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utilisation".
La présente invention est relative à de nouvelles compositions pharmaceutiques anti-inflammatoires, ainsi
qu'à leur procédé de préparation et à leur utilisation.
Suivant l'invention, ces compositions sont ca-
ractérisées par le fait qu'elles contiennent, comme consti-tuant actif, un mélange d'au moins un corticostéroïde ren- fermant le squelette carboné du 1,4-pregnadiène et d'au moins un dérivé de la quinoléine, ou de l'un de ses
sels d'addition d'acide avec un acide physiologiquement acceptable.
Avantageusement, on utilise,comme corticostéroide, la prednisolone, la prednisone, la méthylprednisolone, la triamcinolone, la dexaméthazone, la paraméthazone, la bêtamêthazone, le prednylidène, la béclométhazone et leurs
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acétylglucosaminide de prednisolone, le 21-tert-butylacétate
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le 21-phosphate de prednisolone disodique, le 21-stéaroyl- glycolate de prednisolone, le 21-succinate de prednisolone sodique, le 21-m-sulfobenzoate de prednisolone sodique, le
21-triméthylacétate de prednisolone, le 17-valérate de prednisolone, le 21-diéthylaminoacétate de prednylidène, le 21acétate de bêtaméthazone, le 17-valérate de bêtaméthazone
et le 17,21-dipropionate de béclométhazone.
Suivant une forme de réalisation particulièrement avantageuse de l'invention, les compositions contiennent un sel de lithium.
Suivant une autre forme de réalisation particulièrement avantageuse de l'invention, les compositions contiennent du soufre.
L'activité anti-inflammatoire des corticostéroïdes portant une double liaison en 4,5 et une double liaison supplé- mentaire en 1,2 est bien connue et a été décrite de façon très détaillée dans la littérature. Cette activité anti-inflammatoire, doublée d'une action anti-allergique, justifie <EMI ID=4.1>
l'utilisation de ces hormones dans le traitement de maladies très différentes : toutes les formes aiguës des infections rhumatismales (rhumatisme articulaire aigu, polyarthrites chroniques évolutives, poussées aiguës des rhumatismes dits chroniques): les maladies du collagène (lupus érythémateux, périartérité noueuse); les affections dermatologiques, pneumologiques, hépatiques dont la pathogénie comporte au premier plan une composante inflammatoire ou allergique.
La concentration plasmatique élevée en corticostéroïdes de ce type, nécessaire pour le succès du traitement, peut cependant avoir des effets indésirables, liés aux autres propriétés de ces hormones. L'inconvénient majeur dQ à l'utilisation de ces corticostéroïdes, à doses efficaces, c'est-à-dire élevées (de l'ordre de 30 mg par jour
dans les accès aigus) réside dans la perturbation de l'équilibre Na/K, qui se traduit par une perte de potassium et une réabsorption de sodium exagérée, avec comme conséquence une diminution de la diurèse et la formation d'oedèmes. La survenue d'infections, ou le réveil , peut également être observé .. Enfin,l'aplasie du cortex surrénal, lors de l'arrêt
de l'administration, apparaît comme conséquence de l'inhibition de la sécrétion d'A.C.T.H. La surveillance médicale est donc indispensable pour limiter les inconvénients de ce traitement : elle pourra s'accompagner de prescriptions diététiques (restriction du sodium, apport de potassium et de protéines) et de mesures thérapeutiques (hypnotiques , calciférol, antibiotiques, augmentation des doses d'insuline
chez les diabétiques); de l'A.C.T.H. sera administrée en
fin de traitement.
Les dangers de leur utilisation les ont donc pratiquement écartés de la pratique rhumatologique au profit de l'hydrothérapie combinée ou non à de nouvelles chimiothérapies.
D'autre part, de nombreux rhumatisants gravement atteints, certains jusqu'à la paralysie plus ou moins complète des membres, après différents traitements, y compris la corticothérapie, ont fait foi de l'efficacité réduite ou nulle des corticostéroïdes employés seuls, à faibles doses prolongées. De plus, dans de nombreux cas, et en particulier chez les personnes en traitement depuis plus de dix ans, il est fait état, malgré l'administration de corticostéroides,
et simultanément d'autres médicaments, d'une amélioration nulle, surtout de la motilité.
