l'appareillage, on élimine préalablement toute trace d'acidité en remplaçant l'acide contenu dans les appareils par de l'eau dé- soxygénée et conservée à l'abri de l'air sous Une couche d'huile.
Une installation analogue, fonctionnant ,,ans les précautions indiquées ci-dessus, s'at taque considérablement et fournit un acide concentré contenant des quantités notables de sels de cuivre. L'attaque entraîne des arrêts si fréquents pour réparations que l'exploitation est rendue industriellement impraticable. Exemple <I>2:</I> Cet exemple est relatif à l'application < lu procédé suivant l'invention lors de la rectification de l'acide acétique dans les appareils de cuivre, qui, comme il est connu, se fait avec une attaque considérable de l'appareillage, ce qui entraîne des répara tions très fréquentes et une usure rapide.
L'air contenu dans les appareils de rec tification est remplacé par un gaz exempt d'oxygène moléculaire. L'acide brut dilué, contenu dans le réservoir, est mis à l'abri de l'air par une couche d'huile. On le traite par la quantité convenable de bisulfite de soude, puis on le fait couler dans l'appareil à rec tifier en prenant soin d'empêcher le passage de l'huile.
L'appareil à distiller est surmonté d'une colonne garnie d'anneaux ; le produit de la distillation est condensé et recueilli selon les procédés connus. Tout l'appareillage est maintenu en relation, pendant la rectification, avec un gazomètre contenant un gaz exempt d'oxygène moléculaire sous une pression légèrement supérieure à la pression atmos phérique.
L'appareillage est en cuivre ; si l'on opère dans les conditions indiquées, son attaque est nulle. REVENDICATION Procédé pour éviter l'attaque des appareils industriels en cuivre et en ses alliages par des acides organiques carbonylés, dans les opéra- Lions industrielles mettant en oeuvre ces acides et en particulier lors de leur traite ment, de leur transport, de leur emmaga sinage et lors des réactions s'effectuant en leur présence, caractérisé en ce que l'on opère de façon à assurer l'absence complète d'oxygène et de corps pouvant en céder dans les conditions de l'opération, dans les parties de l'appareillage où ces acides vien nent en contact avec ces métaux.
SOUS-REVENDICATIONS 1 Procédé selon la revendication, dans le quel on effectue l'opération en mettant à l'abri de l'air la surface des produits traités, en recouvrant ceux-ci d'une couche d'huile.
2 Procédé selon la revendication, dans le quel on effectue l'opération en mettant à l'abri de l'air la surface des produits traités en opérant sous une atmosphère ne coptenant pas d'oxygène à l'état molé culaire.
3 Procédé selon la revendication, dans le quel on débarrasse les produits de l'oxy gène moléculaire qu'ils contiennent par ébullition.
4. Procédé selon la revendication, dans le quel on débarrasse les produits de l'oxy gène moléculaire qu'ils contiennent en faisant barboter dans ces produits un gaz inerte.
5 Procédé selon la revendication, dans le quel on débarrasse les produits de l'oxy gène moléculaire qu'ils contiennent en fixant l'oxygène par des corps réducteurs.
6 Procédé selon la revendication, dans le quel on élimine l'oxygène combiné chimi quement aux produits traités par traite ment de ceux-ci avec un réducteur.
7 Procédé selon la revendication, dans le quel l'acide organique carboxylé est l'acide acétique. le gaz utilisé comme atmosphère inerte. Ce procédé est tout à fait industriel. Pour dé barrasser, par exemple, l'acide acétique de l'oxygène dissous; il suffit en effet de faire barboter dans 1 m3 d'acide environ 3 m3 ou même moins de gaz inerte. Les solides pouvant intervenir dans l'opération peuvent de même être débarrassés de l'oxygène occlus par passage d'un courant de gaz inerte, on peut aussi fixer chimiquement l'oxygène dissous dans les liquides en les traitant à l'abri de l'air par des corps réducteurs.
Ce dernier mode de traitement est très pratique, car les corps réducteurs utilisés réduisent en même temps les composés oxydants présents dans les produits indus triels. On constate même quelquefois que la désoxygénation des liquides traités s'effectue plus rapidement sur ces liquides impurs, l'impureté oxydante jouant un rôle catalyti que dans la désoxygénation. C'est le cas, par exemple, pour les sels cuivriques. Des quantités très faibles de composés réducteurs convenables permettent du reste d'obtenir<B>le</B> résultat désiré. A ce point de vue, l'acide sulfureux soit libre, soit sous forme de sels, donne d'excellents résultats.
