La présente invention est relative à une trappe de sécurité utilisable
notamment pour obturer les orifices d'accès aux stations d'épuration, stations de pompage et
réseaux d'assainissement tout en laissant la possibilité d'intervenir rapidement auxdites
stations pour y effectuer diverses opérations de maintenance comme par exemple le
pompage de l'eau se trouvant dans la station d'épuration.
La présente invention trouvera son application sur les lieux publics ou
privés pour fermer en particulier les stations d'épuration, les stations de pompage et les
réseaux d'assainissement. Elle pourra être mise en oeuvre par des équipementiers ou des
fabricants de matériels urbains.
On entend par trappe de sécurité le fait que celle-ci a pour fonction tout
d'abord d'obturer les orifices d'accès aux stations d'épuration, de pompage ou les réseaux
d'assainissement afin d'empêcher quiconque ne faisant pas partie du personnel d'entrer à
l'intérieur de celles-ci. Ensuite, elle a pour fonction de permettre au personnel d'accéder
rapidement à la station pour y effectuer une intervention tout en manipulant la trappe en
toute sécurité afin d'éviter qu'il ne tombe à l'intérieur de la station, pouvant alors se briser
les membres du corps ou même se noyer.
Les trappes de sécurité se trouvant actuellement sur le marché se
composent généralement d'un cadre positionné au dessus de l'orifice de la station et scellé
dans le sol et d'un couvercle qui ferme le cadre et obture l'orifice de la station d'épuration,
ce couvercle étant généralement muni d'une poignée pour faciliter sa manipulation et d'un
système de fermeture pour empêcher quiconque de pénétrer les lieux.
Le couvercle est articulé à l'une de ses extrémités par exemple au moyen
de charnières qui permettent généralement de pivoter le couvercle à 180° pour l'ouvrir et
permettre le passage de matériel pour le pénétrer dans la station d'épuration.
Durant l'intervention de l'opérateur, l'orifice de la station reste donc
complètement ouvert et accessible, ce qui peut engendrer des accidents tels que la chute de
l'opérateur à l'intérieur de la station d'épuration. En effet, durant son intervention,
l'opérateur est amené à manipuler du matériel tel que des pompes dont le poids est
suffisamment élevé pour obliger l'opérateur à se pencher au-dessus de l'orifice de la station
d'épuration. Pendant cette manipulation, l'opérateur peut donc effectuer une mauvaise
manoeuvre et chuter à l'intérieur de la station risquant alors de se blesser gravement ou
même de se noyer.
Il convient donc aux opérateurs de travailler avec la plus grande
précaution pour éviter tout risque d'accident et de noyade dans les stations d'épuration, les
stations de pompage et les réseaux d'assainissement.
Les trappes actuellement sur le marché ont généralement leurs éléments
extérieurs qui dépassent de la surface du sol. En effet, le couvercle, les charnières et
éventuellement la poignée de manipulation dépassent de la surface du sol, ce qui peut
entraíner la chute de personnes qui circulent sur la trappe lorsque celle-ci est fermée. Il est
donc possible que des personnes se blessent du fait d'une mauvaise conception de la trappe.
De même, les trappes font partie des premiers éléments installés sur les
chantiers lors de la construction des nouveaux sites. Il est donc fréquent qu'au cours de
l'évolution des travaux sur le chantier, des engins de travaux publics circulent sur les trappes
et les déforment du fait de la faible épaisseur des couvercles qui sont conçus en matière
métallique. Les trappes sont donc généralement déformées après avoir été installées. Cette
déformation du couvercle de la trappe a pour conséquence d'accumuler l'eau de pluie qui
stagne sur la surface et la rend plus ou moins glissante, en particulier durant les saisons
froides où il y a des risques de gelées pouvant causer alors des accidents tels que la chute
des personnes qui marchent sur les trappes.
La présente invention vise à remédier aux inconvénients existants avec les
trappes se trouvant actuellement sur le marché et l'un des buts principaux est de supprimer
tout risque de chute des opérateurs au cours de leurs interventions dans les stations
d'épuration, les stations de pompage ou les réseaux d'assainissement.
Pour cela, la présente invention a pour avantage de mettre en oeuvre une
trappe qui dispose de moyens évitant tout risque de chute des opérateurs à l'intérieur des
stations d'épuration au cours de leurs interventions et en particulier lors de la manipulation
de leur matériel de travail. Pour cela, la présente invention a pour avantage de fermer
partiellement et spontanément l'orifice de la station d'épuration lors de la manipulation de la
trappe et de l'ouverture du couvercle.