Il apparaît donc que, pris isolément, les corticostéroïdes ne présentent qu'un intérêt thérapeutique réduit, ainsi qu'en témoignent les dires des malades, et l'abandon de ces produits par les rhumatologues.
Or, on a découvert d'une façon surprenante et imprévisible, suivant la présente invention, que l'activité anti-inflammatoire des corticostéroïdes renfermant le squelette carboné du 1,4-pregnadiène est très notablement augmentée et dissociée, au moins partiellement, des effets métaboliques néfastes, si l'on combine un ou plusieurs de ces corticostéroïdes avec certains dérivés de la quinoléine.
Suivant la présente invention, les dérivés de
la quinoléine qui présentent le plus d'intérêt sont les composés répondant à la formule générale :
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formule I, sels qu'on obtient par l'addition d'acides physio�logiquement acceptables, par exemple d'acides minéraux comme les chlorure et bromure d'hydrogène, l'acide sulfurique, l'acide phosphorique ou d'acides organiques, comme les acides oxalique,, lactique, tartrique, acétique, salicylique, citrique, benzoïque, adipique.
Comme dérivés de quinoléine particulièrement appropriés, on peut citer l'acide 2-phénylquinoléine-4-carboxyli-
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chloroquine), le 2-phénylquinoléine-4-carboxylate d'allyle
(2-phénylcinchoninate d'allyle) et l'ester éthylique d'acide
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Comme on l'a déjà fait remarquer précédemment, les compositions suivant l'invention comprennent de préférence un sel de lithium et'du soufre..
Les sels de lithium ont été considérés pendant longtemps comme étant uniquement des dissolvants de l'acide urique. La thérapeutique actuelle, après avoir abandonné l'emploi des sels de lithium en rhumatologie, suite à son inopérance, se penche actuellement avec intérêt sur leur action psychotrope. Les études en cours n'ont pourtant pas encore permis d'élucider le mécanisme de ces effets psychotropes. Le lithium modifie également l'équilibre ionique au niveau des tubes distaux,
en augmentant la diurèse avec épargne de potassium. Employé seul, il est pratiquement inopérant dans la thérapeutique antirhumatismale. Les sels de lithium que l'on utilise de préférence, sont les benzoate, citrate, carbonate, acétylsalicylate, bromure, iodure, chlorure, salicylate et mandélate de lithium.
Depuis la plus haute antiquité, les thermes d'eau chaude, chargée en soufre sont utilisés pour le soulagement des affections rhumatismales; les malades se baignent dans
ces eaux chaudes et en boivent. Cette thérapeutique thermale primitive est encore utilisée de nos jours en dehors d'autres médications (par exemple : Zarka-Main, Jordanie). Ces thermes ont cependant cédé peu à peu la place à l'hydrothérapie et à une chimiothérapie élaborée. Le soufre seul s'avère cependant très peu actif. On peut utiliser le soufre sous une forme quelconque, par exemple sous la forme de soufre sublimé, de soufre sublimé lavé ou de soufre précipité.
Le sel de lithium et le soufre sont en fait deux correctifs qui permettent de diminuer très fortement les éventuels effets secondaires indésirables provenant de l'association corticostéroïde-dérivé de quinoléine, qui pourraient apparaître aux fortes doses de principes actifs, jusqu'à leur annihilation totale pour une posologie optimale.
Suivant l'invention, le mélange corticostéroïdedérivé de quinoléine, de préférence en association avec du soufre et un sel de lithium, est de préférence utilisé sous une forme de dose unitaire se prêtant à l'administration par voie orale. D'une façon générale, les compositions anti-inflammatoires da la présente invention se présentent sous la forme de tablettes, de gelules, de comprimés nus ou enrobés avec une ou plusieurs couches, de cachets, de capsules ou de dragées avec ou-sans enrobage entérique, ou de poudres en sachets et ellespeuvent comprendre des excipients pharmaceutiques classi- ques. Ces formes de doses unitaires permettent chacune d'administrer une quantité préétablie de substances actives de sorte que l'administration de la dose journalière de ces substances pourra se faire d'une façon très simple.
