CH524124A - Arme à feu munie d'un dispositif destiné à en réduire le recul - Google Patents

Description

  
 



  Arme à feu munie d'un dispositif destiné à en réduire le recul
 La présente invention a pour objet une arme à feu munie d'un dispositif destiné à en réduire le recul.



   A ce jour, une cause importante de l'imprécision des mitraillettes lors du tir en rafales est le recul qui, du fait de la poussée de la culasse mobile sur le fond de la boîte de culasse après chaque balle tirée, tend à provoquer le pivotement de l'arme, et ainsi le relèvement du canon.



   Lors du tir d'une cartouche, il faut en effet que la force explosive de la poudre soit suffisante pour assurer à la balle une portée satisfaisante. Toutefois, cette force explosive agit également pour renvoyer la culasse mobile vers l'arrière, et dans ce sens la force provoquée par l'explosion de la poudre est surabondante, la culasse est projetée violemment vers le fond de la boîte de culasse, engendrant le recul.



   Divers dispositifs ont été prévus en vue d'amortir le recul, mais tous proposent des moyens d'absorber la force surabondante et de provoquer ainsi un amortissement du choc dû au recul de la culasse mobile, sans s'attaquer à la source même de la force. De cette manière, les divers dispositifs existant à ce jour ne donnent que des résultats relativement minimes, et le recul de l'arme subsiste pour une part importante.



   La présente invention a pour but d'obvier à ces inconvénients et de s'attaquer à la force même provoquant le recul, en vue de la diminuer.



   A cet effet, l'arme à feu suivant l'invention est caractérisée en ce que ce dispositif comprend un conduit percé dans la paroi du tonnerre et aboutissant, d'une part, à la chambre d'explosion, et relié, d'autre part, à un conduit d'évacuation qui traverse une ouverture ménagée dans la boîte de culasse, et qui communique avec l'air libre.



   Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode de réalisation de l'invention.



   Un canon 1 d'une mitraillette se termine par un tonnerre 2 engagé dans une boîte de culasse 3. On a également représenté une cartouche 4 engagée dans le tonnerre 2. Ladite cartouche 4 se compose d'une douille 5 et d'une balle 6.



   Dans la paroi latérale du tonnerre est percé un conduit 7. Une bague 8, prévue sur la boîte de culasse 3 à hauteur du conduit 7, contient un plongeur 9 qui pénètre par une ouverture 10 dans la boîte de culasse et vient s'appliquer, sous la force d'un ressort 11, contre la paroi du tonnerre 2 au droit du conduit 7. Ce plongeur 9 est lui-même percé d'un conduit d'évacuation 12, alors que le logement 13 du plongeur se prolonge en un conduit d'échappement 14 vers l'extérieur. Un tube 15 est prévu pour faire fonction de pare-flamme à la sortie des gaz.



   Lorsque la culasse mobile vient percuter l'amorce de la cartouche, la poudre contenue dans la douille 5 fait explosion provoquant un brutal dégagement de gaz sous forte pression. La pression engendrée propulse la balle 6 vers l'avant du canon, de manière à l'éjecter avec force de l'arme. La culasse mobile est projetée vers l'arrière en même temps que la douille 5, également sous l'action de la pression des gaz. Toutefois, le recul de la douille 5 et de la culasse vers l'arrière s'opère beaucoup plus lentement que la projection de la balle 4 vers l'avant, du fait de la différence d'inertie considérable entre la balle et la culasse. Ainsi, la balle aura déjà   parcouru    un trajet important dans le canon et atteint une grande vitesse de propulsion lorsque le recul de la culasse ne sera qu'à son début.

  Afin d'éviter que la culasse ne soit projetée trop violemment vers l'arrière, il importe donc de diminuer la force exercée sur celle-ci par l'intermédiaire de la douille 5 sous l'action de la pression des gaz dès que la balle a atteint une énergie suffisante pour que sa portée réponde à l'usage que   l'on    attend de l'arme. Laisser la pression continuer  à s'exercer à partir de ce moment-là contribue à augmenter la force de recul de la culasse et donc le recul de l'arme, sans apporter d'avantage supplémentaire à l'efficacité de l'arme.



