Système d'acheminement d'objets par des individus d'une communauté, procédant à un contrôle du contenu par imagerie lors du transfert de l'emballage entre individus.
Le domaine de l'invention est celui de la logistique. Plus précisément, l'invention concerne l'acheminement d'objets, et plus particulièrement d'objets dont les dimensions et le poids permettent leur acheminement par toute personne et par tout moyen ou quasiment.
A ce titre, l'invention concerne un système d'acheminement d'objets dont le poids n'excède pas 8 kg ou, de façon plus générale, dont les dimensions et le poids correspondent à la définition d'un bagage à mains pour les compagnies aériennes. Bien entendu, l'invention s'applique également à des objets de dimensions et/ou de poids inférieurs, pouvant aller jusqu'à l'expédition de simples plis.
Dans le domaine de l'invention, certains prestataires d'achats et de vente en ligne de produits ont généré des attentes considérables en matière de livraison desdits produits partout dans le monde.
Cependant, à l'échelle internationale, les livraisons express, en quelques heures, sont compliquées voire impossibles et sont, à tout le moins, très lentes et/ou très coûteuses. Il existe donc des facteurs très limitant pour le commerce international et les livraisons privées, ceci alors que le commerce par internet ne connaît pas de frontière. Il en résulte que les livraisons express internationales ne constituent qu'un marché extrêmement réduit, ceci en dépit des revenus colossaux que connaissent certaines compagnies de livraisons internationales.
Ce constat est lié au fait que tous les systèmes logistiques de livraison actuels sont basés sur une approche de contrôle centralisé reposant notamment sur :
- le regroupement des marchandises à acheminer ;
- le transport en masse ;
- l'envoi par colis.
De plus, l'analyse des pratiques classiques conduit à constater que :
les courriers locaux sont limités à des livraisons limitées sur des zones géographiques relativement réduites, voire locales (l'adoption des modèles de commerce consistant à mettre des ressources à disposition des utilisateurs par des acteurs différents des professionnels classiques tendant pourtant à générer des possibilités nouvelles et importantes) ;
les livraisons nationales (plus ou moins monopolistiques) fonctionnement parfaitement, dans des délais avoisinants les 24 heures, mais ce marché est par définition limité à un seul pays ;
- les livraisons internationales restent des marchés de niche, qui favorisent le développement de compagnies de livraisons spécialisées à l'international, dans des délais et des coûts parfois incompatibles voire inacceptables.
Il existe donc actuellement une attente, implicite ou explicite, s'agissant de l'expédition et de la livraison de biens dans des délais réduits par rapport à la pratique courante, ceci pour des montants de prestation peu élevés, voire à bas coût.
Or, une voie pour satisfaire cette attente réside dans une approche communautaire et/ou collaborative, dans la mesure où chacun évolue dans un univers à l'intérieur duquel une grande proportion d'individus procurent ensemble des possibilités multiples de déplacements.
Il est donc envisageable selon cette approche de faire partir un objet d'un point de départ en le confiant à l'un des individus d'un système collaboratif et de l'acheminer à un point d'arrivée par l'intermédiaire de cet individu seul ou en relais avec un ou plusieurs autres individus du système collaboratif.
Bien entendu, dans un tel système, il est primordial de pouvoir contrôler l'intégrité de l'objet acheminé, en des phases prédéterminées de l'acheminement, voire à des moments quelconques.
II est également important de pouvoir identifier l'individu de la communauté ayant transitoirement la responsabilité de la prise en charge de l'emballage.
En outre, il est aussi nécessaire de connaître en temps réel la position de l'objet à acheminer, pour le situer vis-à-vis de son point d'arrivée et/ou vis-à-vis des individus participant au système collaboratif.
L'invention a notamment pour objectif de s'inscrire dans une approche logistique collaborative qui permette de contrôler l'intégrité de l'objet acheminé, en des phases prédéterminées de l'acheminement, voire à des moments quelconques.
L'invention a aussi pour objectif de fournir une telle approche logistique collaborative qui permette une déclaration de prise en charge et de responsabilité d'un objet à acheminer par un individu, et un suivi des prises en charge.
L'invention a encore pour objectif de fournir une telle approche logistique collaborative qui soit simple et pratique d'utilisation pour les individus qui y participent.
Un autre objectif de l'invention est de fournir une telle approche logistique collaborative qui n'implique pas ou peu de contrainte au niveau des individus participant à l'acheminement des objets, s'agissant notamment de la gestion du niveau de rechargement électrique des moyens techniques couplés aux objets à acheminer et impliqués dans la traçabilité spatio-temporelle des objets.
L'invention a de plus pour objectif de fournir un tel système d'acheminement d'objets qui assure un service rapide et peu coûteux pour les expéditeurs d'objets.
Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce à l'invention qui a pour objet un système d'acheminement d'objets par des individus d'une communauté, mettant en œuvre :
- des emballages destinés à contenir les objets et portant au moins un code de reconnaissance,
- une plateforme informatique incluant au moins une application informatique destinée à être chargée par des unités informatiques détenues par les individus de la communauté, et incluant au moins une base de données relative aux emballages listant les codes de reconnaissance de tous les emballages ;
caractérisé en ce que le système inclut des moyens de détermination et de détection d'une étape clé prédéterminée de cheminement de l'emballage,
et en ce que la plateforme informatique et/ou les unités informatiques sont paramétrés pour :
- émettre une requête de prise d'image à destination du ou des capteurs d'images à chaque étape clé prédéterminée de cheminement ;
- recevoir, par l'intermédiaire de l'application informatique, des images relatives audit ou auxdits objets prises par le ou les capteurs d'images.
Ainsi, grâce à l'invention, il est possible de vérifier l'intégrité des objets pendant leur acheminement, ceci par un contrôle de l'aspect extérieur des objets. On obtient donc, avec un système selon l'invention, un processus qui sécurise l'acheminement, ce qui permet d'assurer un fonctionnement fiable aux utilisateurs qui envoient des objets par le système d'acheminement selon l'invention.
