CH700658B1 - Mécanisme de transmission de mouvements entre deux parties décalées d'une tige de mise à l'heure. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mécanisme de transmission de mouvements rotatifs entre deux parties de tige (21. 31) décalées d’une tige de mise à l’heure pour montre-bracelet. Chacune des parties de tige (21, 31) de la tige de mise à l’heure est équipée d’un pignon (210, 310) à denture extérieure, et une roue (4) munie d’une denture intérieure (46) engrène avec les deux pignons (210, 310).

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un mécanisme de transmission de mouvements rotatifs entre deux parties décalées d’une tige de mise à l’heure dans une montre-bracelet.

Etat de la technique

[0002] Les montres-bracelet habituelles comportent une boîte de montre protégeant un mouvement qui est muni d’une tige de mise à l’heure. La tige traverse un palier à travers la boîte et son extrémité est munie d’une couronne. La même tige sert aussi fréquemment au remontage du mouvement et à d’autres fonctions.

[0003] La position de la couronne à l’extérieur de la montre est déterminée par la position du mouvement dans la boîte. Il arrive cependant que la tige soit décalée par rapport au plan médian de la montre, et très proche du fond de la montre. Cet inconvénient se produit notamment lorsque le mouvement est séparé et éloigné du cadran par un module auxiliaire ou par une complication. Une couronne trop proche du fond de la montre risque cependant de blesser le porteur et est peu satisfaisante d’un point de vue esthétique.

[0004] On connaît donc dans l’art antérieur plusieurs dispositifs pour décaler la couronne par rapport à la tige de mise à l’heure du mouvement.

[0005] CH 691 632 décrit une montre avec une tige de remontoir et de mise à l’heure constituée de deux parties décalées et reliées en rotation au moyen de deux pignons. Ce mécanisme présente l’inconvénient d’inverser le sens de rotation de la couronne, forçant ainsi les utilisateurs à tourner la couronne dans le sens opposé au sens habituel. Par ailleurs ce mécanisme requiert un volume important entre le mouvement et la boîte de montre.

[0006] DE 593 654 décrit une montre de poche avec une tige de remontoir et de mise à l’heure en deux parties décalées, la deuxième partie étant entraînée en rotation par des rouages. Ce mécanisme nécessite également un volume important et provoque une inversion du sens de rotation.

[0007] EP 1 560 082 décrit une tige de remontoir et/ou de mise à l’heure reliées cinématiquement par des pignons engrenés l’un à l’autre. Dans cet exemple, le mécanisme est employé pour rapprocher la couronne du fond, au lieu de l’en éloigner.

[0008] EP 108 412 décrit une tige de remontoir et/ou de mise à l’heure en plusieurs parties afin d’éloigner l’extrémité apparente de la tige du fond de la montre. Les deux parties de la tige sont reliées entre elles par des pignons engrenés l’un à l’autre. Ce mécanisme met en œuvre des pignons et des renvois tournant autour de deux axes perpendiculaires, ce qui est avant tout utile pour des mouvements à quartz, mais requiert une place rarement disponible dans une montre mécanique.

[0009] CH 415 474 décrit une tige de remontoir en deux parties, l’une portée par le mouvement et l’autre par la boîte et inclinée par rapport à l’axe de la boîte.

[0010] EP 1 134 628 décrit une tige de couronne en deux parties décalées, ainsi qu’un mécanisme pour transmettre les mouvements axiaux et rotatifs entre les deux parties de la tige. Ce mécanisme comporte un ensemble mobile déplaçable axialement. Chaque partie de la tige est reliée à un pignon, les deux pignons étant cinématiquement reliés par un renvoi (ou un nombre impair de renvois) leur permettant de tourner dans le même sens. Ces renvois supplémentaires peuvent uniquement être employés si la place à disposition le permet, c’est-à-dire si la distance entre l’axe des deux tiges est suffisante ou si le renvoi peut être décalé.

[0011] EP 1 748 330 décrit une montre à tige de remontoir et de mise à l’heure en deux parties décalées comportant une première tige rotative et coulissant entre deux positions de remontage ou de mise à l’heure et une deuxième tige rotative parallèle à la première. Un pignon baladeur est déplacé entre les positions de remontage et mise à l’heure sous l’action d’un mécanisme à tirette actionné par le coulissement de la première tige. Dans une variante la deuxième tige est coulissante et fixée au pignon baladeur. Ce mécanisme est fixé sur la platine du mouvement et ne peut donc pas être adapté facilement à un mouvement existant.

