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DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR SERRURE Objet de la présente invention
La présente invention se rapporte à un dispositif de sécurité qui empêche le déverrouillage d'une serrure à pêne, plus particulièrement dans le cas où l'on tente de forcer cette serrure par effraction.
Etat de la technique
De nombreux types de serrures sont connus dont les plus spectaculaires datent du Moyen Âge.
Les deux types principaux de serrures sont les serrures à pêne comme celles des portes et les serrures à moraillon comme celles des coffres.
La plupart des serrures qui sont apposées aux portes comprennent d'une part un pêne demi-tour qui permet par son déplacement de s'engager dans une gâche qui est disposée sur la partie fixe en vis-à-vis du pêne. En général, ce pêne demi-tour n'est pas verrouillable. La fonction de verrouillage est assurée par un second pêne qui est appelé pêne dormant qui se déplace dans une autre gâche correspondante lorsque l'on verrouille la serrure, par exemple à l'aide d'une clé.
La présente invention se rapporte essentiellement aux serrures qui ne comprennent de préférence qu'un seul pêne de type demi-tour et de préférence à l'exception de tout pêne dormant.
Néanmoins, la présente invention peut également se rapporter à des serrures pour lesquelles le ou les pênes dormants ne seraient pas actionnés, c'est-à-dire non engagés dans leur gâche respective.
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Les serrures peuvent être aussi bien des serrures en applique posées en saillie que des serrures encastrées posées dans un logement pratiqué dans l'épaisseur de la partie ouvrante telle que la porte.
Dans l'un ou l'autre cas, sont prévus dans la partie fixe une gâche qui reçoit le ou les pênes lors de la fermeture de la partie ouvrante.
Depuis quelques années, les serrures appelées serrures américaines ou serrures tubulaires ont pris un essor particulièrement important. Ces serrures sont essentiellement constituées d'un seul pêne de type demi-tour qui est actionné par l'intermédiaire d'un axe par un double bouton constitué d'un bouton interne et d'un bouton externe. Le bouton présent du côté intérieur comprend également un élément poussoir qui empêche la rotation du bouton extérieur lorsqu'il est actionné et donc de l'axe empêchant ainsi le retrait du pêne demi-tour et verrouillant la partie ouvrante.
Un barillet qui est prévu sur le bouton externe permet lorsque l'on y introduit une clé de désamorcer le mécanisme de blocage de rotation du bouton extérieur et par conséquent d'ouvrir la porte sur laquelle une telle serrure est disposée.
Or, il convient de noter que ce type de serrure est de plus en plus utilisé par exemple dans des chambres d'hôtel ou des appartements car ils permettent de verrouiller la porte sans devoir utiliser une clé à cet effet, simplement en actionnant le mécanisme de blocage avec le bouton-poussoir lorsque la porte est encore ouverte.
Cependant, il est très aisé de forcer une telle serrure sans devoir utiliser la clé qui permet d'actionner la rotation du bouton extérieur. A titre d'exemple, il suffit que l'on soit en possession d'un élément rigide tel qu'une carte de crédit et qu'on introduise cet élément entre la gâche dans laquelle le pêne est introduit lorsque la partie ouvrante est fermée et la têtière de la serrure. La pression que l'on exerce alors avec la carte de crédit provoque tout simplement le retrait du pêne et permet d'ouvrir très aisément une porte qui était initialement verrouillée.
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Buts de l'invention
La présente invention vise à proposer un dispositif qui empêcherait que l'on puisse déverrouiller une serrure comprenant un pêne du type demi-tour à l'aide d'un élément rigide tel qu'une carte de crédit.
Principaux éléments caractéristiques de l'invention
La présente invention se rapporte à un dispositif de sécurité qui permet de se protéger contre l'effraction d'une serrure de type tubulaire de préférence à pêne demitour.
Ce dispositif est disposé dans l'orifice situé derrière la gâche et dans lequel le pêne est introduit lorsque la partie ouvrante telle une porte est fermée.
Il est essentiellement constitué d'un élément rétractable qui s'avance hors de la gâche lorsque le pêne de la serrure disposée sur la partie ouvrante correspondante est introduit dans la gâche.
Cet élément rigide revient en sa position totalement rétractée lorsque l'on provoque le retrait du pêne par exemple en déverrouillant la partie ouvrante.
Le dispositif comprend au moins un levier qui lorsque l'on exerce une pression sur celui-ci, agit de manière à provoquer l'avance de l'élément rigide. Lorsque l'on arrête d'exercer cette pression, c'est-à-dire lorsque le pêne se retire, l'élément rigide revient en position initiale par l'action d'un ressort.
Il est prévu que cet élément rigide puisse avancer d'une distance qui correspond à l'interstice prévu entre la têtière de la serrure et la gâche disposée en vis-à-vis de cette têtière.
Selon une première forme d'exécution, le levier est solidaire d'un ressort qui permet d'absorber les différences de déplacement dues à la pression exercée par le pêne demitour lorsqu'il s'engage dans la gâche correspondante et l'espace réellement disponible entre la têtière de la serrure et la gâche correspondante.
Selon une seconde forme d'exécution, il est également envisageable de prévoir des éléments de réglage qui
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permettent d'adapter la distance d'avance de l'élément rigide à chaque cas particulier.
