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" Machine pour la fabrication de nappes continues de matières ".
Le présente invention concerne en général la fabrication de nappes continues de compositions comprenant de l'amiante et du ciment ou des matières similaires. L'invention envisage plus particulièrement le dépôt d'une matière provenant d'un mélange humide sur une paroi perforée ou un support similaire sous la pression d'un gaz, pour faire passer de force le liquide du
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mélange à travers la paroi et pour déposer la matière solide du mélange sur cette paroi sous la forme d'une couche.
L'invention envisage plus spécialement la création d'une machine dans laquel- le un tambour ou cylindre creux, à paroi périphérique perforée, est monté sur un axe horizontal de façon qu'un mouvement de ro- tation du tambour fasse passer sa paroi périphérique à travers un mélange humide de la composition d'amiante et de ciment, ou d'une composition similaire, en vue du dépôt d'une couche de la composition sur la face extérieure du tambour, cette couche dé- posée étant ensuite entraînée hors du mélange pour permettre l'extraction du liquide de ce mélange, après quoi la couche est enlevée du tambour.
Un but principal de la présente invention est de créer une machine de ce type général, présentant des caractéristiques nouvelles et perfectionnées de construction, grâce auxquelles le mélange humide peut être déposé rapidement sur la paroi péri- phérique du tambour ou cylindre, ou sur une toile filtrante ap- pliquée sur la périphérie du tambour, tandis que le liquide peut être rapidement extrait de la couche déposée, de façon que la machine soit capable de produire à une vitesse exceptionnellement élevée une nappe continue faite d'une composition d'amiante et de ciment ou d'une composition similaire.
Un autre but est de créer une machine de ce genre, d'une construction nouvelle et perfectionnée, dans laquelle une pres- sion d'air ou de gaz, supérieure à la pression atmosphérique, peut être appliquée à la surface du mélange et exercée sur la couche déposée, pour assurer l'extraction rapide du liquide hors du mélange à travers la paroi périphérique du tambour, et pour assurer le dépôt rapide de la composition sur le tambour, de même que pour extraire rapidement le liquide de la couche déposée=
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Un autre but est de créer une construction et une com- binaison nouvelles et perfectionnées du tambour et d'une cuve destinée à recevoir le mélange humide,
combinaison dans la- quelle le liquide extrait de la couche déposée doit s'accumuler à l'intérieur du tambour pour en être rapidement évacué de façon à empêcher l'obstruction des perforations ou interstices de la paroi périphérique du tambour par les matières solides en sus- pension dans le liquide.
Un autre but est d'équiper une machine de ce genre d'organes nouveaux et perfectionnés pour le nettoyage continu de la surface et des perforations du tambour après l'enlèvement du tambour de la couche déposée.
Un autre but est d'utiliser une courroie perforée ou une toile filtrante sur la paroi périphérique perforée du tam- bour, et de guider cette toile de façon qu'elle soit séparée de la périphérie du tambour, ceci pour faciliter l'enlèvement de la couche déposée et pour assurer le nettoyage à la fois des perforations du tambour et des interstices de la courroie ou de la toile filtrante.
D'autres buts de l'invention sont de créer une machine destinée à l'application précitée et comportant une cuve rece- vant le mélange humide, un tambour monté à rotation autour d'un axe horizontal à l'intérieur de la cuve de façon qu'une partie de sa périphérie soit immergée dans le mélange, des moyens pour exercer une pression d'air supérieure à la pression atmosphérique sur la surface du mélange et sur la partie de la périphérie du tambour au-dessus du niveau du mélange, la cuve présentant une ouverture pour l'évacuation de la couche déposée, et des moyens pour assurer l'étanchéité de l'espace entre le tambour et la cuve aux bords de l'ouverture, ceci pour empêcher la fuite du mélange et du gaz comprimé hors de la cuve ;
créer des moyens
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pour appliquer un placage, un mélange, un revêtement, ou des dépôts granuleux tels que des roches, pierres, granits broyés, etc..., sur la couche déposée avant snn enlèvement du tambour; de créer un procédé nouveau et perfectionné ainsi qu'un appareil pour la production de couches déposées ayant des sections trans- versales de formes diverses et d'une épaisseur uniforme ou va- riable, et d'obtenir d'autres avantages et résultats, tels qu'ils ressortiront de la description ci-après, en regard du dessin an- nexé, sur lequel : la fig. 1 est une vue en bout d'une machine suivant l'invention.