Selon une solution préférentielle, les étapes clés prédéterminées sont sélectionnées parmi le groupe suivant :
- remise d'un emballage d'un individu à un autre ;
- ouverture et/ou fermeture de l'emballage ;
- requête d'un individu ;
- requête d'un administrateur de la plateforme.
On note que, de façon générale, la vérification de l'image relative à l'objet peut se faire à tout moment, et notamment :
- soit sur demande (déclenchée par un élément autorisé de la chaîne : expéditeur, dépositaire, voyageur, réceptionnaire, mais aussi police, douane etc. ),
- soit en automatique par le système (par exemple à chaque ouverture ou à chaque transfert, avec ou sans ouverture).
La vérification de l'image relative à l'objet peut donc être automatique et, le cas échéant, programmable en fonction des besoins (position, détection de choc, variation poids, intervalles réguliers, alarmes diverses, etc). La vérification peut être effectuée à chaque ouverture,_avant et/ou après l'ouverture, le système pouvant en outre donner une autorisation d'ouverture ou, si elle est ignorée, par anticipation (par exemple en utilisant la location GPS du transfert, avant et après transfert)
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La vérification ou déclenchée sur demande, éventuellement sans ouverture par toutes les personnes concernées et autorisées.
Selon un mode de réalisation particulier, la plateforme informatique et/ou les unités informatiques comprennent un module de comparaison d'images entre elles et sont paramétrés pour :
- recevoir, par l'intermédiaire de l'application informatique, au moins deux images relatives audit ou auxdits objets et correspondantes à au moins deux temps distincts d'acheminement ;
- comparer les deux images ;
- déterminer si un niveau anormal prédéterminé de variation entre les deux images est atteint.
En d'autres termes, si le système considère, après comparaison de deux images de l'objet prises espacées dans le temps, que l'aspect n'a pas varié ou quasiment, l'intégrité de l'objet est considérée respectée. En revanche, si le système détecte l'atteinte ou le dépassement d'un niveau prédéterminé de différence entre deux images de l'objet prises espacées dans le temps, l'intégrité de l'objet est considérée comme non respectée, avec différentes possibilités de traitement envisageables, et notamment l'émission d'un signal d'alerte à destination d'un ou de plusieurs individus impliqués dans le système.
Selon une solution avantageuse, la plateforme informatique est paramétrée pour recevoir un signal de prise en responsabilité de l'individu transitoirement en charge de l'emballage par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que ledit individu détient, la plateforme étant paramétrée pour émettre un signal de prise d'image au ou aux capteurs d'images après réception d'un signal de prise en responsabilité.
De cette façon, le système d'acheminement d'objets assure une traçabilité des prises en charge (et en responsabilité) des objets par la ou les différentes personnes intervenant dans l'acheminement. Chaque transfert d'un objet d'un individu à un autre est donc accompagné d'un contrôle de l'aspect de l'objet, exerçant ainsi une vérification que le transfert s'exécute tandis que l'intégrité de l'objet est respectée. L'individu qui reçoit l'objet est aussi quant à lui assuré qu'aucune atteinte n'a été portée à l'objet et qu'il le prend en charge avec l'assurance que l'objet est intact.
Selon une solution préférentielle, le module de comparaison d'images sont paramétrés pour procéder par soustraction d'image entre deux images, avec détection d'un seuil de différence issue de la soustraction.
Préférentiellement, la base de données relative aux emballages comprend, pour chaque emballage une information d'horodatage d'une prise d'image dudit ou desdits objets par le ou les moyens capteurs d'images.
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Ainsi, on obtient des données supplémentaires sur l'acheminement, s'agissant de constater l'intégrité de l'objet à différents moment de son acheminement, avec la possibilité de constituer un historique des images prises de l'objet. Bien entendu, en particulier dans le cas d'une variation de l'aspect de l'objet considérée comme anormale, l'horodatage des prises d'images permet de reconstituer à quel moment ce constat est obtenu et, par conséquent, à partir de quel moment la variation a pu intervenir en remontant à la dernière prise d'image correspondant à l'intégrité maintenue de l'objet.
Selon une autre caractéristique avantageuse, chaque emballage est pourvu d'un dispositif de pesée de l'objet ou des objets ensemble avec l'emballage.
On peut de cette façon combiner l'information de l'aspect extérieur à celle de la pesée. On sécurise ainsi encore davantage la vérification du maintien de l'intégrité de l'objet, dont l'aspect extérieur peut ne pas avoir changé alors que son poids lui a varié.
Dans ce cas, la plateforme informatique est avantageusement paramétrée pour recevoir un signal de prise en responsabilité de l'individu transitoirement en charge de l'emballage par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que ledit individu détient, et la plateforme est paramétrée pour émettre un signal de pesée au dispositif de pesée après réception d'un signal de prise en responsabilité.
Selon une autre caractéristique avantageuse, chaque emballage est pourvu d'au moins un moyen de fermeture à glissières et à au moins un curseur, et d'un moyen de détection de position dudit ou desdits curseurs le long des glissières.
On peut de cette façon combiner l'information de l'aspect extérieur, et éventuellement celle de la pesée, à une information d'ouverture de l'emballage. On augmente ainsi encore davantage la vérification de l'acheminement de l'objet dans des conditions sécurisées. En effet, il est possible qu'une personne non autorisée s'immisce dans la confidentialité de l'acheminement, quand bien même il ne porte pas atteinte à l'intégrité de l'objet.
Dans ce cas, chaque emballage est avantageusement pourvu d'au moins un rabat destiné à venir en recouvrement du moyen de fermeture à glissières et du ou des curseurs, l'emballage comprenant un câble intégré à un circuit électrique incluant des moyens de détection d'une position d'ouverture du rabat.
Une telle caractéristique contribue à la sécurisation de l'acheminement de l'objet, en augmentant encore les possibilités de contrôle de l'emballage quant à son ouverture et aux tentatives d'accès à son contenu pas des personnes non autorisées.