[0012] CH 697 015 décrit une montre comportant un mouvement de base pourvu d’une première tige de remontage et/ou de mise à l’heure et un module auxiliaire pourvu d’une deuxième tige de remontage et/ou de mise à l’heure. Les deux tiges sont actionnables par une seule couronne.

[0013] US 6 247 841 décrit un bouton-poussoir pour boîte de montre, agissant sur un levier articulé pour renvoyer la force dans une direction non parallèle à l’axe du poussoir.

Bref résumé de l’invention

[0014] Un but de la présente invention est de proposer un nouveau mécanisme pour décaler la couronne par rapport à la tige de mise à l’heure.

[0015] Avantageusement, ce mécanisme doit être compact, résistant aux chocs, simple à fabriquer et à assembler, et comporter un nombre limité de pièces. Il permet de préférence à la couronne de tourner dans le même sens que la tige de mise à l’heure, et ne doit pas produire de démultiplication indésirable.

[0016] Par ailleurs, un but de l’invention est de proposer un mécanisme pour rehausser la tige de couronne qui puisse être employé dans une montre sans nécessiter de modification impérative du mouvement.

[0017] Selon l’invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d’un mécanisme pour transmettre des mouvements rotatifs entre deux parties de tige décalées d’une tige de mise à l’heure pour montre-bracelet, chacune des parties de tige de la tige de mise à l’heure étant équipée d’un pignon à denture extérieure, dans lequel une roue munie d’une denture intérieure engrène avec les deux pignons.

[0018] La rotation du pignon lié à la couronne est donc transmise au pignon lié au mouvement au travers d’une roue à denture intérieure. Les deux pignons et la roue tournent tous dans le même sens. Cette solution est très compacte, facile à assembler et également adaptée à des pignons très rapprochés l’un de l’autre et à des faibles décalages entre l’axe des pignons.

[0019] La roue à denture intérieure peut avantageusement tourner dans une cage fermée au moins partiellement par des flasques; cette cage détermine le positionnement des pignons et de la roue les uns par rapport aux autres. Avantageusement, la cage est déplaçable parallèlement à l’axe de la tige, afin de transmettre les déplacements axiaux de la couronne à la partie de tige liée au mouvement.

Brève description des figures

[0020] Des exemples de mise en œuvre de l’invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles: <tb>La fig. 1<SEP>illustre une vue en perspective d’une montre coupée afin de montrer le mécanisme de l’invention. <tb>La fig. 2<SEP>illustre une vue en perspective d’un mouvement de montre mécanique pour montre-bracelet, équipé d’un mécanisme selon l’invention. <tb>La fig. 3<SEP>illustre une vue en perspective d’un mécanisme selon l’invention.

Exemple(s) de mode de réalisation de l’invention

[0021] La boîte de montre de la fig. 1 comporte une carrure, une glace 11, et un fond. La référence 20 désigne le cadran. Un mouvement 2 est maintenu à l’intérieur de la carrure par un cercle d’emboîtage ou par d’autres moyens conventionnels. Le mouvement 2 peut comporter un module additionnel superposé par-dessus un mouvement de base, ou des complications occupant une épaisseur importante. Dans l’exemple illustré, le mouvement entraîne un affichage de l’heure au moyen d’aiguilles et de douze mobiles pivotant sur le tour d’heure.

[0022] La tige de mise à l’heure du mouvement (parties de tige 21 et 31) permet de mettre le mouvement 2 à l’heure, et éventuellement de le remonter dans le cas d’un mouvement à barillet. La position de cette tige est cependant éloignée du cadran, et proche du fond de la montre, en raison des modules additionnels ou des complications évoquées. Une position de la couronne 3 aussi près du fond de la montre serait cependant peu esthétique et peu confortable, en sorte que la montre comporte un mécanisme pour rehausser la couronne.