Il est très important, pour éviter l'atta que des appareils, de réaliser l'absence d'oxygène pour toutes les opérations indus- drielles qui se font en présence de l'acide visé, même en très faibles quantités, tels que les opérations de vidange et de net toyage des appareils. On ne laissera entrer l'air dans les appareils, par exemple pour les réparations, que quand toute acidité en aura été éliminée, par exemple par le la vage avec de l'eau préalablement privée d'oxygène.
Sans cette précaution, il se pro duirait une attaque importante qui nécessite rait bientôt l'ouverture des appareils pour une nouvelle réparation, cette ouverture en traînant une nouvelle attaque et ces atta ques répétées conduiraient rapidement à la mise hors d'usage de l'installation.
Ce procédé de protection des appareils en cuivre et en ses alliages est applicable à toutes les opérations physiques ou chi- iniques mettant en rouvre les acides orga niques carboxylés, en particulier l'acide acéti que ou ses homologues: distillation, extraction, concentration, transport des acides, acylations, réactions diverses oû ils peuvent intervenir, comme agent réactionnel, comme solvant ou pour toute autre raison.
Exemple <I>1:</I> De l'acide acétique dilué récupéré est concentré par extraction continue à l'éther, selon le principe décrit dans le brevet allemand 28064 du 18 décembre 1883 (extraction, séparation de l'éther acide...).
Avant l'extraction, l'acide acétique passe dans une colonne remplie de copeaux de fer. Par l'action du fer, le cuivre présent sous forme d'acétate cuivrique est déplacé et l'oxygène dissous est éliminé avec dissolution concomitante d'une certaine quantité de fer. L'acide contenu dans la colonne et mis à l'abri de l'air par une couche d'huile à la partie supérieure. A la partie inférieure, on retire les boues de cuivre.
L'éther mis en oeuvre est également préalablement débarrassé de toute trace d'oxygène dissous. Tout l'appareillage est en relation avec un gazomètre contenant un gaz exempt d'oxygène moléculaire tel que, par exemple, du gaz de gazogène débarrassé de ses dernières traces d'oxygène moléculaire. Tout l'appareillage pour l'extraction est en cuivre.
Au moment où l'installation est mise en marche, on commence par remplacer tout l'air de l'atmosphère des appareils par du gaz provenant du gazomètre. On met alors en opération les produits débarrassés d'oxygène, ainsi qu'il a été dit plus haut tous les appareils restant; bien entendu, sous pression de gaz exempt d'oxygène moléculaire.
En opérant dans ces conditions, l'attaque des appareils est nulle et l'acide concentré obtenu est exempt de sels de cuivre.
Quand, pour une réparation, par exemple, il est nécessaire de laisser entrer l'air dans Procédé pour éviter l'attaque des appareils industriels en cuivre et en ses alliages par des acides organiques carbogylés. Certains acides organiques carboxylés tels que, par exemple, les acides formique. acétique, propionique, butyrique, lactique, naphténique et les acides gras proprement dits, attaquent plus ou moins vivement tous les métaux d'un usage courant dans la pra tique industrielle.
Aussi éprouve-t-on de grosses difficultés dans la rectification et la concentration de ces acides, dans la mise en oeuvre des réactions où ils interviennent et aussi dans leur transport ou leur emma gasinage.
Le cuivre et ses alliages sont les métaux les plus employés dans la construction des appareils qui doivent contenir de tels acides, parce qu'ils sont relativement peu attaqués par eux, aux diverses concentrations, mais leur corrosion est encore considérable; l'acide acétique, par exemple, , les attaque assez fortement pour nécessiter des répara tions continuelles et un changement -pé- riodique des appareils mis hors d'usage ("blierzinski", "Die Industrie der Essigsâure und essigsauren Salze", page 48).
On a depuis longtemps remarqué l'influence de l'air sur l'attaque des métaux par l'acide acétique. Fleck (Centralblatt 1888, page <B>1626)</B> signale que l'acide acétique agit faiblement sur les métaux et en particulier sur le cuivre, à basse température et en l'absence d'air, et plus fortement en présence d'air. Cette observation a été confirmée plus récemment par divers auteurs. On sait aussi que dans la fabrication des acétates de cuivre ou de plomb, par dissolution du métal dans l'acide acétique, on opère en présence d'air pour faciliter l'attaque.