La fig. 2 est une vue de face de cette machine.
La fig. 3 est une coupe transversale verticale, sensible- ment suivant la ligne 3-3 de la fig. 2.
La fig. 4 est une coupe longitudinale verticale sensible- ment suivant la ligne 4-4 de la fig. 3.
La fig. 5 est une coupe verticale transversale partielle sensiblement suivant la ligne 5-5 de la fig. 2.
La fig. 6 est une vue similaire, sensiblement suivant la ligne 6-6 de la fig. 4.
La fige 7 est une vue partielle en perspective et en coupe d'une nappe continue telle qu'elle est produite par la machine.
La fig. 8 est une vue similaire à celle de la fig. 4, mais montre une variante de l'invention.
La fig. 9 est une coupe verticale transversale sensible- ment suivant la ligne 9-9 de la fig. 8.
La fig. 10 est une coupe verticale transversale partielle sensiblement suivant la ligne 10-10 de la fig. 8.
La fig. 11 est une vue partielle similaire à celle de la fig. 8, mais concerne une variante de l'invention.
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La fig. 12 est une vue partielle en perspective et en coupe d'une nappe produite par la machine représentée sur les figs. 8 à 10.
La fig. 13 est une vue similaire à celle de la fig. 3, mais montre une variante de l'invention.
La fig. 14 est une vue similaire à celle de la fig. 4, mais concerne la variante de la fig. 13.
La fig. 15 est une vue partielle en perspective et en coupe d'une na-ope produite par la machine représentée sur les figs. 13 et 14.
La fig. 16 est une vue similaire à celle de la fig.
13, mais montre une autre variante de l'invention.
La fig. 17 est une vue en bout, similaire à celle de la fig. 1, mais concernant la machine représentée sur la fig. 16.
La fig. 18 est une coupe transversale à plus grande échelle de la courroie ou toile filtrante indiquée sur la fig.
16.
La fig. 19 est une vue partielle en plan de la toile filtrante et d'une partie de la nappe déposée, cette vue étant prise à peu près à partir du plan 19-19 de la fig. 16.
La fig. 20 est une coupe verticale transversale à grande échelle d'un autre mode de réalisation de l'un des rou- leaux de finissage.
La fig. 21 est une vue partielle en perspective d'une nappe déposée telle qu'elle est produite par la machine que montre la fig. 20.
La fig. 22 est une vue schématique en coupe longitudina- le d'une machine correspondant à une variante de mise en oeuvre de l'invention.
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La fige ,23 est une vue schématique en coupe d'une au- tre variante de mise en oeuvre de l'invention, plus spécialement destinée à la fabrication de tubes.
La fig. 24 est une coupe verticale longitudinale simi- laire à celle de la fig. 4, montrant un autre mode de réalisa- tion de la machine suivant l'invention.
La fig. 25 est une vue en bout de cette machine, avec certaines parties arrachées et rèprésentées en coupe.
On décrira tout d'abord le mode de réalisation représen- té sur les figs. 1 à 7. Cette machine comporte une cuve A qui est de préférence, mais non nécessairement, à peu près circulaire en coupe transversale. La cuve est munie dans la partie infé- rieure de conduits adducteurs 1 pour le mélange humide 2 d'une composition appropriée de matières, par exemple d'une composi- tion d'amiante et de ciment, telle qu'elle est couramment utili- sée dans la fabrication de bardeaux, de panneaux ou d'autres élé- ments de construction. Le mélange peut avoir une consistance ap- propriée quelconque. Il est généralement composé de particules solides, d'amiante et de ciment par exemple, en suspension dans de l'eau.
Ce mélange peut être introduit dans la cuve d'une ma- nière appropriée quelconque.
A l'intérieur de la cuve est monté à rotation autour d'un axe horizontal un tambour cylindrique creux B, comportant des flasques latéraux pleins 3 du centre desquels partent vers l'extérieur des fusées tubulaires 4, et une paroi périphérique perforée 5 reliant les deux flasques entre eux. Le tambour est monté dans la cuve de façon qu'une partie inférieure soit immer- gée dans le mélange 2 que contient la cuve, de la manière indi- quée sur la fig. 3. Le montage à rotation du tambour peut être
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réalisé d'une manière appropriée quelconque.