[0023] La couronne 3 est montée, par exemple vissée, sur une partie de tige 31 ou tige de couronne qui suit ses déplacements axiaux et rotatifs. La tige de couronne est aussi appelée deuxième partie de la tige de mise à l’heure dans ce texte.

[0024] La tige de couronne ou partie de tige 31 peut coulisser axialement et pivoter autour de son propre axe dans un palier 34 lié à la partie de tige 31 et mobile dans un tube 32 qui traverse la boîte de montre. Deux joints annulaires 36 assurent l’étanchéité. La bague 35 permet de régler la position longitudinale de la couronne 3.

[0025] Le mécanisme de réhaussement de la couronne est disposé dans la boîte de montre, entre le mouvement 2 et la carrure 1. Ce mécanisme ne nécessite donc pas de modification impérative au mouvement 2, à part le montage d’un pignon 210 sur la partie de tige 21 de la tige de mise à l’heure sortant du mouvement. Il est cependant possible dans le cadre de l’invention de modifier le mouvement, par exemple sa platine, afin de libérer de la place pour le mécanisme et afin de guider ce dernier.

[0026] L’extrémité de la tige de couronne 31 à l’intérieur de la boîte est équipée d’un autre pignon 310. Les deux pignons 210, 310 ne sont pas engrenés l’un à l’autre, mais engrènent chacun avec la denture intérieure 40 d’une roue circulaire 4, comme on le voit en particulier sur la fig. 3 . Dans un mode de réalisation avantageux, les deux pignons 210 et 310 ont le même nombre de dents, ce qui permet de mettre la montre à l’heure et de la remonter en tournant la couronne 3 à la vitesse prévue par le fabricant de mouvement. Des démultiplications à l’aide de pignons de diamètres inégaux peuvent cependant aussi être effectuées.

[0027] Les rotations axiales de la deuxième partie (partie de tige 31) de la tige de mise à l’heure sont ainsi transmises à la première partie (partie de tige 21) de la tige de mise à l’heure par l’intermédiaire de la roue 4; ces trois éléments tournent toujours dans le même sens. La roue 4 est dépourvue d’axe central et est guidée uniquement par sa périphérie en contact avec la cage 5 et/ou avec des portions de la carrure 1 et/ou du mouvement. D’autres éléments de guidage de la roue par sa périphérie, par exemple un palier externe, des rouleaux, etc. peuvent être employés.

[0028] Dans un mode de réalisation avantageux, la largeur de la roue 4 est plus grande que celle des pignons 210, 310. Cette disposition permet de disposer les deux pignons 210, 310 dans deux plans différents, et d’éviter qu’ils ne se touchent même si la distance entre les axes des tiges 21, 31 est inférieure au diamètre des pignons.

[0029] La roue 4 tourne à l’intérieur d’une cage (ou cavalier) 5 qui la guide. Deux vis 50 permettent de guider la cage tout en limitant son ébat lorsqu’elle se déplace parallèlement à l’axe longitudinal de la tige. Ces vis permettent aussi de retirer la cage lors de l’assemblage ou du démontage. La cage peut être constituée d’une ou plusieurs parties, et entourer complètement la roue, ou seulement une portion de sa périphérie. Dans l’exemple illustré, la cage 5 entoure la roue 4 uniquement sur une portion angulaire de 120° environ; des portions internes de la carrure et/ou des portions externes du mouvement, par exemple de la platine, sont également mises à contribution pour positionner et guider la roue 4.

[0030] La cage comporte en outre deux flasques 51 et 52, une flasque étant disposée de chaque côté de la roue 4 avec un jeu juste suffisant pour permettre à la roue de tourner entre les deux flasques. La flasque extérieure 51 est munie d’un trou de passage 510, par exemple sous la forme d’encoche, pour la portion de tige externe ou partie de tige 31. De la même façon, la flasque intérieure 52 est munie d’un trou de passage 520, par exemple sous la forme d’encoche, pour la deuxième partie de tige de mise à l’heure ou partie de tige 21. La position des deux pignons 210, 310 est ainsi déterminée par la position de ces trous ou encoches 510, 520. L’emploi d’encoches au lieu de trous permet de faciliter le montage du mécanisme.

