Bobinoir pour bobiner des fils à vitesse linéaire élevée.
La présente invention a pour objet un bobinoir pour bobiner des fils à vitesse linéaire élevée, notamment pour bobiner de la rayonne ou d'autres fils artificiels au sortir de métiers de filature, avec traitement en continu en nappe.
Le problème le plus important dans ce bo binate n'est pas l'enroulement qui se fait facilement à toute allure choisie, mais le changement de bobine sans perte de temps et en particnlier la eoupe de la boucle libre qui se forme lors du changement de bobine, l'alimen- tation ne devant pas tre interrompue.
Le bobinoir selon l'invention est caractérisé par un nombre de bobines actives égal au nombre des fils à enrouler, ces bobines étant montées sur berceaux pivotables et disposées sur les deux faces du bobinoir, ces bobines enroulant les filés à vitesses linéaires de plus de 100 mètres par minute, une seule bobine de lancement étant disposée sur chaque face du bobinoir.
Bien que le bobinoir faisant l'objet de l'in- vention soit particulièrement destiné à la fabrication de rayonne et présente des avantages tout particulier dans la fabrication par filature avec traitements en continu de rayonne de haute ténacité, extrmement uniforme, il permet également le bobinage de tous autres filés artificiels, comme crins, lames, dans des conditions très favorables.
Ce bobinoir ne permet pas seulement le bobinage des filés de viscose, mais permet également le bobinage impeccable d'autres filés artificiels, comme rayonne à l'acétate, ou nylon. Il permet d'obtenir des enroulements de poids considérables, par exemple de 5 kg de rayonne ou mme davantage, se dévidant sans difficultés.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du bobinoir faisant l'objet de l'invention.
Fig. 1 en est une élévation de coté.
Fig. 2 en est une coupe-élévation.
Dans le bobinoir représenté, une nappe N de rayonne de viscose séchée et quittant un rouleau 1 est divisée en éléments individuels par deux rateliers 2 et 2', avec guides mul- tiples 3 et 3'. Chaque élément est un fil à bobiner, par exemple les fils 4. Il est évident que le ratelier entier 2 comporte plusieurs supports successifs comprenant de moins en moins de guides 3 et 3'de chaque coté du bobinoir, au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'amont. Les fils 4 passent ensuite dans d'autres guides 5 et 5'semblables aux guides 3, mais assemblés sur deux barres 6 et 6', une de chaque coté du bobinoir.
Quittant les guides 5 et 5'les fils 4 se dirigent alors vers des guides de va-et-vient 7 et 7'assemblés sur deux barres de va-et-vient 8 et 8', puis viennent s'enrouler sur des bobines 9 et 9'dont le fonctionnement sera décrit plus spécialement à l'aide de la fig. 2, les barres 8 et 8'roulant sur des galets 8A et 8A'. Chaque face du bobinage comporte un nombre de bobines ae tives pour l'enroulement égal au nombre de filés à enrouler,. puis une bobine de lancement dont il sera question par la suite. Chaque bobine 9 ou 9'est montée librement sur une broche 10 ou 10'dans un berceau 11 ou 11', basculable autour d'un axe 12 ou 12'avec manoeuvre du berceau par poignée 13 ou 13'.
Chaque bobine 9 ou 9'est entraînée en rotation, dans sa position active, par un rouleau d'entraînement 14 ou 14'fixé sur un arbre 15 ou 15'. Pour assurer le contact entre les bobines 9 et 9'et leurs rouleaux correspondants 14 et 14', dans la position active, chaque ber eeau 11 ou 11'porte en arrière un crochet 16 ou 16', auquel est attaché un câble de rappel 17 ou 17'passant sur une poulie 18 ou 18'et tendu par un poids 19 ou 19'. La pression nécessaire pour assurer le contact peut de mme tre assurée par d'autres moyens (ressorts, ete.).
Pour la relève de la bobine 9, par exemple, la poignée 13 est rappelée à la main, et la bobine vient alors se placer dans la position 20 en pointillé (à gauche en fig. 2). Dans cette position, le contact est supprimé entre la bobine 9 et le rouleau 14, et la rotation de 9 cesse. On peut prévoir un frein, arrtant rapidement la bobine dans cette position, de mme qu'un verrou de blocage du berceau en posi tion reculée. Entre les guides 5 et les guides 7, les fils 4 passent entre des organes 21 et R, respeetivement 21'et R.'. Les petits rouleaux 21 et 21'portent une manette 21A, respectivement 21A', et sont excentrés. Ils permettent de couper le fil entre les guide-fils 5 et 7 avant le changement des bobines 9.