Dans l'exemple représenté, les fusées 4 sont par exemple montées dans des paliers 6 reposant sur un socle 7 qui porte également la cuve A, l'une des fusées étant reliée par un train d'engrenages 8 à un arbre d'entraînement 9 qui peut être à son tour relié à un mo- teur approprié quelconque, par exemple à l'aide d'une courroie et d'une poulie 10. Des joints d'étanchéité appropriés 11 sont interposés entre les fusées 4 et les parois de la cuve, pour empêcher la fuite du mélange et du gaz hors de la cuve.
Sur la face extérieure de la paroi périphérique du tambour est appliquée une membrane filtrante, par exemple un tamis ou une toile à mailles serrées 12. Il en résulte que, lorsque le tambour tourne dans le mélange 2, le liquide de ce mélange passe à travers les interstices de la toile filtrante 12 et les perforations de la paroi périphérique du tambour, de sorte qu'une certaine partie de la matière solide du mélange se dépose sur la face extérieure de la toile. Au fur et à mesure que le tambour continue de tourner, la couche de matière solide déposée sur la toile est élevée hors du mélange vers la partie supérieure de la cuve, où le liquide s'écoule de la couche dé- posée, vers l'intérieur du tambour, duquel il est évacué par les fusées creuses 4. Cette évacuation peut avoir lieu par gra- vité ou à l'aide d'une pompe.
Pour l'enlèvement de la couche déposée sur le tambour, une ouverture 13 est pratiquée dans la paroi périphérique de cette cuve au-dessus du niveau du mélange, et l'intervalle entre le tambour et la paroi de la cuve, aux bords de ladite ouverture, est obstrué par des joints étanches. Dans l'exemple représenté, un rouleau d'étanchéité 14 est monté à rotation dans les flas-
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ques latéraux de la cuve sur un arbre 15, et la surface péri- phérique de ce rouleau est en contact étanche avec la toile filtrante 12 du tambour. Sur ce rouleau est également appliquée une bande de caoutchouc 18 destinée à obstruer l'intervalle en- tre la périphérie du rouleau et la paroi périphérique de la cuve.
Sur le côté opposé de l'ouverture est monté un rouleau si - milaire 17, dont la surface périphérique est en contact avec la couche déposée sur le tambour, et frotte également contre une bande de caoutchouc 18 qui obstrue l'intervalle entre le rouleau et la paroi périphérique de la cuve. Pour assurer l'étanchéité dans les intervalles entre les deux rouleaux et entre chaque flasque latéral du tambour et le flasque correspondant de la cuve, on prévoit,une bande de caoutchouc 19 en contact avec les rouleaux 14 et 17. Cette bande est renforcée par une platine 20, afin de ne pas être déformée par la pression régnant à l'in- térieur de la cuve.
Le tambour rotatif B comporte de préférence des flasques latéraux circulaires 21, et les rouleaux 14 et 17 peuvent présenter des gorges périphériques telles qu'elles sont indiquées en 22 ( fig. 6). Ces gorges sont destinées à ménager un passage aux flasques latéraux et à permettre le contact de la partie principale des rouleaux respectivement avec la toile filtrante 12, et avec la couche déposée. Il est bien entendu que le dispositif d'étanchéité qui vient d'être décrit n'est indiqué qu'à titre d'exemple, et que les joints d'étanchéité nécessaires peuvent être constitués d'une manière appropriée quelconque.
Suivant une autre caractéristique de la présente in- vention, le gaz comprimé à une pression au-dessus de la pres- sion atmosphérique est introduit dans la cuve A au-dessus du niveau du mélange, par exemple à l'aide d'une pompe appropriée à travers un conduit 23. Cette pression agit en permanence sur la surface du mélange, de sorte qu'elle a tendance à accélérer
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le passage du liquide entre le mélange et le tambour dans la direction des flèches de la fig. 3, et chasse en même temps ce liquide de la couche 24 déposée sur la partie supérieure du tambour. Des rouleaux de finissage appropriés 25 sont montés à rotation dans la cuve, de façon à rouler sur la couche dépo- sée 24, pour la comprimer, la lisser ou la façonner.
