Dispositif d'éclairage à flamme colorée On connaît déjà des bougies à flamme colorée cons tituées par une matière solide et par une mèche, une substance apte à colorer la flamme étant contenue dans le corps et/ou dans la mèche de la bougie. Des recher ches très approfondies ont permis d'éliminer de telles bougies les risques de toxicité et d'émanation d'odeurs désagréables, d'assurer la combustion complète des mè ches et de donner à la flamme, pour des colorations va riées, une luminosité très satisfaisante.
On connaît également différents types d'éclairage à mèches, fonctionnant au moyen de liquide combusti ble. En général, ces liquides sont constitués par des al cools ou des dérivés du pétrole. Ils présentent l'incon vénient, soit d'une combustion à luminosité très fai ble, soit d'une combustion avec dégagement de fumée.
En autre, des tentatives de colorations artificielles des flammes de combustion .de ces liquides se sont soldées par des échecs, d'une .part à cause des inconvénients ci tés inhérents aux liquides combustibles et, d'autre part, en raison de la toxicité des substances colorigènes con nues jusqu'alors.
En ce qui concerne le récipient lui-même, des dispo sitifs d'éclairage à liquides connus jusqu'ici, ils sont gé néralement constitués par un corps solide, par exemple métallique ou en verre, et se prêtent difficilement à une conformation esthétique très variée. On n'a pas jusqu'ici réalisé de tels récipients en matière plastique, pour la raison que celle-ci est vulnérable à la chaleur et risque de brûler ou de fondre au contact de la flamme. D'au tre part, le façonnage des matières plastiques n'avait pas jusqu'à présent disposé des moyens techniques, par exemple injection, extrusion, disponibles aujourd'hui.
La présente invention a précisément pour objet un dispositif d'éclairage à flamme colorée, comprenant un récipient fermé muni d'une mèche dans lequel est con tenu un liquide combustible, obviant à ces inconvénients.
Ce dispositif est caractérisé par le fait qu'une subs- tance colorigène décomposable par la chaleur est dis soute dans le liquide.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de la présente invention.
La fig. 1 est une vue en coupe de la première forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue en coupe de la deuxième forme d'exécution.
Le corps 1 du récipient est constitué par une enve loppe en polyéthylène dont la masse est colorée et non transparente. Sur la face supérieure du récipient est pra tiquée une ouverture dans laquelle est monté un tube en verre 2, sur la périphérie duquel une rainure 4 per met l'ajustement du tube sur le corps 1. A l'intérieur du tube est coulissée une mèche 3 trempant dans un liquide combustible 5. La section du récipient de la première forme d'exécution est, par exemple, analogue à celle d'une bougie de grand diamètre.
Dans la deuxième forme d'exécution (fig. 2), le corps 6 du récipient, également constitué en matière plastique qui pourrait être, à la place du polyéthylène, d'une com position différente, est allongé pour constituer par exem ple une forme de bougie de sapin. Une paroi inté rieure 7 peut limiter la contenance du réservoir de liquide combustible 8 à une durée de fonctionnement de la bou gie d'un temps déterminé, par exemple deux heures, et assure en l'imitant la longueur de la mèche une alimenta tion constante en liquide de l'extrémité supérieure de la mèche.
Bien entendu, l'aspect extérieur du corps 6 .peut être varié, notamment en revêtant celui-ci d'une couche de cire.
On pourrait également armer les parois en matière plastique du récipient d'une feuille métallique pour em pêcher, en cas de détérioration de la matière plastique, que le liquide ne coule hors du récipient. Le tube de verre incombustible et peu conducteur de la chaleur et qui, en outre, est refroidi par la montée du liquide dans la mèche. empêche la paroi supérieure de la bougie de fondre, ce qui assure un fonctionnement constant et sans danger du dispositif. A la place d'une bougie, le dis positif pourrait également prendre la forme d'une lampe ou de tout autre moyen d'éclairage connu.
Le combustible peut être de l'alcool, qui brûle avec une flamme très peu colorée et se prête donc bien à une coloration. Cependant, en ajoutant simplement une subs tance colorante dans l'alcool ou dans la mèche, on n'obtient pas un résultat suffisant. Pour l'obtention d'une flamme fortement colorée, il est nécessaire d'ajouter à l'alcool de 3 à 30 0/a de glycol ou de glycérine et, dans une certaine proportion, de l'eau distillée. Il est, de plus, indispensable que la tension superficielle du liquide soit assez élevée pour permettre une flamme constante lors que le niveau du liquide baisse et pour empêcher que les substances colo.rigènes n'encrassent la mèche.
Dans les exemples de colorations suivants, on a dis tingué entre les compositions convenant à des dispositifs courants, tels des lampes, bougies, etc., (A), et celles se prêtant par exemple à des briquets ou l'allumage est réa lisé par une étincelle (B). Les substances énumérées se rapportent à la fois au liquide combustible et aux subs tances colorigènes qui y sont dissoutes.
