvéole dans laquelle elle se trouve, les larves destinées à former des reines étant dans des alvéoles de section plus importante que celle des alvéoles contenant des larves destinées à fournir des ouvrières.

Généralement, lorsque l'on veut obtenir des reines ou réaliser une production de gelée royale, il est procédé au retrait manuel de larves situées dans des alvéoles d'ouvrières et à leur dépôt dans des cupules en cire ou en matière synthétique de plus grande section, permettant la formation de reines, et dans lesquelles les jeunes ouvrières déposent de la gelée royale.

L'opération de transfert réalisée manuellement est toutefois longue à mettre en oeuvre et nécessite beaucoup de minutie de la part de l'opérateur pour éviter la détérioration des larves.

La demande de brevet allemand 32 29 181 concerne un rayon d'élevage en matière synthétique comportant des alvéoles de diamètre correspondant à celui nécessaire pour l'élevage d'ouvrières, dont le fond de certaines alvéoles est ouvert et obturable par un bouchon emboîté dans l'ouverture. Après ponte d'un oeuf, le bouchon, sur lequel repose l'oeuf ou la larve, est retiré avec celui-ci et placé dans le fond ouvert d'une alvéole de plus grand diamètre correspondant à celui d'une alvéole de reine. Cette solution n'est également pas satisfaisante du fait qu'au cours de son transfert, l'oeuf ou la larve peut être détérioré.

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients.

A cet effet, le dispositif qu'elle concerne comprend un rayon en matière synthétique dont la face avant reproduit les entrées d'alvéoles dont certaines sont operculées et dont d'autres, régulièrement réparties par rapport aux parties operculées, sont ouvertes et délimitées par des cheminées de forme sensiblement hexagonale, au diamètre des alvéoles d'ouvrières, dont le fond est ouvert, qui font saillie du côté de la face arrière du rayon, chaque cheminée servant à l'engage- ment, du côté de la face arrière du rayon d'une cupule délimitée par une paroi tubulaire dont le diamètre intérieur correspond sensiblement au diamètre extérieur d'une cheminée ainsi qu'au diamètre d'une alvéole -de reine.

En pratique, la reine pond des oeufs dans les alvéoles constituées par les cheminées, chaque oeuf tombant en fait dans le fond d'une cupule. I1 suffit à ltopérateur de retirer les cupules qui sont utilisées directement pour le dépôt de gelée royale par les jeunes ouvrières.

Cette solution est très intéressante car permettant de réaliser l'alimentation des larves par de la gelée royale dans les cupules mêmes où les oeufs ont été pondus, ce qui évite l'opération délicate de transfert des larves, indispensable dans toutes les solutions actuellement connues.

Le dispositif selon l'invention permet, tous les six jours, de prélever les cupules pour les diriger, selon les besoins, soit vers la production des reines, soit vers la production de gelée royale.

Avantageusement, les différentes cupules équipant un même rayon sont disposées selon plusieurs lignes parallèles, et les cupules, disposées sur une même ligne, sont fixées sur une barrette commune.

Cet agencement, est intéressant, puisque permettant de réaliser le retrait de toutes les cupules disposées sur une même ligne au cours d'une même opération.

Selon une autre caractéristique de l'invention, après son retrait du rayon, chaque cupule est recouverte sur la face extérieure de sa paroi tubulaire et sur le bord de celle-ci par un cache imitant la forme d'une cellule de reine. Si plusieurs cupules sont montées sur une barrette, les caches correspondants sont également montés sur une barrette venant s emboîter sur celle portant les cupules.

Cette technique facilite, après désoperculage de la cellule royale, extraction de la gelée royale et de la larve, et retrait du cache, le nettoyage de la cupule puisque la gelée royale n'a pas recouvert la face extérieure de celle-ci.

Au rayon proprement dit, est associé un cadre périphérique sur lequel sont fixées, d'une part, une paroi pleine du côté du rayon recevant les cupules et, d'autre part, une paroi ajourée comportant des ouvertures de taille ne permettant pas le passage de la reine, du côté où sont ouvertes les alvéoles, la paroi ajourée étant écartée du rayon, de façon à permettre la circulation de la reine du côté ouvert des alvéoles.

En outre, le rayon est équipé d'une cage d'introduction de la reine comprenant une première chambre d'épaisseur correspondant à celle des alvéoles, communiquant avec une chambre intermédiaire qui, initialement remplie d'un bouchon de sucre, communique elle-même avec une troisième chambre qui débouche dans le volume situé du côté de la face ouverte des alvéoles, la paroi pleine comportant une ouverture obturable par un bouchon, située en regard de la première chambre.

En pratique, il est tout d'abord procédé à l'introduction de la reine dans la première chambre, celle-ci ne pouvant passer dans la troisième chambre et avoir accès aux alvéoles qu'après avoir mangé le bouchon de sucre obturant la seconde chambre.

Cette technique assure une période d'acclimatation pendant laquelle la reine est protégée des autres abeilles.

I1 est intéressant de noter que la paroi fermée du rayon pourrait être accessible à partir d'un tunnel donnant à l'extérieur de la ruche, ce qui permet le retrait des cupules sans intervention à l'intérieur même de la ruche.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif
Figure 1 est une vue en perspective éclatée d'un rayon
Figure 2 est une vue en perspective de la partie centrale de ce rayon;
Figure 3 est une vue de côté partiellement en coupe transversale de ce rayon
Figures 4 et 5 sont deux vues en coupe longitudinale et â échelle agrandie d'une même cupule au cours de deux phases successives d'utilisation ;
Figure 6 est une vue en perspective d'une série de cupules montées sur une barrette et des caches correspondants ;
Figure 7 est une vue en coupe longitudinale et à échelle agrandie de trois cupules équipées de leurs caches.