Bien que ces observations soient en partie très anciennes, elles n'ont abouti à aucun procédé industriel efficace pour éviter l'attaque du cuivre ou de ses alliages par-l'acide, acétique. On a constaté que, si l'attaque de cuivre ou de ses alliages par des acides purs en l'absence d'oxygène moléculaire est pratique ment nulle, il n'en est pas de même lors qu'on a affaire à certains produits industriels; on observe souvent industriellement, même si l'on opère rigoureusement en l'absence d'air, des attaques parfois très impor tantes.
On a pu se rendre compte que cette attaque est due à la pré,ence dans ces produits industriels, d'oxygène sous forme de combinaisons oxydantes, susceptibles de se réduire dans l'appareillage en l'attaquant, même en l'absence d'oxygène moléculaire. Parmi ces .combinaisons oxydantes, on peut citer, par exemple, l'acétate cuivrique qui se trouve souvent dans l'acide acétique -in dustriel, en particulier dans les acides rési duaires.
On a également constaté que si l'on opère à ébullition en présence d'acétate cuivrique, et en l'absence d'oxygène molé culaire, il se produit une attaque de cuivre correspondant à la dissolution d'environ un atome de métal par atome de cuivre initiale ment dissous à l'état cuivrique. Tout se passe comme si le sel cuivrique cédait une partie de son oxygène. Il se forme ainsi un sel cuivreux et l'attaque s'arrête. Si le cuivre est initiale ment dissous à l'état de sel cuivreux, il ne donne lieu à aucun phénomène de corrosion.
Selon le procédé pour éviter l'attaque des appareils industriels en cuivre et en ses alliages par les acides organiques car- boxylés, en particulier par l'acide acétique et ses homologues substitués ou non, y com pris les acides gras supérieurs, l'acide lac tique, les acides naphténiques, dans toutes les opérations industrielles mettant en rouvre des acides, qui fait l'objet de la présente invention, on opère de façon à as surer l'absence complète d'oxygène et de corps pouvant en céder dans les conditions de l'opération, dans les parties de l'appareil lage où ces acides viennent en contact avec ces métaux. Pour mettre en rouvre ce _ procédé, il faut.
1 Lliminer, de tous les produits à mettre en aeuvre, l'oxygène combiné chimiquement, mais susceptible d'oxyder les métaux en présence d'un acide; 2 Prendre des mesures en vue de réa liser l'absence totale d'oxygène moléculaire à l'intérieur des appareils, tant sous forme gazeuse qu'à l'état de solution dans les pro duits mis en rouvre.
Pour réaliser la première opération, on peut, soit détruire au préalable les com binaisons oxydantes néfastes par des moyens appropriés, soit transformer par réduction ces combinaisons oxydantes en produits moins riches en oxygène n'attaquant pas les appareils en l'absence d'oxygène moléculaire.
On peut, par exemple, s'il s'agit de sels cuivriques, précipiter le cuivre par électro lyse ou par tout autre mode de précipita tion, tel que le déplacement par le fer ou tout autre métal convenable; on peut aussi traiter les produits mis en ceuvre par des ré ducteurs appropriés, tels que les acides hypophosphoreux, sulfureux, hydrosulfureux, ou leurs sels, des aldéhydes, cétones ou polyphénols très oxydables.
Pour réaliser la seconde condition, il faut travailler à l'abri de l'air atmosphérique et chasser l'oxygène moléculaire de l'acide et de tous les réactifs mis en ceuvre. On peut, par exemple, recouvrir la surface libre d'une couche d'huile appropriée, ou mieux travailler sous une atmosphère inerte, c'est-à-dire exempte d'oxygène moléculaire; il est avan tageux que la pression de cette atmosphère soit supérieure à la pression atmosphérique pour éviter toute rentrée d'air accidentelle.
Pour chasser l'oxygène moléculaire con tenu dans les corps réagissant, on peut em ployer tous les procédés usuels. On peut, par exemple, faire bouillir les liquides avant emploi, on peut faire barboter dans ces liquides un courant d'un gaz ne contenant pas d'oxygène moléculaire, et, le cas échéant, il sera avantageux d'employer dans ce but