Un autre avantage de la présente invention est de supprimer tout risque de
chute des personnes qui circulent sur les trappes lorsqu'elle est fermée. Pour cela, la trappe
a pour avantage de conserver sa planéité d'origine, ce qui évite à l'eau de stagner sur la
surface du couvercle et aux personnes de glisser dessus. De même, la conception de la
trappe évite aux personnes de se prendre les pieds dans les éléments extérieurs tels que la
charnière, le couvercle et la poignée.
D'autres buts et avantages de la présente invention apparaítront au cours
de la description suivante qui n'a pas pour but de la limiter.
La présente invention est relative à une trappe de sécurité utilisable pour
obturer les orifices d'accès aux stations d'épuration, aux stations de pompage et aux réseaux
d'assainissement tout en laissant la possibilité de s'introduire rapidement dans les stations
pour y effectuer des interventions de maintenance, qui se compose :
- d'un cadre scellé dans le sol au moment de son installation,
- d'un couvercle articulé au moyen d'une charnière, qui obture l'orifice d'accès à la station
d'épuration,
- d'une poignée de manipulation du couvercle,
caractérisée par le fait que la trappe comprend des moyens de fermeture spontanée et
partielle de l'orifice de la station d'épuration lors de l'ouverture du couvercle afin d'éviter
tout risque de chute des opérateurs dans la station au cours de la manipulation de leur
matériel de travail.
L'objet de la présente invention sera mieux compris à la lecture de la
description suivante qui s'appuie sur des figures, à savoir :
- la figure 1 qui présente une vue en plan de la trappe de sécurité avec une
coupe partielle montrant les différents éléments,
- la figure 2 qui présente une coupe transversale de la trappe de sécurité,
- la figure 3 qui présente partiellement la trappe de sécurité en position
ouverte,
- la figure 4 qui présente une vue en coupe longitudinale de la trappe de
sécurité.
Les figures 1 et 2 présentent la trappe de sécurité (1) en position fermée.
Dans cette position, la trappe (1) obture l'orifice d'accès à la station d'épuration et,
inversement, lorsqu'elle est ouverte telle que présentée en figure 3, elle permet aux
opérateurs d'intervenir pour effectuer leurs opérations telles que les opérations de
maintenance et y pénétrer du matériel de travail, comme par exemple une pompe.
La trappe de sécurité (1) se compose dans un mode préférentiel mais non
limitatif d'un cadre (2) et d'un couvercle (3). Le cadre (2) est réalisé dans un mode
préférentiel en matériau métallique tel que de l'aluminium et il est scellé dans le sol afin de le
solidariser complètement avec celui-ci. Le scellage du cadre (2) de la trappe (1) est réalisé
au moment de son installation lors de la coulée du béton autour du cadre où ledit béton
vient imprégner les formes extérieures du cadre et en particulier la nervure extérieure (4)
positionnée de préférence sur toute la périphérie extérieure du cadre (2).
Le cadre (2) présente sur sa partie intérieure un orifice (5) dont la section
est dans un mode préférentiel carrée et dont les dimensions correspondent aux dimensions
de l'orifice d'accès et permettent le passage du matériel de l'opérateur.
Pour cela, le cadre de forme carrée a dans un mode préférentiel une
dimension de l'ordre de 500 mm de côté et présente un orifice carré de l'ordre de 350 mm
de côté.
Le couvercle (3) de la trappe de sécurité est articulé sur le cadre (2) à
l'une de ses extrémités (6), l'articulation du couvercle sur le cadre se faisant au moyen de
charnières (7) positionnées sur l'extrémité articulée (6) qui réalise une liaison pivot entre le
couvercle et le cadre.
Le couvercle (3) est dans un mode préférentiel équipé d'une poignée (24)
de manipulation munie d'un système de verrouillage (25) afin de permettre uniquement
l'accès au sein de la station d'épuration à des opérateurs qui doivent effectuer des
interventions. Ce système de verrouillage (25) a donc pour fonction de renforcer la sécurité
de la trappe de sécurité et d'éviter que n'importe qui puisse ouvrir le couvercle, pouvant
alors entraíner la chute de personne dans la station.
Dans un mode préférentiel, le couvercle (3) et les charnières (7) sont
intégrés dans l'épaisseur du cadre (2) afin d'éviter que ces éléments ne dépassent de la
surface du sol. De même, la poignée (24) sera dans un mode préférentiel intégrée dans
l'épaisseur du couvercle pour éviter qu'il ne dépasse du sol. De cette façon, on s'assure que
les personnes qui circuleront sur la plaque ne pourront se buter dans les éléments et chuter,
risquant alors de se blesser.