Le dispositif, représenté à la figure 1, comprend un rayon (2) vu due l'arrière, ainsi que les deux parois (3) et (4) qui lui sont asso ciees.

Le rayon (2), en matière synthétique, comprend une face avant (5) dans laquelle sont reproduites les entrées d'alvéoles dont certaines (6) sont operculées et dont d'autres (7) sont ouvertes. Chaque ouverture d'alvéole correspond à l'extrémité d'une cheminée (8) de forme générale hexagonale, au diamètre des alvéoles d'ouvrières, qui fait saillie sur la face arrière du rayon, et dont le fond (9) est ouvert.

Sur chaque cheminée (8) est engagée une cupule (10) comportant une paroi (12) tubulaire obturée par un fond (13), le diamètre interne de la paroi tubulaire correspondant, d'une part, au diamètre d'une alvéole de reine et, d'autre part, au diamètre extérieur d'une cheminée (8).

Comme cela est montré au dessin, les cheminées (8) d'un même rayon sont disposées selon plusieurs lignes parallèles, et les cupules (10), destinées à équiper les cheminées (8) d'une même ligne, sont regroupées sur une même barrette (14).

I1 est à noter que, comme montré à la figure 3, la paroi (3) est ajourée, comportant des ouvertures (15) ne permettant pas le passage d'une reine, cette dernière se trouvant ainsi prisonnière dans un volume débouchant dans la face avant des alvéoles (7).

La fixation des parois (3) et (4) est réalisée au niveau d'un cadre (16) délimitant le pourtour du rayon (2).

Comme montré à la figure 1, la partie supérieure du rayon (2) est équipée d'une cage d'introduction des reines comprenant une première chambre (17) s'étendant sur l'épaisseur des cheminées (8), dans laquelle l'abeille peut être introduite par une ouverture (18) obturable par un bouchon, ménagée dans la paroi pleine (4). Cette première chambre (17) communique avec une seconde chambre (19), elle-même en communication avec une troisième chambre (20) débouchant dans le volume situé du côté ouvert des alvéoles (7). Avant introduction d'une reine, la chambre (19) contient un bouchon de sucre que l'abeille doit manger avant de pouvoir passer dans la chambre (20).

La figure 6 représente une série de cupules (10) disposées sur une barrette (14), et auxquelles sont associés des caches (22) qui, montés sur une barrette (23), reproduisent la forme d'une cellule royale et sont destinés à recouvrir la face extérieure et le bord des cupules.

En pratique, une reine se trouvant à l'intérieur du rayon, va pondre des oeufs dans les alvéoles (7) et, par conséquent, dans les cupules (10). Les cupules sont alors retirées après démontage de la paroi (4), et équipées des caches (22), en vue de la production de gelée royale ou de la production de reines, les jeunes ouvrières réalisant une alimentation en gelée royale jusqu'à formation d'une cellule royale operculée (24), comme cela est montré à la figure 7.

Comme il ressort de ce qui précède, l'invention apporte une grande amélioration à la technique existante en fournissant un dispositif dans lequel l'élevage de reines ou la production de gelée royale se fait dans les cupules mêmes où sont pondus les oeufs, ce qui évite les opérations de manipulation des oeufs et des larves qui constituent les inconvénients primordiaùx des dispositif traditionnels.

Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif, décrite ci-dessus à titre d'exemple ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation.

Claims (6)

REVENDICATIONS

1. - Dispositif utilisé en apiculture pour l'élevage des reines et la production de gelée royale, caractérisé en ce qu'il comprend un rayon (2) en matière synthétique dont la face avant reproduit les entrées d'alvéoles dont certaines sont operculées et dont d'autres, régulièrement réparties par rapport aux parties operculées, sont ouvertes et délimitées par des cheminées (8) de forme sensiblement hexagonale, au diamètre des alvéoles d'ouvrières, dont le fond (9) est ouvert, qui font saillie du côté de la face arrière du rayon, chaque cheminée servant à l'engagement, du côté de la face arrière du rayon d'une cupule (10) délimitée par une paroi tubulaire dont le diamètre intérieur correspond sensiblement au diamètre extérieur d'une cheminée ainsi qu'au diamètre d'une alvéole de reine.

2. - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les différentes cupules (10) équipant un même rayon (2) sont disposées selon plusieurs lignes parallèles, et les cupules, disposées sur une même ligne, sont fixées sur une barrette (14) commune.

3. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que, après son retrait du rayon (2), chaque cupule (10) est recouverte sur la face extérieure de sa paroi tubulaire et sur le bord de celle-ci par un cache (22) imitant la forme d'une cellule de reine.

4. - Dispositif selon l'ensemble des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que, si plusieurs cupules (10) sont montées sur une barrette (14), les caches (22) correspondants sont également montés sur une barrette (23) venant s'emboîter sur celle portant les cupules.

5. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'au rayon (2) proprement dit, est associé un cadre périphérique (16) sur lequel sont fixées, d'une part, une paroi pleine (4) du côté du rayon recevant les cupules (10) et, d'autre part, une paroi ajourée (3) comportant des ouvertures (15) de taille ne permettant pas le passage de la reine, du côté où sont ouvertes les alvéoles (7), la paroi ajourée étant écartée du rayon, de façon à permettre la circulation de la reine du côté ouvert des alvéoles.

6. - Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le rayon (2) est équipé d'une cage d'introduction de la reine comprenant une première chambre (17) d'épaisseur correspondant à celle des alvéoles, communiquant avec une chambre intermédiaire (19) qui, initialement remplie d'un bouchon de sucre, communique elle-même avec une troi sième chambre (20) qui débouche dans le volume situé du côté de la face ouverte des alvéoles, la paroi pleine (4) comportant une ouverture (18) obturable par un bouchon, située en regard de la première chambre.