Eventuel- lement, un placage, mélange, revêtement ou une matière granu- leuse, par exemple des pierres broyées, fragments d'ardoise, etc..., peuvent être appliqués sur la face extérieure de la couche déposée. Les matières granuleuses peuvent être appliquées par des procédés connus, tels qu'ils sont généralement utilisés dans la fabrication de bardeaux en asphalte. On peut appliquer un placage de manières diverses. Dans l'exemple représenté, un mélange de placage humide 26 est introduit entre deux rouleaux 27. L'intervalle entre les extrémités de ces rouleaux et les flasques latéraux de la cuve est rendu étanche par des plaques en caoutchouc 28. Au fur et à mesure que la couche déposée passe sous le mélange de placage, une certaine partie de ce dernier est entraînée pour former une pellicule de placage sur la couche.
Ce placage peut être d'une constitution appropriée quelconque pour donner à la couche le fini ou la couleur désirée. Au lieu d'être appliqué par des rouleaux 27, ce placage peut également être projeté sur la couche par pulvérisation.
Pour faciliter l'enlèvement sur le tambour de la couche déposée 24, on peut utiliser une raclette 29. Au fur et à mesure que la couche ou nappe est détachée de la toile filtrante 12, elle peut être transportée en un lieu approprié à l'aide d'un transporteur à courroie sans fin C.
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Après que la couche a été enlevée de la toile fil- trante, celle-ci est lavée ou rincée par des jets d'eau proje- tés par des tubes perforés 30 ( figs. 1, 2 et 3). On peut éga- lement prévoir un tube de projection 31 à l'intérieur du tam- bour ( fig. 13), introduit dans celui-ci par l'une des fusées creuses 4, et qui est destiné à projeter des jets de gaz ou de liquide à travers des perforations du tambour et les intersti- ces de la toile filtrante 12.
Le fonctionnement de la machine est le suivant : le mélange est introduit dans la cuve A jusqu'à ce que le niveau s'élève au-dessus du rouleau 14 placé à proximité du bord in- férieur de l'ouverture 13. On ouvre ensuite le robinet des tubes de projection 30, et on fait tourner le tambour. Il en résulte qu'une couche très mince de la matière solide du mé- lange est déposée sur la toile filtrante, étant donné que la différence entre les niveaux du mélange dans la cuve et de l'eau à l'intérieur du tambour est très faible. Lorsque le tambour a suffisamment tourné pour amener la couche déposée sous le rouleau 17 au droit du bord supérieur de l'ouverture 13, on fait arriver l'air comprimé par le conduit 23 dans l'espace de la cuve ménagé au-dessus du tambour.
Au fur et à mesure que la pression s'élève, la couche déposée devient de plus en plus épaisse, ceci grâce à l'accélération de l'écoule- ment du liquide du mélange à travers le tambour perforé. D'au- tre part, au fur et à mesure que la couche devient de plus en plus épaisse et obstrue de plus en plus la toile filtrante 12 sur la partie du tambour au-dessus du mélange, on peut égale- ment de plus en plus augmenter la pression de l'air au-dessus du tambour. De cette manière, on amène la machine au régime de
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fonctionnement normal, et la pression du gaz, la vitesse de ro- tation du tambour, et la concentration du mélange, sont respec- tivement choisies pour donner à la couche 24 l'épaisseur néces- saire à la vitesse de production désirée.
Si on le désire, on peut ne pas appliquer sur la couche le placage, mélange, revê- tement ou dépôt granuleux.
Il y a lieu de noter que l'air comprimé dans l'es- pace au-dessus du tambour passe lentement à travers la couche déposée sur la toile filtrante 12, et chasse ainsi l'excédent d'eau de cette couche. Grâce à la pression élevée et à la sur- face relativement restreinte, il se produit un effet de séchage appréciable. On voit également que, pendant l'opération du sé- chage, la couche déposée est comprimée par les rouleaux de finis- sage 25, de sorte qu'il est possible d'obtenir un dépôt d'une excellente qualité sans aucune fissuration de la couche.
Une autre particularité importante consiste en ce que même si le liquide traversant la paroi du tambour contient une certaine proportion de matières solides, et plus particuliè- rement du ciment, le passage permanent du liquide entre le mé- lange et l'intérieur du tambour, et l'évacuation du liquide filtré par les fusées du tambour, empêchent l'obstruction des perforations ou interstices de ce tambour et de la toile fil- trante. D'autre part, la présence constante de l'eau à l'in- térieur du tambour a tendance à amortir ou à contrarier l'ac- tion violente qui résulterait autrement de la forte pression de l'air sur le mélange, ayant elle-même tendance à refouler le mélange à travers les perforations du tambour.