[0031] Dans l’exemple illustré, les deux flasques 51, 52 ne recouvrent qu’une partie limitée des faces latérales de la roue 4. Les flasques sont solidaires et forment une seule pièce avec le fond de la cage 5. Des flasques de plus grandes tailles, ou des flasques démontables, peuvent aussi être employées.

[0032] Les mouvements axiaux de la couronne sont transmis à la partie de tige 21 (partie de tige interne) par l’intermédiaire de la cage 5 et des flasques 51, 52. Lorsque la couronne 3 est tirée vers l’extérieur, le pignon 310 repousse la flasque extérieure 51 vers l’extérieur, entraînant la partie de tige 21 par l’intermédiaire de la cage 5 et de la flasque intérieure 52. En repoussant la couronne 3, on pousse également la flasque extérieure externe 51 par l’intermédiaire de la portée 311 sur la partie de tige 31. Ce déplacement de la flasque extérieure 51 est directement transmis à l’extrémité de la partie de tige 21.

Numéros de référence employés sur les figures

[0033] <tb>1<SEP>Boîte de montre-bracelet <tb>10<SEP>Fond de boîte <tb>11<SEP>Glace <tb>2<SEP>Mouvement <tb>20<SEP>Cadran <tb>21<SEP>Partie de tige formant la première partie de la tige de mise à l’heure (côté mouvement) <tb>210<SEP>Pignon sur première partie de la tige <tb>3<SEP>Couronne <tb>31<SEP>Partie de tige formant la deuxième partie de la tige de mise à l’heure (côté couronne) <tb>310<SEP>Pignon sur deuxième partie de la tige <tb>311<SEP>Portée <tb>32<SEP>Tube pour la tige de mise à l’heure <tb>33<SEP>Bague <tb>34<SEP>Palier <tb>35<SEP>Bague de réglage de la position axiale de la couronne <tb>36<SEP>Joint <tb>4<SEP>Roue munie d’une denture intérieure <tb>40<SEP>Denture interne sur pignon 4 <tb>5<SEP>Cage de pignon <tb>50<SEP>Vis de fixation de la cage 5 <tb>51<SEP>Flasque extérieure <tb>510<SEP>Trou de passage (encoche) à travers la flasque externe <tb>52<SEP>Flasque intérieure <tb>520<SEP>Trou de passage (encoche) à travers la flasque interne

Claims (9)

1. Mécanisme de transmission de mouvements rotatifs entre deux parties de tige (21, 31) décalées d’une tige de mise à l’heure pour montre-bracelet, chacune des parties de tige (21, 31) de la tige de mise à l’heure étant équipée d’un pignon (210, 310) à denture extérieure, caractérisé par une roue (4) munie d’une denture intérieure (40) engrenant avec les deux pignons (210, 310).

2. Mécanisme selon la revendication 1, comportant une cage (5) fixe permettant de guider ladite roue (4) tout en lui permettant de tourner à l’intérieur.

3. Mécanisme selon la revendication 2, ladite cage comportant deux flasques (51, 52), chaque flasque étant traversée par une des dites parties de tige (21, 31).

4. Mécanisme selon la revendication 3, la dite cage étant destinée à être fixée à la boîte de montre de manière amovible, chaque flasque (51, 52) étant munie d’une encoche (510, 520) pour loger une desdites parties de tige (21, 31).

5. Mécanisme selon l’une des revendications 2 à 4, ladite cage (5) et lesdits pignons (210, 310) constituant un ensemble déplaçable axialement avec la tige de mise à l’heure.

6. Mécanisme selon l’une des revendications 2 à 5, les déplacements axiaux d’une partie de tige (31) étant transmis à l’autre partie de tige (21) par l’intermédiaire de ladite cage (5).

7. Mécanisme selon l’une des revendications 1 à 6, dans lequel la largeur de la roue (4) est plus grande que celle des pignons (210, 310).

8. Mécanisme selon la revendication 7, dans lequel la distance entre les axes des parties de tiges (21, 31) est inférieure au diamètre des pignons (210, 310), les deux pignons étant disposés dans deux plans différents de manière à éviter qu’ils ne se touchent.

9. Montre-bracelet comportant une boîte de montre (1), un mouvement (2) à l’intérieur de ladite boîte de montre, et un mécanisme selon l’une des revendications 1 à 8 logé entre ledit mouvement et ladite boîte de montre.