   Le dispositif décrit fonctionne dès lors comme suit:
 Lors de la mise à feu de l'amorce, la poudre contenue dans la douille 5 explose et la balle 6 est projetée avec force vers l'avant du canon 1. Lorsqu'elle a atteint une énergie suffisante et est engagée assez loin dans le canon pour que sa trajectoire soit assurée, et alors que, par la réaction des gaz sur la douille 5, la culasse a entamé son mouvement de recul, au moins une piartie des gaz résultant de l'explosion de la poudre s'échappe par le conduit 7 prévu dans la paroi du tonnerre, le conduit d'évacuation 12 du plongeur 9, le logement 13 et le conduit d'échappement 14 pour aboutir par le pare-flamme 15 à l'air libre.

  Ainsi l'action des gaz sur la douille 5 ne s'est exercée que pendant un temps très court, et l'impulsion communiquée à la culasse est suffisante pour provoquer le réarmement de l'arme, sans être surabondante, et de ce fait la force de recul0 est réduite.



   Suivant un mode de réalisation préféré, le conduit 7 est percé dans le tonnerre 2 à hauteur du logement de la douille. Ceci permet aux gaz de développer pleinement leur action sur la balle pour lui communiquer une énergie suffisante, et ce tant que le conduit 7 n'est pas démasqué par le recul de la douille.

 

   Au cours des essais, il a été remarqué que les meilleurs résultats étaient obtenus en prévoyant l'ouverture du conduit 7 à hauteur du logement de la douille 5, tangente à l'extrémité de la douille 5 du côté de la balle 6.



   On a décrit un dispositif d'évacuation des gaz à plongeur, mais il est bien évident que d'autres dispositifs peuvent également être utilisés, l'essentiel étant d'assurer l'évacuation à l'air libre des gaz prélevés dans le tonnerre. De même on pourrait prévoir dans le dispositif d'évacuation un moyen de réglage de la quantité de gaz évacués, par exemple à l'aide d'une virole.



   La réduction du recul permet au tireur d'utiliser son arme sans s'exposer, la visée pouvant se faire par prisme. 

Claims (1)

1. REVENDICATION

   Arme à feu munie d'un dispositif destiné à en réduire le recul, caractérisée en ce que ce dispositif comprend un conduit (7) percé dans la paroi du tonnerre (2) et aboutissant, d'une part, à la chambre d'explosion et relié, d'autre part, à un conduit d'évacuation (12) qui traverse une ouverture (10) ménagée dans la boîte de culasse (3), et qui communique avec l'air libre.

   SOUS-REVENDICATIONS 1. Arme à feu selon la revendication, caractérisée en ce que ledit conduit (7) est coaxial avec ladite ouverture (10), et en ce qu'une bague (8) entoure la boîte de culasse (3) à hauteur dudit conduit (7), cette bague contenant un plongeur (9) coulissant radialement dans un logement (13) de la bague et percé dudit conduit d'évacuation (12), ce plongeur étant sollicité par un ressort (11) à travers l'ouverture (10) contre l'extérieur du tonnerre avec son conduit d'évacuation communiquant avec ledit conduit (7) percé dans la paroi du tonnerre, le logement de la bague communiquant avec l'air libre par un conduit d'échappement (14).

   2. Arme à feu selon la revendication, caractérisée en ce que le conduit (7) percé dans la paroi du tonnerre aboutit dans la chambre d'explosion à hauteur du logement de la douille.

   3. Arme à feu selon la sous-revendication 2, ca ractérisée en ce que le conduit percé dans la paroi du tonnerre aboutit dans la chambre d'explosion de manière que l'ouverture du conduit soit tangente à l'extrémité de la douille du côté de la balle.

   4. Arme à feu selon la revendication ou l'une des sous-revendioations 1 à 3, caractérisée en ce qu'un moyen de réglage, par exemple une virole, est placé dans le trajet d'évacuation des gaz entre le tonnerre et l'air libre pour permettre de régler la quantité de gaz s'échappant du tonnerre.

   5. Arme à feu selon la revendication ou l'une des sous,revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'un pare-.

   flamme (15) coiffe la sortie à l'air libre.