L'invention concerne également un procédé de suivi de prise en responsabilité d'un objet acheminé à l'aide d'un système tel que décrit précédemment, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes de :
- activation de l'application informatique autorisant un échange de données entre la plateforme informatique et une unité informatique détenue par un individu ;
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- réception par la plateforme informatique et par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans des unités informatiques, d'au moins deux images successives relatives audit ou auxdits objets et correspondantes à deux temps distincts d'acheminement ;
- comparer les deux images successives ;
- déterminer si un niveau anormal de variation entre les deux images est atteint. L'invention concerne aussi le programme d'ordinateur comprenant des instructions adaptées pour l'exécution des étapes du procédé décrit ci-avant, lorsque ledit programme d'ordinateur est exécuté par au moins un processeur.
L'invention concerne encore le support d'enregistrement lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme d'ordinateur comprenant des instructions pour l'exécution des étapes du procédé décrit ci-avant.
Par ailleurs, tel que cela va apparaître par la suite, l'invention propose un système d'acheminement d'objets par des individus d'une communauté, mettant en œuvre un système de traçabilité spatio-temporelle comprenant une plateforme informatique incluant au moins une application informatique destinée à être chargée par des unités informatiques portables détenues par les individus de la communauté et comprenant des premiers moyens de communication de proximité sans fil et des moyens de géolocalisation, caractérisé en ce qu'il comprend des dispositifs embarqués dans des emballages destinés à contenir les objets, les dispositifs embarqués comprenant chacun des deuxièmes moyens de communication de proximité sans fil, aptes à communiquer avec les premiers moyens de communication de proximité sans fil, et au moins un module informatique de traitement apte à coopérer avec les deuxièmes moyens de communication de proximité sans fil pour récupérer et traiter des données fournies par lesdits deuxièmes moyens de communication de proximité sans fil, et en ce que le module informatique comprend ladite application informatique en vue d'autoriser l'échange de données entre le module informatique et les unités informatiques portables, l'application informatique étant paramétrée pour ouvrir un canal de communication destiné à permettre aux dispositifs embarqués d'accéder et d'utiliser les moyens de géolocalisation des unités informatiques.
Ainsi, grâce à un tel système, on obtient un système de traçabilité spatio-temporelle d'objets en déplacement dans un système collaboratif d'acheminement d'objets par des individus d'une communauté, ceci sans reporter la responsabilité du bon fonctionnement des moyens techniques couplés à l'objet acheminé, s'agissant en particulier du niveau de rechargement électrique des moyens techniques couplés à l'objet à acheminer pour assurer sa géolocalisation.
En effet, les moyens techniques très consommateurs d'énergie électrique, tels que les moyens de géolocalisation, sont absents des moyens techniques couplés à l'objet
acheminé. Seuls les moyens impliquant une faible consommation électrique sont couplés à l'objet acheminé.
Il en résulte qu'il est possible d'alimenter électriquement des moyens techniques couplés à l'objet acheminé par une batterie simple, susceptible d'assurer de façon autonome une alimentation électrique sur une longue durée.
Selon cet aspect de l'invention, les dispositifs embarqués se greffent en quelque sorte aux unités portables, et éventuellement successives au cours de la mobilité de l'objet acheminé, par l'intermédiaire des moyens de communication de proximité sans fil et utilisent « l'intelligence » des unités portables, en particulier pour ce qui concerne les moyens de géolocalisation intégrés aux unités portables.
Les dispositifs embarqués peuvent ainsi parcourir de longues distances en toute autonomie électrique. De plus, ils peuvent être réutilisés à de nombreuses reprises, sans devoir les recharger électriquement, en étant couplés à différents objets successifs à acheminer.
Bien entendu, la possible réutilisation à plusieurs reprises des dispositifs embarqués confèrent au système de traçabilité un intérêt économique évident, ainsi qu'un bilan carbone optimisé en évitant l'obsolescence rapide des dispositifs embarqués, en tout ou partie.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés parmi lesquels :
- la figure 1 illustre schématiquement un système d'acheminement d'objets selon l'invention ;
- la figure 2 illustre schématiquement la présence d'un capteur d'images dans un emballage susceptible d'être utilisé pour acheminer un objet dans un système selon l'invention ;
- la figure 3 illustre schématiquement la poignée d'emballage susceptible d'être utilisé pour acheminer un objet dans un système selon l'invention ;
- la figure 4 illustre de façon schématique le processus de transfert de responsabilité dans un système d'acheminement d'objets selon l'invention ;
- la figure 5 procure une illustration schématique d'un emballage susceptible d'être utilisé pour acheminer un objet, et de son environnement dans un système d'acheminement d'objets selon l'invention ;
- la figure 6 illustre schématiquement un mode de réalisation particulier d'un emballage susceptible d'être utilisé pour acheminer un objet dans un système selon l'invention, l'emballage étant pourvu d'un rabat et d'un câble de détection d'ouverture du rabat.
Tel qu'indiqué précédemment, le principe de l'invention est de proposer un système d'acheminement d'objets de type collaboratif, c'est-à-dire mis en œuvre par un ensemble d'individus d'une communauté.
Tel qu'illustré par les figures 1 , 4 et 5, un tel système est du type comprenant :
- des unités informatiques 1 détenues par des individus I d'une communauté ;
- une plateforme informatique 3 incluant une application informatique destinée à être chargée par les unités informatiques portables ;
- des dispositifs embarqués 2 dans des emballages E portant chacun au moins un code reconnaissance 31 et destinés à contenir les objets O à acheminer, ces emballages pouvant être tout contenant (enveloppe, colis, paquet...) de formes et dimensions adaptées à l'objet à acheminer, (les dimensions du contenant et le poids global du contenant ajouté à celui du contenu étant de préférence, mais non exclusivement, adaptés aux critères définis pour les bagages à mains selon les critères des compagnies aériennes).
La plateforme informatique 3 comprend un serveur 30 accessible à distance et paramétré pour recevoir des données d'acheminement d'un objet d'un point de départ à un point d'arrivée. Le mode de saisie du point de départ et du point d'arrivée est décrit plus en détails par la suite.