Si le tambour ne contenait pas de liquide, cette action'violente aurait pour
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effet de coincer fortement les minuscules fibres d'amiante ou autres particules solides dans les interstices de la toile fil- trante 12, ce qui rendrait difficile l'enlèvement de la couche déposée, au point prévu pour cet enlèvement, c'est-à-dire au droit de l'ouverture 13 de la cuve dans cet exemple particu- lier. Si on laissait les particules se coincer dans les perfora- tions ou interstices de la toile filtrante, il deviendrait im- possible de nettoyer cette toile avec une pluie ou des jets de fluide. Il en résulterait que les perforations ou interstices seraient complètement obstrués ou colmatés, et que tout autre dépôt d'une couche deviendrait impossible.
On désire parfois façonner la couche déposée avec des faces inclinées, des épaulements, ou lui donner une autre épaisseur de forme irrégulière. On peut facilement atteindre ce résultat en utilisant les moyens indiqués sur les figs. 8 à 12, par exemple. A cet effet, on peut prévoir une ou plusieurs gouttières 32, superposées à la couche en voie de formation sur le tambour. Dans ces gouttières on peut injecter de l'eau par des tubes perforés 33, de façon que cette eau réduise la quan- tité de mélange dans les zones du tambour en regard des gout- tières. Les ailes des gouttières 32 peuvent être agencées pour toucher à peine la surface de la couche déposée. Avec l'agen- cement que montrent les fies. 8 à 10, on peut obtenir une cou- che déposée présentant la section transversale que montre la fig. 12.
On peut faire varier la forme et l'épaisseur de la cou- che déposée en modifiant la forme de la section transversale et les dimensions des gouttières ( fig. 11, par exemple).Dans cha- que cas, l'eau injectée dans les gouttières empêche la formation
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de la couche dans les zones du tambour avec lesquelles l'eau des gouttières est en contact.
Une autre manière pour modifier la forme de la sec- tion transversale ou l'épaisseur de la couche déposée est in- diquée sur les figs. 13 et 14. Dans ce cas on peut utiliser des rouleaux 34 de la forme désirée pour exercer une pression sur la couche au fur et à mesure de son dépôt. Lorsqu'un rou- leau est appliqué contre la couche pendant la formation de celle-ci, ce rouleau la comprime et il en résulte que les in- terstices ou pores de cette couche sont partiellement obstrués.
Cet effet a lui-même pour conséquence que la couche devient de moins en moins filtrante, ce qui agit sur la vitesse de l'augmentation de l'épaisseur le long des zones de compression.
En conséquence, lorsqu'un rouleau conique ou d'un profil irré- gulier est appliqué contre la couche partiellement formée, la couche finale reçoit une épaisseur ou un profil similaire, tel que le montre par exemple la fig. 15. Celle-ci représente une couche ou nappe produite avec la machine représentée sur les figs. 13 et 14. On peut faire varier le taux de pression exercé par les rouleaux en utilisant des rouleaux de diamètres diffé- rents, ou en réglant la position de ces rouleaux par rapport au pourtour de la toile filtrante 12.
Si on désire obtenir une couche ou nappe finale d'une épaisseur uniforme, mais autrement que plane en coupe transver- sale, on peut profiler la surface extérieure du tambour et celle des rouleaux 25, 17, 27 et 14 de façon à faire varier la forme transversale de la couche, tandis qu'on peut faire varier l'épais seur en utilisant des rouleaux 34. Par exemple, ainsi que l'in-
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dique la fig. 20, un rouleau 35 correspondant au rouleau 17 présente une surface périphérique cannelée ou périphériquement nervurée, tandis que la surface périphérique du tambour pré- sente une surface extérieure d'une forme similaire, ainsi qu'il a été indiqué en 36.
L'agencement est tel que la couche déposée 37 soit comprimée entre le rouleau et le tambour pour former une nappe dont la forme générale est représentée sur la fig.21.
A l'endroit du rouleau destiné à obstruer l'ouverture 13 de la cuve, la bande en caoutchouc 38 doit être conformée pour épouser la surface périphérique du rouleau, de la manière indiquée sur la fig. 20.