A cet effet, chaque dose unitaire contient de préfé- <EMI ID=19.1>
constituant actif (mélange cortieostéroïde plus dérivé de quinoléine), la dose pondérale de dérivé de quinoléine étant de 10 à 40 fois plus élevée, de préférence de 15 à 20 fois plus élevée, que la dose pondérale de corticostéroïde.
Chaque dose unitaire contient également de préférence de 50 à 150 mg, et plus avantageusement 80 à 120 mg de sel de lithium, ainsi que 50 à 150 mg, et plus avantageu. sèment 80 à 120 mg de soufre.
La posologie est en moyenne de 1 à 3 doses unitaires par jour.
Comme excipients, on peut faire usage des excipients généralement connus, notamment le stéarate de magnésium,
le lactose , le sucre en poudre l'amidon ,
le glucose, la polyvinylpyrrolidone, l'alginate de polyvinylpyrrolidone calcique, le lauryl sulfate de sodium, le polyêthy-
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ciques, l'acide stéarique, l'acide-sorbique, le talc, la méthylcèllulose des alcools, le'glycérol, le sirop de sorbitol, des graisses durcies, des huiles végétales, des cires, la vaseline, la gélatine, la gomme arabique, etc... Les préparations peuvent, en:.outre, contenir des édulcorants, des colorants, des aromatisants, etc. appropriés.
On peut éventuellement, pour améliorer l'effet de
la substance active et limiter ainsi son dosage, l'associer, sous la forme de capsules,à des excipients à effet retard de manière à régulariser et à prolonger son action sur l'organisme humain, tel que par exemple l'acétophtalate de cellulose,
les stéarates de glycéryle, les résines échangeuses d'ions.
Pour la préparation des compositions pharmaceutiques de l'invention, on procède au simple mélange des subs-tances actives avec les excipients, tous les produits utilisés se présentant sous la forme de poudre sèche finement divisée. On procède généralement de la façon suivante : on mélange le corticostéroïde et le soufre, on y ajoute le sel de lithium et le dérivé de quinoléine, on homogénéise et on donne ensuite au mélange une forme appropriée à son administration orale suivant les procédés classiques.
On donne ci-aprës un certain nombre d'exemples non limitatifs de préparation de compositions pharmaceutiques suivant l'invention.
Exemple 1 (cachets)
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Poids de remplissage 710 mg
Les poudres séchées sont mélangées intimement, puis utilisées pour remplir des cachets azymes. Exemple 2 (comprimés)
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Après avoir mélangé les différents constituants, les comprimés sont pressés à la grosseur et dureté approxi- matives désirées.
Exemple 3 (capsules)
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Poids de remplissage: 635 mg Les poudres séchées sont mélangées-intimement, puis utilisées pour remplir des capsules de gélatine dure.
Ainsi qu'on l'a déjà indiqué précédemment, les compositions de l'invention ont une activité anti-inflamma-
toire particulièrement marquée et durable, sensiblement supé- rieure à celle des composés connus jusqu'à présent, notamment
des composés qui les constituent pris isolément.
On résume ci-après certains résultats cliniques
obtenus en médecine humaine avec les compositions de la présente invention.