Selon le principe de l'invention, chaque emballage est pourvu d'au moins un capteur d'images 4 relatives audit ou auxdits objets. En référence à la figure 2, le ou les capteurs d'images comprennent :
- un appareil photo numérique, monté dans un angle de l'emballage (ayant une forme essentiellement parallélépipédique), l'intérieur de celui-ci, de façon à procurer une vue d'ensemble du contenu présent dans l'emballage ; - un flash (non représenté) destiné à être déclenché simultanément à l'appareil photo numérique.
Une batterie 22 alimente le dispositif embarqué et, à chaque prise de vue, l'appareil photo numérique et le flash associé.
De plus, selon un mode de réalisation particulier et préférentiel, les unités informatiques portables sont constituées par des ordiphones d'un type courant répandu, et comprenant notamment des premiers moyens de communication 10 de proximité sans fil et des moyens de géolocalisation 1 1 .
Selon une mise en œuvre avantageuse de l'invention, le système d'acheminement met en œuvre un système de traçabilité des objets comprenant la plateforme informatique 3, et reposant notamment sur l'utilisation des dispositifs embarqués 2 comprenant quant à eux des deuxièmes moyens de communication 20 de proximité sans fil, aptes à communiquer avec les premiers moyens de communication 10 de proximité sans fil. De plus, ces dispositifs embarqués comprennent au moins un module informatique 21 de traitement apte
à coopérer avec les deuxièmes moyens de communication 20 de proximité sans fil pour récupérer et traiter des données fournies par ces deuxièmes moyens de communication.
Bien entendu, les dispositifs embarqués pourront comprendre bien d'autres moyens structurels et fonctionnels, évoqués par la suite.
Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le module informatique 21 des dispositifs embarqués et des unités informatiques 1 comprennent en commun une application informatique autorisant l'échange de données entre eux. Cette application informatique est paramétrée pour ouvrir un canal de communication destiné à permettre l'accès et l'utilisation des moyens de géolocalisation 1 1 des unités informatiques par le module informatique 21 des dispositifs embarqués 2. En d'autres termes, les modules informatiques intègrent l'application informatique, celle-ci pouvant également être chargée, à partir de la plateforme informatique, sur les unités informatiques détenues par les individus de la communauté. Une fois le lien établi entre le dispositif embarqué et l'unité informatique, l'application informatique (commune au dispositif embarqué et à l'unité informatique) ouvre un canal de communication par l'intermédiaire des premiers et deuxièmes moyens de communication de proximité sans fil, et autorise l'accès et l'utilisation, par le dispositif embarqué, des moyens de géolocalisation de l'unité informatique.
Ainsi, comme illustré par les figures 1 et 4, le module informatique des dispositifs embarqués utilisent comme ressources dédiées à la traçabilité, et donc à la géolocalisation, celles des unités informatiques portables (donc en l'occurrence celles de l'ordiphone détenu par l'individu acheminant l'objet), ceci tout au long du déplacement effectué par l'individu. Bien entendu, le système de traçabilité s'applique également au cas où plusieurs individus se relaient pour acheminer l'objet, le dispositif embarqué communicant alors successivement avec chaque unité informatique portable des individus.
Comme cela va être expliqué plus en détails par la suite, la géolocalisation de l'objet peut être également obtenu par l'intermédiaire d'une unité informatique portable détenu par un dépositaire de l'objet, l'objet étant alors en attente éventuelle de prélèvement par un individu en déplacement.
Selon une solution avantageuse, les premiers moyens de communication de proximité sans fil et les deuxièmes moyens de communication de proximité sans fil échangent des données par Bluetooth (ou par wifi selon un autre mode de réalisation envisageable).
Les deuxièmes moyens de communication de proximité sans fil et le module informatique de traitement des dispositifs embarqués sont alimentés par une simple batterie non rechargeable 22.
On note que les dispositifs embarqués pourront répondre à d'autres moyens structurels et/ou fonctionnels alimentés, de façon périodique ou continue par la batterie du dispositif, et notamment :
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- moyens de détection de choc 23
- capteur de température 24 ;
- capteur d'humidité 25 ;
- moyen d'éclairage 26 ;
- moyen de capture vidéo 27 ;
- moyens de mesure du poids 28 :
- moyens de détection d'ouverture/fermeture 29 ;
Tel que cela apparaît sur la figure 1 , le système d'acheminement d'objets comprend une plateforme informatique 3 de gestion des acheminements d'objets, incluant les premiers moyens de communication longue distance destinés à communiquer avec des deuxièmes moyens de communication longue distance intégrés aux unités informatiques portables.
Le serveur 30 de la plateforme informatique comprend en outre des moyens de stockage 300 de données de géolocalisation transmises à la plateforme informatique par les unités portables.
Le système de traçabilité des objets à acheminer n'est donc pas restreint au stockage local des données de géolocalisation transmises par les unités informatiques portables au sein du module informatique des dispositifs embarqués. Au contraire, outre les ressources de géolocalisation des unités informatiques portables utilisées par les dispositifs embarqués, ces derniers utilisent également les moyens de communication longue distance des unités informatiques portables pour échanger avec la plateforme informatique de gestion.
En outre, selon le principe de l'invention, la plateforme informatique 3 et/ou les unités informatiques 1 comprennent un module de comparaison 14 d'images entre elles et sont paramétrés pour :
- recevoir, par l'intermédiaire de l'application informatique au moins deux images relatives audit ou auxdits objets et correspondantes à deux temps distincts d'acheminement ;
- comparer les deux images ;
- déterminer si un niveau anormal de variation entre les deux images est atteint.
Le déclenchement du contrôle de l'intégrité opérer de la façon suivante.
Le système inclut un module de détermination et de détection 40 d'une étape clé prédéterminée de cheminement de l'emballage, la plateforme informatique et/ou les unités informatiques étant paramétrés pour :
- émettre une requête de prise d'image à destination du ou des capteurs d'images 4 à chaque étape clé prédéterminée de cheminement ;
- recevoir, par l'intermédiaire de l'application informatique 13, des images relatives audit ou auxdits objets prises par le ou les capteurs d'images.