Si on le désire, la toile filtrante peut être utilisée sous la forme d'une courroie perforée passant autour du tambour 3 de la manière indiquée sur les figs. 18-19. Dans cet agence- ment, la toile filtrante est constituée par une courroie en caout- chouc 40 présentant un grand nombre de perforations ou de trous minuscules 41 qui doivent coïncider avec les perforations du tambour. Au droit de l'ouverture 13 de la cuve, la courroie quit- te la périphérie du tambour en passant sur un rouleau de renvoi 42. Ceci facilite l'extraction des particules solides engagées dans les perforations.
De préférence, on prévoit à cet effet un ou plusieurs tubes d'aspersion 43 sur une ou sur les deux faces de la partie de la courroie passant entre le rouleau de renvoi 42 et la périphérie du tambour, à peu près au point où le tam- bour,plonge dans le mélange. Il peut également être souhaitable d'utiliser un jet de liquide ou de gaz à l'intérieur du tambour, l'agencement étant alors similaire à celui du tube de projection
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31 de la fig. 13, en vue du nettoyage des perforations du tam- bour dans la partie de celui-ci qui est séparée de la courroie filtrante.
La fig. 22 représente un autre mode de réalisation de la machine comportant une cuve 44 dans laquelle le mélange est introduit par un conduit adducteur 45. Le bas de la cu- ve est ouvert et le fond est constitué par une toile ou une courroie filtrante 46 qui se déplace dans le sens des flèches sur des rouleaux porteurs 47. Dans l'espace de la cuve au- dessus du mélange est injecté un gaz comprimé, par un conduit 4$. L'effet de la pression exercée sur le mélange consiste en ce que le liquide de ce mélange est refoulé à travers la toile 46. Un rouleau d'étanchéité approprié 49 est interposé entre la paroi de la cuve et la toile filtrante, et un autre rouleau d'étanchéité 53 est interposé entre la paroi de la cuve et la couche déposée sur la toile filtrante.
Au-delà de la sortie de la cuve et au-dessus de la toile filtrante est ménagée une chambre 50 destinée à recevoir un gaz comprimé par un conduit 58. La pression régnant dans cette chambre est destinée à chasser le liquide de la couche déposée 52, par un effet similaire à celui de la pression d'air régnant dans l'espace au-dessus du tambour que montre la fig. 3, et qui est dans ce cas destinée à chasser le liquide de la couche 24. Si on le désire, on peut également utiliser des rouleaux 27a de finissage ou destinés à l'application d'un placage. On doit également prévoir un rouleau 54 similaire au rouleau 17. Le liquide extrait du mélange et de la couche déposée est évacué par des conduits appropriés 51.
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Il y a lieu de noter que cet agencement est en géné- ral similaire à celui que montrent les figs. 1 à 4, la cuve 44 correspondant à la partie inférieure de la cuve A, tandis que la chambre à air 50 correspond à la partie de la cuve A au-des- sus du tambour, la toile filtrante 46 et les rouleaux 47 corres- pondant à leur tour à la toile filtrante 12 et au tambour B.
La fig. 23 représente un appareil fonctionnant d'après le même principe général pour le façonnage de tubes avec un mé- lange d'amiante' et de ciment ou une matière similaire. En 56 est indiquée une cuve destinée à recevoir le mélange et dans la- quelle sont montés des mandrins perforés 57 entourés d'une toile filtrante 58, Les mandrins sont ouverts à une extrémité qui passe à travers le fond de la cuve, tandis que l'extrémité opposée est close. Le mélange peut être introduit dans la cuve par un con- duit adducteur 59. La vidange de la cuve peut être effectuée par un robinet 60. Des ouvertures 61, obstruées par des cha- peaux amovibles 62, sont pratiquées dans le dessus de la cuve pour le retrait des tubes achevés.
Le fonctionnement de cet appareil est le suivant : le mélange, provenant d'une source appropriée quelconque, est introduit dans la cuve par le conduit 59, jusqu'à ce qu'il at- teigne un niveau au-dessus de l'extrémité supérieure des man- drins. Par une ouverture 63, on fait ensuite arriver de l'air comprimé dans la cuve au-dessus du niveau du mélange. La pres- sion exercée sur le mélange oblige celui-ci à se déposer sur les toiles filtrantes 58, tandis que le liquide du mélange est chas- sé à travers les mandrins perforés et évacué hors de la cuve.