La trappe de sécurité (1) est équipée de moyens de fermeture spontanée et
partielle de l'orifice d'accès à la station lors de l'ouverture du couvercle (3). En effet, lors de
l'ouverture du couvercle (3), c'est-à-dire lorsque l'opérateur doit effectuer une intervention,
l'orifice d'accès reste partiellement fermé le temps que l'opérateur manipule son matériel
pour le pénétrer à l'intérieur de la station. La fermeture partielle de l'orifice se faisant
spontanément dès l'ouverture du couvercle de la trappe afin que l'opérateur puisse
manipuler son matériel en évitant tout risque de chute de celui-ci au cours de ses
mouvements et de ses manipulations.
Les moyens de fermeture spontanée et partielle de l'orifice d'accès à la
station d'épuration sont présentés en particulier aux figures 1 et 4.
Ils se composent dans un mode préférentiel mais non limitatif d'une grille
articulée (8) et de moyens (10, 11 et 12) de limitation de l'angle d'ouverture de la grille pour
qu'elle se referme sous l'action de la gravité. Ainsi, la grille (8) ferme partiellement l'orifice
de la station lorsque le couvercle est ouvert, tout en laissant la possibilité à l'opérateur de
manipuler son matériel pour le descendre dans la station et les moyens (10 et 12) de
limitation de l'angle d'ouverture de la grille (8) assurent que celle-ci se ferme spontanément
dès que l'opérateur la lâche, en particulier lorsqu'il souhaite la soulever le temps de pouvoir
passer son matériel à travers l'orifice (5) et ensuite le pénétrer par exemple au moyen d'une
chaíne ou d'une corde à l'intérieur de la station.
On supprime ainsi tout risque de chute de l'opérateur pendant la durée de
son intervention et en particulier lorsqu'il manipule le matériel pour le descendre dans la
station où il est obligé de se positionner et se pencher au-dessus de l'orifice.
La grille (8) est articulée sur le cadre (2) par exemple au moyen de deux
axes d'articulation (9) positionnés à l'une de ses extrémités (10).
Dans un mode préférentiel mais non limitatif, le couvercle (3) et la grille
(8) sont réalisés dans un matériau composite afin de limiter le poids de l'installation pour
que le poids de la grille et de la plaque ne soit pas trop élevé et n'excède pas 25
kilogrammes, charge maximale qu'un opérateur est autorisé à soulever selon les normes de
travail qui sont actuellement en vigueur.
La réalisation de la grille (8) et du couvercle (3) en matériau composite a
également pour fonction de limiter les problèmes de corrosion qui peuvent apparaítre dans
les stations d'épuration, les stations de pompage et les réseaux d'assainissement. En effet, les
stations d'épuration, les stations de pompage et les réseaux d'assainissement sont des
milieux corrosifs qui ont tendance à dégager des vapeurs acides qui attaquent le matériau
métallique. En réalisant le couvercle et la grille en matériau composite, on supprime donc le
problème de corrosion qui existait auparavant avec l'utilisation du métal.
Dans un mode d'exécution préférentiel, il est à noter que la trappe est
étanche et ne comporte aucune partie métallique qui est n'est donc pas en contact avec les
gaz corrosifs pouvant être contenus dans l'ouvrage.
On pourra également prévoir de concevoir le cadre en matériau
composite. Cependant, la surface intérieure du cadre en contact avec le milieu corrosif étant
faible, on utilise de préférence de l'aluminium pour sa conception.
Le cadre (2) de la trappe est, dans un mode préférentiel, de forme carrée
de dimensions de l'ordre de 500 mm de côté et d'épaisseur de 50 mm scellé dans le sol de
façon à ce qu'il ne dépasse pas de la surface extérieure.
Dans un mode préférentiel, le couvercle et la grille sont intégrés dans
l'épaisseur du cadre pour éviter que les éléments ne dépassent de la surface extérieure du
sol. Pour cela, le couvercle (3) a dans un mode préférentiel une épaisseur de 20 mm et la
grille (8) une épaisseur de 30 mm.