1 ^
Les étapes clés prédéterminées peuvent être sélectionnées parmi le groupe suivant :
- remise d'un emballage d'un individu à un autre ;
- ouverture et/ou fermeture de l'emballage ;
- requête d'un individu ;
- requête d'un administrateur de la plateforme.
On rappelle que la vérification de l'image relative à l'objet peut se faire à tout moment, et notamment :
- soit sur demande (déclenchée par un individu autorisé de la chaîne : expéditeur, dépositaire, voyageur, réceptionnaire, mais aussi police, douane etc. ),
- soit en automatique par le système (par exemple à chaque ouverture ou à chaque transfert, avec ou sans ouverture).
Selon une approche particulière, la captation d'images est déclenchée par la plateforme qui est paramétrée pour émettre un signal de prise d'image au ou aux capteurs d'images après réception d'un signal de prise en responsabilité, étant entendu que la plateforme informatique 3 est paramétrée pour recevoir un signal de prise en responsabilité de l'individu transitoirement en charge de l'emballage E par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que ledit individu détient, comme cela va être décrit plus en détails par la suite.
Une fois l'image numérique prise par le ou les capteurs, l'image est transmise par le dispositif embarqué 2, par l'intermédiaire des deuxièmes moyens de communication 20 de proximité sans fil, à destination des premiers moyens de communication 10 de proximité sans fil des unités informatiques.
Comme indiqué précédemment, la plateforme informatique 3 inclut des premiers moyens de communication longue distance destinés à communiquer avec des deuxièmes moyens de communication longue distance intégrés aux unités informatiques portables.
Les images prises par le ou les capteurs peuvent ainsi être transférés du dispositif embarqué à la plateforme informatique par l'intermédiaire des unités informatiques.
La comparaison des images est effectuée au niveau de la plateforme ou des unités portables (dans ce cas, les images ne sont pas transmises immédiatement à la plateforme, mais traitées en local, avec transmission à la plateforme uniquement du résultat de la comparaison, une image prise de l'objet antérieurement ayant au préalable été transmise par la plateforme à l'unité informatique en charge de la comparaison).
Pour cela, on effectue une comparaison sur les images reçues après les avoir décompressées, ces images étant caractérisées en luminance et en chrominance.
Selon une technique connue en soi, on procède à une différence de niveaux de gris (consistant notamment à soustraire la luminance).
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Sachant que chaque pixel d'une image est défini par sa position et son contenu, une comparaison est conduite pixel par pixel, les pixels comparés éventuellement ceux seulement d'une « zone d'intérêt » avec « comptage » du nombre de pixels ayant varié.
Le module de comparaison est en outre paramétré pour déterminer si un niveau anormal de variation entre les deux images est atteint, avec détection d'un seuil de différence issue de la soustraction entre images.
En amont, l'acquisition et le traitement de l'image du contenu est réalisée de la façon suivante :
- acquisition de bandes successives de huit lignes de pixels par une unité de traitement primaire intégrée au dispositif embarqué de l'emballage ;
- compression des bandes au fur et à mesure de leur acquisition, avec indexation des bandes au fur et à mesure de leur stockage dans l'unité de traitement primaire ;
- transmission, à une unité de traitement secondaire, des bandes avec leurs indexation, une fois toutes les bandes traitées ou en temps réel de leur compression ;
- concaténation des bandes par l'unité de traitement secondaire en vue de reconstituer l'image (compressée) ;
- transmission par l'unité de traitement secondaire de l'image reconstituée compressée à la plateforme informatique, par le biais d'une liaison BLE
(« Bluetooth Low Energy ») ;
- réception au niveau de la plateforme de l'image reconstituée compressée ;
- comparaison d'images par la plateforme tel que décrit précédemment.
Un profil dédié est créé pour transmettre l'image par BLE.
De plus, la base de données 301 relative aux emballages comprend, pour chaque emballage une information d'horodatage 34 d'une prise d'image dudit ou desdits objets par le ou les capteurs d'images.
Selon un autre caractéristique envisageable, chaque emballage est pourvu d'un dispositif de pesée de l'objet ou des objets ensemble avec l'emballage.
En référence aux figures 2 et 3, on note que, selon une technique connue en soi, la mesure du poids de l'emballage avec son objet se fait par mesure d'une déformation mécanique au niveau d'un corps d'épreuve 5, instrumenté par une jauge de contrainte 51 . Lors de la prise de poids, l'emballage est tenu par la poignée 50 et l'intégralité des efforts due au poids de l'objet doit être concentrée, par construction de l'emballage, vers le corps d'épreuve 5, dont une partie est solidaire de l'emballage et l'autre de la poignée 50. La déformation (de l'ordre de quelques μηι) au niveau du corps d'épreuve se traduit par une variation de résistance au niveau de la jauge de contrainte (quatre résistances montées en pont de Wheatstone) qui est mesurée par le microcontrôleur.
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Le déclenchement de la pesée est obtenu de la façon suivante. La plateforme informatique 3 est paramétrée pour recevoir un signal de prise en responsabilité d'un individu transitoirement en charge de l'emballage E par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que l'individu détient. De plus, la plateforme est paramétrée pour émettre un signal de pesée au dispositif de pesée après réception du signal de prise en responsabilité.
Bien entendu, la donnée relative à la pesée est transmise à la plateforme, toujours par l'intermédiaire du dispositif embarqué, puis de l'unité informatique de l'individu (de façon similaire à ce qui a été décrit pour la transmission d'images). Une prise de mesure du poids aura initialement (c'est-à-dire dans une phase préparatoire de l'acheminement) été réalisée et enregistrée dans la base de donnée relative aux emballages.
Une mesure du poids sera exécutée sur requête transmise par la plateforme soit à chaque transfert de responsabilité, soit sur une demande de l'individu expéditeur.