On fait tourner par exemple le rouleau 21, au moyen de sa manette 21A, et il vient s'appuyer contre le rouleau R tournant constamment à la vitesse requise. Le fil est donc appelé pour l'envoyeraudéchet par un dispositif pneuma tique décrit ci-après.
Pour compenser les variations de longueur du fil 4 entre les guides 5-5'et les guides 7-7'animés de mouvements de va-et-vient, la barre 8 des guides 7 est munie, sur sa partie dirigée vers le haut, de cames 22 en dos d'âne. Sur la barre 8 reposent, par l'intermé- diaire de galets 23, des colonnettes 24 portant la barre 6 (voir plus spécialement fig. 1). Le e dos d'âne est calculé de telle façon que le soulèvement maximum de la barre 6 corresponde à la position centrale de chaque guide 7 par rapport à la bobine 9, alors que le soulèvement nul corresponde aux extrémités de course.
Les variations de longueur entre le rouleau 1 de sortie du séchoir et les guides 7, par suite du monte-et-baisse de la barre 6, sont négligées. Pratiquement, cette compensation par cames est satisfaisante, et les tensions
d'en'. roulement ne varient guère, sous l'in- fluence du va-et-vient de la barre 8.
Le bobinoir comprend aussi un dispositif pneumatique, connu en soi. pour l'aspiration des bouts cassés de fil et servant, d'autre part, à faciliter la levée des bobines. Dans le bâti du métier sont disposés, en arrière des fils, entre les guides 5 et 5'et les guides de va-etvient 7 et 7', deux conduites d'aspiration 25 et 25'reliées à une chambre 26 avee ventilateur aspirant. Les conduites 25 et 25'portent des buses 27 et 27', avee des trous ou fentes d'aspiration. Pour la relève, lorsqu'on fait reculer par exemple une bobine 9 au moyen de la poignée 13 de son étrier 11, la bobine cesse d'appeler le fil.
On fait alors fonctionner le petit dispositiÍ'd'appel-1-R ou 21-R' décrit ei-dessus et, après coupe, le bout est envoyé momentanément au déchet par le dispositif pneumatique. Comme les bobines enroulent plusieurs kilos de fil en 24 heures ou davantage, les pertes dans les tuyères sont minimes. Pour le lancement général, l'ensem-
ble des fils destinés à tre enroulés sur les bobines d'un côté du bobinoir est réuni en
un seul faisceau et celui-ci est passé dans un
guide 30, puis dans un guide de va-et-vient
31, pour tre enroulé ensuite temporairement
sur une bobine de lancement 28 jusqu'au
lancement définitif.
On prélevé alors un fil
du faisceau, en cassant le bout vers la bobine
de lancement, 28 et on amené ce fil, par un
guide 5 et le guide de va-et-vient associé 7,
vers une bobine 9 pour l'enrouler. On répète
cette opération pour tous les fils du faisceau, l'un après l'autre, et les mmes opérations sont effectuées pour le faisceau temporaire ment lancé sur la bobine de lancement 28 de l'autre côté du bobinoir, jusqu'au lancement complet de tous les fils.
Lorsqu'on désire relancer un fil cassé accidentellement, on le lie provisoirement avee un fil voisin non cassé, pour l'amener au bobinoir ; on le jette ensuite temporairement sur la bobine 28, puis on effectue l'opération de lancement comme ci-dessus. La commande du bobinoir peut tre générale par un moteur . !/ qui peut tre associé à des boîtes à cames, avec déplacement d'origine ou à amplitude décroissante, par exemple mécaniques ou hydrauliques, et avec. moyens de commande de ces boites par variateurs de vitesse en vue du réglage de la vitesse linéaire au bobinage. cette vitesse linéaire devant tre de plus de 100 m par minute.
Cette vitesse linéaire élevée pourrait tre obtenue d'autres façons. On pourrait entrainer les bobines d'enroulement pivotables par d'autres dispositifs permettant à chaque instant l'adaptation de la vitesse périphérique de ces bobines à la tension de chacun des fils à enrouler. Cela peut se faire soit par une commande individuelle de chacune de ces bobines par moteurs individuels dont les vitesses sont réglées au fur et à mesure des variations des tensions de fils, soit par une commande centrale avec des variateurs de vitesse individuels pour chaque bobine, embrayages a friction, embrayages magnétiques on d'autres moyens connus quelconques.