Monsieur B, âgé de 46 ans, souffre de rhumatisme
f articulaire depuis plus de 18 ans. Son travail de cultivateur est gravement compromis. Il subit, sur une période de plus de <EMI ID=26.1> cinq années, sans résultat efficace, un traitement à la prednisolone, en association avec d'autres substances anti-inflammatoires (dérivés salicylés, movirène). Ce traitement occasionne une anorexie suivie d'un affaiblissement général et d'une incapacité de travail. Après une absorption pendant 15 jours consécutifs de cachets préparés selon l'exemple de formulation 1, à raison de trois doses par jour, les douleurs qui n'avaient jamais cédé aux autres thérapeutiques, disparaissent pour ne plus réapparaître. Après trois semaines, les membres reprirent leur mobilité, l'appétit normal réapparut, le métabolisme retrouva son équilibre et le patient reprit une vie et une activité nor-
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semaines, et ensuite réduite à deux puis à un cachet par jour. L'état satisfaisant du patient se maintient depuis lors, en utilisant en moyenne un cachet par jour (parfois deux, parfois aucun).
De nombreux autres patients atteints d'affections rhumatismales depuis plus de 10 ans ont été traités avec la nouvelle médication de l'invention, en obtenant des résultats absolument surprenants, parfois même dès le premier jour de traitement, patients qui avaient été traités auparavant en vain par les différentes thérapeutiques en cours.
Malgré leur haute activité, les compositions suivant l'invention.sont très peu toxiques, elles ont un coefficient thérapeutique extrêmement élevé et sont très bien tolérées. Lorsque l'on administre la composition à raison de 1 à 3 doses unitaires par jour, on n'observe généralement pas les effets secondaires des constituants actifs pris isolément, ce qui serait en grande partie imputable à la présence du sel de lithium
(augmentation de la diurèse et action,ionique sur l'équilibre Na/K). Des traitements de longue durée efficaces et bien tolé-rés sont ainsi autorisés.
On remarquera que la plupart des patients traités par la composition de l'invention, font état d'une nette amélioration de leur tonus psychique, mettant ainsi en évidence l'action psychotrope des sels de lithium. Le rôle du lithium dans la composition de l'invention peut donc être envisagé suivant une double pharmacodynamie; action antidépressive complémentaire de l'action anti-inflammatoire du mélange corticostéroïde-dérivé de quinoléine et action diurétique, avec épargne de potassium (kalithérapie indirecte). Cette double action du lithium, au niveau des centres nerveux et au niveau des tubes distaux, se manifeste par la modification des échanges ioniques à travers les membranes cellulaires.
D'autre part, il a été �tabli expérimentalement que le mélange dérivé de quinoléine-sel de lithium-soufre est inefficace en l'absence du corticostéroïde, et que le mélange corticostéroïde-sel de lithium-soufre s'est révélé d'une efficacité tout aussi faible que celle du corticostéroïde
pris isolément.
En résumé, les essais effectués font ressortir
que l'activité anti-inflammatoire des corticostéroïdes renfermant le squelette carboné du 1,4-pregnadiène est considérablement augmentée par l'addition d'un dérivé de quinoléine tel que défini précédemment. La nouvelle combinaison'corticostérolde-dérivé de quinoléine se caractérise avant tout par un déclenchement plus rapide de l'action anti-inflammatoire, par un effet maximal sensiblement plus élevé ainsi que par un effet plus prolongé que la somme des effets des constituants pris isolément.
Force est donc de conclure que le dérivé de quinoléine assure un effet de synergie avec le corticostéroïde. L'efficacité ainsi augmentée des corticostéroïdes permet
leur utilisation en thérapeutique à dose réduite. Ceci constitue un progrès certain, étant donné le coût élevé des
principes actifs et la durée de traitement normalement requise. D'autre part, ainsi qu'on l'a déjà mentionné précédemment,
la tolérance de la nouvelle association corticostéroïde-dérivé
de quinoléine est exceptionnellement bonne par rapport à
celle des composés pris séparément; on constate en particulier une très bonne tolérance gastrique et hépatique.
REVENDICATIONS.
1.- Composition pharmaceutique anti-inflammatoire, caractérisée en ce qu'elle comprend, comme constituant actif, un mélange d'au moins un corticostéroîde renfermant
le squelette carboné du 1,4-pregnadiène et d'au moins un dérivé de la quinoléine, ou de l'un de; ses sels d'addition
d'acide avec un acide physiologiquement acceptable.