Selon encore une autre caractéristique illustrée par la figure 2, chaque emballage est pourvu d'au moins un moyen de fermeture à glissières 6 et à au moins un curseur 60 (en l'occurrence une paire de curseurs 60). De plus, les emballages incluent chacun un moyen de détection de position des curseurs 60 le long des glissières 6.
Selon le présent mode de réalisation, les deux curseurs 60 mobiles le long de la fermeture à glissières sont équipés chacun d'un aimant permanent 600, qui aide au positionnement final du curseur (emballage fermé) en se plaçant face à une pièce métallique. En dessous de cette pièce métallique est positionné un dispositif de détection 61 de position des curseurs, constitué par un capteur à effet Hall, permettant de détecter la présente du champ magnétique généré par l'aimant permanent 600 du curseur. Dès que le curseur n'est plus positionné à sa position fermée, le capteur à effet Hall détecte l'absence ce champ magnétique et envoie l'information au module informatique du dispositif embarqué. Pour que le paquet soit considéré comme fermé, les deux curseurs doivent être en position fermée.
Bien entendu, la donnée relative à la détection de l'ouverture est transmise à la plateforme, toujours par l'intermédiaire du dispositif embarqué, puis de l'unité informatique de l'individu (de façon similaire à ce qui a été décrit pour la transmission d'images et/ou la mesure de poids). Un relevé de l'ouverture/fermeture de l'emballage sera exécuté sur requête transmise par la plateforme soit à chaque transfert de responsabilité, soit sur une demande de l'individu expéditeur.
De plus, cette donnée relative à la détection de l'ouverture peut être utilisée comme signal de déclenchement de la prise d'image relative à l'objet contenu dans l'emballage.
Les emballages peuvent en outre être encore davantage sécurisés en étant pourvu rabat 7 (figures 2 et 6) destiné à venir en recouvrement du moyen de fermeture à glissières 6 et du ou des curseurs 60. Dans cas, l'emballage peut comprendre un moyen supplémentaire
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pour détecter si le rabat 7 a été ouvert ou pas, son ouverture s'avérant être une première démarche pour accéder à la fermeture à glissières.
Tel qu'illustré par la figure 6, le moyen supplémentaire pour détecter si le rabat 7 a été ouvert ou pas peut alors consister en un câble 70 intégré à un circuit électrique incluant des moyens de détection d'une position d'ouverture du rabat.
Ce câble 70 s'étend dans une gaine et parcourt de façon continue sur l'ensemble du périmètre du rabat, avec un retour sur la face frontale de l'emballage. Chaque extrémité du câble est reliée à un circuit électronique 71 qui permet de détecter la continuité ou non du circuit formé par le câble et, par conséquent, l'atteinte à l'intégrité de l'emballage et en particulier à celle du rabat.
De plus, cette donnée relative à la détection de l'ouverture du rabat peut être utilisée comme signal de déclenchement de la prise d'image relative à l'objet contenu dans l'emballage.
On note que le câble 70 peut être en acier par exemple, de façon à procurer une fonction de protection, en empêchant sa coupure.
Par ailleurs, le serveur héberge une première base de données 303 concernant les individus « clients » et les objets à acheminer parmi lesquelles :
un code d'identification de l'individu ;
- des informations caractérisant en poids et en dimension et un objet à acheminer ;
- une date de départ à partir d'un lieu géo-localisé ;
- une date de livraison à partir d'un lieu géo-localisé.
Le serveur héberge également une deuxième base de données 302 concernant les individus « voyageurs » de la communauté et leurs unités informatiques portables, parmi lesquelles (outre l'identité des individus) :
un code d'identification de l'individu ;
- une date de départ de l'individu ;
- un lieu de départ de l'individu ;
- une date d'arrivée de l'individu ;
- un lieu d'arrivée de l'individu.
On note que chaque dispositif embarqué est identifiable par un code numérique d'identification, le serveur 30 hébergeant une base de données 301 relative aux emballages, cette base de données listant :
- les codes de reconnaissance 31 des emballages ;
- des codes numériques d'identification 32 de chaque dispositif embarqués.
Le serveur héberge également une troisième base de données 304 concernant les individus « dépositaires » de la communauté et leurs unités informatiques portables et/ou leur ordinateur, parmi lesquelles (outre leur identité) :
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un code d'identification de l'individu ;
- leur position géographique ;
- le nombre d'emballage(s) (avec dispositif embarqué) disponible(s) dont ils disposent.
Les bases de données 302, 303 et 304 peuvent être dissociées ou être regroupées au sein d'une base de données globale. Chacune d'elles est susceptible de recevoir des données en liaison avec les applications informatiques dédiées au profil utilisateur, en l'occurrence respectivement à l'application informatique « voyageur » 305, à l'application informatique « clients » 306 et l'application informatique « dépositaires » 307.
Ainsi, chaque individu est susceptible de s'identifier auprès de la plateforme informatique en transmettant son code d'identification par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que l'individu détient.
On note en outre que la plateforme informatique comprend des moyens de connexion et de communication avec les interfaces utilisateurs paramétrées pour transmettre à la plateforme informatique des requêtes d'acheminement d'objets.
En pratique, ces interfaces sont constituées par des ordiphones, ou par des ordinateurs ou des tablettes informatiques (dans le cas par exemple des individus « dépositaires » de la communauté), sur lesquels a été chargée une application informatique dédiée.
Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le système d'acheminement est implémenté d'un système de transfert de responsabilité, visant à assurer une traçabilité des prises en charges successives du ou des emballages équipés des dispositifs embarqués décrits précédemment.
Tel qu'indiqué précédemment, ce système de transfert de responsabilité prévoit que le serveur de la plateforme informatique du système comprend une base de données incluant des données d'identification et de suivi de chaque dispositif embarqué, ainsi qu'un code de reconnaissance de chaque emballage. Plus précisément, les données d'identification peuvent comprendre, d'une part, le numéro Bluetooth du module informatique et, d'autre part, un numéro de voyage, défini par le serveur de la plateforme informatique et affecté au dispositif embarqué en couplant le numéro Bluetooth et le numéro de voyage. Cette affectation est réalisé en pratique au moment où l'objet est inséré dans l'emballage, la personne réalisant cette opération se connectant au serveur et reliant le dossier numérique du cheminement à réaliser (demandé et enregistré par l'émetteur de l'objet) à un code visuel (numéro ou QR code, ou autre) porté par l'emballage (tous les emballages, et donc tous les numéros Bluetooth, avec les codes visuels correspondants étant connus du serveur).