A titre d'exemple, ce réglage peut être effectué à l'aide d'une ou de plusieurs vis qui permettent par un accès direct, lorsque la porte est ouverte par exemple, de régler la distance d'avance de l'élément rigide sans démontage dudit dispositif de sécurité.
Selon une autre forme d'exécution, il est envisageable de prévoir plusieurs leviers qui permettent de répartir plus uniformément la pression.
Brève description des figures
La présente invention sera mieux comprise à l'aide des figures dans lesquelles : - la figure 1 représente une vue en perspective d'un dispo- sitif de sécurité selon une première forme d'exécution de la présente invention.
- la figure 2 représente une vue en perspective d'un dispo- sitif de sécurité selon une seconde forme d'exécution de la présente invention.
Description de plusieurs formes d'exécution préférées de la présente invention
La figure 1 annexée représente une vue en perspective d'un dispositif de sécurité selon une première forme d'exécution de la présente invention. Ce dispositif de sécurité est disposé dans l'orifice présent derrière la gâche qui n'est pas représentée.
Ce dispositif comprend essentiellement une plaque rigide 10, de préférence en forme de U et appelée ci-après "tiroir". Ce tiroir se déplace à l'intérieur d'un boîtier 20. Il effectue un mouvement d'avance hors du boîtier 20 lorsque le pêne également non représenté est introduit dans l'orifice de la gâche. Ce mouvement d'avance du tiroir 10 est provoqué par la pression que le pêne exerce sur un bras de levier 30 qui renvoie cette pression par l'intermédiaire d'un élément de liaison directement sur la plaque rigide 10.
De manière inverse, lorsque le pêne se retire de l'orifice de la gâche, un ressort de rappel 50 ramène le bras de levier 30 en position initiale et de ce fait, permet le
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retrait total du tiroir 10 à l'intérieur du boîtier 20 (représenté uniquement à la figure 2) et donc à l'intérieur de l'orifice présent dans la gâche.
Ce mouvement permet de déverrouiller la serrure et par conséquent, l'ouverture de la porte sur laquelle elle est placée.
Il est bien entendu que la distance d'avance de l'élément rigide au tiroir 10 doit correspondre à la distance qui subsiste entre la têtière de la serrure et la gâche disposée en vis-à-vis. Cette distance très faible est comprise généralement entre 1 et 5 mm.
Selon une forme d'exécution préférée représentée à la figure 1, on a prévu de disposer des moyens de réglage qui sont par exemple des vis 60 qui permettent d'augmenter si nécessaire la distance d'avance du tiroir 10.
Néanmoins, ce réglage n'est pas toujours totalement précis et dans certaines conditions (humidité, froid,...), le jeu qui subsiste entre la têtière et la gâche correspondante peut être modifié.
A cet effet, on a avantageusement prévu qu'un ressort 70 servant d'amortisseur soit disposé entre le bras de levier 30 et le tiroir 10 et permette d'amortir et d'absorber les différences de déplacement dues à la pression exercée par le pêne lorsqu'il est introduit dans la gâche correspondante et l'espace réellement disponible entre la têtière de la serrure et la gâche disposée en vis-à-vis de cette têtière.
Ce ressort 70 permet en outre de maintenir la pression de contact de l'élément rigide sur la têtière de la serrure, et donc sur la partie ouvrante.
La figure 2 représente une seconde forme d'exécution où l'on a principalement prévu deux bras de levier 31 et 32 de manière à répartir plus uniformément la pression exercée par le pêne lorsqu'il est introduit dans la gâche.
Ces bras de levier 31 et 32 sont protégés par des éléments de protection 81 et 82 qui diminuent l'usure des ressorts 71 et 72 prévus comme amortisseurs et facilitent le contact avec le pêne.
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Selon cette forme d'exécution, les bras de levier 31 et 32 sont chacun maintenus dans le boîtier 20 par l'intermédiaire d'un point d'appui fixe 34 et 35, tandis que la transmission de la pression exercée sur les bras de levier 31 et 32 s'effectue par l'intermédiaire de deux points d'appui mobiles 36 et 37 qui permettent le déplacement de la plaque rigide ou tiroir 10 en fonction de la pression exercée par les bras de levier 31 et 32.
Selon cette forme d'exécution, les ressorts 51 et 52 de rappel sont intégrés aux bras de levier 31 et 32.
Selon une forme d'exécution encore préférée, on envisage de prévoir un léger cadre creusé en relief autour de la serrure de telle sorte que l'élément rigide présent du côté de la gâche vienne s'y emboîter. Dans ce cas, même l'introduction d'une fine lame métallique est rendue impossible.
De manière générale, les dispositifs décrits cidessus permettent la protection totale du ou des pênes contre l'introduction de tout élément rigide tel qu'une carte de crédit ou même une lame métallique, empêchant ainsi d'avoir accès à ce ou ces pênes et donc d'y exercer une pression qui pourrait ouvrir la porte.
Eventuellement, il est envisageable, selon d'autres formes d'exécution, d'appliquer ce dispositif de sécurité dans des gâches destinées à recevoir des pênes dormants.
On peut également prévoir que l'élément rigide pourrait être avancé à l'aide d'une serrure à clé.