Le couvercle (3) est positionné au-dessus de la grille (8) et est dans un
mode préférentiel en appui sur celle-ci afin de supprimer les problèmes de déformation du
couvercle qui interviennent en particulier lorsqu'une charge extérieure telle que du matériel
de travaux publics est positionné dessus. En effet, la grille (8) sert de cette façon de renfort
au couvercle, ce qui permet de limiter son épaisseur et d'utiliser préférentiellement un
matériau composite pour la mettre en oeuvre afin de limiter la charge soulevée par
l'opérateur lorsqu'il manipule le couvercle pour ouvrir la station d'épuration.
Les moyens (10, 11 et 12) de limitation de l'angle d'ouverture de la grille
(8) sont présentés en particulier aux figures 1 et 4 et sont constitués par l'extrémité articulée
(10) de la grille et une butée (11) positionnée sur la périphérie intérieure (21) du cadre. En
effet, lors de l'ouverture de la grille pour passer du matériel, la surface (12) de l'extrémité
(10) articulée de la grille (8) entre en contact avec la butée (11) du cadre, ce qui limite
l'angle d'ouverture de la grille. Il convient donc de mettre en oeuvre cette butée et de la
positionner correctement vis-à-vis de la surface (12) des extrémités articulées afin que
l'angle d'ouverture de la grille soit limité et inférieur à 90° pour que la grille retombe
spontanément sous l'action de la gravité lorsqu'un opérateur l'a ouverte et la lâche ensuite.
On s'assure de cette façon que la grille ne reste pas ouverte et referme spontanément
l'orifice d'accès à la station d'épuration, évitant tout risque de chute d'un opérateur.
La figure 3 présente une vue de la trappe (1) en position ouverte. Lorsque
la trappe est en position ouverte, le couvercle (3) se trouve dans une position verticale.
Pour cela, le couvercle est muni de moyens (13 et 14) de maintien en position ouverte qui
permettent à l'opérateur de manipuler la grille et son matériel de travail sans être gêné par le
couvercle qui ne peut pas retomber pendant l'intervention. Lors de l'ouverture du couvercle
par l'opérateur, les moyens de maintien bloquent donc le couvercle en position verticale,
seul le déblocage des moyens de maintien par l'opérateur permettant de refermer le
couvercle sur l'orifice de la station.
Les moyens de maintien du couvercle en position ouverte et verticale sont
mis en oeuvre dans un mode préférentiel mais non limitatif par au moins une béquille et dans
un mode préférentiel deux béquilles (13) et (14) positionnées sur chacun des côtés (15) et
(16) de la trappe (1) et articulées à ses extrémités (17, 18) d'un côté sur le cadre (2) et de
l'autre côté sur le couvercle (3).
Les figures 2 et 4 présentent la trappe de sécurité (1) en position fermée.
Le couvercle (3) dispose dans un mode préférentiel d'un joint (19) d'étanchéité périphérique
qui s'emboíte dans une nervure (20) positionnée sur le contour périphérique intérieur (21)
du cadre (2). De cette façon, la trappe est étanche.
Dans un mode préférentiel mais non limitatif le joint d'étanchéité
périphérique (19) est réalisé en matériau Néoprène et il est collé sur la surface intérieure
(22) du couvercle.
Ce joint d'étanchéité évite donc les infiltrations d'eau à l'intérieur de la
station d'épuration, la station de pompage ou les réseaux d'assainissement ainsi que les
échappements de vapeurs corrosives provenant de l'intérieur des ouvrages. Ainsi, on assure
que les personnes extérieures pouvant passer à proximité de ces ouvrages n'inhalent des
vapeurs corrosives pouvant éventuellement entraíner des problèmes de santé.
Dans un mode préférentiel et non limitatif, la grille (8) dispose d'au moins
un jonc (23) amovible qui permet de supprimer localement une partie de la grille pour
passer éventuellement une chaíne et descendre le matériel dans la station d'épuration. Ainsi,
on évite que l'opérateur n'ouvre trop fréquemment la grille pour manipuler convenablement
son matériel au cours de son intervention dans la station d'épuration.
La trappe de sécurité mise en oeuvre permet donc de supprimer tout risque
de chute d'opérateur à l'intérieur de la station d'épuration et évite également les risques
d'incident pouvant intervenir à l'extérieur de la station du fait d'une mauvaise conception de
la trappe de sécurité. En effet, le maintien de la planéité du couvercle de la trappe grâce à la
grille positionnée en dessous sur laquelle s'appuie le couvercle et l'insertion des éléments
extérieurs de la trappe à l'intérieur du cadre évitent tout risque de chute de personnes
pouvant circuler sur celle-ci. D'où un niveau de sécurité maximale obtenu par la conception
de la trappe de sécurité objet de la présente invention.