Un champ « code de responsabilité » 33, destiné à identifier l'individu transitoirement en charge de l'emballage E, est également associé à chaque emballage, en
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complément du code de reconnaissance 31 et éventuellement des codes numériques d'identification 32 et de suivi du dispositif embarqué.
En outre, la base de données relative aux emballages comprend, pour chaque emballage une information d'horodatage 34 d'une mise à jour du code de responsabilité.
Ainsi, le système de système de transfert de responsabilité est programmé pour exécuter les étapes suivantes (par le serveur de la plateforme informatique du système) :
association, dans le champ code de responsabilité 33, de l'identité (fournie par le code d'identification de l'individu) de la personne prenant en charge l'emballage (et l'objet qu'il contient) à la liste des données d'identification et de suivi du dispositif embarqué dans l'emballage, avec horodatage de cette association ;
envoi, à une nouvelle personne sur le point de prendre en charge l'emballage, d'une requête d'acceptation émise par la personne sur le point de transmettre l'emballage, par l'intermédiaire de la plateforme du système ;
réception de l'acceptation émise par la personne prenant en charge l'emballage ;
modification, dans le champ code de responsabilité 33, de l'identité de la personne prenant en charge l'emballage (et l'objet qu'il contient), avec horodatage de cette modification.
On note que les étapes qui viennent d'être décrites supposent que les deux personnes, celle qui cède la prise en charge et celle qui l'accepte, aient une connexion au serveur de la plateforme informatique.
Il est toutefois envisageable, dans le cas où l'une des personnes, voire les deux personnes, ne disposent pas de connexion au serveur, de modifier et de stocker provisoirement le changement d'information relative à la personne en charge de l'emballage, l'information étant transmise au serveur par l'ordiphone correspondant (ou l'ordinateur correspondant) dès que la connexion est retrouvée (voire par l'ordiphone d'une tierce personne).
De façon générale, on comprend donc que la plateforme est paramétrée pour recevoir un signal de prise en responsabilité de l'individu transitoirement en charge de l'emballage par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que ledit individu détient, et pour modifier en conséquence le code de responsabilité associé au code de reconnaissance de l'emballage.
En référence à la figure 4, le processus de transfert de responsabilité s'opère de la façon décrite ci-après.
Un individu (dit individu transmetteur IT), sur le point de transmettre un objet (dans son emballage E) à un autre individu (dit individu receveur IR), active sur son unité informatique 1 (ordiphone ou autre) l'application informatique autorisant l'échange de données entre la plateforme informatique 3 et l'unité informatique qu'il détient.
1
A l'aide de l'application informatique, l'individu transmetteur IT envoie à la plateforme informatique 3 une requête de transfert de responsabilité (la plateforme informatique étant paramétrée pour recevoir cette requête de transfert de responsabilité par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que l'individu transmetteur détient).
L'individu transmetteur IT envoie, avec la requête de transfert de responsabilité, le code d'identification de l'individu receveur IR (la plateforme informatique étant paramétrée pour recevoir et stocker le code d'identification de l'individu receveur) à qui l'individu transmetteur IT est sur le point de confier l'objet à acheminer. Cela permet à la plateforme informatique 3 d'émettre une requête d'acceptation à un individu receveur par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique 1 que l'individu receveur IR détient.
En retour, l'individu receveur IR émet un signal d'acceptation par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans son unité informatique (la plateforme étant paramétrée pour recevoir un signal d'acceptation de la part de l'individu receveur par l'intermédiaire de l'application informatique contenue dans l'unité informatique que l'individu receveur détient). Le signal d'acceptation émis par l'intermédiaire de l'application informatique contient le code d'identification de l'individu receveur (la plateforme informatique étant paramétrée pour recevoir le code d'identification de l'individu receveur ayant émis un signal d'acceptation).
Alors, le code de responsabilité associé à l'emballage est mis à jour avec le code d'identification de l'individu receveur (la plateforme informatique étant paramétrée pour mettre à jour le code de responsabilité avec le code d'identification de l'individu receveur).
De plus, la plateforme informatique enregistre l'heure et la date du signal d'acceptation dans l'information d'horodatage 34.
Ce processus est bien entendu reproduit à chaque transfert de l'emballage d'un individu à un autre.
On note que par « mise à jour » du code responsabilité, on entend éventuellement la mise à jour de l'historique des codes de responsabilité successivement enregistrés.
A ce titre, les emballages comprennent chacun un registre informatique 35.
Parallèlement, la plateforme informatique est paramétrée pour mettre à jour le registre informatique 35 de chaque emballage E avec les codes de responsabilité successifs et les informations d'horodatage liées aux transferts de responsabilité. Ainsi, un historique des codes de responsabilité associés au code de reconnaissance de l'emballage est constitué.
Le processus d'acheminement des objets et d'interaction entre les individus dans un système d'acheminement selon l'invention va être maintenant décrit.
Selon un premier exemple d'acheminement, un objet est acheminé d'un lieu dépositaire à un autre lieu dépositaire, l'utilisateur du service émetteur de l'objet devant alors
se rendre au premier lieu dépositaire pour déposer l'objet à acheminer et l'individu destinataire devra se rendre au deuxième lieu dépositaire pour prélever l'objet acheminé.