Lorsque la couche déposée sur les toiles filtrantes atteint l'épaic seur désirée, on vide la cuve en ouvrant le robinet 60, et la
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pression de l'air chasse ensuite de la couche déposée l'excédent du liquide, à travers les mandrins 57. Après un séchage suffisant des couches, on enlève les chapeaux 62 des ouvertures 61, et on peut retirer de la cuve les tubes déposés en les faisant glis- ser sur les toiles filtrantes. Il est généralement souhaitable de faire tourner les mandrins pendant que le mélange se dépose, pour obtenir de cette manière une couche d'une épaisseur plus uniforme.
Lorsque l'air comprimé chasse de la couche déposée l'excédent de liquide, on utilise de préférence des rouleaux tels que les rouleaux 25 de la fig. 3, pour laminer le mélange sur les mandrins, en vue d'une augmentation de la densité et d'un séchage plus rapide.
Il est bien entendu qu'on peut utiliser de nombreux moyens pour évacuer du tambour ou cylindre le liquide filtré, sans s'écarter du principe de l'invention, et les figs. 24 et 25 indiquent un de ces moyens. Cette machine comporte une cuve D dont les supports latéraux 65 sont munis de paliers 67 destinés au montage à rotation de l'arbre horizontal 66 du tambour. Le tambour E est muni de flasques latéraux annulaires 6$ présentant des ouvertures coaxiales 69 à chaque extrémité du tambour, cha- cune de ces ouvertures étant raccordée à un prolongement tubu- laire 70 partant vers l'extérieur à travers une ouverture 71 pra- tiquée dans la paroi latérale correspondante 72 de la cuve D.
Le tambour comporte également une paroi périphérique cylindrique et perforée 73, reliant entre eux les flasques, et montée sur l'arbre 66 par des bras 74. La paroi périphérique du tambour correspond à la paroi 5 du tambour B, et elle peut porter une toile filtrante appropriée 75 correspondant à la toile filtrante
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Le mélange peut être introduit par des moyens appro- priés dans la partie inférieure de la cuve, en l'espèce par des conduits adducteurs 76. La paroi cylindrique de la cuve pré- sente une ouverture 77 correspondant à l'ouverture 13 des figs.
1 à 4. L'étanchéité de cette ouverture est assurée de la même manière pour empêcher la fuite des gaz comprimés de l'espace entre la partie supérieure du tambour et la cuve. Le gaz com- primé peut être introduit dans cet espace par un conduit 78 correspondant au conduit 23. Des joints d'étanchéité appropriés 79 et 80 peuvent être interposés entre le tambour et la cuve, et entre l'arbre 66 et les parois latérales de la cuve, pour empêcher la fuite du liquide et de l'air comprimé.
La formation de la couche avec la matière que con- tient le mélange à l'intérieur de la cuve D a lieu de la manière précédemment décrite, sauf que le liquide filtré s'échappe par les ouvertures annulaires 69 et les prolongements tubulaires 70, pour être ensuite évacué d'une manière appropriée quelconque.
On voit que les supports latéraux 65 sont creux et forment des conduits destinés à recevoir le liquide sortant du tambour E.
Les deux supports creux communiquent avec un conduit collecteur SI à travers lequel le liquide est aspiré par une pompe ou évacué d'une autre manière vers le lieu désiré.
Par ailleurs, l'agencement de cette machine peut être sensiblement le même que celui des modes de réalisation décrits précédemment.
Il est bien entendu que, dans tous les modes de réa- lisation, on doit utiliser des dispositifs d'étanchéité appro- priés. Lorsqu'on utilise le caoutchouc ou une autre matière d'étanchéité tendre, par exemple la bande 19 de la fig. 5, il
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est indiqué de prévoir un moyen permettant de supprimer les accumulations du mélange, par exemple sur les faces extérieures des flasques latéraux du tambour, avant que ces accumulations ne viennent toucher les organes d'étanchéité. Le but est d'em- pêcher l'usure des organes d'étanchéité par les matières que contient le mélange .
Par exemple, on peut faire passer des conduits d'aspersion 82 ( fig.l) à travers les flasques laté- raux de la cuve, de façon à pouvoir diriger un jet d'eau ou d'un autre liquide sur les flasques latéraux du tambour et de préférence même sur la bande d'étanchéité, pour éliminer de cette manière toutes les accumulations de matières solides sur ces parois du tambour et sur les bandes d'étanchéité.
Enfin il est entendu que, sans s'écarter du princi- pe de l'invention, on pourra imaginer d'autres modifications et changements de l'agencement de la machine.