EMI0002.0011
<I>Flamme <SEP> verte</I>
<tb> Alcool <SEP> éthylique <SEP> (95-100%) <SEP> A <SEP> env. <SEP> 90 <SEP> cm3 <SEP> B <SEP> env. <SEP> 95 <SEP> cm3
<tb> Ethylène <SEP> glycol <SEP> (ou <SEP> glycérine) <SEP> . <SEP> .. <SEP> . <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 35 <SEP> cm3 <SEP> B <SEP> 5 <SEP> cm3
<tb> Acide <SEP> borique <SEP> .. <SEP> .. <SEP> A <SEP> env. <SEP> 3 <SEP> g <SEP> B <SEP> 6 <SEP> à <SEP> 8 <SEP> g
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> .. <SEP> . <SEP> . <SEP> .. <SEP> .. <SEP> . <SEP> . <SEP> .. <SEP> A <SEP> éventuellement <SEP> B <SEP> - Le mélange est chauffé à environ 60 C jusqu'à dissolution complète de l'acide borique.
Un autre alcool à bas poids moléculaire peut être utilisé. Le glycol peut être rem placé par un dioxane dans une proportion analogue.
EMI0002.0017
<I>Flamme <SEP> jaune</I>
<tb> Alcool <SEP> éthylique <SEP> (95 <SEP> a/o) <SEP> ... <SEP> .... <SEP> ........... <SEP> A <SEP> env. <SEP> 75 <SEP> cm3 <SEP> B <SEP> 96 <SEP> cm3
<tb> Ethylène <SEP> glycol <SEP> (ou <SEP> glycérine) <SEP> .. <SEP> ..... <SEP> A <SEP> env. <SEP> 20 <SEP> em3 <SEP> B <SEP> + <SEP> 4 <SEP> cm3 <SEP> glycérine
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> . <SEP> ... <SEP> .. <SEP> A <SEP> env. <SEP> 22 <SEP> cm' <SEP> B <SEP> Citrate <SEP> de <SEP> sodium <SEP> tribasique <SEP> .. <SEP> ....... <SEP> A <SEP> env.
<SEP> 0,2 <SEP> g <SEP> B <SEP> 0,2 <SEP> g
<tb> Acide <SEP> citrique <SEP> ... <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> A <SEP> 0,05 <SEP> g <SEP> B <SEP> 0,05 <SEP> g L'acide citrique et le citrate de sodium sont dissous dans l'eau à laquelle on ajoute le mélange d'alcool et le glycol. On peut aussi utiliser la même composition que pour la flamme rouge, en remplaçant le carbonate de lithium par 0.03 à 0,1 g de carbonate de sodium avec seulement 0,1 à 0,5 g d'acide citrique (ou autre acide).
EMI0002.0020
<I>Flamme <SEP> rouge</I>
<tb> Propylène <SEP> glycol <SEP> .. <SEP> ... <SEP> ... <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 20 <SEP> cm3
<tb> Alcool <SEP> propylique <SEP> ....... <SEP> A <SEP> env. <SEP> 75 <SEP> em3
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> .. <SEP> .... <SEP> .... <SEP> .. <SEP> . <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 20 <SEP> cm3
<tb> Acide <SEP> citrique <SEP> A <SEP> env. <SEP> 2,5 <SEP> g
<tb> Carbonate <SEP> de <SEP> lithium <SEP> .......... <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 0,5 <SEP> g
<tb> ou <SEP> bien
<tb> Alcool <SEP> éthylique <SEP> . <SEP> . <SEP> ..... <SEP> .A <SEP> env. <SEP> 75 <SEP> cm3
<tb> Bioxane <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 20 <SEP> cm3
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> . <SEP> .... <SEP> ... <SEP> ..... <SEP> .......................... <SEP> A <SEP> env. <SEP> 20 <SEP> cm3
<tb> Acide <SEP> citrique <SEP> A <SEP> env.
<SEP> 2,5 <SEP> g
<tb> Carbonate <SEP> de <SEP> lithium <SEP> .. <SEP> ...... <SEP> .. <SEP> A <SEP> env. <SEP> 0,2 <SEP> g
<tb> ou <SEP> bien
<tb> Alcool <SEP> éthylique <SEP> (95 <SEP> a/o) <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 75 <SEP> em3 <SEP> B <SEP> 96 <SEP> cm3
<tb> Glycérine <SEP> A <SEP> env. <SEP> 20 <SEP> em3 <SEP> B <SEP> 4 <SEP> cm3
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> . <SEP> . <SEP> A <SEP> env. <SEP> 22 <SEP> cm3 <SEP> B <SEP> Acide <SEP> citrique <SEP> . <SEP> .. <SEP> A <SEP> 2,4 <SEP> g <SEP> B <SEP> 2,4 <SEP> g
<tb> Carbonate <SEP> de <SEP> lithium <SEP> . <SEP> A <SEP> 0,6 <SEP> g <SEP> B <SEP> 0,6 <SEP> g On dissout le sel de lithium et l'acide citrique dans l'eau et on y ajoute le reste.
Une autre glycol est égale ment utilisable, de même qu'un autre alcool à faible poids moléculaire et l'acide citrique peut être remplacé par un acide maléique, tartrique, malique, malonique, acétique, formique, oxalique, fumarique, ou autre acide organique simple.
Pour une grandeur de flamme identique, la grosseur de la mèche utilisée doit être croissante du vert au rouge. Bien entendu, un éther, un aldéhyde ou une cétone liquide peuvent se substituer à l'alcool dans certains cas.