Selon ce processus, l'utilisateur ayant un objet à acheminer se connecte à la plateforme informatique du système pour accéder à l'interface utilisateur lui permettant de saisir :
- une date de départ, à partir d'un lieu géo-localisé (dans la mesure où l'utilisateur connaît le lieu dépositaire le plus proche, faute de quoi la plateforme informatique peut définir ce lieu dépositaire en fonction de la géolocalisation de l'utilisateur, par exemple en fonction de son lieu de travail ou de son domicile) ; - une date de livraison et un lieu géo-localisé (pouvant prendre la forme d'une adresse de destination) ;
- le poids et/ou les dimensions de l'objet ;
éventuellement, un moyen de paiement.
En fonction des moyens de géolocalisation de départ saisis, la plateforme informatique réserve un paquet d'expédition pourvu d'un dispositif embarqué tel que décrit précédemment, et signaler cette réservation au lieu dépositaire. Si aucun paquet d'expédition n'est disponible sur le lieu dépositaire défini, la plateforme informatique assure un service d'envoi d'un paquet d'expédition au lieu dépositaire défini.
L'utilisateur se rend sur le premier lieu dépositaire avec son objet à acheminer. A l'aide d'une application informatique dédiée chargée sur l'ordiphone de l'utilisateur, celui-ci transmet au dépositaire, qui dispose de la même application informatique sur son ordiphone (ou sur un ordinateur), des données relatives à l'objet et à son acheminement. A l'aide de ces données d'identification, le dépositaire identifie le paquet d'expédition affecté à l'objet à acheminer (la plateforme informatique du service ayant choisi un code numérique d'identification spécifique du dispositif embarqué intégré au paquet d'expédition).
Le dépositaire dispose l'objet à acheminer dans le paquet d'expédition identifié. L'utilisateur valide, par l'intermédiaire de son application dédiée, la remise au dépositaire, ce dernier acceptant numériquement cette remise, le rendant alors responsable de l'objet et du paquet d'expédition.
On note à ce stade que le dispositif embarqué du paquet d'expédition commence à communiquer, par les moyens de communication de proximité sans fil, avec l'ordiphone du dépositaire pour accéder aux ressources de géolocalisation de cet ordiphone.
En parallèle, une communauté d'individus se déclare à la plateforme informatique de gestion du système, et qui saisissent notamment :
- une date de départ ;
- un lieu de départ ;
- une date d'arrivée ;
un lieu d'arrivée.
Avec les données utilisateurs, et les données sur les individus de la communauté et sur leur déplacement, le serveur de la plateforme informatique constitue deux bases de données, à savoir une base de données concernant les objets à acheminer et une base de données concernant les unités portables détenues par les individus, avec les données relatives au déplacement des individus.
Le système de gestion compare en temps réel les données relatives au paquet d'expédition présent dans les lieux dépositaires et prêt à être expédié, avec la base de données relative aux individus de la communauté et à leur déplacement. Cette comparaison conduit la plateforme informatique à choisir un individu pour sa présence à proximité du lieu dépositaire de départ et pour sa destination à proximité du lieu dépositaire d'arrivée. Une alerte est envoyée par exemple par SMS sur l'ordiphone de l'individu voyageur lui indiquant le moment et le lieu où il doit se rendre pour prélever le paquet d'expédition incluant l'objet à acheminer.
Sur le lieu dépositaire de départ, le voyageur s'identifie auprès du dépositaire à l'aide de l'application informatique chargée sur son ordiphone, et transmet au dépositaire l'identification du paquet d'expédition qu'il vient de prélever.
Par le système informatique, le dépositaire valide la remise du paquet d'expédition à un individu voyageur, ce qui conduit à :
- déconnecter l'ordiphone du dépositaire du dispositif embarqué dans le paquet ; - connecter le dispositif embarqué dans le paquet d'expédition à l'ordiphone de l'individu voyageur.
L'individu voyageur se rend au deuxième lieu dépositaire, à savoir sur le lieu dépositaire d'arrivée. Pendant le voyage, le dispositif embarqué dans le paquet d'expédition est en permanence connecté avec l'ordiphone de l'individu voyageur, assurant un suivi et une géolocalisation de l'objet acheminé, ces données pouvant être transmises périodiquement à la plateforme informatique de façon à être accessibles pour l'utilisateur et l'expéditeur.
Sur le lieu dépositaire d'arrivée, l'individu voyageur remet le paquet d'expédition au dépositaire, ceci en indiquant par informatique l'identification du paquet et d'expédition au dépositaire, ce dernier validant en informatique la prise en charge du paquet d'expédition, ce qui conduit à :
- déconnecter le dispositif embarqué du paquet d'expédition de l'ordiphone de l'individu voyageur ;
- connecter le dispositif embarqué du paquet d'expédition à l'ordiphone du dépositaire.
L'acceptation de la prise en charge du paquet d'expédition par le dépositaire d'arrivée est signalée en informatique à la plateforme informatique de gestion du système,
2Q qui envoie un signal d'alerte par SMS à l'utilisateur destinataire, en lui transmettant les données de géolocalisation du lieu dépositaire d'arrivée.
L'individu destinataire se rend sur le lieu dépositaire d'arrivée et s'identifie auprès du dépositaire par l'intermédiaire de l'application informatique chargée au préalable sur son ordiphone.
Le dépositaire vérifie en informatique l'identité de l'individu destinataire et valide la remise à cet individu du paquet d'expédition, ce qui le conduit à :
- déconnecter le dispositif embarqué du paquet de l'ordiphone du dépositaire ;
- connecter le dispositif embarqué du paquet d'expédition à l'ordiphone de l'individu destinataire.
L'utilisateur destinataire valide en informatique la réception du paquet d'expédition, cette validation étant transmise à la plateforme informatique de gestion du système qui informe par SMS l'utilisateur expéditeur.
Bien entendu, le système d'acheminement de dépositaire et dépositaire qui vient d'être décrit peut être enrichi en amont et en aval, par l'intermédiaire de l'intervention d'un individu voyageur assurant l'acheminement du paquet d'expédition entre l'individu expéditeur et le lieu dépositaire de départ, et par l'intervention d'un individu voyageur pouvant, à l'autre extrémité de l'acheminement, assurer le déplacement du paquet d'expédition du lieu dépositaire d'arrivée à l'individu destinataire.